COUBLEVIE
(Canton
de Voiron).
Forme
ancienne : Scoblaviv au XIe siècle.
Gentilé :
Coublevitains.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
705 hectares.
Population
(2015) : 4680 habitants.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et
premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte
son nom.
Dominique,
fondateur de l’ordre des dominicains en 1215. Mort en 1221, il a été canonisé
en 1234.
Préhistoire : en 1970, au lieudit Berthelon
on a découvert des silex d’époque néolithique.
En
1971 au lieudit le Pillet ce sont des éclats et des nucleus néolithiques
qui ont été trouvés sur une petite éminence.
Protohistoire : A. BOCQUET fait passer Hannibal
en 218 avant notre ère à Voiron et, de là, il envisage un tracé qui passe par
Coublevie puis Saint Etienne de Crossey.
Epoque
gallo romaine : on
a vu dans le nom de la commune le patronyme Scopillius (domaine de).
Au
début du XXe siècle, la reconstruction partielle de l’église a mis au jour
l’emplacement d’un édifice romain (villa probable).
A
la même période une autre villa
aurait été découverte lors de la construction de l’école de la Tivolière.
En
1902, au lieudit Paviot, au cours de travaux de rectification d’un vieux
chemin, on a mis au jour une hipposandale (cette découverte a peut-être eu lieu
sur la commune de Voiron).
Au
Camet, site gallo-romain avec des fragments d’aiguilles en os et des
tesselles noires et blanches.
On
notera la présence d’un lieudit Grand Pré.
Haut
moyen âge : la
tête dite « de Charlemagne », encastrée dans le mur de clôture de la
maison forte de Dorgeoise ne serait en fait pas antérieure au XIIIe siècle.
La
charte du 4 janvier 1023 mentionne la villa
Durioscho (d’Orgeoise).
Edifices religieux :
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Scoblaviv et
dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Petri de Coblavico. Le pouillé indique que dans
l’église il y a une chapelle érigée par noble Guiguon de Dorgeoise. L’église
est partiellement de style roman et son clocher a pour prototype celui de
Moirans. Le reste de l’édifice actuel date de 1835.
Prieuré
fondé antérieurement à 1127 par les bénédictins de Saint Chef.
Confrérie
attestée en 1441.
Chartreuse
Sainte Croix (couvent de Beauregard) :
l’ancien château de Beauregard datant du XVIIe siècle servait depuis 1827 de
couvent aux chartreusines de Prémol. La chapelle date de cette époque. Depuis
leur transfert en 1978 à Reillane (04) les bâtiments ont été reconvertis en
logements. La façade, les toitures et l’escalier intérieur ont été inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1986.
Couvent
des Dominicains :
il fut installé en 1865 dans un manoir du XVIIIe siècle agrandi de bâtiments
conventuels et d’une église en 1870. Après l’expulsion des religieux en 1903 il
devint une maison de convalescence (Repos de l’Ouvrière).
Réoccupé
en 1926 par une congrégation enseignante dominicaine, il devint ensuite maison
de retraite. L’église a été acquise en 2009 par la commune.
Croix
de carrefour de 1878.
Croix
du Mollard en fonte moulée.
Croix
Bayard du XIXe siècle.
Croix
des Traverses.
Croix
des Dominicains.
Croix
des Combes.
Croix
du Massot de 1923 avec inscription « O crux ave ».
Châteaux :
Maison
forte de Galles :
elle occupe un point stratégique à un endroit dominant une courbe de la Morge,
non loin de l’Etang Dauphin. Les ouvertures attestent son ancienneté car elles
vont de la petite fenêtre grillagée du moyen âge à celle en forme de coquille
du XVIIIe siècle. Tout cela a grande allure mais il est difficile d’y retrouver
la tour carrée dont les comtes de Savoie confièrent la défense à un ancêtre de
la famille de Galles. Après diverses vicissitudes la demeure fut convertie en
exploitation agricole, destination qu’elle conserve encore aujourd’hui.
Maison
forte de Trinconnière :
englobée dans une maison particulière, à gauche du couvent de Beauregard
subsiste une tour carrée, seul vestige de l’ancienne maison forte construite
vers 1384 par Guillaume de Dorgeoise.
Maison
forte de Dorgeoise :
il s’agit d’un château flanqué de quatre tours. Au fond du parc subsistent des
tours du XVIe siècle, percées de meurtrières permettant l’emploi de
l’arquebuse. On connait une Jean de Dorgeoise en 1570 dont les armes étaient de
gueules à trois fleurs de lis d’argent rangées en fasces, au chef de même
chargé d’une chaine à deux branches passées en sautoir, de sinople englouté
d’or.
C’est
aujourd’hui la mairie.
Château
de Garanjoud : son
origine remonte au XVe siècle mais il été remanié au XIXe siècle. Il conserve
un pigeonnier restauré.
Château
de Beauregard du XVIe siècle mais très remanié.
Château
de Voissant : il a
succédé au XVIIe siècle à une maison forte du XIVe ou du XVe siècle. Il
appartenait en 1602 à Pierre de Voissant. Il fut vendu à la Révolution qui vit
la démolition de la maison de maître et de la chapelle. Il ne subsiste qu’un
mur d’enceinte soutenant une terrasse en surplomb.
Château
de la Tivolière du XVIIe siècle édifié sur l’emplacement d’un bâtiment plus
ancien (Tyvolerie au XVe siècle, Thievolliere au XVIe siècle) dont il ne
subsiste que l’entrée et le mur d’enceinte soutenant la terrasse qui conserve
les dépendances.
Demeure
d’Hautefare de 1709 au hameau de Neyroud.
Château
du Guillon, aujourd’hui dans le domaine du lycée Ferdinand Buillon, dont
l’origine pourrait remonter au XVIe siècle avec une tourelle en tuf en
surplomb. Il conserve des fenêtres à meneaux. La façade principale est de
composition classique du XVIIIe siècle.
Château
de Gorgeat de 1820, château de l’Etang Dauphin et château Feuillet du XIXe siècle.
Château
de la Ratz ou « Château Fradin », aujourd’hui infirmerie du lycée F.
Buisson, du XIXe siècle avec maison de maître, écuries, annexes, orangerie et
grand parc avec une pièce d’eau.
Au
Molard, demeure ancienne avec tour.
Château
de Villaine de 1850, ancienne propriété de M. de Villaine.
Manoir
du Camet du XIXe siècle, de style normand.
Château
Montgolfier du XIXe siècle.
Château
de Traconière.
Château
Garanjoud.
Lieudit
Château Feuillet.
Hameaux, mas et
lieudits anciens :
Les Bertolests, XVIIIe siècle, le Bartelan.
De Borneys, XIVe siècle, Bournatière.
Chapeytoneria, XIVe siècle, la Chaperonnière.
Cossonay,
XIVe siècle, le Cochon.
D’Orteysia, XIVe siècle, Orgeoise.
Les Guillons, XVIIIe siècle, Guillon.
Molarium de Escoblavil, XIVe siècle, le Molard.
Les Neitoux, XVIIIe siècle, le Neyroud.
Pileria,
XIVe siècle, le Pilet.
Vilarium, XIVe siècle, le Villaret.
Autres indications :
Moraine
de la Croix Bayard.
Battoir
de la Tivolière cité à la fin du XVe siècle.
Moulin
à papier de la Tivolière de 1546.
Au
Bérard, ensemble formé par deux bâtiments accolés présentant des
vestiges de fenêtres à meneaux et à croisillons.
Au
lieudit l’Envol, maison avec fenêtres à meneaux.
Au
Pilet, porte de maison chanfreinée à double accolade.
Maisons
anciennes présentant des portes surmontées de linteaux en accolade ou en arc
brisé, notamment route de Tivolière.
Au
hameau du Camet, ensemble de vieilles demeures du XVIe siècle et manoir néo
baroque de style normand dit le Camet.
Au
Mollard, demeure ancienne.
Ferme
dite « des pauvres » du début du XVIIIe siècle.
Edicule
du Bérard en briques, couronné d’une tour (ancien bureau
d’octroi ?).
Papeterie
du Camet du XIXe siècle.
Fontaine
du Bret.
Bassin
monolithe le Barthelon.
Présence
de 4 lavoirs.
Fabrique
d’enthésite de 1899.
A
la Courbatière, cadran solaire de 1903 avec devise singulas horas singulas
vitas, fatalis ruit hora (pense que chaque heure est une vie, ton heure
s’avance ».
Trou
dit « des sarrasins » vers le pont de la Morge.
Jardin
du lac de Bois Joli où se réunissaient des artistes locaux tels
Mainsieux et Jules Flandrin, pour peindre et philosopher. Créé à la fin du XIXe
siècle, le petit jardin grimpe le long d’un escalier en or gris imitant des
branches d’arbres et s’étage en gradins.
Commune
du Parc Naturel de Chartreuse.
ENS
de l’étang Dauphin.
ZNIEFF
du massif de Chartreuse.
ZNIEFF
des gorges du Bret.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère : B 3382, 4 E 582 f° 61
Regeste
dauphinois n° 35342
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 347
G.
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J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869, charte XXI page 32 cartulaire C page 184, pouillé de
1497, pages 289 et 339
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Voiron,1870
A.
de MONTS : Voiron et le Bret, notes d’un voyage humoristique et
descriptif, 1877, pages 31 à 40
E.
PILOT de THOREY : les prieurés du diocèse de Grenoble compris dans les
limites du Dauphiné, 1883, pages 36 à 39
F.
A. LEFEVBRE : Saint Bruno et l’ordre des Chartreux, T 2, 1883, pages 376
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Guide
pratique illustré du touriste dans les Alpes, 1908, page 123
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 32, 42, 77, 86, 14, 131, 182, 228, 253, 269, 346, 353
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A.
FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920,
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Dom
L. H. COTTINEAU : répertoire topo-bibliographique des abbayes et des
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M.
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page 90
Antiquité
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G.
FAUCHON, H. COUTIS, P. COMEAUX : histoire de Voiron et du pays voironnais,
1991, pages 107 à 144
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et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 104
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 256 à 260
Histoire
et Patrimoine de Coublevie, n° 1, 2009
La
chapelle des Dominicains : bulletin municipal de Coublevie, janvier 2009
A.
BOCQUET : la grande traversée des Alpes par Hannibal, 218 avant J. C.
2009, pages 68 et 69
Etat
des lieu patrimonial, 2011-2012
Aimé
BOCQUET : inventaire 0 en ligne
C.
BOURRILLON : 10 000 lieux en
pays voironnais, T 1, 2016, pages 56 à 61 et T 2, lexique, 2017
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 140
Patrimoine
en Isère : le pays voironnais, 2017, pages 13, 16, 36, 51, 103, 104, 110,
111, 114, 115, 149, 159, 163, 181 et 182
C.
BOURRILLON : les mémoires d’un arbre en pays Voironnais, 2020
Site
Internet : les croix et petits monuments de Chartreuse