SAINT-MAURICE-L’EXIL
Canton
de Vienne 2, ex canton de Roussillon.
Formes
anciennes : de Exillio au XIe siècle,
Sancti Mauricii au XIIe siècle, Lisiaco villa au XIIIe siècle.
Gentilé :
Samauritains.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3033 O
Superficie :
1282 hectares.
Population
(2015) : 6044 habitants.
Hagiographie : Saint Maurice, légionnaire de la
légion thébaine massacré avec ses compagnons en 286 à Agaune en Suisse
(aujourd’hui Saint Maurice).
Saint
Genis (Genesii), évêque de Clermont en 656.
Saint
Barthélemy, apôtre martyrisé au moyen Orient. Il est représenté sous les traits
d’un vieillard avec un couteau et une peau humaine (son supplice). Patron des
bouchers.
Protohistoire : quelques tessons de l’époque de
la Tène ont été trouvés dans des niveaux gallo-romains.
A
Sangenay, emplacement d’habitat de la Tène (infra).
Epoque
gallo-romaine :
passage de la Via Agrippa dont un segment a été mis au jour au lieudit les
Blaches. Divers vestiges sont connus :
Ø
au
lieudit le Lioure, on a découvert au XIXe siècle un sarcophage en plomb
du Bas-Empire,
Ø
au
lieudit Givray, on a trouvé deux fours à chaux d’époque gallo-romaine et
un sarcophage en molasse,
Ø
au
lieudit le Cercle, on a découvert en 1956 des sépultures du Haut-Empire,
Ø
au
lieudit Sangenay, en 1978, lors des fouilles préalables à la
construction de la centrale nucléaire de Saint Alban – Saint Maurice, on a mis
au jour plusieurs dizaines de fonds de cabanes de la Tène finale au haut moyen
âge, sur plus de
Ø
habitat
gallo-romain du Colombier,
Ø
au
lieudit les Vantilles, traces d’aqueduc.
Haut
Moyen Âge : le
prieuré du Bosc, dédié à Saint Martin, remonte peut-être au IXe siècle, époque
où il aurait été édifié par les bénédictins de Saint André le Bas de Vienne.
Le
lieudit Champanay est mentionné au Xe siècle : in Campana.
Edifices religieux :
Prieuré
Saint Martin du Bosc :
peut-être d’origine carolingienne, l’église de ce prieuré offre encore quelques
ruines.
Eglise
Saint Genis :
ancienne église paroissiale citée en 1056 : ecclesia Sancti Genesii de Exillio. Il en subsiste le lieudit
« Sangeny » » à l’ouest du village.
Eglise
Saint Maurice :
elle apparaît à la fin du XIIe siècle et aurait été édifiée par Saint Pierre,
évêque de Tarentaise, natif de cette localité. Elle conserve un clocher roman.
Le reste de l’édifice a été modifié et agrandi en 1842. Elle possède un buste
reliquaire de Saint Blaise du XVIIIe siècle, une boite à hosties du XVIIIe siècle,
un confessionnal du XIXe siècle et une bannière de procession du XIXe siècle
inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments
historiques en 2007.
Eglise
Saint Barthélemy de Givray :
élevé au pied du coteau de Sivert, à proximité de l’emplacement du château du
même nom. Jusqu’en 1789 elle fut église paroissiale. Elle conserve une cloche
de 1708.
Lieudit
la Maladière, emplacement d’une maladrerie.
Eglise
du Christ Sauveur.
Chapelle
Saint Luc de 1967.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, tronçon de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
Châteaux :
Château
de Givray ou Givret :
château médiéval cité dès le XIIIe siècle remanié aux XVIIe et XIXe siècles. Noble
Hugonin de Givret était seigneur de cette maison forte en 1414. Ses armes
étaient de gueules à six molettes d’or.
Le
château actuel est constitué d’un corps de logis quadrangulaire su quatre
niveaux cantonnés de deux tours circulaires en encorbellement sur la façade
ouest. Il est labellisé « Patrimoine en Isère ».
Maison
du Colombier du XVIe siècle.
Maison
Bernier, ancienne demeure noble avec arcs gothiques et meneaux tardifs élevée
en 1606.
Lieux anciens :
Baynol, XIVe siècle, Bagneux.
La Bona, XVIe siècle, la Bonne.
Juretum, XVe siècle, Givray.
Lilat, XVe siècle, l’Ilon.
Les
Rotagnies, XVe siècle,
Rotagnoz.
Patrimoine naturel :
l’île de la Platrière a
été classée site Natura 2000 en 2006. Une zone de protection des oiseaux a été
instituée la même année. C’est une réserve naturelle nationale (décret du 6
mars 1986).
ZNIEFF
de l’île de la Platière.
ZNIEFF
de la Roselière du ruisseau de Malessard.
Autres indications :
Au
cimetière, tombe de Mgr Charmetant, enfant du pays.
Cadran
solaire avec devise fugit irreparabile tempus (le temps fuit sans
retour).
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 1916, 3858
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II,
page 32
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 278
G.
VALLIER ; anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 24, 39, 65, 193, 202, 304 et 323
L.
DUGAS : notice historique sur Saint-Maurice-l’Exil, 1924
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 320 et 323
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 203
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
communes du département de l’Isère, 1940, pages 110 et 111
Abbé
GRANGIER : Roussillon et son canton, 1949
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 208
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 135
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 365 et 366
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, pages 39 à 41
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, pages 117 et 118
L.
et A. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1996, page 19
Isère,
guide Gallimard, 1998, page 270
Patrimoine
en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 20, 22, 23, 27, 28, 30, 32, 43,
48, 52, 54, 63, 72, 73, 76, 77, 111, 112, 144, 151, 153, 154, 159, 160, 161,
162 et 170
A.
BOUET : les thermes privés et publics en Gaule Narbonnaise, Revue
archéologique du centre de la France, T 43, 2005, page 126
J.
C. BEAL : les agglomérations secondaires du sud-ouest de la cité antique
de Vienne, RAN 38-39, 2005-2006, page 15
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 315