Cette voie présumée est
la seule à franchir le massif de Belledonne pour joindre le Grésivaudan à
l’Oisans.
Elle n’est pas indiquée par les itinéraires antiques et les vestiges archéologiques sur son tracé sont ténus.
Néanmoins, le Pas de la Coche qui permet cette jonction est très souvent mentionné dans les comptes de châtellenie médiévaux et la circulation locale semble avoir été importante, ce qui peut induire une origine beaucoup plus haute.
Roussillon pensait à une jonction directe de la voie de l’Oisans à celle de la vallée de l’Isère et Ferrand voyait dans cette voie « authentiquement romaine », selon lui, un compendium qui rejoignait la voie principale des Alpes Graies à hauteur du Granier.
On peut penser que la voie du Pas
de la Coche se scindait de la voie de l’Italie sur la commune de la Pierre,
vers le lieudit « le Ferrat » et que, par la grange de « Grande
Vie » elle gagnait Prabert par le lieudit « Ladra » (ancienne
maladrerie ?) sur les Adrets puis le petit col du Lautaret (autel ?)
à
Mais un tracé est également envisageable plus au Sud comme le fait l’actuelle Départementale 528 de Villard Bonnot à Laval et, de là, à Prabert.
De Prabert, la voie est alors
évidente par la route forestière jusqu’au ravin dit des « Trois
Fontaines » puis par le bon chemin, parfois pavé, qui passe au habert de
Muret et, de là, gagne le Pas de la Coche à
Sur le versant méridional, ce chemin se prolonge jusqu’au Rivier d’Allemont.
Roussillon voyait ensuite le tracé suivant : Articol, le Mollard, franchissement de l’Eau d’Olle puis Oz, le Bessey, la voie dite de Poutran, le col du même nom, la plateau d’Huez, le Gua, le Col de Cluy, Cluy, la Séterane (hameau ruiné mais important en 1339) et Auris.
Roussillon dit y avoir observé « des restes évidents ça et là sur tout le trajet » et, notamment au Molard, à Articol, du Rivier d’Allemont à la Coche puis près du lac.
D’Auris, on peut penser que la voie se poursuivait par la « cheminée d’Avoie » pour rejoindre la voie d’Italie par le Montgenèvre.
Mais, de Cluy, ele aurait pu aussi plus rapidement rejoindre, selon le tracé suggéré par P. L. Rousset, Mellosedum par la Croix de Trévoux et le Freney.