CHEYSSIEU
Canton
de Vienne 2, ex canton de Roussillon.
Forme
ancienne : Cassiacus au IXe siècle.
Gentilé :
Cheyssinois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3033 ouest
Superficie :
855 hectares.
Population
(2015) : 1034 habitants.
Hagiographie :
Maurice,
chef d’une unité de la légion romaine, massacré avec ses compagnons en 286 à
Agaune en Suisse (devenue Saint-Maurice-en-Valais).
Eusèbe
de Verceil, lapidé en 371.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme Cassius
(domaine de) ou Sesciacus selon le chanoine LANFREY ou encore Cassiacus
selon FILLEAU.
On
y a découvert un sarcophage, autrefois conservé dans la cour d’une ferme où il
servait de bassin : « D(ii) M(anibus) SEX(ti) SOLL(i) DEMOSTHENIA /
NI SOLLIA DEMOSTHENIANE / FILIA PATRI PIENTISSIMO ET / THAEDOTIA BASILISSA CON
/ IVS MARITO INCOMPARABILI ET / SOLIVS OLYMPIODVRVS CON / LIBERO
KARISSIM(o) » : « aux dieux manes de Sextus Sollius
Demosthenianus, Sollia Demostheniane à son excellent père et Thaedolia
Basilissa, sa femme, à son mari incomparable et Solius Olympiodurus à son cher
co-affranchi ». Le sarcophage a été déposé en 1971 au Musée Lapidaire de
Vienne.
Haut
Moyen Âge : quinze
mentions entre 892 et 1052 situent à Cassiacus
(Cassiaco villa) le chef lieu de l’ager
Cassiacenis regroupant huit villae.
Vers
921, Alexandre, évêque de Vienne, donne à Saint Maurice de Vienne l’église
Saint Maurice à Casciaco.
L’ancienne
paroisse de Saint Eusèbe est citée en 979 dans le cartulaire de Cluny : Sanctum Euseblum.
Pilot
de Thorey situe au lieudit Bachoud la Brascoso villa in ager Cassiacensi du Xe siècle.
Emplacement
d’une motte castrale au lieudit la Pouape (infra).
Edifices religieux :
Eglise
Saint Eusèbe mentionnée dans un acte de 971.
Eglise
Saint Maurice (ou Notre Dame) :
édifice ancien de plan simple constitué d’une nef et d’un transept profondément
remanié en appareil de galets du XIXe siècle avec un clocher à pyramidions. Il
conserve une cloche de 1718.
Lieudit
l’Hôpital.
Châteaux :
Maisons
fortes de Bachou et d’Orillière.
Château
de Boxuselle.
Lieux anciens :
La Morelliery, XVe siècle, Orillère.
Molendinum in Chesseu, XIIIe siècle, le Moulin.
Poypia, XIIIe siècle, la Poype.
Autres indications :
Borne
de commune en pierre, haute de 80 cm avec traces de blason.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel de la Varèze et ses affluents.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 1042, 1328, 1329, 1338, 1351, 1399, 1511, 1517, 1523
Regeste
supplémentaire n° 1483
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, page
160
U.
CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1869,
pages XL et 104
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1874-1875, n° 436
O.
HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum, XII, 1888, n° 2181
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 47, 63, 242, 283 et 327
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
communes du département de l’Isère, 1940, page 30
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 82
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 133
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 338 et 339
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 25
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 114
V.
GAGGOLIS ROBINET et J. GASCON : les sarcophages décorés du Musée de
Vienne, RAN 29, 1996, pages 154 à 158
B.
REMY : les esclaves et les affranchis dans la cité de Vienne au Haut-Empire
d’après les inscriptions, la Pierre et l’Ecrit, 12, 2001, page 95
Nouvel
ESPERANDIEU : Vienne, 2003, pages 104 et 105 n° 253
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
36
Patrimoine
en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 37, 42, 43, 44, 63, 76, 129,
136, 153, 154, 165 et 187
ILN
V 2, 2004-2005 n° 318
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 118
Site
Internet : bornes.fapisere, page 18