(Via Publica
du Vercors)
Le chemin de grande communication de Grenoble à Die par le
plateau du Vercors était appelé au moyen âge « Avia Publica » d’où
l’on peut aisément reconnaître une possible « Via Publica ».
Celle
ci pouvait remonter à la première période de la colonisation.
Cette
voie est jalonnée de toponymes anciens et, parfois même, de quelques
découvertes archéologiques.
Il est
difficile de savoir comment se faisait la liaison entre Grenoble et le secteur
Seyssinet – Fontaine : un gué devait nécessairement exister mais il est
aujourd’hui impossible de le localiser.
La
commune de Fontaine a livré de nombreux vestiges d’époques pré romaine et
romaine : les Vouillants, l’Echelette, les Balmes.
Sassenage
a également révélé de nombreux restes de la préhistoire à l’époque romaine
avec, notamment, pour cette période, des ex voto oculaires, une inscription à
Viama et un cippe aux Côtes de Sassenage où existe une tradition de voie
romaine.
A
Engins, la voie antique a été repérée aux Merciers (avec découverte de vases
d’époque Augustéenne), à Laliarey et au Fournel (sépultures sous dalles). A
Engins même, un site du 1er siècle de notre ère a été mis à jour en
1990.
Sur
Lans en Vercors on notera aux Jailleux, au bord du tracé probable de la voie,
des sépultures découvertes en 1913 et le site du Peuil qui a livré des tombes
en coffre de dalles et où l’abbé Ravat indiquait avoir découvert, vers 1870,
des « objets romains ».
Du
Peuil de Lans, la voie se dirigeait (par les Françons ?) sur Villevieille,
site probable du premier village occupé dont l’origine n’est pas connue.
De
là, par les Vières, à l’Ouest des Lombards (colonie de basse époque ?) et
l’Essarton, la voie atteignait la « Font de la Maie », non loin des
limites de Corrençon, puis tendait sur les Martins et, de là, gagnait la
« Fleur du Roy », ancienne borne limite.
De
la « Fleur du Roy » était atteint le Pas de l’Ane, peu élevé, à
Une
variante à ce tracé a pu exister, plus au Nord, par le Pas de la Sambue et le
Pas de Saint Martin.
Dans
le secteur du Pas de l’Ane, la voie était anciennement nommée « chemin de
la Pia », corruption probable de « via ».
Son
tracé est ensuite imprécis : tendait-elle sur Saint Martin ou directement
sur la Chapelle ? On notera que, sur cette dernière commune, est
mentionnée, par l’abbé Fillet, une « nécropole romaine » : ce
serait la seule connue de tout le plateau.
De
là, le tracé le plus probable paraît être le col du Rousset, Chamaloc et Die.