Les
églises de l’Isère
ARRONDISSEMENT DE
VIENNE
CANTON DE BEAUREPAIRE
BEAUREPAIRE
Ancienne
église Saint Pierre :
elle était située dans l’actuel cimetière et était sans douté édifiée sur
l’emplacement d’un édifice antique. Une croix en marque aujourd’hui la trace.
Couvent
des Grands Augustins :
fondé au 12ème siècle par les Dauphins. Ce couvent fut sécularisé au
17ème siècle. Il était situé dans la Grand Rue et ses restes ont été
convertis en habitations. Le clocher, refait en 1437, subsiste toujours ainsi
qu’une clé de voûte armoriée du 15ème siècle et une niche surmontée
d’une moulure et d’une croix de 1599. Des restes importants de son église du 15ème
sont encore visibles dans la cour d’une maison.
Abbaye
royale de Bernardines :
il en subsiste une belle porte du 17ème siècle et des traces de
façade. Cette abbaye, réservée aux filles nobles, fut transférée de Saint Paul
d’Izeaux en 1693. C’était un vaste bâtiment de trois étages avec chapelle,
dépendances, jardin et parc. Ses bâtiments furent transformés en hangar sous la
révolution puis, en 1910 en école pensionnat puis en mairie.
La
tradition prétend que c’est en ce lieu qu’aurait été enfermée la reine
Ingerbruge, femme de Philippe Auguste, en 1196. Il n’en subsiste aujourd’hui
que les cuisines et la chapelle, devenue salle de réunion de la mairie, qui
possède un beau portail orné de curieuses armes.
Commanderie : elle est citée au 14ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « le Temple », à l’est de
Beaurepaire.
Maladrerie : elle est citée au 14ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « la Maladière ».
Eglise
Saint Pierre :
édifiée au 15ème siècle par les bénédictins. Le portail est à larges
ogives. La nef est très large et élevée sans bas cotés ni transept. La partie
la plus remarquable est le chœur où quelques ouvertures ont été maçonnées mais
trois fenêtres sont restées ouvertes, divisées par des meneaux et surmontées
par des couronnements fleuris. La voûte est revêtue de nervures qui reposent
sur des colonnettes sans chapiteaux mais d’un très beau caractère. Enfin,
l’abside, quoique cachée en partie par des constructions, présente un aspect
imposant. Les vantaux au portail mis au jour en 1986 datent de 1743.
L’église
conserve un buffet de sacristie de 1639 et elle possède une fresque de 1892
représentant la prédication de Saint Paul.
Elle
possède également un calice, un patène, des burettes et un plateau à burettes
du 19ème siècle (monument historique au titre des objets mobiliers,
1990).
Hôpital : un premier hôpital, d’origine
médiévale, fut désaffecté en 1693. Sur son emplacement on édifia alors un
nouvel hôpital. C’est aujourd’hui une école.
BELLEGARDE POUSSIEU
Une
église est attestée à Puvilin au début du 10ème siècle.
Ancienne
église Saint Saturnin de Bellegarde aujourd’hui chapelle Notre Dame de la
Salette : sans
doute d’origine romane, elle possède un pan de mur sans fenêtre coiffé d’un
campanile. C’était au 13ème siècle l’un des quatre églises
paroissiale du lieu. Elle a subi de nombreuses transformations, en particulier
au 18ème siècle.
Elle
conserve un panneau sculpté de la fin du 15ème siècle formant
dossier d’un siège (monument historique au titre des objets mobiliers, 1909) et
deux statues de saints en bois naguère polychrome de la fin du 17ème
siècle.
Maladrerie : elle est citée au 14ème
siècle.
Eglise
de la Nativité Notre Dame de Poussieu :
reconstruite en 1886 dans le style néo gothique sur l’emplacement de l’ancienne
église paroissiale. Elle conserve un tabernacle et un maître autel du 17ème
siècle, un calice en argent de 1723 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1990) et une croix incrustée de nacre du 19ème siècle.
A
Bellegarde, passage du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de
Genève au Puy), aujourd’hui GR 65.
CHALONS
Eglise
Saint Michel :
de plan rectangulaire, elle est composée d’un nef au plafond légèrement incurvé
et d’un chœur plus haut que la nef d’environ un mètre. L’édifice, qui semble
remonter au 17ème siècle conserve :
-
une
cloche de 1666 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963),
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant en bois polychrome du 15ème ou du 16ème
siècles (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975),
-
un
maître autel de la fin du 18ème siècle (inventaire supplémentaire
des monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1975),
-
des
fonts baptismaux du 18ème siècle.
COUR ET BUIS
Maladrerie : elle est citée en 1677 mais
son origine est probablement plus ancienne.
Chapelle
Saint Jean Baptiste de Buis :
petit bâtiment à chevet plat du 16ème siècle flanqué d’un clocher
coiffé d’un toit à l’impériale. Elle a été restaurée en 1935. Elle conserve une
cloche de 1601 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Eglise
Saint Martin de Cours :
reconstruite en 1892 sur l’emplacement d’un édifice plus ancien. Contiguë à
l’église, subsiste la chapelle Sainte Catherine construite par un nommé
Pasqualis. Une inscription sur marbre mentionnant l’édification de cette
chapelle en 1340 est conservée dans un mur de l’actuelle église (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1991).
JARCIEU
Eglise
Saint Pierre ès Liens :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église qui
dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Vienne et dont il subsiste le mur sud de
la nef.
Elle
conserve un buste reliquaire en bois peint et doré du 18ème siècle
et deux statues de la Vierge et de Saint Joseph en bois peint et doré du 18ème
siècle.
MOISSIEU SUR DOLON
Ancienne
église Notre Dame :
elle est citée en 891. Sa localisation est perdue.
Hôpital : cité dès 1260. Il subsista
jusqu’en 1696, époque de sa réunion à celui de Beaurepaire. Il n’en subsiste
plus que le lieudit « l’Hôpital ».
Commanderie : selon PILOT de THOREY il y
avait, au lieudit « Taravas », une commanderie de l’ordre de Saint
Jean de Jérusalem.
Chapelle
Saint Marcel le Couronné :
elle est citée en 1649.
Eglise
Saint Didier :
construite entre 1894 et 1896 dans le style néo gothique en remplacement d’une
ancienne chapelle sous le même vocable qui était située dans le cimetière et
qui fut démolie en 1894.
Elle
conserve une cloche de 1546 et une Vierge en bois doré de 1850.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
MONSTEROUX MILIEU
Eglise
Saint Laurent :
la plus ancienne mention connue date de 995 dans une donation à l’abbaye de
Saint Pierre de Vienne. La construction semble remonter à une époque
transitoire entre le style carolingien et le style roman. Les colonnes
encadrant la porte d’entrée sont notamment caractéristiques de l’architecture
carolingienne. Elles sont reproduites à l’intérieur au seuil de l’abside voûtée
dont l’aspect extérieur n’a pas été modifié.
L’intérieur
de l’église ne comporte pas d’ouvertures mais seulement quelques meurtrières
ainsi qu’une petite porte latérale gauche dite « Porte des Morts ».
L’abside conserve des fresques du 13ème siècle et le chœur est orné
de fresques du 14ème siècle, en mauvais état de conservation. On
reconnaît néanmoins les portraits de plusieurs saints et, en particulier, celui
de Saint Laurent sur son gril, une tête de roi et une main tenant une croix
(monument historique, 1976, et monument historique au titre des objets
mobiliers, 1976).
Chapelle
disparue fondée en 1333 par Guigues de Beauvoir.
Eglise
Saint Marcel de Milieu.
MONTSEVEROUX
Eglise
Saint Martin :
vieille église aux formes si archaïques que les lignes du chevet évoquent un
peu les volumes carolingiens de Germigny les Près. Elle est citée dès 970.
L’abside et le transept sont inscrits monuments historiques (1979).
Elle
conserve une inscription votive de Jean de Bourgoin de 1326 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1952), des fresques du 16ème
au 18ème siècles et un reliquaire du 17ème siècle.
Prieuré
Saint Nicolas de Lers :
prieuré bénédictin dont la plus ancienne mention connue remonte à 1328. Le
prieuré fut ensuite réuni au chapitre Saint Maurice de Vienne. Les bâtiments de
ce prieuré subsistent en partie contre l’église, notamment une porte cochère
ornée de battants de bois.
Maison
des Templiers :
face à l’église, ancienne demeure dite des Templiers, dépendance présumée de la
commanderie de Vienne. La maison conserve un aspect moyenâgeux à l’exception
d’une monumentale porte de style Louis XIII.
Ancienne
église Saint Sulpice :
ancienne chapelle d’origine médiévale devenue ensuite église paroissiale de
Bozancieux. Elle est aujourd’hui détruite.
Hôpital
des Antonins :
édifié au 17ème siècle. Il conserve des arcades, restes d’un
cloître, et d’une porte d’entrée du bâtiment principal.
Croix
de Saint Blanchin au bourg.
PACT
Une
église dédiée à la Vierge est citée en 927.
Eglise
Saint Georges :
dès 1090, l’église est mentionnée dans un acte par lequel Guy de Bourgogne fait
céder la moitié de l’église au chapitre Saint Maurice de Vienne. Dans cette
église de la fin du 11ème siècle, subsistent des pierres remployées
dans le bras nord du transept et une baie romane au dessus de l’autel. Très
endommagée par les guerres de religion, l’édifice est largement reconstruit et
agrandi au 17ème siècle. De cette époque subsiste le porche décoré
intérieurement d’un masque humain. Le reste de l’église a été constamment
remanié aux 18ème et 19ème siècles. La nef et le clocher
ont été refaits en 1788, le chœur et la sacristie en 1841 et le clocher en
1843.
Elle
conserve une garniture d’autel (croix et chandeliers) du 18ème
siècle, une statue en bois doré de Saint François Régis du 18ème
siècle, un confessionnal en bois du 18ème siècle et une crèche en
cire du 19ème siècle.
PISIEU
Une
paroisse est citée en 969 parmi les dépendances de Notre Dame de l’Herms.
Eglise
Saint Maurice et Saint Blaise :
elle remonte au 16ème siècle et elle conserve une peinture sur toile
de Saint Charles Borromée du 19ème siècle et un ostensoir ci métal
doré de même époque. Elle possède également une cloche de 1459 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Croix
dite de Madagascar de 1890.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
POMMIER DE BEAUREPAIRE
Chapelle
Notre Dame de Tournin :
vers le cimetière, chapelle du 16ème siècle (mentionnée
originellement dès 1056) avec une porte
en plein cintre flanquée de colonnettes sans chapiteaux.
Elle
conserve une Vierge à l’Enfant du 18ème siècle.
Ancienne
église Saint Genis :
il en subsiste un chapiteau très mutilé au presbytère.
Ancienne
église Saint Barthélemy :
construite vers 1490. Elle a été démolie en 1841
Eglise
Saint Romain et Saint Antoine :
édifiée en 1843 dans le style néo roman. Elle conserve une statue en bois de
Saint Antoine du 18ème siècle et un confessionnal de même époque.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
PRIMARETTE
Ermitage
mentionné en 1633.
Eglise
Saint Pierre et Saint Paul :
édifice néo gothique de 1839 avec un maître autel de 1860.
Croix
des Caves du 19ème siècle.
REVEL TOURDAN
Au
site archéologique de Tourdan, on a mis au jour trois inscriptions
paléochrétiennes du 6ème siècle (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1975).
Un
cimetière existait donc là au 6ème siècle près de l’église primitive
dédiée à Saint Martin qui serait passé en ce lieu en 386 en se rendant de
Vienne à Milan. Le lieudit porte encore le nom de « Champ Martin ».
Eglise
Notre Dame de Tourdan :
elle existait dès l’an 900. Elle fut remaniée au 16ème siècle par le
prieur Jean d’Ancezune. Elle conserve, dans la chapelle dite de la Vierge, des
peintures murales du 16ème siècle, un vitrail de même époque, un
maître autel et quatre statues en bois polychrome et doré du 18ème
siècle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1965), des
peintures sur toile du 18ème siècle, une cloche de 1738, un Christ
en croix de 1770, un confessionnal de 1776 et un vitrail des 16ème
et 19ème siècles (Inventaire Général).
Prieuré
de Tourdan : il
est accolé à l’église primitive et fut établi en l’an mille comme dépendance de
Saint Pierre de Vienne. Les bâtiments ont été restaurés au cours des siècles,
en particulier à l’époque gothique. Trois grandes salles conservent une
cheminée de pierre et des plafonds à la française. Le portail, aujourd’hui
entrée du jardin de la cure, date du 17ème siècle.
Eglise
Saint Jean Baptiste de Revel :
d’origine romane, elle a été fortement remaniée. Elle possède un Christ en croix
du 18ème siècle et une toile représentant le baptême du Christ de
même époque. Elle conserve également un maître autel de 1770 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1991).
Hôpital : au lieudit l’
« Hôpital », emplacement d’un hôpital cité en 1474 qui possédait une
chapelle dédiée à Notre Dame.
Couvent
de Revel : fondé
le 6 octobre 1629 sous le vocable de Notre Dame des Grâces par Jean Buffevent
de Murinais, vicaire général des états du Dauphiné. Il ne subsista pas
longtemps.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
SAINT BARTHELEMY DE BEAUREPAIRE
Une
église paléochrétienne est supposée.
Ancienne
église Saint Genis :
aujourd’hui disparue. En 1910, un chapiteau mutilé provenant de cet édifice
était conservé en remploi dans une ferme dite de l’Hôpital au « Mas des
Freux ».
Eglise
Saint Genis :
construite de 1841 à 1845.
Croix
du cimetière en fonte et fer forgé du 18ème siècle.
SAINT JULIEN DE L’HERMS
Prieuré
Notre Dame et Saint Julien de Lepis :
une première mention en serait faite dans un diplôme de Conrad du 1er
janvier 969. Il est ensuite cité en 1095 comme dépendance de l’abbaye Saint
Pierre de Vienne. En 1328, il dépendait de Saint Maurice de Vienne. Il fut
supprimé à la révolution. Il en subsiste des colonnes à l’entrée du cimetière
et quelques vestiges incorporés dans une maison voisine.
Eglise
Saint Julien :
elle a été reconstruite en 1887 dans le style néo roman. Elle conserve l’une
des plus anciennes cloches du département qui remonterait au 14ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963). Jusqu’au
début du 19ème siècle, l’église conservait une seconde cloche de
même époque.
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire du Dauphiné, 1661
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
J.
MINJOLLAT : essai historique sur Beaurepaire, 1867
-
L.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
Abbé
TURC : notes historiques, 1910-1914
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 368, 373, 374, 407, 893
-
A.
LAMOTHE : Beaurepaire à travers les âges, 1935
-
C.
VILLOZ : la chapelle de Buis, 1935
-
M.
PIOTROWSKI : histoire de Montseveroux, 1969-1970
-
P.
MALLET : gens de Beaurepaire et la Valloire, 1974
-
P.
MALET : Beaurepaire et sa région, 1980
-
Patrimoine
du canton de Beaurepaire, catalogue de l’exposition, 1986
-
VINCENDON :
notice historique et géographique sur Primarette, 1987, manuscrit BMG R 7718
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
SRA :
bilan scientifique 2002, pages 99 et 100 et 2003, page 104
-
E.
PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit sd
CANTON DE LA COTE
SAINT ANDRE
ARZAY
Eglise
Saint Laurent :
une première église est mentionnée dès 1172. C’était alors une dépendance de
l’abbaye de Saint Chef. L’église actuelle a été reconstruite en 1880 dans le
style néo roman. Elle conserve un retable du 15ème siècle qui
provient du couvent des Augustins de Morestel.
Au
Château Avril, chapelle de 1880.
BALBINS
Chapelle
Saint Michel du cimetière du 16ème siècle.
Eglise
du 19ème siècle construite avec les matériaux de l’ancienne église
d’Ornacieux.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
BOSSIEU
Eglise
Saint Thiers :
édifiée au 19ème siècle en remplacement d’un édifice plus ancien
dédié à Saint Pierre qui dépendait de l’abbaye de Bonnevaux.
CHAMPIER
Eglise
Saint Nicet ou Saint Nizier :
édifiée en 1641. Elle fut abandonnée à la révolution.
Chapelle
Saint Marcellin de Flevin :
une tradition locale veut qu’elle ait été édifiée sur un « sanctuaire
dédié à une divinité des fontaines ». Son origine n’est pas connue. Elle a
été restaurée dans son état actuel vers 1733.
Eglise
provisoire de 1804 :
c’est aujourd’hui une maison d’habitation.
Chapelle
Notre Dame :
édifiée en 1877 sur la colline du calvaire à l’emplacement de l’ancienne église
Notre Dame mentionnée en 1172.
Eglise
Notre Dame ou Saint Nizier :
édifiée en 1852 par Berruyer. Elle conserve une cloche de 1718.
Chapelle
du Cordier du 19ème siècle.
COMMELLE
Prieuré : prieuré d’Augustins qui
dépendait de l’abbaye de Saint Ruf.
Ancienne
église Saint Romain :
élevée sans doute au 18ème siècle sur l’emplacement de l’église
paroissiale et prieurale Saint Romain. Elle fut démolie lors de la construction
de l’église actuelle.
Eglise
Saint Romain :
édifiée en 1882.
Lieudit
« la Chapelle ».
Lieudit
« la Grande Croix ».
LA COTE SAINT ANDRE
Une
inscription paléochrétienne du 5ème siècle découverte au 19ème
siècle laisse présumer un édifice cultuel paléochrétien.
Ancienne
église Saint André :
le cartulaire de Saint André le Bas indique qu’un sanctuaire, dédié à saint
André, existait déjà au début du 11ème siècle. L’édifice conserve
une structure romane comme l’attestent les arcs de l’ancien chœur compris entre
quatre piliers sur lesquels repose le clocher. De la même époque datent la
coupole octogonale, la nef dans la partie qui tient lieu de vestibule et la
première travée à droite ainsi que le clocher bâti en briques à deux étages,
sensiblement en retrait l’un sur l’autre et percé sur ses grands cotés de deux
baies à l’étage inférieur et de trois baies à l’étage supérieur. Les fonts
baptismaux datent du 15ème siècle, époque de remaniements et
d’agrandissements de l’église. Il subsiste de cette époque deux chapelles
gothiques dont l’une, dite de Notre Dame de Pitié de 1518, avec un arc fleuri
ainsi que la nef latérale avec de grandes croisées ogivales. L’intérieur
conserve un magnifique Christ de jubé du 17ème siècle, de grandeur
naturelle, qui échappa à la révolution grâce à un habitant qui le mit en
sécurité (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1982).
Prieuré : ancien prieuré d’augustins qui
dépendait de l’abbaye de Saint Ruf.
Maladrerie : elle est citée au moyen âge.
Il en subsiste le lieudit « la Magdeleine ».
Ancien
couvent des Cordeliers et des Récollets : fondé par les frères minimes ou cordeliers
conventuels le 22 février 1520. Le monastère fut élevé aux frais de François 1er
qui voulut que son fils Henri II, prince du Dauphiné, portât le titre de
fondateur. Il fut dévasté en 1548. En 1612, à la demande populaire, des
récollets vinrent s’installer dans le couvent restauré et en firent une maison
de retraite qui subsista jusqu’à la révolution.
Couvent
des Ursulines :
fondé en 1623 et confirmé par lettre patentes royales en 1626. Il était situé à
l’emplacement de l’actuelle rue Saint Ursule.
Couvent
des Bernardines :
l’abbaye de Laval Bressieux fut transférée au début du 17ème siècle
par l’abbesse Françoise de Bocsoel, petite fille de Bayard, à la Côte Saint
André qui offrait un lieu de refuge plus sur. Elle construisit dans l’actuelle
rue laval une maison qui subsista jusqu’en 1795. Le logement de l’abbesse
subsiste toujours dans l’hôtel dit d’Agoult, aujourd’hui hôpital.
Séminaire : initialement installé dans
l’ancien couvent des cordeliers, il fut transféré à la fin du 19ème
siècle dans les bâtiments actuels du collège.
Eglise
Saint Camille :
édifiée au milieu du 19ème siècle. Elle conserve un calice en argent
ciselé du milieu du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1975).
Chapelle
Notre Dame de Sciez :
édifiée au 19ème siècle sur une éminence comme lieu de pèlerinage.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
FARAMANS
Eglise
saint Clair : édifiée
en 1830
Croix
en fer forgé du 19ème siècle place de l’église.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
GILLONAY
Eglise
Saint Maurice :
c’est le seul vestige du prieuré. Le clocher parait remonter à l’époque romane.
Une porte latérale conserve une inscription gothique et un blason. Le reste de
l’édifice a été reconstruit en 1842. L’église conserverait une cloche de 1578.
Chapelle
Notre Dame du Mont :
au dessus de la colline surplombant l’église, chapelle remontant au 12ème
siècle remaniée au 19ème siècle. Elle aurait été fondée, suivant al
tradition, par un seigneur de Bressieux à la suite des dangers qu’il avait
courus en terre sainte. Elle conserve certaines sculptures de son premier état
et une voûte romano gothique.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, aujourd’hui GR 65 (tronçon de Genève
au Puy). A Gillonay, le chemin se dédoublait pour joindre Arles par Saint
Antoine.
LE MOTTIER
Eglise
Saint Blaise :
l’église prieurale et paroissiale du Mottier remontait au 11ème
siècle. Les remarquables chapiteaux romans qu’elle contenait sont aujourd’hui
conservés au Musée Dauphinois. On doit à A. MACE une description de ces chapiteaux
à l’époque où ils étaient encore en place dans l’église : « ces
chapiteaux sont tous plus ou moins cubiques et les deux du fond affectent
surtout cette forme. Je serais bien tenté de croire que ceux-ci appartiennent à
une construction plus ancienne et ce qui me le ferait croire ce sont les
dessins en losanges entrecroisés des six autres colonnes, représentant des
fleurs, des serpents enlacés, des figures, des personnages entiers, des sujets
historiés infiniment variés et sculptés par des artistes beaucoup plus habiles,
plus imaginatifs… L’ensemble de ce chœur présente, dans tous les cas, le
caractère le plus nettement accusé de l’architecture du 11ème
siècle ».
Les
quatre chapiteaux conservés au Musée Dauphinois représentent Daniel entre les
lions, des serpents enlaçant des personnages, trois équidés dont deux munis de
collier et la pesée des âmes.
L’abside
actuelle parait également dater de l’état premier de l’édifice.
Prieuré
Saint Nicolas :
il a disparu mais il subsiste toujours un hameau nommé « le
prieuré ».
Eglise
moderne.
NANTOIN
Eglise
Saint Martin du 19ème siècle en remplacement d’une plus ancienne.
ORNACIEUX
Commanderie
de Saint Jean de Jérusalem :
elle fut réunie ultérieurement à celle de Valencin. Une maison subsiste
toujours sous le nom de « Maison des Templiers » avec les restes
d’une chapelle voûtée.
Prieuré
Saint Didier :
prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de Saint Chef. Il existait encore
en 1474.
Maladrerie
Sainte Madeleine :
fondée en en 1450 par le seigneur du lieu, Gabriel de Roussillon. Le lieudit
« Mas de Malatra » en rappelle l’emplacement.
Eglise
Saint Didier :
de 1844.
Croix
de mission devant l’église.
Croix
dite de Saint Béatrix érigée ne 1903 pour le sixième centenaire anniversaire de
la naissance de Béatrix d’Ornacieux.
Lieudit
« la Chapelle ».
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
PAJAY
Eglise
Sainte Catherine :
édifiée en 1860 en remplacement d’une chapelle. Elle conserve une cloche de
1769.
Chapelle
Notre Dame de la Salette ou Notre Dame d’Espérance : érigée en 1870.
Statue
de la Vierge de 1877.
Lieudit
« les Abbayes » sur la limite communale avec Penol.
PENOL
Eglise
et prieuré Saint Théobald et Saint Loup : de l’ancien prieuré de Penol, qui dépendait de
l’abbaye de Saint Chef, subsiste seule l’église des 11ème et 12ème
siècles. Celle-ci a été construite sur l’emplacement d’une villa gallo romaine
dont une partie des pierres de taille ont été remployées dans le chevet et le
chœur. Le portail, fortement en saillie, est remarquable : il se compose
de deux colonnes cylindriques avec chapiteaux à feuilles d’acanthe et volutes,
accompagnées de masques grimaçants supportant une arcade à plein cintre.
A
l’intérieur, une belle abside laisse voir ses assises en molasse et cailloux
roulés ; sa voûte en cul de four repose sur des arcades en plein cintre,
de largeur inégale, séparées par des colonnes. Trois baies éclairent le
chœur : leurs colonnes cylindriques, moins importantes que celles du
portail, présentent les mêmes caractéristiques et des chapiteaux avec fleurs et
figures. Le chœur roman conserve des peintures murales du 17ème
siècle. L’abside est classée monument historique (1980). Le portail, la nef et
les parties basses du clocher sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques.
Lieudit
« la Maladière », emplacement probable de maladrerie.
SAINT HILAIRE DE LA COTE
Eglise
Saint Hilaire :
elle a été édifiée au 19ème siècle sur des bases anciennes.
Elle
possède une cloche de 1667 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963).
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
SARDIEU
Prieuré
bénédictin : il
est cité en 1282 comme dépendance de l’abbaye de Laval Bressieux. Il n’en
subsiste plus que le lieudit « Domaine de Laval ».
Une
commanderie templière est évoquée.
Maladrerie
citée au 16ème siècle.
Eglise
Sainte Marie Madeleine :
édifiée en 1866.
SEMONS
Ancienne
église Saint Didier :
elle est citée dès 1172 comme dépendance de l’abbaye de Saint Chef. Elle était
située près du cimetière.
Prieuré
Notre Dame de Symone :
cité au 14ème siècle. Il relevait de l’ordre de la Rédemption des
Captifs dit aussi Notre Dame de Merci.
Eglise
Saint Julien ou Saint Didier :
construite en cailloux roulés à la fin du 19ème siècle en
remplacement de l’ancienne église.
Elle
conserve une cloche de 1660 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963).
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1622
-
V.
BERTHIN : essai historique sur la Cote Saint André, 1839
-
Abbé
CLERC JACQUIER : recherches historiques sur la Cote Saint André, 1853
-
A.
MACE : guide itinéraire, T 3,1860
-
L.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
GIROUD :
notes sur Sardieu, 1887
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1008
-
P.
BALLAGUY : petite histoire de Gillonay, 1928
-
G.
LETONNELIER : les chapiteaux romans du Mottier au Musée Dauphinois, BSDEA
n° 21, 1929
-
F.
BADIN : Nantoin et Villarnoud, 1936
-
J.
IMBERT : histoire de la Cote Saint André, 1944
-
P.
BISCH : rétrospective sur la plaine de Bièvre, 1961
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968
-
GRAFF :
histoire de Champier, 1969
-
P.
CAVARD : les origines du prieuré de la Cote Saint André, Evocations, 1969
-
A.
LUYAT : l’église de Penol, 1977
-
R.
MOYROUD : Notre Dame du Mont à Gillonay et sa légende, Evocations, 1979
-
G.
LAURENCIN : histoire de Champier et de sa région, 1980
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
F.
BADIN : le Mottier de Bocsozel, notes manuscrites sd, BMG R 7912
-
F.
BADIN : documents sur Ornacieux, manuscrit sd, BMG R 7917
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON D’HEYRIEUX
CHARANTONNAY
Eglise
Saint Blaise ou Saint Roch :
édifiée en 1874 dans le style néo roman sur l’emplacement d’une plus ancienne
dont la porte gothique a été conservée. L’église possède une cloche du 17ème
siècle.
Ancienne
dépendance de l’abbaye de Bonnevaux, aujourd’hui grange, avec des baies
géminées et une porte gothique.
DIEMOZ
Chapelle
Notre Dame de Lestras :
sobre édifice de style romano gothique construit sur un édifice carolingien
lui-même édifié sur l’emplacement d’une construction gallo romaine. On voit
encore aux clés de voûte les armes de la famille d’Oncieu qui possédait la
seigneurie de Diémoz.
Une
dizaine de sépultures du 12ème siècle ont été fouillées en 1989
Eglise
Saint Roch :
construite en 1533 par Louise d’Arces veuve de noble Robin d’Oncieu. C’est une
très belle construction (inventaire supplémentaire des monuments historiques,
1980) qui a conservé plusieurs œuvres d’art :
-
une
cloche en bronze de 1534 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1980),
-
un
bénitier en marbre du 16ème siècle orné sur l’un des cotés des armoiries
de Louise d’Arces,
-
un
groupe sculpté sur pierre de la Sainte Trinité de 1521,
-
une
piscine ou lavracum en pierre du 16ème siècle,
-
une
Vierge de Pitié du 16ème siècle,
monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1947.
Croix
de Saint Pierre de Lepieu :
croix du 19ème siècle érigée
sur un bloc erratique à l’emplacement de l’ancienne église Saint Pierre.
GRENAY
Ancienne
église Sain Pierre :
citée en 1153 comme possession de l’abbaye d’Ainay.
Eglise
Saint Pierre :
du 19ème siècle, avec une cloche du 18ème siècle et un chemin
de croix offert par l’impératrice Eugénie.
HEYRIEUX
Prieuré
Notre Dame :
fondé par des bénédictins dépendant du monastère d’Ambournay en Bugey.
Il
fut détruit par un incendie et il n’en subsiste que le lieudit « le Cloître ».
Maladrerie : citée dans un terrier de Saint
la Balme d’ Heyrieux.
Chapelle
Saint Jacques.
Chapelle
Notre Dame de la Salette de 1868.
Eglise
Notre Dame moderne avec cloche de 1789.
OYTIER SAINT OBLAS
Haut
moyen âge : en
830, Lemptéus et sa femme Agilois fondent, auprès de leur villa, une église
dédiée à Saint Pierre et Saint Paul. Une nécropole a été retrouvée sur le
site ; elle était de très grandes dimensions. Aujourd’hui, une simple
croix marque l’emplacement du sanctuaire.
Eglise
Saint Symphorien :
mentionnée au 10ème siècle.
Prieuré : de l’ordre de Saint Benoît, il
est cité en 1169 comme dépendance de l’abbaye Saint Pierre de Vienne à laquelle
il fut uni au début du 14ème siècle.
Chapelle
Saint Jean Baptiste :
elle aurait été élevée par suite d’un vœu par un seigneur du Péage revenant de
Terre Sainte. Elle appartint ensuite aux chevaliers de Saint de Jérusalem puis
de Malte. Dans son aspect actuel c’est un édifice des 13ème, 14ème
siècles. La porte de la chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques, 1954).
Ancien
hôpital : édifié
par les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. Il relevait de la commanderie de
Bellecombe.
Grand
Maison : édifice
disparu, possession en 1250 de l’abbaye de Bonnevaux.
Couvent
des Oblas : le
bourg doit une partie de son nom à l’important couvent des Oblas dont une
partie des bâtiments est encore debout.
Chapelle
dite des Potiers :
elle semble remonter au 17ème siècle. Elle est située dans l’enclos
de la maison forte des Danthon.
Eglise
Saint Barthélemy d’Oytier :
édifice du 19ème siècle.
Statue
de la Vierge de Notre Dame de Rapillard.
SAINT GEORGES D’ESPERANCHE
Chapelle
Saint Just :
édifice romano gothique proche du cimetière.
Eglise
Saint Georges :
moderne.
Chapelle
Saint Théobald.
SAINT JUST CHALEYSIN
Chapelle
Saint Just :
ancienne église paroissiale qui devint simple chapelle au Concordat. Citée dès
1249, elle se compose d’une nef rectangulaire et d’une abside en hémicycle. Sur
sa façade, au fronton triangulaire, on remarque un oculus et une porte refaite
en plein cintre. L’ensemble, de style roman, a été remanié aux 17ème
et 18ème siècles. Le clocher primitif a été remplacé par un
clocheton en bois couvert d’ardoises. A l’intérieur, dans la chapelle dite de
la Vierge, une litre du 16ème siècle représentant Claude du Bourg,
seigneur de Chaleysin apparaît sous un badigeon ainsi que des peintures murales
datables du 14ème ou du début du 15ème siècles. Le maître
autel parait plus ancien que la chapelle : en effet, sur sa surface est
taillée une croix qui semble d’origine clunisienne.
La
chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1991) et le maître autel est classé monument historique au titre des objets
mobiliers (1972).
Prieuré
Saint Pierre :
ancien prieuré bénédictin qui dépendait de celui de Saint Pierre de Chandieu.
Il est cité au 15ème siècle.
Eglise
Saint Pierre :
elle date du 19ème siècle mais pourrait être de souche ancienne.
Elle conserve une cloche de 1733.
VALENCIN
Commanderie
de Bellecombe :
l’ordre de Malte possédait en pays viennois de nombreux biens répartis en deux
commanderies : celle de Saint Georges de Lyon et celle de Bellecombe.
Celle-ci comportait un château et une chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste, patron
de l’ordre, et à Saint Hugues.
Dans
les ruines de cette chapelle subsistent des tombeaux de commandeurs de l’ordre.
Chapelle
Saint Vincent :
détruite au cours des guerres de religion.
Eglise
Saint Vincent :
elle a été reconstruite au 18ème siècle près de l’emplacement de
l’église primitive avec les matériaux de la commanderie. Elle conserve deux
chapiteaux en pierre sculptée du 11ème siècle (monuments historiques
au titre des objets mobiliers, 1934) et une cloche de 1634 qui proviendrait de
l’ancienne chapelle de Bellecombe.
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, 1, 668
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
BOURDIN :
notice sur Heyrieux, 1887
-
J.
MAYOUD : notice sur Saint Georges d’Espéranche, 1889
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 646, 1078
-
A.
CHAGNY : un pays aimé des peintres, sites et monuments de la région de
Crémieu, 1929
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
J.
B. LANFREY : cantons du département de l’Isère, 1936
-
J.
SAUNIER et J. PELLETIER : Grenay, 1970
-
J.
SAUNIER : la chapelle Saint Just, Evocations, octobre 1972
-
A.
CHARVET : aspects historiques du pays de Velin, Evocations, 1983
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
H.
CHARLIN : héraldique funéraire et litres seigneuriales de l’ancien
Viennois, la Pierre et l’Ecrit, 1994-95
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE PONT DE
CHERUY
ANTHON
Eglise
Saint Maurice :
son origine remonte à 1100. L’édifice actuel a été reconstruit au 19ème
siècle.
Prieuré
Saint Maurice :
son église était l’église paroissiale. Le prieuré dépendait de l’abbaye
d’Ainay. Il disparut en 1316.
Madone
dite de la Fourvière d’Anthon de 1864.
Statue
de Notre Dame de la Salette de 1880.
CHARVIEU CHAVAGNEUX
Commanderie
de Charvieu :
elle est connue dès le 12ème siècle. Il n’en subsiste plus rien
aujourd’hui.
Chapelle
Saint Martin de Chavagneux :
d’origine romane, elle a été très remaniée. Elle conserve une clôture de chœur
en fer forgé du 18ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1997).
Eglise
Saint Martin :
édifice du 19ème siècle sur l’emplacement d’une église primitive.
L’église possède une cloche de 1758.
CHAVANOZ
Une
inscription paléochrétienne découverte en 1876 (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1952) lors de la restauration de l’église existante
laisse penser à une possible église du haut moyen âge.
Prieuré : fondé au 11ème
siècle par les bénédictins de l’Ile Barbe de Lyon. Les bâtiments de ce prieuré
furent reconstruits au 15ème siècle. La porte d’entrée de la maison
est moulurée dans le style gothique ainsi que la fenêtre latérale qui
l’accompagne. Elle s’ouvre sur une galerie en forme de cloître qui est
supportée par des piliers remarquables par leur forme prismatique. A
l’intérieur, une porte de style flamboyant a conservé ses panneaux de boiserie
en feuille de parchemin. Le prieuré est partiellement inscrit : façade
occidentale et graffitis du grenier (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1990).
Le
prieuré conserve également une mesure à grains du 16ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1952).
Eglise
Notre Dame :
c’est l’ancienne chapelle du prieuré, agrandie et transformée en 1876. Les
travaux de cette époque ont complètement transformé l’aspect extérieur de
l’édifice. L’abside est voûtée en cul de four et ornée d’une série de colonnes
supportant cinq arcatures.
Elle
conserve un bas relief paraissant provenir du tympan de l’église du 11ème
siècle représentant un personnage assis accolé de deux autres en relief
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1938).
JANNEYRIAS
Chapelle
Saint Ours : son
existence est attestée dès le 10ème siècle dans une charte de
l’abbaye de Cluny dont elle constituait une fondation. Elle est aujourd’hui
très banalement restaurée.
Ancienne
église Saint Grégoire de Malatrait :
elle est citée au 13ème siècle. Elle était déjà ruinée en 1694.
Eglise
Saint Pierre et Saint Paul :
édifiée dans le style néo roman en 1857 en remplacement d’un édifice plus
ancien.
PONT DE CHERUY
Hôpital
des chevaliers de Malte :
fondé au 14ème siècle. La demeure a été restaurée en 1878. La façade
orientale est flanquée de deux tourelles carrées et à l’intérieur existe
toujours une croix de Malte taillée sous une ogive dans le linteau de la porte
ouvrant dans le salon actuel.
Eglise
Saint Jean Baptiste et Saint Roch :
construite en 1882 sur l’emplacement d’un édifice plus ancien dont elle
conserve une porte ogivale et une fenêtre médiévale.
Chapelle
Saint Jean Baptiste du 19ème siècle.
VILLETTE D’ANTHON
Eglise
Saint Martin d’Asnières :
elle est citée dès le 10ème siècle.
Prieuré
de Charvaz : il
dépendait de l’abbaye de Bonnevaux. Il n’en subsiste plus que le lieudit
« l’Abbaye ».
Eglise
Saint Martin (ou Saint Maurice) :
reconstruite en grande partie en 1852 sur l’emplacement d’un édifice antérieur.
Le clocher a été édifié en 1884.
Chapelle
de Mons : elle
est mentionnée dès le 12ème siècle. Elle a été détruite en 1924.
Bibliographie
pour le canton :
-
Abbé
PONCET : essai historique sur la baronnie d’Anthon, 1882
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
MOLMERET :
Pont de Cheruy, 1940
-
J.
SAUNIER : l’église et le prieuré de Chavanoz, Evocations, janvier 1960
-
J.
CHETAIL : l’église de Charvieu au 17ème siècle, Evocations,
octobre 1975
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
CANTON DE ROUSSILLON
AGNIN
Eglise
Saint Martin : elle
aurait été édifiée vers le 12ème siècle par les templiers. Plusieurs
fois remaniée, elle n’offre plus aujourd’hui que quelques traces de son premier
état. Cependant au bas coté de droite on voit quelques ogives naissantes et au
chœur, sui est sans abside, des nervures reposent sur des colonnes sans
chapiteaux. Il subsiste également trois fenêtres ogivales dont deux ont été
bouchées et un auvent rustique. Le clocher a été ajouté en 1839 et l’abside
avec une belle fenêtre monumentale date de 1862.
L’église
conserve également une série de chapelles privées semblant remonter au 16ème
siècle.
Commanderie : les templiers auraient édifiée
une commanderie à Agnin. La tour de la Bâtie en serait un reste (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1979). Près de l’église, autre tour
avec grande salle qui aurait été le cuisine de la commanderie.
ANJOU
Ancienne
église Saint Sauveur :
dans le village, clocher de l’église primitive qui pouvait remonter au 11ème
siècle.
Chapelle
Notre Dame de Pitié :
c’était la chapelle d’un hôpital mentionné en 1347. La chapelle a été
partiellement reconstruite au 19ème siècle mais elle conserve la
porte d’entrée de 1729 et une cloche de 1754.
Chapelle
castrale Saint Georges :
c’était la chapelle du château d’Anjou. Citée au 15ème siècle, elle
est aujourd’hui détruite.
Eglise
Saint Sauveur :
construite au 19ème siècle en remplacement de l’église primitive
dont elle conserve une plaque de fondation obituaire de 1274 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1992) et une cloche de 1758.
ASSIEU
Eglise
Saint Martin :
elle est citée en 1075.
Prieuré
Saint Pierre :
prieuré bénédictin, également cité en 1075, qui dépendait de l’abbaye Saint
Pierre de Vienne avant de lui être uni.
Eglise
Saint Pierre :
construite au 19ème siècle en appareil de galets sur l’emplacement
de l’ancienne église prieurale. Elle possède une cloche de 1707.
Chartreuse
de Sainte Croix :
il en subsiste des bâtiments remaniés.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
AUBERIVES SUR VAREZE
Chapelle
Saint Paul et Sainte Marie :
citée à la fin du 13ème siècle comme dépendance de l’église de
Cheyssieu.
Hôpital : fondé en 1347 par Humbert II.
Il fut réuni à l’hôpital de Vienne en 1696. Le lieudit « la
Maladrerie » pourrait rappeler son souvenir.
Eglise
Notre Dame :
élevée au 19ème siècle en remplacement d’une plus ancienne qui
dépendait de Saint Maurice de Vienne. Elle conserve une cloche de 1707.
Ancien
couvent.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
BOUGE CHAMBALUD
Eglise
Notre Dame de l’Assomption de Bougé :
c’est l’ancienne église prieurale et paroissiale. C’est un monument roman (peut
être même en partie pré roman) avec une porte très simple et une façade
terminée par un fronton triangulaire. La nef est resserrée et deux chapelles
latérales indiquent la forme de la croix latine.
A
l’extérieur est encastrée une belle pierre en marbre blanc du haut moyen âge
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1965).
Prieuré
Sainte Marie de Bougé :
il dépendait de Saint Pierre de Vienne.
Eglise
Saint Ennemond de Chambalud :
église en partie romane (portail et abside).
Prieuré
Saint Ennemond de Chambalud :
comme celui de Bougé, il dépendait de Saint Pierre de Vienne et son église
était prieurale et paroissiale.
Commanderie
Saint Jean Baptiste :
selon PILOT de THOREY il existait au lieudit « Lachal » une
commanderie de l’ordre du Temple qui passa ensuite à celui de Saint Jean de
Jérusalem de la « langue d’Auvergne » avant d’être réunie à celle de
Bellecombe le 13 janvier 1480.
Maladrerie
citée au 15ème siècle. Il en subsiste le lieudit « les
Maladières ».
CHANAS
Prieuré
bénédictin cité dès le 12ème siècle comme dépendance du prieuré de
Salaise.
Eglise
Saint Laurent :
construite en 1847 dans le style romano classique en remplacement d’un édifice
plus ancien.
LA CHAPELLE DE SURIEU
Prieuré
Saint Theobald de Gillon :
selon PILOT de THOREY, il y avait à l’actuel hameau de le Gilly un prieuré cité
en 1172 comme dépendance de l’abbaye de Saint Chef.
Chapelle
Sainte Marie Madeleine :
elle est citée en 1449 et 1479. Elle aurait la chapelle d’une maladrerie.
Eglise
Saint Jacques :
construite en 1836 sur l’emplacement de l’ancienne chapelle Sainte Marie
Madeleine et agrandie en 1868 et 1903.
Elle
a été reconstruite partiellement au 19ème siècle sous le vocable de
Saint Jacques.
CHEYSSIEU
Ancienne
paroisse Saint Eusèbe :
elle est citée vers 921 comme dépendance du chapitre cathédral de Vienne puis
en 979 dans le cartulaire de Cluny.
Eglise
Saint Maurice (ou Notre Dame) :
édifice ancien de plan simple constitué d’une nef et d’un transept profondément
remanié en appareil de galets au 19ème siècle avec un clocher à
pyramidions. Il possède une cloche de 1718.
Lieudit
« l’Hôpital ».
CLONAS SUR VAREZE
Eglise
Saint André :
église moderne qui conserve une cloche de 1718.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
LE PEAGE DE ROUSSILLON
Commanderie
des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne chapelle de la
commanderie.
Chapelle
Notre Dame des Cités :
édifice de 1937 avec des fonts baptismaux en marbre.
ROUSSILLON
Prieuré
qui fut uni au collège des Jésuites de Vienne.
Ancienne
église Notre Dame d’Alentiacum ou d’Alenchies : elle est citée en 1184 dans un diplôme de
l’empereur Frédéric 1er. Elle devint ensuite simple chapelle au 14ème
siècle. Ses restes sont aujourd’hui contenus dans les bâtiments du couvent des
Minimes auquel elle fut donnée au début du 17ème siècle.
Hôpital : il est attesté en 1365.
Chapelle
castrale Sainte Catherine :
attestée en 1366, elle fut détruite au 18ème siècle.
Eglise
Saint Jacques le Majeur :
elle est située à coté de l’ancienne motte castrale. Elle est citée dès la fin
du 14ème siècle. Elle conserve dans son portail principal et dans sa
porte latérale un beau témoignage du style gothique flamboyant. Le clocher est
d’époque moderne.
Le
château de Roussillon conserve, à l’extrémité d’une galerie, une chapelle.
Ancien
couvent des Minimes :
fondé en 1608. Il présente la sobriété des édifices de la contre réforme. Il
comprenait un petit cloître dont les galeries voûtées et les arcades en plein
cintre sont préservées. L’aile située au nord du cloître conserve les vestiges
de Notre Dame d’Allenches (supra). Le couvent subsista jusqu’à la révolution.
Le cloître et son décor intérieur du début du 17ème siècle sont
inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1997).
Chapelle
des Pénitents :
elle fut fondée le 15 mai 1644 dans l’église paroissiale.
Congrégation
de la Nativité de Notre Seigneur :
fondée en 1816 dans le couvent des Minimes. Une chapelle y fut aménagée vers
1847.
SABLONS
Ancienne
église Saint Ferréol :
elle est mentionnée en 895 dans le cartulaire de Saint André le Bas de Vienne.
Prieuré
de bénédictins qui dépendait du monastère de l’Ile Barbe de Lyon.
Eglise
Saint Ferréol :
elle a été construite au 19ème dans le style des églises
forteresses, en remplacement de l’église primitive. Elle conserve une cloche de
1650.
Croix
des Mariniers en bois sculpté et polychrome du 19ème siècle.
SAINT ALBAN DU RHONE
Prieuré
Saint Alban : il
remonte à la fin du 12ème siècle. Au siècle suivant il relevait de
l’abbaye Saint Pierre de Vienne. L’ensemble conserve aujourd’hui beaucoup plus
l’aspect d’une maison forte que d’un édifice religieux. A plus forte raison
devait-il en être autrefois, à l’époque où la haute tour carrée étalait à son
sommet l’appareil tout militaire de ses créneaux en lieu et place de la toiture
et de la croix qui la surmonte maintenant. La dévastation du prieuré remonte
aux guerres de religion.
La
Salle du premier étage, ancienne salle abbatiale, renferme une cheminée
monumentale du 15ème siècle.
Actuellement,
dans le vaste quadrilatère qui comprenait jadis le monastère ont trouvé place
la mairie, l’école, le presbytère et une partie de l’église.
Un
fragment de bas relief représentant un personnage barbu, debout, les jambes
légèrement écartées et les mains levées en signe de prière provient sans doute
du prieuré. Il est aujourd’hui enchâssé dans une maison particulière (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1933).
Eglise
Saint Alban :
reconstruite à l’époque moderne, hormis son clocher. Elle possède, au dessus de
sa porte, un beau tympan des 11ème ou 12ème siècles qui
provient de l’ancienne église du prieuré dont il décorait la porte principale.
Cette
œuvre, très archaïque, sculptée dans un marbre blanc jaunâtre provient sans
doute d’un monument antique et a pour sujet l’Adoration des Mages. Par bien des
aspects, il n’est pas sans rappeler le portail de l’église de Moissac
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1912).
Maladrerie : au lieudit « la
Maladière », emplacement d’une maladrerie connue au 15ème
siècle.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
SAINT CLAIR DU RHONE
Ancienne
église Saint Genis :
elle remontait au 10ème siècle. Elle aurait reçu le chef de Saint
Clair dans un reliquaire provenant du monastère Sainte Blandine de Vienne où il
était précédemment conservé.
Eglise
Saint Clair :
l’église primitive avait été détruite en 1332. Une nouvelle église, édifiée en
1530, fut également détruite pendant les guerres de religion en 1562.
La
troisième église fut édifiée en 1612 et consacrée par le révérendissime évêque
d’Ephèse, coadjuteur de l’église de Vienne en 1617. Elle a été en partie
réédifiée entre 1842 et 1846 selon le plan du 17ème siècle avant
d’être détruite en 1975, époque à laquelle on a construit la nouvelle église.
Statue
de la Madone :
érigée en 1875 en ex voto des soldats de la guerre de 1870. Elle est aussi
nommée Notre Dame du Bon Secours.
Chapelle
de Glay :
édifiée en 1970.
SAINT MAURICE L’EXIL
Prieuré
Saint Martin du Bosc :
édifié peut être dès le 9ème siècle par les bénédictins de Saint
André le Bas. Modifiée au cours des siècles, l’église offre encore quelques
ruines.
Eglise
Saint Genis :
ancienne église paroissiale citée en 1056. Il en subite le lieudit
« Sangeny » à l’ouest du village.
Eglise
Saint Maurice :
elle apparaît à la fin du 12ème siècle et aurait pu être édifiée par
Saint Pierre, évêque de Tarentaise, natif de cette localité. Elle conserve un
clocher roman. Le reste de l’édifice a été modifié et agrandi en 1842.
Eglise
Saint Barthélemy de Givray :
bâtie au pied du coteau de Sivert, à proximité de l’emplacement du château du
même nom. Jusqu’en 1789 elle fut église paroissiale. Elle conserve une cloche
de 1708.
Lieudit
« la Maladière ».
Eglise
du Christ Sauveur.
Chapelle
Saint Luc de 1967.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
SAINT PRIM
Une
basilique aurait été élevée en 430 par le prêtre Sévère.
Eglise
Saint Prim :
elle est mentionnée dès le 30 avril 867, époque où elle est cédée à Saint
Pierre de Vienne. Elle conserve une partie romane. Le reste a été reconstruit
en 1854. Le clocher date de 1866. Contre
le mur du chœur, inscription du 10ème siècle. Dans l’église, cloche
du 18ème siècle.
Oratoire
de Notre Dame de la Salette.
SAINT ROMAIN DE SURIEU
Eglise
Notre Dame : c’est
dans cette vénérable église, consacrée en l’an 908 et plusieurs fois remaniée
au cours des siècles, que les reliques de Saint Lazare auraient séjourné quand
on les transporta d’Autun lors des invasions sarrasines.
Elle
est construite en cailloux roulés avec des assises en briques. L’église
conserve un beau portail dont le linteau s’orne de sculptures, d’entrelacs,
d’arabesques de faible relief avec, au centre, une croix grecque surmontée
d’une tête d’animal. Le chœur, plus récent, est en molasse avec de solides
contreforts ; il est percé de fenêtres en plein cintre accompagné de
colonnettes à chapiteaux et il est séparé de la nef par un arc ogival du 13ème
siècle (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1927).
La
nef, l’abside et le clocher ont été reconstruits au 19ème siècle.
A
l’intérieur de l’église et à droite de la porte d’entrée, cuve circulaire en
marbre blanc du 10ème siècle servant de bénitier (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1948).
Dans
la façade d’une maison du village, fragment de sculpture pré romane remployé.
La provenance es inconnue mais la pierre est la même que celle du linteau de la
chapelle Notre Dame. La dalle a été brisée et elle est encastrée en oblique par
rapport à sa position initiale. On distingue sur la droite une partie des
arceaux qui en constituaient la bordure. Au dessus, un pan de mur
reconnaissable à son aigrette court vers une grande fleur de lys. Cette
sculpture parait remonter au 10ème siècle.
Ancienne
fontaine dite de Saint Lazare :
elle rappelle le souvenir du saint évêque de Marseille dont l’église de Surieu
abrita un temps les reliques en 908. Cette fontaine fut longtemps un lieu de
pèlerinage. Une croix est édifiée sur son emplacement.
Chapelle
castrale Sainte Marie :
elle est citée en 1075. C’était l’ancienne église Notre Dame (supra).
Prieuré
Saint Romain :
il fut fondé à la fin du 11ème siècle par les moines de Saint Pierre
de Vienne. Il en subsiste la chapelle, située à l’entrée du cimetière. Elle est
désaffectée depuis la révolution. Cette chapelle, de style roman primitif,
comporte une nef unique, un chœur légèrement débordant et une abside en demi
cercle. Le clocher est immédiatement situé sur le chœur.
D’après
le classement établi par un pouillé du 14ème siècle, Saint Romain
n’occupait que le sixième rang de la hiérarchie des prieurés de Saint Pierre,
taxés à rôle de la décime pontificale en fonction de leurs revenus.
Couvent
des Carmélites de 1984.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
SALAISE SUR SANNE
Un
fragment de sarcophage des 6ème ou 7ème siècles a été
trouvé au chevet de l’église. Une nécropole et un édifice paléochrétien
devaient exister sur le site.
Les
fouilles de 1990 à 1993 ont confirmé l’existence d’une cella carolingienne
antérieure au prieuré médiéval.
Prieuré
Saint Claude :
l’église de Salaise était celle d’un prieuré qui appartenait, dès 847, à
l’abbaye de Condat dans le Jura. Elle était placée sous le vocable de Saint
Just, moine de Condat au 6ème siècle, dont elle possédait les
reliques. Celles-ci, composées du fémur, du tibia et du pied droit du saint ont
été transportées dans la nouvelle église paroissiale.
L’église
prieurale comporte trois parties distinctes :
-
une
nef du 18ème siècle et deux constructions carrées épaulant l’abside,
-
un
chœur très surélevé avec une abside semi circulaire en cul de fou du 12ème
siècle,
-
une
crypte qui est la partie la plus curieuse de l’édifice : elle est de
dimensions modestes (6,30 mètres de long sur 3,70 mètres de large) divisée par
deux rangées de colonnes qui la divisent en trois vaisseaux. Celui du milieu
est terminé par une petite abside. Elle renferme de curieux chapiteaux
d’imitation ionique, comparables à ceux du porche de Santa Maria de Foliglio en
Italie du nord. Dans l’antiquité, le chapiteau ionique est conçu pour être
toujours vu de face. Or, à Salaise, on est arrivé à un résultat assez inattendu :
de quelque coté que l’on soit placé on a toujours la vison d’un chapiteau
ionique dont les volutes sont a des hauteurs différentes. De quelle inspiration
a pu procéder cette forme insolite ? On peut penser que les environs de
Salaise devaient être couverts au moyen âge de monuments antiques encore debout
et certains d’entre eux ont pu servir de modèle.
Mais,
quelle que soit l’inspiration de Salaise, elle ne semble pas avoir été suivie
dans la région proche ni même ailleurs en France.
Jadis
daté du 9ème ou du 10ème siècles, le prieuré ne parait
pas aujourd’hui antérieur au 12ème siècle, nonobstant les fouilles
de 1989 à 1995 qui ont révélé les traces d’une cella carolingienne du milieu du
9ème siècle.
Les
murs de la nef, le clocher et les toitures des bâtiments ouest sont inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1967). L’église a été
classée monument historique (1987). La nef et les fresques ont été inscrites à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1996).
L’ancien
logis prieural subsiste à proximité. Il conserve d’importants vestiges de
décors peints du 15ème siècle (inventaire supplémentaire des
monuments historiques, 1996).
Croix
du carrefour des Vauvres de 1742.
Eglise
Saint Just et Saint Claude :
elle a été construite au 19ème siècle et conserve une cloche de
1719.
SONNAY
Ancienne
paroisse Saint Sulpice :
elle est citée de 1260 à 1450. Elle fut ensuite unie à la paroisse de Sonnay.
Il n’en subsiste plus que le nom du
lieudit.
Prieuré
Saint Blaise : ses
revenus étaient joints à ceux du prieuré d’Andance et il dépendait, comme lui,
de l’abbaye de la Chaise Dieu. Il assurait le service de l’église Saint
Sulpice. En 1687, il était déjà uni à l’archevêché de Vienne.
Eglise
Saint Clair :
reconstruite au 19ème siècle. Elle conserve une cloche du 18ème
siècle.
Oratoire
Sainte Catherine :
édifié sur l’emplacement d’une source peut être connue dès l’époque gallo
romaine.
VERNIOZ
Ancienne
église Saint Alban :
elle est citée en avril 870.
Ancienne
église Saint Pierre de Vitrieu :
elle dépendait à la fn du 10ème siècle de l’abbaye Saint André le
Bas de Vienne.
Eglise
Saint Pierre de Vernioz :
édifiée en 1860. Elle conserve :
-
un
ciboire en argent avec des parties dorées du début du 19ème siècle,
-
une
statue de la Vierge à l’enfant en bois doré avec le visage et les mains
polychromes,
-
une
statue en bois de Saint Joseph du 19ème siècle,
-
deux
statues de Saint Pierre et de Saint Paul en carton bouilli doré et polychrome
du 19ème siècle (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1975).
Eglise
Saint Alban de Varèze :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église. Elle
conserve :
-
une
croix de procession en laiton argenté du début du 19ème siècle,
-
un
christ en bois polychrome sur croix en bois du début du 19ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1975),
-
une
croix de 1768.
Lieudit
« les Aumônes » à Saint Alban de Varèze : ancienne
aumônerie ?
VILLE SOUS ANJOU
Chapelle
castrale Saint Georges.
Hôpital
médiéval dont ne subsiste que le lieudit « Pré de l’Hôpital ».
Ancienne
église Saint Paul :
sa paroisse, dite « de Sone » est citée en 1460. Il n’en subsiste que
le lieudit « Saone ».
Ancienne
église Saint Didier :
elle est aujourd’hui réduite à ses murs et à son clocher. La grande fenêtre de
façade, au dessus du portail flamboyant, frappe par le luxe quelque peu
immodéré de son décor : des séraphins, logés dans l’archivolte, entourent
le Christ en croix. La façade, le clocher et le mur sud sont classés monuments
historiques (1927 et 1937).
Le
clocher conserve une cloche de 1507 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1911).
Eglise
Saint Didier :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne.
Notre
Dame de Terrebasse :
petite chapelle édifiée en 1912.
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, 1, 36 et 233
-
U.
TESTE : note sur la crypte de Salaise, BM, VI, 1859
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
U.
CHEVALLIER : cartulaire de Saint André le Bas, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Roussillon, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T XII, 1883
-
F.
PEROUSE : histoire de Saint Alban du Rhône, 1900
-
F.
PEROUSE : aperçu historique sur le prieuré de Saint Alban du Rhône en
Dauphiné, 1902
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913
-
L.
DUGAS : notice historique sur Saint Maurice l’Exil, 1924
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
Abbé
GRANGIER : Roussillon et son canton, 1949
-
E.
CHATEL : église et crypte du prieuré de Salaise, BM 1953-1954
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P.
CAVARD : notice sur Saint Romain de Surieu, 1958
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M.
COSTE : Roussillon en Dauphiné, Evocations mars avril 1965
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G.
MAGNAT : Anjou et sa région, 1974
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M.
COSTE : Roussillon en Dauphiné, 1977
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B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
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M.
GUIRONNET : Saint Clair du Rhône, son histoire, 1980
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BUISSON : Salaise sur Sanne notre village, 1981-1982
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J.
F. REYNAUD et R. RONCO : le prieuré de Salaise sur Sanne, archéologie
médiévale en Rhône Alpes, n° 1, 1983
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Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, 1984, pages 232 et 233
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C.
GONTIER : Clonas, village du bas Dauphiné, 1985
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Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
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J.
F. REYNAUD : le prieuré de Salaise sur Sanne, la Pierre et l’Ecrit,
1992-1993
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La
Pierre et l’Ecrit 1993-1994, pages 216 et 217
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R.
MORAND : Ville sous Anjou des origines à nos jours, 1997
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du patrimoine de l’Isère, 1998
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A.
COLLION : Saint Prim, 2001
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Patrimoine
en Isère, pays de Roussillon, 2003
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E.
PILOT de THOREY : le prieuré de Sonnay, ms BMG, sd
-
H.
de TERREBASSE : Roussillon et son canton, sd
-
P.
CAVARD : note sur le prieuré Saint Claude à Salaise, ms sd
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE SAINT JEAN
DE BOURNAY
ARTAS
Eglise
et prieuré Saint Pierre :
l’église, de type classique clunisien, était celle d’un prieuré bénédictin
édifié au 11ème siècle. De cette époque il subsiste une abside en
cul de four et deux absidioles sur les bras du transept et le clocher établi à
la croisée du transept. L’église possède la particularité d’avoir deux
clochers : le clocher roman et un autre moderne.
Chapelle.
BEAUVOIR DE MARC
Eglise
Notre Dame :
elle se dresse à l’extrémité du plateau sur lequel était construite la ville
médiévale. Sa construction remonte sans doute à la fin du 11ème
siècle, époque à laquelle elle aurait remplacé un édifice plus ancien remontant
au 9ème siècle. L’église était le siège d’un important archiprêtré
dont dépendaient la plupart des églises des environs. Son plan a la forme
classique d’une croix latine. L’abside est rectangulaire, forme assez fréquente
dans le Viennois. Le porche est du 15ème siècle. Les deux tympans
surmontant les portes d’entrée du transept sont classés monuments historiques
(1958).
Dans
l’église, inscription sur marbre relatant une fondation pieuse (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1934).
En
1972, lors de travaux de restauration on a découvert une statue de Vierge à
l’enfant sans doute enfouie dans la muraille au moment des guerres de religion.
Cette très belle vierge qui, contrairement à la généralité des statues
semblables, tient l’enfant sur le bras droit a été authentifiée par le musée du
Louvre comme appartenant à l’école Florentine. L’auteur qui l’a ciselée dans le
bois et peint serait Alesso Badovinelli, artiste florentin (1424-1499).
L’église
conserve également une statuette du 17ème siècle (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1988).
Statue
de la Vierge édifiée au 19ème siècle sur l’emplacement de l’ancien
château.
Croix
du cimetière :
devant l’église, au centre du cimetière, croix du 11ème siècle
établie sur une voûte sépulcrale de même époque.
CHATONNAY
Chapelle
castrale : une
donation datée de 1057 de Nantelme de Chatonnay à l’abbaye Saint Pierre de
Vienne fait état d’une « capellianam de supradicto castello » dont
les fondations sont encore visibles sur la motte castrale de Châteauvieux.
Chapelle
Saint Hugon :
ancienne chapelle dédiée à Saint Hugon (1120-1194) abbé de Léoncel puis de
Bonnevaux qui venait prier dans le silence sur ce mont minuscule. Son
sarcophage, conservé, fut amené de Bonnevaux en 1747. Il contient une partie du
chef du saint. Autour, subsistent quelques fragments de l’ancien édifice. La
chapelle commémorative élevée sur le site est d’époque moderne.
Prieuré
Saint Christophe :
cité dès 1230. En 1334 il était uni à Saint Pierre de Vienne.
Chapelle
Saint Christophe :
au hameau du même nom, vieille chapelle convertie en grange. Elle porte au
fronton de ce qui subsiste du portail la date de 1704.
Chapelle
ruinée du Haut Mollard.
Eglise
Saint Christophe et Sainte Catherine :
édifiée au 19ème siècle. Elle présente la particularité de reposer
sur 12 colonnes rappelant les 12 apôtres, fondement de l’église.
Calvaire
avec tour byzantine à créneaux élevée au 19ème siècle sur
l’emplacement de l’ancien château.
CULIN
Eglise
Saint Didier :
édifice composite conservant quelques parties anciennes.
ECLOSE
Prieuré
qui dépendait de l’abbaye de Saint Ruf.
Mas
des Chapelles, où devait être située une chapelle ou un oratoire, cité au 14ème
siècle.
Eglise
Saint Julien :
édifiée en 1828.
LIEUDIEU
La
tradition veut que Saint Theudère ait bâti, vers le milieu du 6ème
siècle, une église sous le vocable de Saint Symphorien. Cette
« celle » ou petit monastère ne survécut pas aux diverses invasions.
L’église fut définitivement délaissée en 1164 lorsque Dodon de Beauvoir, archevêque
de Lyon, transféra les habitants de la paroisse dans un nouveau bourg à
franchises à Villeneuve de Marc. Le site perdure dans le lieudit « San
Saaphorin ».
Au
lieudit « Saint Martin » des sépultures de type indéterminé ont été
découvertes parmi des traces de murs.
Abbaye
de Bonnevaux :
elle fut fondée en 1117 par Guy de Bourgogne, archevêque de Vienne, qui allait
devenir pape sous le nom de Calixte II.
Le
lieu, fort désert et entouré de vastes forêts, fut choisi par Etienne, abbé de
Cîteaux et nommé « Bonas Vallis ». Le monastère reçut des dons de
tous les seigneurs voisins : Aimon de Beauvoir, Garin de Pinet et
Guillaume de Chatonnay. Les premiers abbés furent Jean (1119-1141), Gocewinn
(1141-1151), Guigues (1152-1160) et Pierre (1160-1166). En 1166, avec
l’agrément de l’abbé de Cîteaux, Hugues de Châteauneuf, neveu de Saint Hugues,
évêque de Grenoble, qui allait devenir le plus illustre des abbés de Bonnevaux,
fut élu à la tête de l’abbaye. Celle-ci atteindra son apogée sous sa crosse
durant 28 ans.
L’abbaye,
après avoir été dévastée par les Protestants en 1576, fut détruite sous la
révolution. Ensuite, ce qui en restait fut cédé par les propriétaires à tous
ceux qui avaient à bâtir une maison ou une grange et, en 1848, les derniers
matériaux servirent pour l’édification de l’église de Villeneuve de Marc de
telle sorte qu’il n’en subsiste plus rien aujourd’hui.
Bonnevaux
avait eu huit « filles » : Mazan en Vivarais (1119), Tamié en
Savoie (1132), Montpeyroux en Auvergne (1134), Léoncel (1138), Valmagne d’Agde
(1155), Saulve Réal d’Arles (1173), Valbenoîte au diocèse de Lyon (1184) et
Valcroissant (1188). Seule survivante des filles de Bonnevaux, l’abbaye de
Tamié éleva en 1933 une croix sur l’emplacement de l’ancienne abbaye.
Grange
cistercienne du Cholley.
Commanderie : une commanderie aurait existé
à peu de distance de l’abbaye, sur un site aujourd’hui occupé par un château
moderne.
Eglise
Notre Dame :
élevée au 19ème siècle dans le style néo gothique.
MEYRIEU LES ETANGS
A
« Bourcharin », emplacement possible d’un oratoire paléochrétien.
Eglise
Saint Clair de Bourcharin :
la première église connue remontait au 12ème siècle. Elle fut
remaniée et agrandie vers 1450 puis en 1684. En 1879 on la modifia pour lui
donner son aspect actuel. Le clocher conserve une inscription de 1684.
Presbytère
de Bourcharin :
édifié en 1830. Il conserve un fronton de porte du 15ème siècle
provenant de l’ancienne maison curiale.
Eglise
Saint Martin :
moderne, vers l’étang de la Roche.
MEYSSIES
Hôpital
d’origine inconnue qui fut uni à celui de Vienne en 1696. Il était peut être
situé au lieudit « les Malletières ».
Eglise
Saint André :
moderne.
ROYAS
Eglise
Saint Clair :
édifiée au 19ème siècle sur l’emplacement d’un édifice plus ancien
dont elle conserve une cloche de 1686 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1983).
SAINT AGNIN SUR BION
Guy
Allard rapporte que Saint Agnin était autrefois appelé « Fort de
Vaux » et qu’il prit le nom de Saint Agnin (ou Aignan) évêque d’Orléans et
originaire de ce lieu au 5ème siècle.
Ermitage
Saint Aignan :
il était peut situé au lieu appelé « le Vieux Château ». En 1839, on
a démoli, à l’emplacement d’une grange, un petit hangar dont un coté paraissait
antique. Selon la tradition, c’est dans cet ermitage que Saint Aignan aurait
vécu en reclus durant cinq ans.
Ancienne
chapelle Saint Aignan :
elle était située au lieudit « la Chapelle » à peu de distance du
lieu présumé de la naissance de Saint Aignan. Elle fut un lieu de pèlerinage
très fréquenté avant de disparaître vers le 17ème siècle.
Eglise
Saint Agnin :
construite en 1839 dans le style néo roman en remplacement d’un édifice plus
ancien qui était situé au milieu du cimetière.
SAINTE ANNE SUR GERVONDE
Eglise
Sainte Anne, moderne.
Croix
de chemin en pierre du 19ème siècle.
Croix
de Saint Marc de 1898 avec tous les instruments de la Passion.
SAINT JEAN DE BOURNAY
Une
église paléochrétienne est pressentie par la découverte de deux inscriptions du
6ème siècle dont l’une est conservée dans le mur extérieur de
l’église paroissiale (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Prieuré
Saint Jean : son
église était à la fois paroissiale et prieurale.
Prieuré
Saint Pierre :
il en subsiste l’église, restaurée à l’époque moderne. Le prieuré fut confirmé
au diocèse de Savoie par le pape Eugène III en 1192.
Ancien
couvent des Ursulines du 17ème siècle.
Statue
de la Vierge dite Notre Dame des Lumières du 19ème siècle.
Eglise
Saint Jean : du
19ème siècle.
SAVAS MEPIN
Prieuré
Saint Romain de Savas :
ancien prieuré bénédictin, dépendance de l’abbaye Saint Pierre de Vienne à
laquelle il fut réuni.
Eglise
Saint Romain de Savas :
construite au 19ème siècle sur l’emplacement de l’ancienne église
prieurale dont elle conserve une cloche du 15ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
du 19ème siècle au bas de la colline de Savas édifiée en
remplacement d’un édifice plus ancien qui était situé un peu au dessus.
Eglise
moderne Saint Bonnet de Mépin.
TRAMOLE
Tradition
de commanderie.
Prieuré
de l’ordre des Augustins cité en 1317 comme dépendance de l’abbaye de Saint
Ruf. Il subsista jusqu’à la révolution.
Confrérie
des Pénitents Blancs citée au 18ème siècle.
Eglise
Saint Maurice moderne avec cloche de 1676 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963).
VILLENEUVE DE MARC
Eglise
Saint Symphorien :
édifiée en 1848 dans le style néo roman avec des matériaux provenant de
l’ancienne abbaye de Bonnevaux. Elle conserve une cloche de 1775.
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661
-
L.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
J.
B. LAMBERT : notice sur Saint Agnin près de Bourgoin, 1889
-
F.
GASPARD : Saint Jean de Bournay en Dauphiné, 1889
-
F.
GASPARD et A. PIOLLAT : recherches historiques sur les communes du canton
de Saint Jean de Bournay, 1889
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, n° 976, 1913
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
J.
BADIN : recueil de notes historiques et archives sur Meyzieu, BSDEA T 29,
1936
-
J.
COTTAZ : Beauvoir de Marc, son histoire, la ville et le château, 1963
-
M.
PEJU : à propos de l’ancienne église Saint Jean, Evocations, novembre 1963
-
J.
CHETAIL : ou est né Saint Aignan, Evocations, novembre décembre 1973
-
J.
PELLET : Saint Jean de Bournay, 1979
-
Chanoine
CAVARD : Saint Hugues de Bonnevaux, sa chapelle, son culte, Evocations
janvier mars 1979
-
J.
MOREL et P. CHAUVIN : Artas, village du bas Dauphiné, 1983
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
SRA :
bilan scientifique 2003, page 113
VIENNE (canton de
Vienne)
Eglise
Saint Pierre :
les fondations remontent au 4ème siècle sur lesquelles s’édifia au 5ème
ou au 6ème siècles le rectangle de l’édifice actuel avec son abside
à l’orient. La construction de Saint Pierre est attribuée à Saint Léonien vers
la fin du 5ème ou au début du 6ème siècles. La forme
générale est celle d’une basilique de type romain, comparable à Sainte Sabine
de Rome ou à la basilique de Constantin de Trêves. Des circonstances inconnues
et des abandons ruinèrent l’église. A chaque fois, des travaux s’accomplirent
qui ont amené le monument dans un état que sa restauration a voulu restituer.
L’intérieur
est surprenant : douze piles rectangulaires à pierres cubiques, sans
décoration, supportent deux murs qui allègent la portée de 16 mètres de
charpente. Les deux murs sont rendus agréables par les bases qui les percent et
diminuent l’impression pesante. Les murs latéraux ont été renforcés au 9ème
siècle de deux étages d’arcades dont les colonnettes de marbre proviennent de
monuments romains. L clocher remonte au 12ème siècle.
L’édifice
fut aussi une basilique des Saints Apôtres. A l’entréé, les colonnes imposantes
qui soutiennent l’arc triomphal et leurs chapiteaux gallo romains sont des
remplois. Dans l’abside, à droite, sarcophage de Saint Mamert. L’arcade qui
surmonte le tombeau est un aménagement du haut moyen âge. De l’autre coté, se
trouve le très beau sarcophage en marbre de Saint Léonien du 6ème
siècle avec une inscription du 10ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1903). La fouille du chevet a apporté des
éclaircissements sur les origines de la plus prestigieuse basilique funéraire
de Vienne. Le dégagement de l’abside, à l’extérieur, a permis de proposer une
seule campagne de construction au 5ème siècle (monument historique,
liste de 1862).
Eglise
Saint Pierre entre Juifs :
fondée au 6ème siècle, elle était située à l’ouest de l’actuelle
place Emile Zola. Elle disparut en 1587.
Eglise
Saint Sévère :
elle fut bâtie au 5ème siècle par Sévère sur la rive droite de la
Gère, à l’emplacement présumé du panthéon et placée alors sous l’invocation de
Saint Etienne, patronage qu’elle devait perdre ensuite au profit de son
fondateur. Elle était longue de 44 mètres pour une largeur de 16 mètres et se
composait d’un atrium, d’une nef flanquée de bas cotés, d’un transept et d’une
abside entourée d’un déambulatoire sur lequel s’ouvraient trois chapelles
rayonnantes. Elle fut sans doute reconstruite au 12ème siècle sur le
même plan. Des vestiges sont encore visibles, encastrés dans un immeuble, 5
place Saint Sévère. La crypte, encore impressionnante, remonte sans doute à
l’origine de la construction. Elle a livré sept inscriptions funéraires
chrétiennes : quatre du 5ème siècle et trois du 6ème
siècle. L’église existait encore au début du 18ème siècle. Elle fut
ensuite abandonnée et ce qui en subsistait détruit par un incendie en 1836.
Eglise
des Macchabées :
dédiée au sept frères Macchabées, elle se situait à l’emplacement de la
cathédrale Saint Maurice. Ses origines sont inconnues mais l’on pense qu’elle
remontait au bas empire. On sait qu’elle fut reconstruite à l’époque de Saint
Avit (6ème siècle). C’était un édifice rectangulaire de petites
dimensions (23 mètres sur 16 mètres), divisé en trois nefs accompagnées d’un
baptistère.
Groupe
cathédral : il
est mentionné dès 361. Il était situé à l’emplacement de la cathédrale et se
composait de deux églises : au nord, une église dédiée à la Vierge et au
sud, l’église des Macchabées avec un baptistère connu par des descriptions de
l’évêque Avit.
Eglise
Saint Symphorien d’Arpod ou de la Reclusière : construite vers 560 par Saint Theudère à Charavel
sur la rive droite de la Sevenne et dédiée au martyr Saint Symphorien. Elle fut
brûlée en 1426. Ses pierres furent récupérées en 1562 par Maugiron pour
construire une digue au bord du Rhône.
Eglise
des Saints Gervais et Protais :
elle se trouvait dans le quartier actuel de Saint Gervais et est connue par
l’épitaphe de Foedula « enterrée auprès des saints Gervais et
Protais ». D’après Grégoire de Tours, Saint Martin aurait rapporté
d’Italie les reliques des deux saints Milanais et les auraient confiées à
l’évêque de Vienne qui construire u martyrium pour l’occasion. Les derniers
vestiges de cette église (emplacement actuel de la gare) disparurent en 1710.
Eglise
Saint Martin :
vers 392, l’évêque Niceta (Nizier) fit construire une église dédiée à Saint
Martin, martyrisé en 120 sous Hadrien. Il y fut plus tard adjoint un monastère
dans lequel vécurent 150 moines jusqu’au 7ème siècle. Ruinée dans
doute au 8ème siècle, elle fut relevée en 1152 par les prieurs de
Saint Ruf. L’église actuelle a succédé à celle des religieux de Saint Ruf en
1779. En 1843, elle fut agrandie d’un tiers, sa voûte surélevée et son clocher
déplacé du nord au levant.
Elle
conserve :
-
un
tableau de la Vierge du 17ème siècle,
-
un
tableau de Saint Joseph du 18ème siècle
-
un
tableau du couronnement de l’église du 19ème siècle,
-
un
tableau du baptême du Christ du 19ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1988)
-
une
peinture du 20ème siècle,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1989).
Eglise
Saint Georges :
elle se trouvait encore au 18ème siècle près de l’église Saint
Pierre. Des bâtiments administratifs qui ont succédé à une école comportent
toujours, au pignon est, la trace d’un vitrail ogival obstrué depuis longtemps.
Elle fut vendue en 1789 comme bien national. L’actuelle rue Saint Georges
marque son emplacement. On y a découvert un sarcophage un sarcophage à
cannelures avec une inscription du 4ème siècle. En 1926, lors de la
construction d’un immeuble, on a mis au jour de nombreux sarcophages
paléochrétiens. Saint Georges ne peut être séparé de sa voisine, Saint Pierre.
Toutes deux ont formé un groupe de sanctuaires doubles comme à Alba, Aix en
Provence, Fréjus ou Trêves. Les vestiges subsistant d’édifices gallo romains et
paléochrétiens, 6 rue Saint Georges, sont classés monuments historiques (1964).
Eglise
Notre Dame d’Outre Gère :
son origine remonte au 5ème siècle. Une nécropole paléochrétienne a
été découverte à proximité, place Saint Louis.
Eglise
Saint Vincent :
son origine pouvait remonter au 6ème siècle, date d’une épitaphe
dite de Juvénal trouvée sur son site. Elle devait se situer en contrebas des
« Turpinières » au dessous de Saint Gervais et Saint Protais.
L’église a complètement disparu au moment des guerres de religion.
Abbaye
de Saint André le Bas :
fondée en 542 par le duc Ansemond, elle fut ravagée par les Sarrasins et
reconstruite à la fin du 9ème siècle. Les restes de l’édifice
primitif se reconnaissent à la régularité des moellons taillés et aux lits de
briques (monument historique, liste de 1840). L’église actuelle et le cloître
conservent des vestiges d’époque paléochrétienne :
-
un
sarcophage du 4ème siècle provenant de Saint Pierre,
-
l’épitaphe
dite d’Urianus de 491,
-
l’épitaphe
de Iovenalis,
-
l’épitaphe
de Lupicinus,
-
l’épitaphe
de Peleger,
-
l’épitaphe
de Foedula : « Foedula qui, par ma miséricorde de Dieu, a quitté le
monde, repose dans ce tombeau que lui a valu la foi qui l’a nourrie : elle
a été baignée sous la main du noble Martin ; elle s’est dépouillée de ses
fautes une fois régénérée par la source divine ; et maintenant que les
martyrs lui attribuent un séjour approprié, elle vit auprès des nobles Gervais
et Protais. Elle a gagné un repos mérité en sépulture chrétienne : elle a
confessé (sa foi) elle qui gît en la compagnie des saints (5ème
siècle),
-
un
autel en marbre blanc provenant de Saint Pierre (6ème
siècle ?).
Abbaye
des dames de Saint André le Haut :
édifiée au début du 6ème siècle sur le bord nord de l’actuelle Place
Jouvenet. Il subsiste de ce premier édifice quelques murs au nord est et au
sud. La construction est encore de style gallo romain. Le monastère fut détruit
par les Sarrasins au 8ème siècle. Relevé peu après, il fut ruiné d
nouveau par le baron des Adrets entre 1562 et 1567. Depuis la révolution, il
sert d’entrepôt.
Ancienne
abbaye Saint Ferréol :
elle est située 6 place Saint Ferréol et rue des Templiers. Une première
basilique destinée à abriter les reliques de Saint Ferréol, évêque de Vienne,
martyr en 290 sous Dioclétien, et de Saint Julien fut construite à Saint Romain
en Gal au bord du Rhône. Détruite deux fois, elle fut rebâtie à la hâte par
l’archevêque Willicaire (740-742) pour y mettre les reliques sauvées du pillage
des Sarrasins en 732. L’église nouvelle prit le titre d’abbaye. Le 4 mars 1066,
il est fait état de la donation à l’abbaye Saint Ferréol de l’église Saint
Symphorien. L’abbaye fut pillée et à moitié détruite en 1597 lors des guerres
de religion. Rebâtie, elle fut réunie en 1600 à l’église métropolitaine de
Vienne. Elle fut encore reconstruite au 18ème siècle et, jusqu’en
1783, elle fut église paroissiale. A la révolution, les bâtiments furent vendus
comme biens nationaux. On peut encore apercevoir des restes de voûtes et
d’arceaux dans les cours des maisons bordant la place Saint Ferréol et dans le
sous sol du numéro 14, une cave voûtée qui fut peut être la crypte abritant les
tombeaux des saints martyrs (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1967).
Monastère
de Sait André le Haut :
construit au 6ème siècle, il comptait cent vierges. Il était situé
sur le bord nord de l’actuelle place Jouvenet.
Monastère
Sainte Blandine :
sa fondation est attribuée a Saint Léonien, abbé de Saint Marcel. Il était
situé sur la colline de Sainte Blandine à l’est de Pipet. Confirmation est
donnée du monastère au 7ème siècle. Il fut rasé en 1562.
Monastère
de Saint Just, Saint Marcel, Saint Laurent et Saint Nizier : la très haute antiquité de ces
édifices n’est pas vérifiée, leur emplacement exact n’ayant pas été retrouvé.
Quelques épitaphes anciennes peuvent s’y rapporter et l’on sait que Saint
Léonien fut abbé de Saint Marcel au début du 6ème siècle. Ce
monastère devait se situer entre le mont Saint Just et Pipet. D’après l’abbé
CAVARD, le monastère de Saint Nzier était sur le mont Saint Just. D’autres
auteurs le situent près du quartier de la Boucherie. Saint Laurent devait être
emplacé à Sainte Blandine et Saint Just un peu au dessus de Saint Nizier.
Monastère
Saint Pierre :
fondé au 6ème siècle.
Monastère
Saint Vincent :
il est connu par l’auteur de la « Vie de Saint Clair ». Au 7ème
siècle, il aurait comporté une cinquantaine de moines.
Basilique
Saint Etienne (Saint Sévère) :
la tradition veut qu’elle ait succédé à un temple païen « des Cent
Dieux » dans les ruines duquel Saint Sévère aurait découvert un trésor lui
permettant de construire son église au milieu du 5ème siècle.
Basilique
Saint Romain :
elle est signalée dans la « Vie de Theudère » « au-delà de la
Gère.
Basilique
Saint Ferréol à Saint Romain en Gal :
vers 460, Saint Mamert fit construire un peu plus loin que l’édifice primitif
une deuxième basilique pour recueillir de tombeau de Saint Ferréol. Autour de
cette basilique fut formé le monastère de Saint Ferréol qui, durant deux
siècles, fut le pus important du diocèse de Vienne. Pillé et incendié par les
Sarrasins, il n’en subsiste que quelques restes, chemin de la Plaine.
Eglise
Saint André le Bas :
l’abside actuelle semble avoir été construite au 9ème siècle sous
Boson. Elle s’ouvre par un arc en plein cintre soutenu par deux colonnes
romaines en marbre. Elle est greffée sur une nef unique ce qui montre que les
adjonctions apportées au 9ème siècle n’ont pas modifié le plan
primitif de l’édifice. Mais la plus grande partie des murs de la nef et de
toute l’abside sont bâtis en matériaux irréguliers : ce sont les moellons
et les briques de la première époque, cassés et remployés dans la restauration
du 9ème siècle. Au 12ème siècle pour voûter la nef qui,
jusque là, était construite en charpente, on renforça les murs en adossant à
l’intérieur des pilastres cannelés et des grandes arcades. L’intérieur révèle
des chapiteaux historiés. A droite de la nef s’ouvre la chapelle de la Vierge
d’où l’on peut accéder au baptistère dont les fonts sont formés d’un ancien
chapiteau romain. Elle conserve également trois chapiteaux historiés du milieu
du 12ème siècle : Samson déchirant la gueule du lion, Job
raclant ses ulcères tandis que sa femme se bouche le nez. La troisième scène
est énigmatique. Deux de ces compositions, déjà traitées à la cathédrale,
n’étaient que des ébauches. Ici, la largeur du geste, la violence du mouvement,
l’équilibre de la composition, la puissance du relief montrent le style à son
apogée (monument historique, liste de 1840).
Le
clocher a été édifié en 1152 hormis l’étage supérieur du 13ème
siècle. Le nom du maître d’œuvre, Willelmus Martini, est visible à la base d’un
pilier (monument historique au titre des objets mobiliers, 1948).
L’église
conserve également un panneau peint de 1543 représentant l’adoration des
bergers (monument historique au titre des objets mobiliers, 1908), des stalles
gothiques et deux chandeliers du 18ème siècle (monuments historiques
au titre des objets mobiliers, 1911).
Cloître
de Saint André le Bas :
c’est un véritable bijou d’art roman, construit en forme de trapèze irrégulier
sur des murs romains. Le plafond en bois des galeries a été reconstruit sauf
dans l’angle nord est où il est authentique (15ème siècle). Le
cloître est classé monument historique (1924).
Il
conserve des fragments de sculptures et d’architecture : 32 pièces
d’époques romaine, romane et gothique comprenant 10 chapiteaux, 7 bases de
colonnes, 7 colonnes, 4 tailloirs, 1 console, 2 gargouilles et une inscription
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1924 et 1954) ainsi que
des chancels du 9ème siècle et deux panneaux de vitraux du 16ème
siècle provenant de la cathédrale (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1948 et 1975. Au centre du cloître, croix a double face d’époque
carolingienne.
Le
cloître conserve également une collection d’inscriptions paléochrétiennes
provenant de Vienne ou d’autres localités.
Eglise
de Saint Romain
(Saint Romain en Gal) : remaniée au 16ème siècle, elle conserve
encore dans les façades des fenêtres de style carolingien (monument historique,
1972).
Eglise
Saint Pierre :
le clocher de l’ancienne basilique a été élevé au 12ème siècle. Il
présente une ornementation de pierre et de terre cuite découpées – une croix
entre deux chevrons – particularité des églises de Vienne et de Lyon (monument
historique, liste de 1862). Musée lapidaire de Vienne depuis le milieu du 19ème
siècle, il conserve de très nombreuses œuvres romaines ainsi que les sarcophages
de Saint Leonien du 10ème siècle et d’Aymar du 13ème
siècle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1903).
Eglise
Saint Blaise :
probablement d’origine paléochrétienne, elle existait dans les parages du
palais des empereurs romains. Au 15ème siècle, elle devint monastère
sous l’appellation de monastère de Saint Pierre entre Vignes, de la règle de
Saint Benoît. Les bâtiments furent ruinés durant les guerres de religion. Sur
une partie des ruines on édifia en 1679 la maison des Dames de la Miséricorde.
Eglise
de Notre Dame d’Outre Gère :
place Saint Louis. Son origine remonte au 10ème siècle.
Eglise
Notre Dame de l’Isle :
le portail roman rhodanien du 12ème siècle ouvrant sur un cloître
est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1965). A
droite du portail, figure à la base d’un contrefort l’épitaphe du premier
prieur (1181). Le cloître a été détruit par incendie en 1820.
Eglise
Saint Laurent du Cloître :
elle fut fondée vers 1260 par Jean de Bernin au 36 de l’actuelle rue de
Bourgogne. Cette église était réservée aux hommes habitant le grand cloître de
Saint Maurice. Ruinée lors des guerres de religion, elle fut rétablie comme
simple chapelle jusqu’en 1791.
Eglise
Saint Barthélemy et Saint Antoine :
elle était située entre la porte de Lyon et la place de Mauconseil. D’origine
très ancienne, elle avait été détruite par les Sarrasins puis rebâtie
ultérieurement.
Eglise
Saint André le Haut :
elle a succédé au 16ème siècle à un édifice d’époque paléochrétienne
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1927). L’église, le
cloître et la cour d’honneur sont classés monuments historiques (1998).
Elle
conserve un tableau de Poorderone de 1540 représentant l’adoration des mages
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1904) et une statue de la
Vierge à l’Enfant du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1948).
Cathédrale
Saint Maurice :
les sept travées de la nef ont été construites de 1107 à 1140. Le clocher est
du à l’archevêque Jean de Bernin au début du 13ème siècle. La
consécration fut célébrée le 21 avril 1251 par le pape Innocent IV mais
l’édifice était loin d’être achevé. Les sept travées de la nef ne furent
achevées et voûtées qu’au 14ème siècle en même temps qu’on
construisait les chapelles latérales. Les quatre travées occidentales ne furent
bâties qu’au 15ème siècle, ainsi que la façade dont la partie
supérieure ne fut achevée qu’en 1532. Cette façade, haute de 30 mètres, large
de 38 mètres, offre au rez de chaussée trois beaux portails surmontés de galbes
et peuplés de figurent malheureusement mutilées en 1561 par les Huguenots.
L’ensemble a néanmoins conservé toute la délicatesse de sa décoration gothique.
Le portail le plus ancien (fin du 14ème siècle), à droite, est
décoré de figures de prophètes et d’anges musiciens. Le portail central
(deuxième moitié du 15ème siècle) offre dans ses trois voussures, à
chaque rang, une scène de la vie du Christ. L’intérieur à trois nefs avec
chapelles latérales mais sans transept ni déambulatoire est long de 90 mètres,
large de 33 mètres et haut de 25 mètres sous voûtes. Les piliers décorés de
pilastres cannelés et les grandes arcades ornées de billettes retombant sur des
colonnes engagées sont de style roman. Mais les fenêtres intérieures et les
voûtes de ces travées anciennes ont été construites au 14ème siècle
(monument historique, liste de 1840).
La
porte latérale, place Saint Paul, conserve un linteau romain en remploi. Les
cloîtres ont été démolis au début du 19ème siècle.
L’intérieur
conserve une très riche décoration et, notamment :
-
des
verrières du 16ème siècle,
-
61
chapiteaux romans de trois genres particuliers : représentations
végétales, fantaisies et représentations symboliques et scènes historiées
(monuments
historiques, 1840),
-
des
tapisseries du 17ème siècle représentant des scènes de la vie de
Saint Maurice,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1901)
-
9
tapisseries d’Aubusson du 17ème siècle représentant les batailles
d’Alexandre et des sujets divers,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1908)
-
l’adoration
des mages, haut relief en pierre du 12ème siècle,
-
la
chaire épiscopale en marbre du 12ème siècle,
-
deux
statues de saints en pierre du 12ème siècle,
-
un
vase en faïence du 18ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911),
-
les
signes du Zodiaque : sculptures romanes à figures sculptées du milieu du
12ème siècle. Le sculpteur a parfois composé une petite scène :
les poissons semblent sortis de l’eau que répand une amphore. La Vierge tient
la balance, le Sagittaire tire sa flèche dans le flanc de la chèvre. La
disposition des signes a été remaniée vers la fin du 16ème siècle
pour faire commencer le Zodiaque avec le verseau (janvier) et non plus avec le
Bélier (mars),
-
l’épitaphe
d’Humbert II de 1147,
-
l’épitaphe
de Robert de la Tour du Pin du 12ème siècle,
-
une
plaque de fondation de 1193,
-
une
plaque de fondation de 1197,
-
Hérode
et les rois mages, haut relief du 12ème siècle,
-
Les
disciples d’Emmaüs et le Christ et deux apôtres, bas reliefs du 12ème
siècle,
-
des
plaques de fondation de 1215, 1218, 1224, 1234, 1235, 1239 et 1274,
-
l’épitaphe
de Gerbert de Venosc du 13ème siècle,
-
la
plaque de fondation de Guillaume de Romestang du 14ème siècle,
-
une
inscription funéraire de 1439,
-
le
monument funéraire de Guy de Maugiron et de sa femme du 16ème
siècle,
-
l’épitaphe
de Benoît Court de 1571,
-
deux
bénitiers de 1584,
-
le
monument funéraire de Jean de Villars de 1626,
-
le
monument funéraire d’Arnaud de Montmorin de 1747,
-
le
maître autel en marbre du 18ème siècle,
-
une
chaire à prêcher de 1833,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1948),
-
une
Vierge à l’Enfant du 16ème siècle,
-
un
plat de quête du 16ème siècle,
-
un
ostensoir du 17ème siècle,
-
un
tableau du 17ème siècle,
-
une
Vierge à l’Enfant du 17ème siècle,
-
un
ostensoir du 19ème siècle,
-
un
tableau de mise au tombeau de 1832,
-
un
tableau de Saint Maurice de 1859,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1992).
Chapelle
Saint Théodore dite aussi de Virieu :
elle fut fondée dans le cloître de la cathédrale par Claude de Virieu vers
1495. Le portail est de style flamboyant avec une riche décoration gothique. A
l’intérieur, rosace de même style et travée du chœur ornée de lierres et de
tiercerons. Les trois belles voûtes sur croisées d’ogives sont peintes
d’étoiles d’or sur fond bleu (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1927).
A
l’intérieur, épitaphes de Guillaume Dodon de 1193, d’Aymon de Virieu du 12ème
siècle, de Guillaume de la Motte de 1213 et de Guy de Cuvière de 1215
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1928).
Couvent
des Dominicains :
édifié en 1383 dans le quartier Saint Sévère sous le nom de « monastère de
Saint Dominique ». Il avait pour église Notre Dame d’Outre Gère.
Chapelle
de Poisieu :
elle s’ouvre à l’extrémité du collatéral sud de Saint Pierre. Elle fut édifiée
au 12ème siècle et agrandie au 15ème siècle par Antoine
de Poisieu, abbé de Saint Pierre. Elle est en forme de croix avec une coupole
sur trompes épaulée de voûtes en berceau (monument historique, liste de 1862).
Monastère
des Grands Carmes :
construit en 1394 dans le quartier de la Chêvrerie à Saint André le Haut.
Depuis la révolution il n’en reste comme trace que sa chapelle, au bout de
l’actuelle place des Carmes et, dans une cour intérieure, des restes de voûtes
d’un petit cloître.
Statue
de la Vierge d’époque renaissance, maison 13 rue de Bourgogne (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1981).
Statue
de la Vierge du 16ème siècle avec sa niche 32, 34 rue des Clercs
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1981).
3
synagogues juives médiévales sont connues : une au bas de l’ancienne rue
Saint Claude (actuelle Montée Timon), une à la Table Ronde et la troisième dans
l’actuelle rue de la Chaîne.
Monastère
des Capucins :
fondé en 1601. Il subsista jusqu’à la révolution. On situe son emplacement sur
le site du palais des empereurs.
Monastère
des Ursulines :
fondé en 1615 sur l’emplacement du couvent des Dames de Saint André.
Monastère
des Bernardines :
fondé en 1631 dans le quartier de Cuvière. Les consuls de Vienne ne l’avaient
autorisé qu’à la condition que les moniales ne mendient pas et qu’elles
instruisent les filles pauvres.
Monastère
des Minimes :
fondé en 1633 et transféré en 1679 à Roussillon. D’après CHORIER, il aurait été
situé entre le cloître Saint Maurice et la porte d’Avignon.
Monastère
de la Visitation :
fondé en 1642. Sa localisation est inconnue.
Monastère
des Célestes :
fondé en 1646 à Saint André le Haut.
Monastère
Notre Dame des Colonnes :
abbaye royale établie au 17ème siècle pour les religieuses chassées
du couvent de Sainte Colombe par les guerres de religion, au pied du Mont Salomon,
place de Charnève.
Monastère
Saint Joseph :
élevé en 1668 près de l’actuelle place des Capucins. Il recevait des filles
repenties.
Monastère
de la Miséricorde :
fondé en 1679, il était réservé aux veuves et était situé entre les rues Mermet
et Marchande, peut être sur l’emplacement de l’ancienne église Saint Blaise.
Monastère
des Augustins :
il était situé derrière l’hôtel de ville. Les restes d’encadrement d’une grande
porte au bout du passage de la rue Marchande semblent avoir fait partie de ce
couvent.
Palais
archiépiscopal :
édifié au 17ème siècle et détruit à la révolution. Il n’en subsiste
qu’un pilier à pilastre.
Chapelle
Notre Dame de la Salette et Vierge de Pipet : édifiées en 1877 (site inscrit, 1944).
Bibliographie
partielle :
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N.
CHORIER : recherches sur les antiquités de la ville de Vienne, 1658, 1659
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-
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REY et E. VIELLY : monuments romains et gothiques de Vienne en France,
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-
A.
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APTE :
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-
E.
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-
C.
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-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du moyen âge de
Vienne, 6 volumes et atlas, 1875-1876
-
A.
PRUDHOMME : le trésor de Saint Pierre de Vienne, 1885
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LE BLANT : les sarcophages chrétiens de la Gaule, 1886
-
E.
LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule
antérieures au 8ème siècle, 1892
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U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 6, 20, 24, 34, 35, 36, 44, 49,
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Dom
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-
Architecture
et urbanisme en Gaule romaine, 2, 1988
-
N.
DUVAL et alii : atlas des monuments paléochrétiens de la France, 1991
-
De
Lascaux au Grand Louvre, 1991
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1991, pages 243 et 244
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
SRA :
bilan scientifique 1999, pages 108 à 110
-
A.
PELLETIER : Vienna, Vienne, 2001
-
R.
BEDON : atlas des villes, 2001, pages 324 à 331
-
SRA :
bilan scientifique 2003, page 115 et 2004, pages 100 et 101
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE VIENNE NORD
CHASSE SUR RHONE
Ancienne
paroisse Notre Dame de Cuet.
Eglise
Saint Martin :
reconstruite au 20ème siècle. Elle conserve une chapelle pouvant
remonter au 15ème ou au 16ème siècles avec des nervures
de voûte s’appuyant sur des écussons. En 1926, une américaine Gertrude de Hill
Gaum acheta l’église en ruine, fit déposer les pierres et les expédia par
bateau de Marseille aux USA où elles furent utilisées dans la construction
d’une chapelle à Jéricho, dans le Long Island. En 1964, cette chapelle fut de
nouveau démontée et rebâtie sur le campus de l’Université Marquette à Milwaukee
dans le Visconsin.
CHUZELLES
Chapelle
Saint Maxime :
elle fut édifiée à l’époque romane par les moines de Saint André le Bas de
Vienne. Elle est terminée par une abside circulaire voûtée plein cintre de la
fin du 10ème siècle. Ce fut un lieu de pèlerinage très fréquenté au
moyen âge. Elle possédait une cloche de 1692, aujourd’hui volée.
Chapelle
Saint Maurice :
il n’en subsiste plus que le nom d’un lieudit.
Chapelle
de la maison forte de la Blanchonnière de 1510.
Eglise
Saint Hippolyte ou Saint Maurice :
construite en 1846 sur l’emplacement d’un édifice du 12ème siècle
dont il subsiste la partie nord et une chapelle vouée à Saint Joseph. Elle
possède une cloche de 1584 provenant de Saint Maurice de Vienne (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
LUZINAY
Ancienne
chapelle Saint Germain :
sans doute d’origine paléochrétienne. Elle a livré une inscription de 605-606
aujourd’hui conservée au cloître de Saint André le Bas de Vienne.
Ancienne
église paroissiale Notre Dame de Mons disparue.
Chapelle
Saint Jean Baptiste d’Illins :
les premières mentions de la chapelle dateraient de 889. L’édifice est entouré
d’un cimetière ceinturé par un mur de clôture et présente une nef rectangulaire
et un chœur carré. Le clocher peigne avec pignon rectangulaire est percé de
deux baies et prend appui sur deux contreforts. A l’intérieur, un arc triomphal
sépare les deux entités. La voûte du chœur est sur croisée d’ogives et les arcs
retombent sur des culots. En 2204, des sondages ont révélé un décor historié
peint datable du 13ème siècle. La nef appartiendrait à la phase de
construction la plus ancienne de la chapelle et révèle une édification en deux
temps. Le mur gouttereau nord pourrait appartenir aux 11ème, 12ème
siècles. Le chevet, dont une première version a été réalisée au 13ème
siècle a été remplacé par une seconde au cours du même siècle. La chapelle, le
cimetière et la parcelle qui l’entoure sont inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (2005). Elle conserve une inscription :
« ci gît Viennois décédé le 14 octobre 1538 qui a fondé neuf messes toutes
les années ».
Prieuré
d’Illins : son
église était à la fois prieurale et paroissiale. Le prieuré fut ultérieurement
uni au collège de Tournon.
Eglise
Saint Nizier ou Sainte Marie :
construite en 1823 en remplacement de l’ancienne église désaffectée.
Croix
de la passion du 19ème siècle.
PONT EVEQUE
Ancienne
église Saint Romain :
elle semble avoir été construite sous Saint Pancrasse en l’honneur de Saint
Romain qui subit le martyre à Antioche en 303. Elle servit de sépulture dans la
première moitié du 5ème siècle à trois martyrs viennois :
Severin, Exupère et Félicien. L’évêque Barnard les fit transporter à Romans en
841 dans l’église du monastère qu’il avait fait édifier. L’église fut ruinée
par les Protestants en 1562.
Eglise
Saint Hilaire :
fondée en 920 comme dépendance de l’abbaye de Saint André le Bas. Il en
subsiste toujours un lieudit « Saint Hilaire », au nord de la
commune.
Eglise
Saint Romain :
elle parait remonter au 18ème siècle.
Lieudit
« l’Hôpital ».
SEPTEME
A
Subtuer, emplacement d’une ancienne église disparue dédiée à Saint Etienne qui
pouvait remonter au haut moyen âge. Jusqu’en 1475 elle fut église paroissiale.
Prieuré
Saint Symphorien :
prieuré bénédictin connu dès avant 1075 qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre
de Vienne.
A
Vermons, église citée en 1147.
Ancienne
église paroissiale Saint Julien :
elle était située vers « la Ville ». Elle devint simple chapelle
rurale à la construction de l’église en 1496. Dévastée à la révolution, il n’en
subsiste plus que le lieudit « Terre Saint Julien ».
Chapelle
Saint Jean du Péage :
elle avait été élevée par un seigneur du Péage par suite d’un vœu en revenant
de Terre Sainte. Elle appartint aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem puis
aux chevaliers de Malte. La porte de la chapelle est inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1954).
Hospice
cité en 1273.
Eglise
Saint Symphorien :
sa reconstruction au 19ème siècle a conservé le portail gothique
flamboyant du précèdent édifice. Sur la façade, inscription de la consécration
de 1496 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1967).
Chapelle
Notre Dame de Viennois :
chapelle érigée sans doute par la famille de Viennois qui possédait la
seigneurie de Septème avant la révolution.
SERPAIZE
Eglise
Saint Pierre :
édifiée en 1842 en remplacement d’une plus ancienne dont elle conserve une
cloche de 1543.
Devant
l’église, croix de 1726
SEYSSUEL
Maladrerie
citée en 1696.
Eglise
Saint Martin ou Notre Dame du 19ème siècle.
VILLETTE DE VIENNE
Pour
la chapelle d’Illins voir supra LUZINAY.
Maladrerie
établie en 1270 lors de la peste noire.
Eglise : édifiée en 1830 sur
l’emplacement de l’ancienne église remontant au 11ème siècle dont il
subsiste deux pierres ouvragées. Elle a été rénovée en 1960.
Bibliographie
pour le canton :
-
L.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
de l’Isère et des communes qui en dépendent, 1870
-
J.
B. BARDIN : étude historique sur le pays de Septeme depuis ses origines
jusqu’à nos jours, 1888
-
J.
MAYOUD : notice sur Septème et Saint Georges d’Espéranche, 1889
-
J.
MAYOUD : notice sur Chuzelles, Villette, Serpaize, 1891
-
J.
MAYOUD : nos villages, Villette, Serpaize, 1892
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 908
-
E.
COLOMBIER : Villette de Vienne, 1977
-
A.
PELLETIER : histoire de Vienne et sa région, 1980
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
SRA :
bilan scientifique 2004, page 90
CANTON DE VIENNE SUD
CHONAS L’AMBALLAN
Ancienne
église Saint Laurent :
connue dès le 5ème siècle. Elle aurait été fondée par le prêtre
Sévère. Son emplacement probable est situé au lieudit « la Combe de Saint
Laurent.
Eglise
Saint Sévère :
en partie romane. Elle dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Vienne. Elle
conserve une cloche de 1718.
LES COTES D’AREY
Au
lieudit « Saint Martin », emplacement présumé d’une basilique
construite en 857 par un nommé Mauring. Une église subsista jusqu’au 17ème
siècle.
Chapelle
Saint Mamert :
elle est citée pour la première fois dans un texte de l’an 998. Le plan de la
chapelle est celui d’une basilique de petites dimensions : 13 mètres sur 5
mètres. La nef est couverte d’un plafond en caissons de bois du 17ème
siècle. Les murs ont un mètre d’épaisseur et sont montés en moellons de pierre
de molasse taillés en moyen appareil. L’ensemble est de style roman primitif.
Le clocher est évidé par deux arcatures. La chapelle renferme des reliques de
Saint Mamert.
La
chapelle et le mur de soutènement de la plate forme sont inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1974).
Elle
conserve des objets d’art :
-
une
cloche en bronze de 1684,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963),
-
une
plaque de cuivre du 14ème siècle,
-
quatre
chandeliers du 18ème siècle,
-
un
bahut de sacristie du 18ème siècle,
(inventaire
supplémentaire des objets mobiliers monuments historiques, 1975),
-
un
tableau de la crucifixion de 1578,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1992)
-
un
vitrail de la première moitié du 16ème siècle (Inventaire Général).
Prieuré
Saint Jean Baptiste et Saint Martin :
prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Vienne à laquelle
il fut ensuite uni.
Eglise
Saint Martin :
édifiée au 19ème siècle. Elle renferme de nombreuses œuvres
d’art :
-
un
tronc du 17ème siècle
-
2
ostensoirs du 18ème siècle,
-
un
Christ en bois du 18ème siècle,
-
une
croix pédiculée du 18ème siècle,
-
une
paire de chandeliers du 18ème siècle,
-
deux
statuettes du 18èe siècle,
-
une
statue de Saint Mamert du 18ème siècle,
-
une
Vierge en bois du 18ème siècle,
-
un
reliquaire du 18ème siècle,
-
quatre
sièges d’enfants de chœur de style Louis
XV,
-
un
Christ en croix du 19ème siècle,
-
une
toile représentant le Christ en croix du 19ème siècle, donnée par la
reine Amélie en 1837,
-
Sainte
Marie Madeleine, toile du 19ème siècle, donnée par Napoléon III en
1869
-
l’adoration
des Bergers, toile du 19ème siècle,
-
un
chemin de croix du 19ème siècle,
-
deux
calices de 1840,
-
un
reliquaire du 19ème siècle,
-
une
croix pédiculée du 19ème siècle,
-
une
croix reliquaire du 19ème siècle,
-
quatre
chandeliers du 19ème siècle,
-
une
toile de la Cène du 19ème siècle, copie de Léonard de Vinci,
-
une
toile de l’Annonciation du 19ème siècle,
-
deux
chaises Directoire,
-
une
chaise restauration
(inventaire
supplémentaire des objets mobiliers, 1975).
ESTRABLIN
Ancienne
paroisse de Massonee :
elle s’étendait « vers Estrablin ». Ce territoire avait été annexé
par Hugues de Châteauneuf, abbé de Bonnevaux, au 12ème siècle. La
paroisse, qui était antérieure à cette époque, survécut jusqu’au 13ème
siècle. Il subsisterait au lieudit actuel « les Marsonnées » un amas
de pierres qui, d’après la tradition, marquerait l’emplacement de l’ancienne
église.
Ancienne
église Notre Dame :
érigée en 1272 par l’abbé Adam de Bonnevaux. Elle devint peu à peu paroissiale
en absorbant l’ancienne paroisse de Massonee.
Ancienne
église Saint Martin de Gemens :
son origine n’est pas connue.
A
la limite communale d’Estrablin et de Pont Evêque, ferme dite
« l’Abbaye » qui doit sans doute ce nom à une grange possédée en ce
lieu au 12ème siècle par l’abbaye de Bonnevaux.
Eglise
Saint Pierre :
du 19ème siècle. Elle conserve une cloche de 1765.
Chapelle
du cimetière.
EYZIN PINET
L’ancienne
chapelle Saint Marcel pouvait être d’origine paléochrétienne. On a découvert
lors de sa démolition deux fragments d’inscription du 6ème siècle.
Prieuré : prieuré bénédictin qui remontait
peut être au 10ème siècle et qui dépendait de Saint Pierre de Vienne
à laquelle il fut ultérieurement uni.
Couvent
des Carmes :
fondé en 1329 par Guigues de Beauvoir. Il fut désaffecté sous la révolution. Il
n’en subsiste plus que le lieudit « les Carmes ».
Eglise
Saint Marcel de Pinet :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église
paroissiale et prieurale.
Eglise
Notre Dame ou Saint Barthélemy de Chaumont : elle possède une cloche du 15ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Eglise
d’Eyzin :
moderne. Elle conserve une cloche de 1680 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963).
Chapelle
de la Combe de Vau.
JARDIN
Maladrerie
attestée au 14ème siècle.
A
« Saint Ignace », portail de ferme avec écusson portant le monogramme
du Christ et la date de 1612.
Ancienne
église de style roman au lieudit « la Cure ».
Eglise
Saint Théodore :
érigée en 1887.
MOIDIEU DETOURBE
Prieuré
Saint Maximin :
il remontait au 12ème siècle et était rattaché à l’abbaye de Saint
André le Bas de Vienne suivant une transaction de 1246 intervenue entre Siboud,
seigneur de Beauvoir de Marc et l’abbé de Saint André. Il en subsiste une tour
octogonale.
Eglise
Saint Jean et Saint Maximin :
édifiée au 19ème siècle en remplacement d’une plus ancienne qui
dépendait de Saint André le Bas de Vienne. L’abside semble remonter à l’époque
romane. Elle conserve :
-
un
tableau de la Sainte Famille du 17ème siècle,
-
une
toile de Sainte Marguerite du 18ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1963),
-
une
peinture monumentale des douze apôtres du 14ème siècle,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1988).
Lieudit
« la Maladière », emplacement probable d’une maladrerie disparue.
REVENTIN VAUGRIS
Ancien
oratoire de Saint Christophe à Vaugris qui passait pour avoir été édifié au 5ème
siècle par le prêtre Sévère. Il n’en subsiste plus que le lieudit « Saint
Christophe ».
Chapelle
Saint Alban des Vignes :
elle est mentionnée dès le 11ème siècle. Elle a été rebâtie en 1631.
Eglise
Saint Saturnin :
du 17ème siècle avec une cloche de cette époque.
LES ROCHES DE CONDRIEU
Eglise
Saint Nicolas :
construite en 1784 dans le style roman. Elle conserve une croix de mariniers du
19ème siècle.
Lieudit
« la Maladière ».
SAINT SORLIN DE VIENNE
Maladrerie
connue au moyen âge. Il en subsiste le lieudit « Malatra ».
Eglise
Saint Saturnin :
elle est citée dès le 12ème siècle. Elle a été reconstruite au 19ème
siècle au même emplacement.
Pensionnat
du Sacré Cœur :
fondé en 1862.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1861
-
J.
P. MAYOUD : Establin et ses environs, 1893
-
Baron
de LENOZE : monographie des Cotes d’Arey, 1925
-
Baron
de LEUSSE : monographie du mandement des Cotes d’Arey avant 1789, 1947
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
J.
et A. LEVET : Estrablin, histoire d’une commune, 1999
CANTON DE MEYZIEU
Ex
canton de Vienne rattaché au Rhône en 1967
CHASSIEU
Eglise
Saint Galmier :
de style composite, elle a été remaniée jusqu’au 18ème siècle. Son
clocher est roman, le bénitier du 15ème siècle et les boiseries du
16ème siècle. Elle possède plusieurs autels des 17ème et
18ème siècles. Elle conserve
une statue de Christ en bois sculpté et polychrome du 16ème
(monument historique au titre des objets mobiliers, inventaire
supplémentaire,1977), une litre seigneuriale de la famille Castaing de
Pusignan, peint à la détrempe en 1690 (monument historique au titre des objets
mobiliers, inventaire supplémentaire, 1977) et différents autels des 17ème
et 18ème siècles.
Prieuré
bénédictin : il
dépendait de Saint Pierre de Lyon.
Chapelle
moderne de Notre Dame de la Paix.
COLOMBIER SAUGNIEU
Eglise
de l’Assomption de Colombier :
élevée au 19ème siècle au centre de l’ancien castrum, sans doute sur
l’emplacement de l’église primitive.
Eglise
Saint Roch de Saugnieu :
du 19ème siècle. Elle conserve une cloche de 1629.
DECINES CHARPIEU
Prieuré
bénédictin de Décines :
il dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Lyon.
Prieuré
bénédictin de Charpieu :
il dépendait également de Saint Pierre de Lyon à laquelle il fut ultérieurement
uni.
Eglise
Saint Pierre aux Liens ou Sainte Marie :
moderne.
GENAS
Eglise
Saint Barthélemy :
elle remontait au 13ème siècle. Sa reconstruction en 1881 a laissé
subsister le portail de l’ancienne église.
Eglise
Saint Gervais et Saint Protais d’Azieu :
construite de 1876 à 1881 en remplacement d’un édifice plus ancien.
JONAGE
Eglise
Saint Jean Baptiste :
citée dès le 11ème siècle, elle a été reconstruite au 19ème
siècle.
JONS
Commanderie
Saint Georges de Pommiers :
commanderie de templiers connue dès le 12ème siècle. Elle passa
ensuite à l’ordre de Malte. Elle était peut être située au lieudit « Saint
Georges ».
Eglise
Notre Dame :
c’est sans doute l’ancienne chapelle castrale. Le soubassement des murs semble
remonter à l’époque romane. Le reste est moderne. L’église conserve une cloche
de 1575.
MEYZIEU
Eglise
Saint André :
c’était à l’origine la chapelle castrale de la Poype. Elle a subi de nombreux
aménagements.
Eglise
Saint Sébastien :
son clocher est du 17ème siècle.
Chapelle
de la Jacquière.
Chapelle
des Plantées.
Chapelle
Le Carreau.
PUSIGNAN
Chapelle
castrale : il en
subsiste la voûte de la crypte du 12ème siècle.
Chapelle
de Moifond :
ancienne église paroissiale contemporaine du château. Elle s’élève encore au
milieu du cimetière. Elle comporte une nef romane et un clocher du 15ème
siècle, époque de la reconstruction du chœur. Le plafond à caissons date du 17ème
siècle. Une tribune en bois, également du 17ème siècle, préside au
déroulement d’une litre funéraire peinte en l’honneur du Marquis Claude de
Costaing de Pusignan mort en Irlande sous le règne de Louis XIV. Le motif héraldique
est semblable à celui de la litre de Chassieu. La chapelle est inscrite à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1982). La litre est
classée monument historique au titre des objets mobiliers (1965).
Croix
en pierre près du château avec inscription dégradée et date de 1761.
Eglise
Notre Dame :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’église primitive de la
Sainte Vierge. Elle conserve une inscription paléochrétienne des 5ème
ou 6ème siècles (monument historique au titre des objets mobiliers,
1983).
SAINT BONNET DE MURE
Prieuré
de bénédictins de Serves qui dépendait de l’abbaye d’Ainay.
Eglise
Saint Bonnet :
élevée en 1861. Une première église est mentionnée en 1153 dans la bulle du
pape Eugène III en confirmant la possession à l’abbaye d’Ainay. Les anciens
chapiteaux supportant les retombées de la croisée d’ogive du chœur ont été
intégrés dans l’édifice actuel qui conserve un certain nombre d’objets
provenant de l’église du 15ème siècle. . Elle conserve :
-
une
cloche de 1638,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963)
-
un
lavacrum du 15ème ou du 16ème siècles,
-
une
statue en bois de Saint Bonnet de la fin du 15ème siècle,
(inventaire supplémentaire des objets
mobiliers monuments historiques, 1978),
-
le
tombeau des Sires de Mure de 1599,
-
la
plaque funéraire de Jehan de Bourrelon de la fin du 16ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1982),
-
un
Christ en bois du 16ème siècle,
-
une
auge baptismale du 12ème siècle,
-
un
bas relief archaïque figurant Saint Michel terrassant le dragon, provenant de
la chapelle des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem de Saint Laurent de Mure,
-
des
chapiteaux du 14ème siècle qui ont été intégrés dans l’édifice
moderne ; ils symbolisent les quatre évangélistes : l’ange pour Saint
Mathieu, l’aigle pour Saint Jean, le bœuf pour Saint Luc et le lion pour Saint
Marc.
Chapelle
du 17ème siècle ?
Couvent
de Visitandines au château du 18ème siècle.
SAINT LAURENT DE MURE
Eglise
primitive : elle
était vraisemblablement d’origine paléochrétienne comme en témoignent les
inscriptions qu’elle a livrées.
Prieuré
Notre Dame de Paolleu ou Poulieu :
ancien prieuré bénédictin, fondation de l’abbaye d’Ainay, qui conserve une
apparence de forteresse médiévale pourvue de douves et de tours rondes. Le
prieuré avait pour dépendances les églises de Saint Bonnet, de Saint Laurent et
de Grenay dès le 12ème siècle. A proximité du prieuré, qui offrait
un lieu d’asile en cas de danger, un petit village se groupa au pied de la
chapelle « Sancta Maria de Paolleu ». Cette chapelle, détruite par un
incendie au 19ème siècle, n’offre plus qu’un pan de mur.
Hospice
de Mure : fondé
au 12ème siècle par les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem cet
hôpital, tout à la fois hospice et hôtellerie, avait pour fonction d’accueillir
les pèlerins à l’arrivée de la première étape de Lyon en direction de Rome. Le
temple de Vaulx, relevant du même ordre, en était la seconde étape. L’hospice
de Mure dépendait de la commanderie Saint Georges de Lyon. De nos jours, une épaisse
muraille, de plus de deux mètres d’épaisseur et une belle salle voûtée, dite
des chevaliers, sont les seuls vestiges de cet établissement.
A
proximité de l’ancien prieuré une petite chapelle vouée à Notre Dame des Anges
de Poulieu a été érigée au 19ème siècle. Elle conserve un bas relief
d’anges musiciens et chanteurs du 18ème siècle provenant de l’ancien
édifice (monument historique au titre des objets mobiliers, 1995).
Monastère
de la Visitation Sainte Marie de Romans au château.
Eglise
Saint Laurent :
élevée en 1863 dans le style néo gothique. Elle conserve :
-
un
tableau de l’apparition à Madeleine de 1888
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1991),
-
un
tableau de la vie de Saint François de Sales du 17ème siècle,
(monument
historique au titre des objets mobiliers, 1995).
Bibliographie
pour le canton :
-
L.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de Meyzieu,
1869
-
F.
METRAL : histoire de Genas Azieu, 1974
-
Grande
encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1981
-
H.
CHAINTRON et G. IBERAY : histoire de Genas, 1982
-
H.
CHARLIN : héraldique funéraire et litres seigneuriales de l’ancien
viennois, la Pierre et l’Ecrit, 1994-1995
-
J.
MONTCHAL : le prieuré de Poulieu du 12ème au 17ème
siècles, la Pierre et l’Ecrit, 1996-1997
CANTON DE SAINT
SYMPHORIEN D’OZON
Ex
canton de Vienne rattaché au Rhône en 1967
CHAPONAY
Il
y avait quatre paroisses distinctes :
-
l’église
Saint Barthélemy du Bourg, mentionnée dès 954, avec une chapelle à Sainte
Claire,
-
la
paroisse de Flassieu et la chapelle de la Vierge des Tuilières,
-
la
paroisse de Leyrieu et la chapelle Saint Maurice,
-
la
paroisse de la Grange d’Aillon, dite Sainte Marie du Velin, détruite lors des
guerres de religion et rebâtie en 1750 sous le vocable de Notre Dame des Vignes
dont il ne subsiste que des ruines.
Eglise
Saint Barthélemy :
édifiée au début du 19ème siècle. Elle conserve deux chapiteaux
romans (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1988).
COMMUNAY
En
925, un acte de donation de Constantin, petit fils de Boson roi de Bourgogne,
fait état de deux édifices religieux à Communay : Saint Pierre et Saint
Lazare. S’il ne reste de Saint Lazare qu’un lieudit, Saint Pierre domine
toujours avec ses voûtes romanes le village actuel. Ses parties les plus
anciennes remontent aux 11ème et 12ème siècles. Restauré
en 1800, l’édifice devait subir vingt ans plus tard de profondes
transformations : la partie antérieure et les tribunes furent démolies
ainsi que les murs au sud et au couchant. L’ensemble fut agrandi de 7 mètres
cependant que la toiture était totalement refaite. L’église conserve une statue
de la Vierge à l’Enfant en bois doré et peint du début du 19ème siècle
(inventaire supplémentaire des monuments historiques objets mobiliers, 1974).
Oratoire
Notre Dame montée de l’église.
CORBAS
Ancien
prieuré qui fut uni à l’abbaye Saint Pierre de Lyon.
Ancienne
église, aujourd’hui chapelle du cimetière.
Eglise
Saint Jacques :
édifiée en 1870.
Croix
de la passion en fer forgé.
FEYZIN
Le
territoire de Feyzin constituait à l’époque mérovingienne les terres
patrimoniales de Saint Didier, évêque martyr assassiné sur ordre de Brunehaut
en 611. Il avait testé de sorte que ses terres reviennent à sa mort aux Saints
Macchabées et à Saint Maurice, les subsides que l’église de Vienne en tirerait
devant servir à l’entretien des pauvres.
Commanderie
de Charrière :
commanderie templière citée au 12ème siècle.
Ancien
prieuré des Vignettes :
fondé en 1210 comme dépendance de celui de Solaize.
Ancien
prieuré de la Tour :
fondé en 1252 par Jean de Bernin, archevêque de Vienne. Sur ses restes, on a
construit une ferme.
Eglise
de l’Assomption :
édifie au 19ème siècle. Elle conserve une staue de la Vierge en bois
doré et peint du début du 19ème siècle (inventaire supplémentaire
des monuments historiques objets mobiliers, 1974).
MARENNES
Ancienne
église Saint Julien :
mentionnée dès 1178, elle dépendait du chapitre de Lyon. Elle fut démolie à la
fin du 19ème siècle.
Eglise
Saint Julien :
édifiée en 1867-1868 en remplacement de l’ancien édifice dont elle conserve une
cloche de 1738.
MIONS
Ancienne
église Saint Michel :
elle est citée en 963. Son emplacement n’est pas connu.
Eglise
Sainte Madeleine :
elle semble d’origine romane. Elle a été à plusieurs reprises, en particulier
en 1661, date à laquelle François de Neuville fit entreprendre des travaux de
rénovation et dédia une cloche encore conservée.
Elle
conserve une Vierge à l’Enfant en bois peint du 18ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1979).
SAINT PIERRE DE CHANDIEU
Ancien
prieuré Saint Pierre :
il en subsiste une croix érigée sur l’autel au lieudit « les
Chapelles » dans le cimetière de la chapelle dédiée aux 10 000
martyrs d’Agaune. Sur son emplacement on a découvert des sépultures de
tradition brgonde.
Chapelle
castrale :
dédiée aux 10 000 martyrs. C’est une belle chapelle romane fortifiée,
malheureusement informe extérieurement qui conserve de très belles fenêtres
appareillées (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1948).
Prieuré
clunisien Saint Pierre aux Liens :
fondé en 970. Son église était prieurale et paroissiale.
Chapelle
Saint Thomas :
bâtie en 1654 par François de l’Aigue en remplacement d’une ancienne chapelle
dédiée à Saint Clair. Elle conserve une cloche de 1624 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1963).
Lieudit
« la Maladière », emplacement d’une ancienne maladrerie.
Eglise
Saint Pierre :
reconstruite au 19ème siècle dans le style néo roman.
SAINT PRIEST
La
rénovation du château de Saint Priest entreprise à compter de 1994 a révélé les
fondations d’une église à nef unique avec une abside circulaire antérieure au
11ème siècle.
Prieuré
Saint Matin d’Alo :
son origine n’est pas connue. L’existence de ce prieuré est attestée de 1408 à
1786. Il dépendait alors de l’abbaye Saint Pierre de Lyon.
Eglise
Saint Praejectus aujourd’hui Saint Vincent de Paul : la reconstruction de l’église
en 1883 a conservé comme nef l’ancienne église qui pouvait remonter au 14ème
siècle.
Eglise
Sainte Marguerite de Manissieux de 1843.
Chapelle
moderne de Notre Dame de la Paix.
SAINT SYMPHORIEN D’OZON
Eglise
Saint Symphorien :
elle est mentionnée en 1153 comme possession de l’église d’Ainay. Le clocher à
la forme de vieille tour ajourée pourrait remonter au 9ème siècle et
devait servir à l’origine de tour de garde. Il a été surbaissé de 5 mètres au
17ème siècle. L’abside
remonte au 11ème ou au 12ème siècles. L’église fut en
partie détruite lors des guerres de religion.
La nef a été refaite au 17ème siècle à la suite d’un incendie
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 2001).
Elle
conserve :
-
un
retable de 1677,
-
un
tableau représentant le martyre de Saint Symphorien de la fin du 17ème
siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1982).
Prieuré
Saint Martin :
prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye d’Ainay.
Maison
hospitalière :
près de l’ancienne porte de Lyon, une fenêtre de style ogival de type
flamboyant décèle la présence en ces lieux d’une ancienne chapelle accolée aux
remparts, qui desservait à l’entrée de la ville un hôpital pour les pèlerins.
Chapelle
Notre Dame des Mariniers :
située près du cimetière, chapelle remontant au 15ème siècle avec
une massive porte d’entrée de style ogival. Une inscription gothique est
encastrée dans le mur : « vous qui entrez, priez pour les
trépassés ». Elle conserve une piéta de 1550 et un tableau représentant
une barque de mariniers sur le Rhône et l’apparition de la Vierge au dessus du
coteau de la chapelle.
Léproserie : elle est mentionnée en
1523 au « Mas de Marignier. Sa chapelle est aujourd’hui celle des
Mariniers (supra).
SEREZIN DU RHONE
Une
chapelle est mentionnée en 994 dans la charte de dénombrement des possessions
de l’église métropolitaine de Lyon.
Ancienne
église Saint Maurice :
elle dépendait du prieuré clunisien de Ternay. Elle conserve un chœur et des
fenêtres gothiques.
Eglise
Saint Alban :
édifiée en 1871 à 300 mètres de l’ancienne église.
Lieudit
« la Maladrerie ».
SIMANDRES
L’origine
du nom de la commune pourrait venir du grec « mandra » qui, chez les
historiens de l’église d’Orient, désignait un ermitage. Il y aurait eu ainsi
six ermitages (sex mandres) dont on a essayé de localiser l’emplacement en
fonction de la topographie, de la tradition ou de la présence de vestiges
anciens : à « Limon », à « Saint Jean », aux
« Galandières », à « Grange Basse », à « Rancollière »
et aux « Fachottes ».
Quoiqu’il
en soit, la chapelle Notre Dame de Limon est une très ancienne fondation
monastique du 5ème siècle, établie en bordure d’une via strata selon
les Vies de Saint Clair et de Saint Maxime. Selon la tradition, Saint Maxime
aurait été le premier abbé connu de Limon. Après sa destruction au 8ème
siècle par les Sarrasins, le monastère fut relevé et sa chapelle dédiée à Notre
Dame. Une croix pattée de 1008 subsiste au dessus d’une porte de l’ancien
jardin.
L’église
d’Archiacum (Saint Jean d’Arche) est mentionnée en 994 dans la charte de
dénombrement des possessions de l’église métropolitaine de Lyon.
Notre
Dame de Limon :
le monastère passe pour avoir été fondé au 5ème siècle ou au début
du 7ème siècle par Saint Maxime, premier abbé connu de Limon. Après
sa destruction au 8ème siècle par les Sarrasins, le monastère est
relevé et sa chapelle est dédiée à Notre Dame. Une croix pattée de 1008, au
dessus d’une porte de l’ancien jardin, témoigne de cette époque. Les frères de
Limon gardèrent le monastère jusqu’en 1198. A cette date, Saint Jean de Matha
fonda l’ordre des Trinitaires et Limon leur fut confié. L’originalité des
Trinitaires était dans le fait qu’ils consacraient le tiers de leur budget au
rachat des captifs emmenés en esclavage en Afrique et, parfois même prenaient
leur place. On voit encore sur les murs deux croix trinitaires gravées dans la
pierre.
L’édifice
conservé est de style roman mais, au midi et à l’ouest de la nef, se trouvent
de rustiques bancs de pierre paraissant faire partie de la construction primitive.
L’édifice, de style byzantin, est terminé par une abside circulaire (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1954).
Elle
conserve :
-
une
statue de Saint Roch du début du 19ème siècle,
-
une
statue de Saint Jacques du début du 19ème siècle,
-
une
statue de Saint Joseph du début du 19ème siècle,
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant du 17ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1988).
Eglise
du 19ème siècle.
SOLAIZE
Eglise
Saint Sylvestre :
l’entrée est romane et le reste gothique, notamment la nef centrale. Le reste
de l’édifice a été reconstruit aux 17ème et 19ème
siècles.
Elle
conserve une cloche de 1668 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963).
Prieuré
Saint André des Vignettes :
fondé en 1210.
TERNAY
D’après
l’abbé BARNAUD, les moines de Grigny auraient édifié à Ternay, vers le 5ème
siècle, un monastère. Celui-ci, dit d’Agaune, pouvait se situer à l’emplacement
de l’actuelle place publique. Certains chapiteaux du cloître, qui paraissent
antérieurs au 10ème siècle, pourraient provenir de ce monastère.
Prieuré : il fut fondé au début du 10ème
siècle par les bénédictins de Cluny et subsista jusqu’à la révolution. En 983,
le prieuré, très célèbre, reçut la visite de Saint Mayol. Son importance ne cessa
ensuite de décroître. Les bâtiments du prieuré, remaniés et modifiés, abritent
aujourd’hui le bureau de poste. Ils conservent une cheminée écussonnée du 15ème
ou du 16ème siècles (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1978).
Eglise
Saint Mayol :
perchée sur le rebord du coteau dominant le Rhône, c’est un intéressant témoin
de l’école romane rhodanienne. A l’intérieur, la partie la plus intéressante
est l’abside principale avec son arcature à pilastres. L’ensemble conserve
également de beaux chapiteaux romans et un cloître de même époque (monument
historique, 1950).
Dans
la chapelle gauche de l’église est conservée une statue de la Vierge, dite de
Bérillon, du 13ème siècle dont il manque la tête (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, objets mobiliers, 1974) et une statue
en bois peint du Christ en croix du 17ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1975).
Chapelle
de Flévieu :
elle conserve une statue de Saint Nicolas en bois peint de la fin du 18ème
siècle dont il manque la tête (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, objets mobiliers, 1974).
TOUSSIEU
Prieuré
bénédictin : il
dépendait de Cluny et est attesté au début du 11ème siècle. Il
subsista jusqu’à la révolution ?
Maladrerie : elle est citée au 16ème
siècle. Il n’en subsiste plus que le lieudit « la Maladière ».
Eglise
Notre Dame : du
19ème siècle. Elle conserve une cloche de 1738.
Bibliographie
pour le canton :
-
Abbé
NAQUIN : les rives de l’Ozon, 1867
-
C.
NAQUIN : notice sur Chaponnay, 1867
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Saint Symphorien d’Ozon, 1869
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 604
-
A.
GARRAL de SEREZIN : le prieuré de Notre Dame de Limon en Dauphiné, 1924
-
F.
BERGER : essai de monographie historique de la commune de Communay, 1925
-
J.
SAUNIER : quelques notes d’histoire sur Feyzin, Evocations octobre 1967
-
L.
MOREL : quelques notes d’histoire sur Ternay, Evocations, 1967
-
L.
MOREL : les prieurs de Ternay, Evocations, 1970
-
J.
SAUNIER : simples notes sur l’histoire de Saint Symphorien d’Ozon,
Evocations, 1970
-
M.
BORDEL : quelques notes d’histoire sur le passé de Corbas, Evocations,
1970
-
G.
SAUNIER : Mions, village d’hier, Evocations, 1973
-
C.
TALON : petite histoire de Saint Priest, 1974
-
J.
SAUNIER : Saint Symphorien d’Ozon, 1975
-
G.
SAUNIER : Feyzin au passé simple, 1, 1977, 2, 1986, 3, 1990
-
L.
MOREL : histoire de Ternay, 1979
-
Grande
encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1981
-
M.
BORDEL : la petite histoire de Serezin, 1982
-
R.
VAYER : l’église Saint Pierre de Communay, 1993
-
A.
CHARVET : aspects historiques du pays de Velin, Evocations, 1983
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992