RENAGE

 

(Canton de Tullins, ex canton de Rives).

Forme ancienne : Renatico au XIe siècle.

Gentilé : Renageois.

Héraldique : de gueules à la croix d’argent chargé de trois molettes d’éperon de sable adextra de deux martinets de forge (moderne).  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3233 SB

 

Superficie : 510 hectares.

 

Population (2015) : 3557 habitants.

 

Hagiographie :

 

Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

Sébastien, martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de flèches.

 

Protohistoire : selon A. BOCQUET le lieudit le Verdon évoquerait une forteresse gauloise (dunum).

 

Epoque gallo-romaine : T. OGIER pensait qu’une tour ruinée, connue alors sous le nom de Terrey était d’origine antique. Sa localisation n’est plus possible aujourd’hui.

Selon P. H. BILLY le nom de la localité viendrait du patronyme Renos (domaine de).

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Saint Pierre mentionnée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Renatico et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Petri de Renagii. Le pouillé indique que dans l’église il y avait une capella Sancti Sébastien.  

 

Eglise Saint Pierre : elle a été consacrée en 1762 en remplacement de l’église primitive. Elle possède une cloche de 1776 et des peintures murales réalisées en 1862 par un artiste germanique, Johann Lange de Coblenz. Un vitrail représente la grande fabrique telle qu’elle existait en 1899.

 

Chapelle de la Grande Fabrique de 1866, labellisée « Patrimoine en Isère ».

Chapelle de la Guillonière.

 

Mosquée turque.

 

Châteaux :

 

Bâtie de Renage : elle appartenait au XIVe siècle à un membre de la famille de Claix, François. Le 4 août 1340 le dauphin donne à son barbier la Bastida Renattici. Il n’en subsiste que le lieudit la Bâtie.

 

Maison forte d’Allivet citée en 1458.

 

Maisons fortes disparues de Quincivet et d’Aiguebelle.

 

Manoir de Grand Hurtières : au hameau de ce nom, manoir ayant encore des fenêtres à croisillons et quelques traces d’architecture de la renaissance.

 

Château d’Allivet : c’était à l’origine une maison forte (supra). De celle-ci il ne subsiste plus grand-chose. Le bâtiment actuel est une grosse construction flanquée de quatre tours rondes, construit au XVIIe siècle et très remanié en 1834 et à compter de 1848. Celle-ci est entourée d’un beau parc avec bassins, rus, étang et roselière qui aurait été tracé par Le Notre.

Le château et le parc ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1995.

 

Lieux anciens :

 

Charraleria, XIVe siècle, les Sarlières.

Iter Charrerie, XIVe siècle, la Charrière.

Molar Raon, XIVe siècle, Molaron, XVIIIe siècle, le Molard Rond.

Molendenum de Alevet, XIVe siècle, le moulin d’Allivet.

Pons de Ruppe, XIVe siècle, la Roche.

 

Autres indications :

 

A Allivet, une meulière est mentionnée en 1351 (ADI 8 B 371 f° 54).

Demeure ancienne au Clos Raphaël, au hameau du même nom.

Cadran solaire de 1702 avec inscription : « ta vie passe comme cet ombrage, prends garde à toi sois sage ».

Autre cadran solaire de 1834 avec devise vulnerant omnes ultima.

Ancienne grande Fabrique, créée en 1856 spécialisée dans le moulinage et le tissage de la soie grège. Le site offre un intéressant exemple d’usine-pensionnat. Ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2016 les parties suivantes avec les parcelles où elles se trouvent : les façades et les toitures de la chapelle-pont, les façades de l’ancien réfectoire dit bâtiment Faller, les façades et les toitures des bâtiments de moulinage et d’habitation, le jardin en totalité, l’ensemble des ponts-passerelles et l’ensemble du réseau hydraulique.

Au cimetière, tombe d’Alain Fournier avec une stèle représentant une roue à aube et une chouette, gardienne de la nuit.

 

Bibliographie :

 

Archives départementales de l’Isère : B 3463

Regeste dauphinois n° 30622, 32204

Album du Dauphiné T IV, 1839, pages 182 à 184

T. OGIER : la France par cantons, Rives, 1862, pages 9 et 15

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 63, 326

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 196, 289, 337 et 393

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Rives, 1870, page 7

G. VALLIER : anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876

H. CHARVET : Renage ancien et moderne, 1887

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 4, 22, 81, 82, 227, 308 et 314

A. FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920, page 436

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 128

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 243

Archéologie chez vous n° 5, 1986, page 19 et notice n° 79, page 28

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 39

J. C. MICHEL : la famille de Claix, bulletin des AVG n° 29, juin 1992, pages 27 à 29

W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint Marcellin à l’époque gallo romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 36

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 110

L. et A. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1996, page 105

S. VINCENT : l’iconographie industrielle dans le patrimoine religieux, quelques exemples en Isère, le monde alpin et rhodanien, 1996, pages 28 à 31

Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 197

Patrimoine en Isère, le journal, n° 8, septembre 1999, page 14

A. BOCQUET : l’Allobrogie avant Hannibal, 2004, page 62

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 419 à 421

A. BELMONT : la Pierre à Pain, T II, 2006, page 291

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 247