LES-COTES-D’AREY

 

Canton de Vienne 2, ex canton de Vienne-Sud.

Formes anciennes : Villa Bracosco et Arelia au Xe siècle, Arei au XIIIe siècle.

Gentilé : Cotarins.   

 

Cartes IGN aux 1/25000ème : 3033 E et O

 

Superficie : 2431 hectares.

 

Population (2015) : 1983 habitants.

 

Hagiographie :

 

 Mamert, évêque de Vienne, qui institua les Rogations vers 470.

Jean-Baptiste, cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Représenté avec un agneau pascal dans les bras.

Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes françaises portent son nom. C’est un des saints patrons de la France.

Apollinaire, frère de Saint Avit de Vienne, évêque de Valence au début du VIe siècle.

 

Préhistoire : la DRAH mentionne des vestiges néolithiques à Saint Jean.

 

Epoque gallo-romaine : la DRAH mentionne un dépôt monétaire du Haut-Empire (non repris dans la carte archéologique).

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  au lieudit Saint Martin, emplacement présumé d’une basilique construite en 857 par un nommé Mauring avec l’autorisation d’Angilmar, archevêque de Vienne (ad Sanctum Martinum au Xe siècle),

Ø  selon la DRAH une inscription du Haut Moyen Âge aurait été trouvée au lieudit Croix de Saint Jean,

Ø  l’église Saint Martin est citée dans un diplôme du roi Lothaire du 30 avril 863,

Ø  un acte de février 918 (ou 919) mentionne la cession d’un champ et d’une vigne à villa Areto,

Ø  la chapelle Saint Mamert est citée dès 998,

Ø  diverses chartes du Xe siècle (910, 912, 922) sont relatives à la localité et mentionnent la villa Bracosco (lieudit la Brachère), la villa Areto Superiore, Curtis villa et ad sanctum Martinum,

Ø  un moulin est mentionné dès le Xe siècle (infra).

Ø  M. COLARDELLE pensait que sous la chapelle il pouvait y avoir des sépultures carolingiennes mais ceci n’a pas été confirmé lors de travaux effectués en 1985

Ø  Eglise Saint Martin mentionnée dans un acte du 30 avril 863.

 

Edifices religieux :

 

Chapelle Saint Mamert : elle est citée dès le XIe siècle : Sancti Mammerti in villa Bracosto.

Le plan de la chapelle est celui d’une basilique de petites dimensions : 13 mètres sur 5 mètres. La nef est couverte d’un plafond en caisson de bois du XVIIe siècle. Les murs ont un mètre d’épaisseur et sont montés en moellons de pierre de molasse taillés en moyen appareil. L’ensemble est de style roman primitif. Le clocher est évidé par deux arcatures. Elle renferme des reliques de Saint Mamert.

La chapelle et le mur de soutènement de la plateforme ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1974.

Elle conserve des œuvres d’art :

> une cloche de 1684, classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1963,

> un tableau de la crucifixion de 1578 (même classement en 1992),

> un buffet de sacristie du XVIIIe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1976.

Par ailleurs, l’inventaire général de 1982 a répertorié :

Ø  une verrière du XVIe siècle, reprise au XXe siècle représentant le Christ en croix,

Ø  et le mobilier de la chapelle dont une plaque de cuivre du XIVe siècle et quatre chandeliers du XVIIIe siècle.

 

Prieuré Saint Jean-Baptiste et Saint Martin : prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Vienne à laquelle il fut ensuite uni.

 

Selon le chanoine LANFREY il y aurait eu une église Saint Apollinaire, non localisée.

 

Eglise Saint Martin : elle a été édifiée au XVIIe siècle. Elle conserve de nombreuses œuvres d’art :

Ø  un tronc du XVIIe siècle,

Ø  deux ostensoirs du XVIIIe siècle,

Ø  un Christ en bois du XVIIIe siècle,

Ø  une croix pédiculée du XVIIIe siècle,

Ø  une paire de chandeliers du XVIIIe siècle,

Ø  deux statuettes du XVIIIe siècle,

Ø  une statue de Saint Mamert du XVIIIe siècle,

Ø  une Vierge en bois du XVIIIe siècle,

Ø  un reliquaire du XVIIIe siècle,

Ø  quatre sièges d’enfants de chœur de style Louis XV,

Ø  un Christ en croix du XIXe siècle,

Ø  une toile représentant le Christ en croix du XIXe siècle donnée par la reine Amélie en 1837,

Ø  Sainte Marie Madeleine, toile du XIXe siècle, donnée par Napoléon III en 1869,

Ø  l’adoration des bergers, toile du XIXe siècle,

Ø  un chemin de croix du XIXe siècle,

Ø  deux calices de 1840,

Ø  un reliquaire du XIXe siècle,

Ø  une croix pédiculée du XIXe siècle,

Ø  une croix reliquaire du XIXe siècle,

Ø  quatre chandeliers du XIXe siècle,

Ø  une toile de la Cène du XIXe siècle, copie de Léonard de Vinci,

Ø  une toile de l’annonciation du XIXe siècle,

Ø  deux chaises Directoire,

Ø  une chaise Restauration.

 

Lieudit Saint Jean.

Lieudit la Croix.   

 

Châteaux :

 

Château : son origine remonte au XIIe siècle et il conserve au rez-de-chaussée quelques pièces voûtées, cependant qu’au premier étage les voûtes ont été remplacées par des plafonds à la française après un incendie qui au XVIIe siècle détruisit la moitié des bâtiments. L’aile refait date également de cette époque.

 

Bâtie mentionnée au XIIIe siècle (non localisée).

 

Château de Saint Jean du XIXe siècle.

Château Grillet.

Château Sifflet.

 

Lieux anciens :

 

Chaleu, XVIe siècle, le Chally.

Combas, XVe siècle, les Combes.

Forno de Croys, XIXe siècle, la Croix.

Gerbois, XVe siècle, Gerbole.

Molendinum de Girbola, Xe siècle.  

Les Suffetz, XVIe siècle, le Sifflet.

 

Autres indications :

 

Borne avec traces de blason.

ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel de la Varèze et ses affluents.

ZNIEFF du vallon de Gerbole.

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois n° 738, 1031, 1046, 1047, 1083, 1106, 1110, 1172, 1228, 1243, 1244, 1298, 1329, 1360, 1377, 1378, 1394, 1454, 1556, 6478, 6760

Regeste complémentaire n° 863

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T I, page 346

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 313

U. CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1869, page 120

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Vienne sud, 1869, page 21

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 9, 47, 69, 106, 120, 123, 126, 166, 198, 312, 316, 322, 327 et 340

Baron de LEUSSE : monographie des Côtes d’Arey, 1927

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 161

J. B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 35

J. F. GRENOUILLER : histoire des Côtes d’Arey, 1972

Merveilles des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972, page 275

J. F. GRENOUILLER : quelques caractéristiques de la maison rurale aux Côtes-d’Arey, Evocations, novembre-décembre 1974, pages 51 à 59

M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C.  dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 178

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 163

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 125 et 126

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 146

Atlas du patrimoine de l’Isère, page 307

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes du département de l’Isère, 2006, page 41

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 140

Site Internet : borner.fapisere, page 23