VOIRON

 

(Canton de Voiron)

Formes anciennes : Salmobriga, Salmoenc au IXe siècle, Voirone au XIe siècle.

Gentilé : Voironnais.

Héraldique : coupé au premier de gueules au cerf d’or blessé d’une flèche du même, au second d’azur aux deux navettes de tisserand d’or, les pointes d’argent passées en sautoir.

Devise : vis mea in labore (ma force est dans le travail).  

 

Carte IGN au 1/25000ème 3233 SB

 

Superficie : 2190 hectares.

 

Population (2015) : 20529 habitants.

 

Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

Michel, l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament. Patron de l’église romaine et des hauteurs.

Vincent, diacre de Saragosse, martyr en 304 sous Dioclétien. Patron des vignerons.

Jean, l’Evangéliste ou l’Apôtre, disciple préféré de Jésus. Martyr sous Domitien à Rome devant la Porte Latine.

Bruno, fondateur de l’ordre des chartreux en 1084. Mort en 1101, il n’a jamais été canonisé ni béatifié.

Joseph, père nourricier du Christ. Patron de l’église universelle en 1870. Patron des menuisiers et des charpentiers.

Georges, prince de Cappadoce, martyrisé à Lydda en 303 sous Dioclétien. Son culte remonte à 368 et fut embellit par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des cavaliers.

Jacques, l’apôtre évangélisateur de l’Espagne dont les reliques sont vénérées à Compostelle.

André, l’apôtre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom.

Antoine, anachorète de Thébaïde dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint- Didier devenue Saint-Antoine.

 

Préhistoire : de nombreux vestiges sont signalés :

 

Ø  on a trouvé au XIXe siècle un étrange outil en schiste taillé à la surface d’une ancienne moraine.

Ø  Le 11 avril 1856, en pratiquant des fouilles pour creuser un tunnel on trouva, à 16,50 m au-dessous du sol une dent d’éléphant.

Ø  En 1999, au lieudit le Bavon, on a découvert une lame en silex rose du paléolithique supérieur.

Ø  Sur le flanc est de la colline de Monvre, à proximité du hameau de la Martillère, bloc erratique avec au centre une cupule bien creusée.

Ø  Sur le site de l’hôpital, au bord du chemin montant à la tour Barral, il y a un important bloc rectangulaire avec présence au centre d’une cupule et de plusieurs autres possibles. Dans la partie droite il semble y avoir un trilobite fossile. A droite de la cupule, dans un cartouche, inscription « MAR(?)T(?) » (observation du 13 janvier 2008).

Ø  Au lieudit la Brunerie, en 1997, on a découvert un site de plein air d’époque néolithique et chalcolithique qui a livré des silex et de la céramique.

Ø  La même année, au lieudit les Tarillifardières un paléosol du néolithique a été découvert (matériel lithique).

Ø  En 1999, au lieudit le Bavoir une lame en silex a été ramassée (paléolithique supérieur ?).

 

Protohistoire : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  dans les environs de Voiron, on aurait découvert une hache du bronze final à rebords étranglés.

Ø  Le site de l’hôpital passe pour avoir été occupé par un oppidum gaulois.

Ø  En un lieu non précisé (Sermorens ?) on aurait trouvé de la céramique phocéenne.

Ø  A Sermorens, les fouilles menées entre 1970 et 1980 ont livré des tessons de l’époque de la Tène et un vase ovoïde.

Ø  En 1988, on a entrevu 17 rue des Terreaux un possible site protohistorique.

Ø  Le site des Tarllifardières a livré en 1997 deux paléosols distincts du bronze ancien et final et de l’époque de Hallstatt (fosses, tous de poteaux, céramique).

Ø  Au lieudit « l’Agnelas », en 1997 une fosse protohistorique a été observée.

Ø  On n’évoquera que pour l’anedocte qu’un aUteur ancien écrivait « … Voronum oppidum apud Allobroges, Gratianopoli distans tres leucas » (la ville forte de Voiron chez les Allobroges distante de Grenoble de trois lieues, J. P. TOMASSIN : éloge des hommes illustres, 1644).

Ø  A. BOCQUET voit passer Hannibal à Voiron en 218 avant notre ère.

 

Epoque gallo-romaine : il y a également de nombreux éléments connus :

 

Ø  à Paviot, en 1902 on a découvert une hipposandale (au Musée Dauphinois n° 34.2928).

Ø  Le Musée des Antiquités Nationales conserve deux objets donnés en 1870 par le comte Lepic : une statuette en terre cuite d’homme à cheval et une clé en fer.

Ø  Une inscription est signalée mais controversée : « MARTI / M(arcus) A(urelius) MAXIMIAMVS / AVG(usto) P(ater) P(atriae) / EX VOTO » : à Mars, Marcus Aurelius Maximien, auguste, père de la patrie, en accomplissement d’un vœu ».

Ø  En 1982-1983, place de la Portelle au quartier du Rouet on a trouvé une couche d’habitat gallo-romaine : substructions, deux monnaies, céramique tardive.

Ø  En 1988, dans une fraction du rempart médiéval, une fouille de sauvetage a fait apparaître des vestiges d’occupation du IIe au IVe siècles.

Ø  Dans le quartier de la gare on a découvert deux statuettes (collection particulière).

Ø  Dans le parc de l’hôpital, des vestiges romains ont été exhumés en 1991.

Ø  Rue Gallien, en 1991, on a trouvé une cruche en céramique du IIIe siècle (au M. D. 91.83.102).

Ø  A la Garenne, découverte d’un aqueduc qui pouvait alimenter la villa.

Ø  Sur le tracé de la déviation routière de Voiron, au lieudit la Brunerie, les abords d’une villa gallo-romaine ont été fouillés en 1997. Le site a également livré trois bûchers funéraires en fosse, dispersés dans des enclos situés en contrebas de la villa, comprenant 121 vases, 6 cruches, un plat, un couvercle, un pot ovoïde, quatre balsamaires, une bouteille et une boule à parfum, une bague en or, une patère en bronze, un mortier estampillé C. ATIS(ius), deux monnaies ainsi que des figurines : un lièvre et un personnage sur un lit de banquet. Ces sépultures remontent au Ier ou au IIe siècles.

Ø  Dans un champ, entre les hameaux des Roussets et la butte de Montclair, présence dans un champ fraîchement labouré de nombreux fragments de tegulae et de céramique rouge vernissée (observation du 2 novembre 2003).

Ø  En 2012, au lieudit les Marteaux on a découvert cinq fosses funéraires de crémation et une stèle en schiste.

Ø  En un lieu non précisé on aurait trouvé un sesterce de Lucille,

Ø  On notera la présence de trois lieudits le Grand Pré.  

 

Le site de Sermorens : sous les immeubles du Belvédère on a découvert et fouillé de 1970 à 1982 l’emplacement d’une grande villa ou d’une agglomération secondaire qui a livré de nombreux vestiges :

-       des monnaies : denier consulaire de 89 avant notre ère, as de Nîmes, monnaies de Tibère, Caligula, Vespasien, Hadrien, Antonin le Pieux, Postumus, Claude II, Tacite, Dioclétien, Constance Chlore, Constantin, Constans, Julien l’Apostat, Valentinien, byzantines.

-       Des fibules, des épingles à cheveux, des bracelets en argent, une fusaïole, un pot à onguent, un petit vase, une cruche, un mortier avec estampille « AETERNV(s) », des pesons en terre cuite, des fragments de tubulii d’hypocauste estampillés « CVIRIORVM », une anse de coffret, des fragments de marbre…

-       Des céramiques de grande importance, tant par la variété que par l’éventail chronologique : céramique augustéenne estampillée CINNAMVS, céramique sigillée estampillée IVL NVMIDI, EROS, OF IVCVN(dus), céramique allobroge estampillée NOSTER, NOSTER F(ecit), SEXTVS F(ecit), MAXIMVS, SEVVO, CASSIOLVS, céramique de la Graufesenque, AQVITANVS, IVCINDVS, VIRILIS, PRIMUS et de Lezoux, CINNAMVS, SEXTVS, SOLINVS.

-       Des amphores, des fragments peints, une colonnette en marbre, une base de colonne…

-       Des mortiers SABINVS d’Aoste et ATERNVS de Lyon.

Une partie du matériel récupéré est conservée au Musée Dauphinois (97.83.1 à 204, 97.21.1 à 42).

L’occupation du site commence à l’époque de la Tène finale. De l’époque républicaine datent des remblais contenant du matériel bien daté (dont des traces de peintures murales de style Pompéien) puis c’est la villa du haut empire avec des thermes domestiques. La troisième phase, de loin la plus importante, correspond à un bâtiment du Bas-Empire (fin IIIème première moitié du Vème siècle) construit en murs maçonnés. Puis la villa continue à être occupée au Haut Moyen Âge.

 

Devant l’église de Sermorens sont conservées deux grandes colonnes qui pourraient provenir d’un sanctuaire.

La voie romaine secondaire de Cularo à Leminco par le voironnais passait à Paviot et à Sermorens.

 

Haut Moyen Âge : le site de Sermorens correspond selon toute vraisemblance à la Villa Salmobriga ou Salmoringa, citée dès l’époque carolingienne, comme un site régional de première importance. La luxueuse villa du bas empire a continué à être occupée à l’époque mérovingienne : présence de céramiques DSP et de céramique commune du Haut Moyen Âge. Puis, à l’époque carolingienne, c’est un palais.

Le comté de Salmorenc aurait été fondé au VIIIe siècle. L’étymologie de ce nom est incertaine. Un document du règne de Charlemagne (805), portant réorganisation de l’archevêché de Vienne mentionne un archidiaconé à Salmorenc. A la mort de Charles, roi de Provence, le comté de Salmorenc est attribué au roi Lothaire. Au partage de l’empire de Charlemagne, en 843, ce même comté est dévolu à Charles le Chauve. Il fallait que le comté de Salmorenc ait acquis une réelle importance pour mériter de figurer dans un tel acte. La villa gallo-romaine puis mérovingienne est alors devenue un palais carolingien. C’est là que se tient en 858 à Salmorigam Villam un plait ou assemblée générale des trois provinces de Vienne, Lyon et Arles. La villa devait être très importante puisqu’elle accueille à cette occasion : six évêques et archevêques dont deux Primats des Gaules et onze comtes. L’objet de cette assemblée (on a même parfois parlé de « concile ») était de traiter des affaires de l’église de Vienne et, entre autres choses, de trancher un différend concernant les limites entre les possessions de l’archevêque de Vienne, Agimar, et le comte Wigeric de Salmorenc. Dès cette époque, Salmorenc désigne tantôt une villa (Salmorigam Villa), tantôt un ager, puis un pagus en 863-869 : in pago autem Salmoriacense et Gratianopolitano. Le comté dut être cédé à titre temporaire vers 950 par les archevêques de Vienne aux évêques de Grenoble afin d’aider ces derniers à relever leur église des raids sarrasins.

L’église Saint Pierre de Sermorens (infra) recèle dans son sous sol des murs appartenant à des édifices plus anciens, des tombes, des sarcophages et laissent à penser qu’il ne dut pas y avoir de rupture dans l’occupation du site depuis l’époque antique. Une « crypte » aurait été vue en 1927 à l’occasion de la pose du carrelage actuel du chœur.  Une tradition en fait une fondation vers 750 de Wigeric, un des fidèles de Charles Martel.

 

Au Plantier en 1935 on aurait découvert des sépultures du Haut Moyen Âge.

 

Près de la Tour Barral, emplacement de motte castrale de 10 mètres de hauteur.

A Montclair, emplacement d’une autre motte, à la jonction de plusieurs vallées, incluse dans une enceinte en maçonnerie qui la chemise entièrement.

 

A l’Agnelas, en 1997, on a observé quelques fosses remontant peut-être au Haut Moyen Âge.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Pierre de Sermorens : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Salmoirenco, dans la charte du XIVe siècle des cartulaires : capellanus de Salmoyrenco et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Petri Salmoirencii de Voirone, alors dépendance du prieuré de la Buisse, mais c’est sans doute un édifice cultuel plus ancien que ne le laissent supposer les parties romanes de son élévation et les sépultures mises au jour en 1921 et 1927 sous le chœur. A l’époque du comté de Salmorenc elle aurait été une basilique. Au partage du comté elle devint simple église rurale. Un sarcophage est conservé contre le mur extérieur nord de l’église. Un vase funéraire du XIIe ou du XIIIe siècle est conservé au Musée Dauphinois (n° 27.2.90).

Les croisillons de l’édifice actuel sont formés de deux chapelles du XIVe siècle, dont l’une était dédiée à l’archange Saint Michel. L’ensemble a été très fortement remanié et reconstruit en partie en 1920. L’intérieur renferme :

 

-       une descente de croix du XVIIe siècle,

-       un tableau du vœu de Louis XIII du XVIIe siècle (tous deux classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1988),

-       deux burettes et un plateau à burettes du début du XIXe siècle (même classement en 1990),  

-       des stalles du XVIIIe siècle provenant de la chartreuse de la Sylve Bénite,

-       une plaque commémorative de la fondation d’une chapelle en 1493,

-       des lambris de revêtement et deux prie Dieu du XVIIIe siècle (ces trois derniers éléments classés en 1991).

 

Chapelle castrale : elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : capella de Voirone.

 

Chapelle Saint Vincent : de cette chapelle, qui pouvait remonter au XIIe siècle et qui fut convertie en habitation en 1669 ne subsiste qu’une vieille porte englobée dans une maison particulière, rue Saint Vincent. Le pouillé de 1497 la mentionne ainsi : prope castrum dicti loci est capella Sancti Vincencii.

 

Chapelle du Pas de la Belle : elle se dressait au XIIe siècle au-dessus de l’abime des Gorges. Un chapelet sacré, rapporté par Isoard de Galles, y était conservé.

 

Confrérie du Saint-Esprit créée vers 1189 par Guy de Montpellier.

 

Maladrerie Sainte Madeleine citée au XIIIe siècle. Elle était située hors les murs.

 

Ancien hôpital des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem : il est cité dans le pouillé de 1497. Il était situé au bas de la rue Marchande et possédait une chapelle fondée probablement au XIIIe siècle sous le vocable de Sainte Marie et de Sainte Catherine. C’était une dépendance de la commanderie des Echelles. Le pouillé de 1497 le mentionne ainsi : in villa dicti loci est unum hospitale et capella Beate Marie. Il a été détruit en 1792.

 

Chapelle Sainte Catherine du XIIIe siècle, détruite en 1778.

Chapelle Notre-Dame-de-Pitié démolie en 1775. Au XVe siècle elle est citée ainsi : Beate Marie de Consolacione.

 

Le pouillé de 1497 mentionne les chapelles suivantes :

 

Ø  capella Sancte Crucis,

Ø  capella Beate Marie de Consolacione,

Ø  capella Sancti Georgii,

Ø  capella Sancti Jacobi,

Ø  capella Beate Marie Pietatis,

Ø  capella Sancti Andree,

Ø  capella Sancti Anthonii,

Ø  capella duodecim Apostolorum,

Ø  capella Beate Marie.

 

G. ALLARD mentionne un couvent d’Augustins déchaussés qui aurait été fondé en 1644.

 

Couvent des Bernardines dit du Saint Sacrement : il fut fondé en 1660 et confirmé par lettres patentes royales de janvier 1671. Il en subsiste la façade de la chapelle de 1707.

 

Chapelle des Pénitents de 1669, démolie en 1910.

 

Couvent des Augustins de 1691 avec chapelle. Il en reste une porte et deux fenêtres d’origine.

 

Ancienne église Notre-Dame-des-Grâces : en 1669, les Pénitents, propriétaires d’une chapelle dite de Saint Vincent, exposaient à l’assemblée municipale que la chapelle, en raison de sa situation, étaient difficile d’accès et trop petite et ils demandaient en conséquence l’agrément de la communauté au projet de construction d’une chapelle sur un emplacement situé « à la Grenette ».

L’agrément donné, la chapelle fut édifiée et subsista jusqu’en 1910, date à laquelle elle fut démolie pour faire place à la petite église sous le même vocable. Celle-ci conserve une cloche de la fin du moyen âge (ou de 1608) et une seconde de 1696, toutes deux classées monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1963.

 

Ancienne chapelle des Pénitents Blancs : elle remonte au XVIIe siècle et a été remaniée au XXe siècle lorsqu’elle est devenue église évangélique.

 

Vers le pont sur la Morge, demeure du XVIIe siècle dite « Maison des Dévotes ».

 

Monastère Notre-Dame-du-May de la Visitation de 1834.

 

Eglise Saint Bruno : elle a été construite de 1864 à 1873 par Berruyer dans le style gothique du XIIIe siècle. La façade, surélevée sur un large perron, est percée de trois portails et surmontée de deux tours à flèches hautes de 72 mètres. Aux portails, les tympans dont ornés de bas reliefs. Au trumeau du portail central, belle statue du Christ enseignant. A l’intérieur de l’abside, fresque représentant la procession du vœu de la ville, établie lors de la peste de 1628-1631 et qui, interrompue seulement en 1793, fut célébrée chaque année jusqu’en 1982.

L’église, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1994 a été entièrement classée en 2007.

Elle conserve :

-       un orgue de 1838 provenant de l’église Saint François de Sales de Lyon, classé monument historique au titre des objets mobiliers en 1973, tant pour le buffet que pour la partie instrumentale,

-       un tableau de la descente de croix du XVIIe siècle.

En 2022 les emmarchements conduisant à son entrée principale ont également été classés.

 

Chapelle Saint Joseph de Paviot de 1891.

 

Notre Dame de Vouise : tour de 18 mètres de hauteur que surmonte une statue de la Vierge de 7 mètres de hauteur, en cuivre repoussé, d’après Bonnassieux. Le monument, qui est une réduction de Notre Dame du Puy, fut érigé en 1868.

 

Chapelle de Notre Dame des Victoires de 1884.

 

Croix Morin de 1896.

Croix de Criel.

Croix des Charettes.

Croix Chambrier.

Croix des Rameaux.

Croix Morin.

Croix Pingeon.

Croix Rousse.

 

Eglise protestante.

Mosquée avenue Jean Jaurès.

 

Châteaux :

 

La fin du comté de Salmorenc : la querelle entre Vienne et Grenoble à propos de la possession du comté atteint son paroxysme entre 1094 et 1107. Le premier cartulaire de Saint Hugues est celui qu’il fit rédiger à l’occasion de ce différend touchant la propriété du comté qui embrassait 22 châteaux. Le 2 août 1107, le pape Pascal II, décida que le comté serait partagé en deux portions égales attribuées aux deux diocèses. Sa bulle scelle la fin du comté de Sermorens. L’archevêque de Vienne eut les châteaux et terres de S. GEORGIJ (Saint Geoirs), BRISSIACUM (Bressieux), VETTERIS VILLAE (Viriville), ORNACIACUM (Ornacieux), BOZIOCELLUM (Bocsozel), LEEMS (le Grand Lemps), PLANISIA (Réaumont), CLARAMONTIS (Clermont), S. IORIJ (Saint Geoire en Valdaine), PALADRUDI (Paladru) et VIREU (Virieu).

L’évêque de Grenoble eut, pour sa part, les châteaux et terres de : VINNIACUM (Vinay), NERPOREUM, (Serre Nerpol), NOVUM (Châteauneuf de l’Albenc), TULLINUM (Tullins), RIVIS (Rives), MORENCUM (Moirans), VORIO (Voiron), TULVONIS (Tolvon), MIRIBELLUM (Miribel les Echelles), MINUETUM DE SCALIS (petit château des Echelles) et VORAPIUM (Voreppe).

 

Château féodal de Voiron : dès le XIe siècle il existait sur le coteau de l’hôpital un ouvrage défensif. Philippe, comte de Savoie, l’agrandit vers 1270 jusqu’à en faire un véritable palais où il séjournera fréquemment et entoura les habitations qui en dépendaient d’une enceinte dont on voit encore aujourd’hui quelques vestiges. C’était un parallélogramme avec une double enceinte comportant deux grosses tours marquant les deux accès au château : la tour dite Barral au levant et celle du couchant, disparue. Au 14ème siècle, le château devint partie intégrante du royaume de France. Réparé et inféodé à diverses reprises aux XIVe et XVe siècles, le château tomba peu à peu en ruines et perdit de son importance. En 1630, lors du séjour de Louis XIII à Voiron, il est déclaré inhabitable.

Au XVIIe siècle, le château fut reconstruit un peu en dessous de l’ancien par la famille de Viriville et c’est ce dernier qui fut acheté et transformé par la famille de Barral. Il fut vendu à la commune en 1910 pour l’établissement de l’hôpital. Il conserve de son état ancien une tour de guet dite « Tour Barral » et une autre tour qui sert aujourd’hui de chapelle à l’hôpital et un fragment de mur avenue d’Haussez, face à Notre Dame de Grâces.

 

Enceinte médiévale disparue mais, en 1991, une des six tours du vingtain a été découverte 17 rue des Terreaux.

 

Château de Montclair ou Montclar : dès le XIIe siècle, sur l’emplacement de la motte, un château fut édifié par Pierre II, comte de Savoie. Ce château est peut-être dû au fameux maître de Saint Georges. Au XIIIe siècle il est cité ainsi : castrum Montis Clari. Il en subsiste d’importants vestiges.

 

Manoir de l’Agnelas : il appartenait en 1587 à Claude Chavant puis à la famille Revol en 1645.

 

G. ALLARD mentionne la présence d’une mistralie.

 

Château de la Brunerie : bel édifice du XVIIe siècle dans un grand parc avec plan d’eau qui fut l’ancienne propriété du maréchal d’empire Dode, créé baron de la Brunerie en 1808 et vicomte sous la Restauration. Ses armes étaient écartelé au premier d’or au dromadaire passant de sable avec de gueules à l’épée nue d’argent garnie d’or, au troisième d’azur au compas d’or ouvert en chevron alaisé, au quatrième d’argent à trois croissants d’azur.  

Celui-ci avait fait planter les arbres du parc selon la disposition des troupes à la bataille d’Austerlitz. Le château comporte une chapelle.

 

Château de Termerieu du XVIIe siècle.

 

Château de l’Agnelas de la fin du XVIIe siècle avec un toit pentu.

Pavillon de chasse au May, propriété de Jean Bertrand du Mays, secrétaire de Lesdiguières en 1620.

 

Maison des Rousset de la Martellière du XVIIIe siècle avec un beau portail et une fenêtre à meneaux.

Château de Chandol de 1880.

Manoir de Feronières du XIXe siècle.

Château Guéneau de 1875.

Château Dechandol de 1880 dans le style néo-gothique.

Château Pochoy du XIXe siècle (aujourd’hui la Banque de France).

Château dit le Castel de 1890.

Château Macaux du XIXe siècle, devenu le Castel Anne.

Château de Bègue.

Château de Maubec.

Lieudit Château Revel.

 

Hameaux, mas et lieudits anciens :

 

Agnella, XIVe siècle, l’Agnelas.

Aqua Nigra, XIVe siècle.

Campus Brunet, Brunorium, XIVe siècle, la Brunerie.

Chautoleria, XIVe siècle, la Charrelière.

Comba Morgie, XIVe siècle, la Cpmbe de Morge.

Combysel, XIVe siècle, Comboiset.

Compaluz, XIVe siècle, Champaloud.

In Criello, XIVe siècle, Criel.

In Gorgiis, XVe siècle, les Gorges.

Mateleria, XIIIe siècle, la Martelière.

Pavioctum, XVe siècle, Paviot.

Ploeteria, XIVe siècle, la Plotière.

De Rivoyria, de Rovoyria, XIVe siècle, la Rivoire.

Mans Royeri, XIIIe siècle.

Quiriel, XIIIe siècle, Criel.

Sancto Andre, XIVe siècle, Saint André .

Chanaveria de Segronia, XIVe siècle, la Cigrogne.

Terrariacum, XIVe siècle, les Terreaux.

Verdins, XVe siècle, le Verdin.

 

Autres indications :

 

Mistralie mentionnée dans un acte du 20 juillet 1341.

Foire de la Saint Martin créée en 1348.

L’origine des papeteries remonte à 1547.

G. ALLARD mentionne la présence d’un péage.

17 place de la République, maison du XVIIe siècle construite par le comte de Grollée, constituée de murs très épais avec une cave voûtée munie de fortes grilles.

A la Martelière, maison des Rousset du XVIIe siècle avec un beau portail, une fenêtre à meneau et un immense pigeonnier, propriété du seigneur de Voiron vers 1600.

Ancienne maison des frères de Galles dans laquelle Louis XIII se serait arrêté (aujourd’hui, maison des associations).

2 rue Grande, grille de balcon en fer forgé du XVIIIe siècle.

Rue Carbonneau, immeuble du XVIIIe siècle, aujourd’hui musée Mainsieux.

Hôtel des Rambeaud de 1787, 22 cours Senozan, avec blason de la famille Daguenoire.

Fontaine d’Hector Blanchet de 1825.

Anciennes papeteries des Gorges.

Demeure bourgeoise des Mille Pas de 1869.

Fontaine de Charles X place d’Armes.

Chocolaterie Bonnat de 1884.

Caves de vieillissement de la Chartreuse de 1935. Longues de 167 mètres ce sont les plus grandes du monde. A l’entrée des caves est conservée une collection de 98 pots en faïence dorée provenant du couvent de la Grande Chartreuse, classée monument historique au titre des objets mobiliers.

G. VALLIER mentionne un cadran solaire de 1828 avec inscription o Phoebus quotidie saluta nympharum ornamenta et un second avec inscription : « c’est l’heure de bien faire ».  

L’Atelier Tournesol a recensé quatre cadrans solaires.

Musée Mainssieux.

Le parc municipal est inscrit comme jardin remarquable de l’Isère et un platane vieux de 150 ans et haut de 36 mètres est classé arbre remarquable.

ZNIEFF de l’étang d’Aiguenoire.

ZNIEFF de la roselière de Teissonnière.

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois, n° 709, 737, 749, 775, 852, 902, 1352, 1397, 1618, 14185, 20812, 21942, 31079, 31609

Regeste complémentaire n° 130, 133

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, pages 43, 506, 596, 597, 599 et 637 et T II, page 117

G. ALLARD : dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 86 et 264 et T 2, pages 144, 321, 578, 579, 580 et 787 à 789

C. CHARVET : histoire de la sainte église de Vienne, 1761, page 317

J. OLLIVIER : notice sur les cartulaires de Saint Hugues, bulletin de la société d’histoire de France, 2, 1835, pages 294 à 303

J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI 1843, pages 123 et 135

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, pages 7 et 8

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 1, 221, 226, 227, 321, 336, 340, 341 et 370

Dr CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI 1860, pages 95 à 97

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 191, 199, 335, 813

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire C page 184, charte du XIVe siècle, page 277, pouillé de 1497, pages 288, 289, 298, 317, 338 et 383

J. J. A. PILOT : notes sur le couvent des Bernardines de Voiron, ms BMG R 7906-319

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