Canton de Vienne 1, ex canton
de Vienne-Nord.
Commune créée en 1867 par une
partie de Septème et une partie d’Estrablin.
Formes anciennes : Pons au VIIIe siècle, Pontum villa au XIe siècle.
Gentilé :
Episcopontains.
Héraldique : de pourpre
au pont d’une arche d’or maçonné de sable pentu en barre à dextre posé sur une
rivière d’azur surmonté de l’inscription 1867 en chiffres de gueules.
Cartes IGN au 1/25000ème :
3032 et 3033 est
Hagiographie :
Romain, martyr au IVe siècle.
Hilaire, évêque de Poitiers
en 350. Docteur et Père de l’église.
Epoque
gallo-romaine : Pont Evêque, situé
sur la voie romaine de Vienne à l'Italie, était en fait un vicus dépendant de
la ville-capitale, le vicus Brenniacus au quartier de Cancanne.
Divers vestiges antiques sont connus :
Ø le hameau de Chemin Vieux est situé sur le
tracé de cette voie romaine,
Ø en 1746, dans un jardin, on a trouvé une
inscription : « A(ulus) LVCILLIVS /
CANTABER / VIVVS SIBI » : « Aulus Lucillius Cantaber à lui-même de
son vivant » (au musée lapidaire de Vienne n° 511),
Ø en 1841 « à 200 pas à l’est du pont de la
Véga » on aurait découvert deux urnes en verre remplies d’ossements et de
cendres, un anneau en or et deux lacrymatoires,
Ø en 1856, au bord de la Gère, on a mis au jour deux
caves de maisons gallo romaines dont l’une contenait quatre amphores,
Ø en 1865 on a trouvé, dans une maison, une inscription
semblable à celle découverte en 1746 : "A(ulo)
LVCILIO CANTABRO / Q(uaestori) COL(oniae) VIEN(nensium) » :
« à Aulo Lucilio Cantaber, questeur de la colonie de Vienne". Ce
personnage avait donc deux épitaphes, la première, placée sur le monument qu'il
s'était fait préparer et l'autre, faite après sa mort (perdue),
Ø une troisième inscription aurait été découverte au
bord de la voie romaine : « L(ucius) VALERIVS / VITALIS / VIVOS SIBI / ET SVIS /
FECIT » ; «Lucius Valerius Vitalis à lui-même de son vivant et aux
siens a élevé ce tombeau »,
Ø on a également
découvert, en des lieux non précisés : une statue en bronze (disparue),
des fragments de vases en bronze et une tête de jeune femme en marbre rouge (au
musée lapidaire de Vienne),
Ø au lieudit Champ du Liard, emplacement d'un
site à tegulae,
Ø au lieudit Cancanne,
emplacement de carrières de molasse calcaire qui auraient été exploitées pour
la construction de certains monuments de Vienne,
Ø en 1959, on a découvert, remployé dans un mur, un
chenet en grès de molasse. A chaque extrémité se trouvait, d'un coté la tête
d'un chien de type basset et, de l'autre, une figure humaine,
Ø le musée de Vienne conserve le bras d’une statue de
bronze demi nature.
Haut
Moyen Âge : l'ancienne église
Saint Romain, semble avoir été construite sous Saint Pancrasse en l'honneur de
Romain qui subit le martyre à Antioche en 303. Elle servit de sépulture dans la
première moitié du Ve siècle à trois martyrs Viennois : Séverin, Exupère
et Félicien. L’évêque Barnard les fit transférer en 841 à Romans, dans l’église
du monastère qu’il avait fait édifier.
Ancienne
église Saint Hilaire, fondée en 920, qui dépendait de l'abbaye de Saint André
le Bas. Elle est encore citée au XIe siècle : Sancti Ylarri ecclesia
in villa Crisinciaco. Il en subsiste toujours un lieudit
"Saint Hilaire" au nord de la commune.
La villa Portum
est citée vers l’an Mil. Le lieudit Crézancieux
apparait à la même époque : villa Cruisincicaum.
Edifices religieux :
Ancienne
église Saint Romain (supra) ruinée par les Protestants en 1562.
Eglise
Saint Romain actuelle qui parait remonter au XVIIIe siècle.
Château
de la Perrière : c'était sans
doute à l’origine le manoir féodal des archevêques de Vienne. A la révolution,
il fut vendu à des particuliers puis restauré dans le goût du XIXe siècle.
Croix
Saint Jean.
Lieudit
l’Hôpital.
Lieudit
Saint Georges.
Châteaux :
Maison
forte de Morne mentionnée au XVIe siècle.
Villa
Bonaparte.
Château
de l'œuvre.
Château
Montplaisir.
Autres indications :
A
la Perrière, site géologique remarquable de 0,16 hectare : il s’agit d’une
falaise rocheuse fossile d’intérêt sédimentologique classé 2 étoiles à
l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.
Pont
sur la Véga remontant au XIIIe siècle qui a donné son nom à la localité.
Meulière
attestée en 1293.
Lieudit
la Viailliere mentionné dès le XIIIe siècle : la
Vialeri.
Lieudit
la Perrière mentionné dès le XVe siècle : Perrerie.
Moulins
sur la Véga et sur la Gère mentionnés au dernier quart du XVIe siècle.
Papeterie
de Mornes de 1850.
Espace
Naturel Sensible des prairies inondables.
ZNIEFF
des zones humides de la Prairie et de Saint Hilaire.
ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel de la Gère et de ses
affluents.
ZNIEFF de la Gère.
Bibliographie :
Le
Journal de Vienne du 6 juillet 1856 (non vidi)
C.
CHARVET : fastes de la ville de Vienne, 1869, page 147
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, les deux cantons de Vienne,
1870, page 20
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1874-1875, n° 178, 179 et 322
M.
C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877
O.
HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum XII, 1888, n° 1892, 1976 et 2020
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 121, 123, 243, 265, 279, 312, 326 et 366
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 168 à 170
J.
SAUNIER : un chenet de pierre à figuration humaine et animale, Rhodiana, 1961, pages 25 à 31
S.
BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, 1971, page 32
J.
SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975
A.
PELLETIER : Vienne antique, 1982, page 354
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C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 158
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 97 et 98
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, pages 68 à 70
F.
DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas
Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 225
G.
CHAPOTAT : les grottes de Cancanne, bulletin de
la société des Amis de Vienne, 87, 4, 1992, pages 163 à 168
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 143
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 90
Isère,
guide Gallimard, 1998, page 261
Nouvel
ESPERANDIEU, 2003, page 205
ILN
V 1, 2004, n° 74, pages 147 et 148 et n° 170, page 243
A. BELMONT : la Pierre à Pain, T II, 2006, page
291
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 244 et 245