SAINT-ALBAN-DU-RHONE
Canton
de Vienne 2, ex canton de Roussillon.
Forme
ancienne : Sancti Albani au IXe siècle.
Mont
Alban sous la
Révolution.
Gentilé :
Saint-Albanais.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3033 ouest
Superficie :
356 hectares.
Population
(2015) : 849 habitants.
Hagiographie : Albanus, premier martyr
d’Angleterre en 287 à Veralum devenu
Saint Alban.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
on
a découvert une pierre tombale du IIe siècle mesurant
Ø
au
lieudit Pont Pierre, culée d’un ancien pont, présumé antique,
franchissant la Varèze,
Ø
au
même endroit, des fondations de murs auraient été dégagées ainsi que des tegulae, des débris de poteries et des
« objets romains »,
Ø
des
monnaies d’Auguste, Tibère, Vespasien, Faustine II, Claude II, Gallien,
Constantin et Valentinien 1er ont été découvertes en divers points
de la commune,
Ø
au Mas
de Bastard, on a découvert des fragments de poteries, des objets en fer,
des bijoux, une amphore et des monnaies romaines,
Ø
au
lieudit de Prime, on a trouvé une espèce de mortier en marbre jaunâtre
qui fait aujourd’hui office de bénitier à l’église,
Ø
au
hameau de Turral des substructions et une sépulture sont signalées.
Haut
Moyen Âge : la parrochia Sancti Albini in villa Vogorio
est citée au IXe siècle.
Un
pan de l’actuel mur nord de la nef de l’ancienne église prieurale, en petit
appareil, formant un arc est un vestige du Haut Moyen Âge.
Edifices religieux :
Prieuré
Saint Alban : il
remonte à la fin du XIIe siècle. Au siècle suivant il relevait de l’abbaye
Saint Pierre de Vienne. L’ensemble conserve aujourd’hui beaucoup plus l’aspect
d’une maison forte que d’un édifice religieux. A plus forte raison devait-il en
être autrefois, à l’époque où la haute tour carrée étalait à son sommet
l’appareil tout militaire des ses créneaux en lieu et place de la toiture et de
la croix qui le surmonte maintenant. La dévastation du prieuré remonte aux
guerres de religion. La salle du 1er étage, ancienne salle
abbatiale, renferme une cheminée monumentale du XVe siècle.
Actuellement,
dans le vaste quadrilatère qui comprenait jadis le monastère ont trouvé place
la mairie, l’école, le presbytère et une parie de l’église.
Un
fragment de bas-relief représentant un personnage barbu, debout, les jambes
légèrement écartées et les mains levées en signe de prière provient sans doute
du prieuré. Il est aujourd’hui enchâssé dans une maison particulière (hôtel
Rolland) et classé monument historique au titre des objets mobiliers depuis
1933.
Eglise
Saint Alban : mentionnée
dès le 13 février 1056, elle a été reconstruite à l’époque moderne hormis son
clocher. Elle possède au dessus de la porte un beau tympan des XIe ou XIIe siècles
qui provient de l’ancienne église du prieuré dont il décorait la porte
principale.
Cette
œuvre, très archaïque, sculptée dans un marbre blanc jaunâtre provient sans
doute d’un monument antique et a pour sujet l’Adoration des Mages. On y voit
les trois rois guidés par l’étoile, la Vierge assise tenant l’enfant Jésus,
Joseph en prière et, de part et d’autre de la scène, une chapelle à pinacle
évoquant la citée de Bethléem. Les noms des rois mages sont gravés dans la
partie supérieure de la sculpture. Par
bien des aspects, elle n’est pas sans rappeler le portail de l’église de
Moissac. Le tympan a été classé monument historique au titre des objets
mobiliers en 1912.
L’église
conserve également :
>
un tableau de la décollation de Saint Jean-Baptiste du XVIIe siècle classé
monument historique au titre des objets mobiliers en 1988,
>
un tableau de la Vierge à l’Enfant avec Sainte Agnès, également du XVIIe siècle
(même classement),
>
une statue de Saint Alban en bois polychrome du XVIIe siècle inscrit à
l’inventaire supplémentaire des objets des monuments historiques en 1987,
Un
tableau de la Vierge à l’Enfant et Saint Jean Baptiste du XVIIe siècle (même
inscription).
Maladrerie : le lieudit la Maladière,
rappelle l’emplacement d’une maladrerie connue au XVe siècle.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, segment de Genève au Puy,
aujourd’hui GR 65.
Châteaux :
Château
composite avec tour carrée et fenêtres à meneaux.
Autres indications :
Borne
d’époque indéterminée avec des inscriptions latines, en face du chemin des
Oliviers.
Un
péage est mentionné par G. ALLARD.
Fontaine
dite « miraculeuse ».
Borne
de corvée du XVIIIe siècle, 3 chemin des Vernets.
Parc
inscrit au pré inventaire des jardins remarquables.
Centrale
nucléaire de Saint Alban.
ZNIEFF
de la roselière du ruisseau de Malessard.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel du moyen Rhône.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 1916
Regeste
complémentaire n° 1033
N.
CHORIER : antiquités de Vienne en Dauphiné et de quelques autres villes de
la même province, 1658
N.
CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T 1, page 521
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 2, pages 319, 415 et 525
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
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O.
HIRSCHFELD : corpus inscriptionum latinarum XII, 1888, n° 5543
F.
PEROUSE : histoire de Saint-Alban-du-Rhône, 1900
F.
PEROUSE : aperçu historique sur le prieuré de Saint Alban du Rhône en
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Dom
BESSE : abbayes et prieurés de l’ancienne France, 1912, IX, 41
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 209, 319 et 326
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 204
Dom
L. H. COTTINEAU : répertoire topo-bibliographique des abbayes et des
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Abbé
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COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 204
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C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 134
Histoire
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Site
Internet : bornes.fapisere, page 62