MOIRANS

 

(Canton de Tullins, ex canton de Rives).

Formes anciennes : Morgino (époque romaine), Moirenco au XIe siècle.

Gentilé : Moirannais.

Héraldique : d’azur à deux dauphins affrontés d’argent accompagnés au chef de deux colombes affrontées du même et en pointe d’une rose de gueules (blason des Clermont Tonnerre).   

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3233 SB

 

Superficie : 2006 hectares.

 

Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

Michel, l’Archange, chef de la milice céleste dans l’ancien Testament. Patron de l’église romaine et des hauteurs.

Claude, évêque de Besançon au VIIe siècle. Fondateur de l’abbaye de Condat, devenue Saint Claude.

Vincent, diacre de Saragosse, martyr en 304 sous Dioclétien. Patron des vignerons et des taverniers.

Jean-Baptiste, cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il est représenté avec un agneau pascal.

Sébastien, martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de flèches.

André, l’Apôtre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron de la Russie et des pêcheurs.

Anne, mère de la Vierge. Elle est représentée tenant sa fille, Marie, dans ses bras. Elle est vénérée en Bretagne à Auray.

Catherine d’Alexandrie qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée. Martyre en 305 sous Maximin Daïa. Patronne des filles à marier.

Marie-Madeleine, pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle, elle aurait fini sa vie dans une grotte de la Sainte-Baume. Elle est vénérée à Vézelay.

 

Préhistoire : des « vestiges palafittiques » auraient été repérés aux marais de l’Isère.

Plusieurs haches polies néolithiques sont signalées comme provenant des tourbières ou marécages autour de Moirans.

En avril 1856, on a découvert dans une couche de cailloux sous le coteau de Moirans une molaire d’éléphant.  

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  un poignard gaulois découvert en face de la maison forte du Vergeron en 1896,

Ø  une fibule à sanguisuga gravée d’Etrurie ou du Latium du VIIIe siècle avant notre ère, découverte en 1974

Ø  le 13 mai 1879 au lieudit la Luzernière, au bord de la voie antique, un trésor gaulois de 500 monnaies en argent dont 135 du type à l’hippocampe, 186 du type au cavalier, 81 au cheval galopant et 8 au bouquetin,

Ø  une petite barque monoxyle trouvée dans la plaine de l’Isère vers Moirans au cours de l’extraction de l’argile,

Ø  en 1986, à l’occasion des fouilles de la maison de retraite on a exhumé des céramiques gauloises,

Ø  rue Marius Charcot, en 2014, on a découvert un site du Bronze moyen : foyer à pierres chauffantes, céramiques…

Ø  A. BOCQUET et G. de GALBERT font passer Hannibal à Moirans en 218 avant notre ère et BOCQUET y situe un campement.

 

Epoque gallo-romaine : Moirans est le MORGINO de la Table de Peutinger et MAUROGENA de l’Anonyme de Ravenne), station de la voie romaine de Grenoble à Vienne. Ce nom lui a peut-être été donné par le ruisseau qui le traverse, la Morge, toponyme gaulois. De très nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit le Pavé, emplacement de la voie romaine,

Ø  à l’extrémité nord de la ville subsistent encore les emplacements de remparts, aujourd’hui convertis en jardins, mais ayant gardé la configuration primitive. Sur une portion des remparts supposés antiques une plaque apposée récemment indique que « Gratien s’est arrêté en 377 et a fait édifier les remparts » (sic). D’après SAINT ANDEOL il y aurait eu un castrum doté de trois tours mais il s’agit vraisemblablement de l’ancienne forteresse de Moirans, de forme triangulaire, très connue au moyen âge avant d’être rasée par Maugiron en 1585. Il est difficile de préciser l’époque de la construction de cette enceinte mais lorsque le sol fut creusé et miné pour l’établissement du jardin, des débris d’armes, d’amphores et des monnaies romaines furent découverts. Ceci incline à penser que la forteresse pouvait être d’origine antique,

Ø  la tour en tuf qui subsiste, dite « tour romaine », est d’une construction remarquable. Certains détails de la construction et l’ajustage des pierres laissent à penser qu’elle pourrait être de facture romaine, bien que remaniée ultérieurement. A. MACE considérait qu’il s’agissait là de « l’une des plus méconnues ruines du Dauphiné ». Cette tour, de 11 mètres de diamètre, est conservée en élévation sur 5 à 6 mètres. Son mur, de plus de 2 mètres d’épaisseur est constitué d’un blocage en galets noyés dans un mortier blanc. Des moellons en tuf appareillés, en assises régulières, en forment le parement extérieur. Au pied de cette tour on découvrit au XIXe siècle des petits vases en céramique antique, des lacrymatoires ainsi qu’un assez grand nombre de monnaies romaines,

Ø  lors de travaux réalisés en 1860 devant l’entrée de l’église Saint Pierre, on a mis au jour des monnaies et des éléments d’architecture antique : plinthe, corniche…

Ø  la même année, près de l’ancien prieuré, on aurait mis au jour une portion de mur antique appareillé en pierres et en briques,

Ø  en 1863, dans l’ancien cimetière, on a découvert deux sépultures du haut empire avec chacune un vase en céramique et deux pièces de monnaie de Claude et de Constantin, cette dernière frappée à Trêves,

Ø  en 1865, en extrayant de l’argile on a dé ouvert des lacrymatoires et une tasse du 1er siècle,

Ø  en 1866, en un lieu non précisé, on a mis au jour trois balsamaires à long bec et un récipient en forme de tasse (perdus),

Ø  en 1879, dans les fondations de l’école, on a vu à 2 mètres de profondeur une portion de voie antique,

Ø  en 1881 au lieudit Saint Jacques on a exhumé un sarcophage figuré à proximité de la voie de Grenoble à Vienne. Ce monument, aujourd’hui perdu, n’a pas d’équivalent en Viennoise ainsi qu’on a pu le constater grâce à un cliché dans le fonds PILOT de la BMG,

Ø  en 1906, H. MULLER indique que l’on a découvert une barque monoxyle en extrayant de l’argile,

Ø  en 1970, à une vingtaine de mètres au sud de la tour « romaine » (et donc à l’extérieur de l’enceinte) des travaux de voirie ont exhumé les restes de murs épais constitués d’un blocage grossier et parementés de petits moellons de calcaire mal équarris,

Ø  dans la maçonnerie des murs de l’église Saint Pierre, notamment dans le chaînage de l’angle nord ouest, des blocs antiques sont remployés,

Ø  en 1986, une fouille de sauvetage sur le site de l’ancien couvent des Cordeliers, rue Kerdréan, a mis au jour un important habitat de la fin du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère. Le site a livré trois salles avec des fragments d’enduits peints et les restes d’un pavement à mosaïque, de nombreuses monnaies (Nîmes, Galba, Titus, Trajan, Sabine, Philippe l’Arabe…), des fragments de céramique à vernis noir, coupe, plat, assiettes, écuelle, objets en os, dé à jouer, jeton, bobine, fusaïole, céramique sigillée avec les marques PATERNVS de Lezoux, MACCARVS de la Graufesenque, RASN,  fond et bord d’amphore, fragments d’enduits peints et parement mosaïqué, 9 monnaies du Haut-Empire,  4 monnaies du Bas-Empire dont Constantin et Constant (en dépôt au Musée Dauphinois) et une petite statuette en bronze de taureau tricornu (M. D. 91.65.1, exposée au Musée de l’Ancien Evêché),

Ø  à Champfeuillet vers 1990 on a repéré un site avec céramiques des IIIe et IVe siècles,

Ø  en 1997, à Champlong au quartier Saint Jean, la voie romaine a été dégagée sur 25 mètres de longueur. Elle était large de 6 mètres et conservée sur 50 cm d’épaisseur. Elle était aménagée dans une tranchée creusée dans le substrat et limitée au sud par un fossé parallèle à la chaussée. A proximité, on a découvert un ensemble funéraire des IIIe et IVe siècles qui a livré dix sépultures dont certaines avec des éléments de parure,

Ø  en 1998, rue des Frères Paris, on a découvert une voie urbaine dotée d’un système de trottoir,

Ø  en 2008, les fouilles de l’église Saint Pierre ont livré un sarcophage ?

Ø  en 2009 à la Galifette, site avec tegulae, imbrices, amphore, mortier…

Ø  le site de la rue Marius Chorot a également livré en 2014 des fosses à crémation gallo-romaines,

Ø  en 2014 et 2015, rue de la République, mise à jour d’un grand habitat avec des sols en terazzo, des murs aux enduits lissés et des fragments d’hypocauste, ainsi que des fragments d’amphores, des pesons de métier à tisser, une pendeloque en bronze et une monnaie de Caligula.  

 

Inscriptions :

 

Ø  Inscription (fausse) du « divin Gratien » qui passait pour être enterrée sous les dalles de la nef de l’église Saint Pierre : « DIVO GRATIANO / TYRANNIDE VINDICATA / THEODOSISIVS ET VA / LENTINIANVS AVGG / EX VOTO » : « au divin Gratien, après avoir vaincu la tyrannie, Théodose et Valentinien Augustes, d’après leur vœu ». Cette inscription, pensait PILOT, avait été élevée par les deux empereurs Théodose et Valentinien en souvenir de leur victoire sur Maxime qui avait détrôné Gratien. Selon CLERC JACQUIER, Gratien se serait arrêté à Moirans en 377 alors qu’il se rendait en Italie. De fait, l’église passait pour avoir été élevée sur un temple dédié à Gratien,

Ø   au pied du troisième pilier de la droite de l’église Saint Pierre, table avec inscription qui peut être la paroi d’un ancien sarcophage : « D(iis) M(anibus) / QVIETI AETERNAE / LVTATIAE LICINIANI FILIAE / MACEDONIANES P(ublius) DEVILLIVS / LVCINVS CONIVGI OPTIMAE / ET SANCTISSIMAE ET DEVILLI(i) / LVTATIVS ET LVCINA MATRI KARISSIMAE » : « aux dieux manes de Lutatia Macedionane, fille de Licinianus Publius Devillius, Luculus à son excellente et vertueuse épouse et Devillius Lutalius et (Devilla) Lucina à leur mère chérie » (IIe siècle),

Ø  dans le bourg, on a découvert un cippe, aujourd’hui perdu, avec un fragment d’épitaphe : (D(iis) M(anibus) / ET QVIETI AETERNAE / … » : « aux dieux manes et au repos éternel de… »,

Ø  signalée par PILOT et CLERC JACQUIER, inscription (fausse ?) : « D M / L MAECIERT / F MAELONI / EXCES OST / TIB ANN I / FIL SVI F ». Elle n’apparaît ni dans ALLMER ni dans le CIL,

Ø  une inscription funéraire des IIe ou IIIe siècles, découverte au XIXe siècle est aujourd’hui perdue. C’est peut-être celle qu’une tradition situe sous le revêtement mural de la salle du conseil municipal.

 

Haut Moyen Âge :

 

Ø  un fragment de marbre avec une inscription du VIe siècle a été découvert au XIXe siècle : «  + HIC REQVIESCIT IN / PACE BONAE MEMORIAE / … S QVI VIXIT (hedera) » : « ici repose en paix de bonne mémoire… s qui vécut… » (perdu),

Ø  vers 1860, devant l’église Saint Pierre, on a trouvé une épitaphe chrétienne de la fin du VIe ou du début du VIIe siècle : « … / SNOCE… SIMVL… / …IS GENERARE DOLOREM / … VIXIT OLIMPIADAS / … QVIII SVSPIRIA TANTA (rosace) » (aujourd’hui au musée Dauphinois, n° 72.2.1). F. DESCOMBES ne donne pas de traduction mais souligne seulement que le défunt a vécu un certain nombre d’olympiades (périodes de 4 ans ? lustres ? années ?),

Ø  au même endroit une autre inscription, aujourd’hui perdue, aurait été découverte au XIXe siècle,

Ø  en 1861 lors de travaux effectués dans l’ancienne cure, on a mis au jour une série de tombes en pierres formées de divers morceaux de tuf et de calcaire joints avec du mortier et des vases funéraires en terre grise d’époque mérovingienne,

Ø  à Champlong vers 1870 on a découvert un triens mérovingien du monétaire châlonnais,

Ø  à Champlong, en 1928, V. PIRAUD et H. MULLER ont mis au jour une nécropole du Haut Moyen Âge où les tombes étaient disposées parallèlement sur trois rangs,

Ø  l’église Saint Pierre, citée dès 1016, remploie dans sa construction des matériaux antiques et doit vraisemblablement faire suite à une église plus ancienne. B. BLIGNY évoque les VIe ou VIIe siècles.

Ø  Les fouilles de 2008-2011 ont livré des sarcophages monolithes et des fragments d’épitaphes.

Ø  En 2013 les fouilles ont révélé les restes d’un édifice mérovingien et quatre autres sarcophages du haut moyen âge dont un remployé avec inscription partielle : « P NIGIDI AELIANI OMNIB / HONORIVS APVT SVOS ».

 

Emplacement possible de motte castrale au lieudit Motte d’Erigny.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Pierre : la découverte de deux épitaphes du VIe siècle (supra) laisse à penser à une église d’origine paléochrétienne. L’édifice aujourd’hui conservé, construit avec de nombreux matériaux romains, remonte au 26 février 1016, date de la charte de fondation d’Humbert, évêque de Grenoble et la dotation de l’église et du monastère. C’était l’église d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Cruas en Vivarais qui est cité dans le cartulaire C de Saint Hugues vers 1100 : monasterium de Moirenco. Elle semble avoir été reconstruite au XIIe siècle. Elle est toujours citée dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : prioratus et cura Sancti Petri Moirencii.

Le portail roman constitue le principal ornement de la façade de l’église. Les trois nefs sont séparées par de lourds piliers. Celle de droite et celle de gauche où se mélangent l’ogive et le plein cintre, indique la fin du 15ème siècle. Un chapiteau du milieu du XIIe siècle est en place au sommet de la pile ouest de l’arc ouvrant sur le bras nord du transept. Un chapiteau de même nature se trouve en vis-à-vis du premier de l’autre coté du même arc. Le clocher est surmonté d’une flèche en pierre, refaite au XVIe siècle dans le style de celle d’origine.

L’église a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1927 avant d’être classée en 1984.

 

Eglise du Bilon : elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia de Blivino. Elle semble avoir disparu assez tôt. Elle aurait été plutôt située à Saint Jean de Moirans au lieudit le Billoud.

 

Maladrerie : au lieudit la Maladière, emplacement d’une maladrerie citée en 1164 et dans le pouillé de 1497 : maladeria de Moirencii avec sa capella Beate Marie Magalenes.   

 

Hôpital Notre Dame, disparu. Sa chapelle est citée dans le pouillé de 1497 : in hospitali dicti loci capella Beate Marie.

 

Ancien couvent des Cordeliers : ce couvent, fondé dans la seconde décennie du XIIIe siècle est, avec celui disparu, l’une des plus anciennes maisons de l’ordre de Saint François d’Assises. Il est cité dans le pouillé de 1497 : conventus fratum minorum Moyrencii. Il est en bon état de conservation en ce qui concerne une partie du mur sud de l’église et de son bras de transept, les restes d’une galerie de cloître et la majeure partie de l’aile orientale des bâtiments réguliers, aujourd’hui intégrés dans une maison de retraite. Les dispositions générales de l’ancienne église conventuelle sont fortement apparentées à celle de Saint André de Grenoble et, comme pour celle-ci, le matériau principal de construction est la brique.

Les vestiges subsistants, le croisillon sud de l’église, l’aile du cloître du XVIIe siècle et les vestiges des bâtiments conventuels dans le prolongement du croisillon sud ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1989.

 

Léproserie mentionnée dans le pouillé de 1497 : leproseria Moirencii.

 

Le pouillé de 1497 mentionne les chapelles suivantes :

 

Ø  Capella Beate Marie,

Ø  Capella Beati Michaelis,

Ø  Capella Sancti Spiritus,

Ø  Capella decem millium martirum,

Ø  Capella Sancti Johannis Baptiste,

Ø  Capella Sancti Sebastiani,

Ø  Capella Sancti Andree,

Ø  Capella Sancte Anne,

Ø  Capella Sancte Catherine

 

Oratoire de Saint Jacques disparu.

 

Eglise moderne Saint Pierre : elle a été élevée à la fin du XIXe siècle par Berruyer dans le style néo roman en remplacement de l’ancienne église désaffectée.

Dans la sacristie est conservée une inscription dédicatoire de 1333 provenant du couvent des Cordeliers.

 

Lieudits la Croix Pingeon et la Croix Rousse.

 

2 Mosquées (maghrébine et turque).

 

Châteaux :

 

Le château de Moirans est cité à l’occasion du partage du comté de Salmorenc du 2 août 1107 : castrum de Moirencum. Une puissante famille éponyme apparait à cette époque. Elle tomba en quenouille en 1367. Ses armes étaient fuselé d’argent et de gueules.

C’est dans ce château que les envoyés du pape Benoît XII recueillent le 9 mai 1339 leurs informations sur le mandement de Virieu.

 

Enceinte médiévale : la place forte de Moirans est mentionnée dès 1230. L’enceinte est confirmée en 1340. Il n’en subsiste que quelques traces de murs (dits de Gratien) et la « tour romaine » de 15 mètres de diamètre préservée en élévation sur une dizaine de mètres. Une porte, dite de la Gravière, est mentionnée dans un acte du 8 juillet 1337.

 

Bâtie de Bellecoste mentionnée au XIVe siècle (non localisée).   

 

Maison forte de Vergeron : elle est citée au XVe siècle mais son origine est sans doute beaucoup plus ancienne. Au XVIe siècle, elle appartenait à la famille de Rabu et plus tard à celle de Revel du Perron.

 

Maisons fortes de la Véhérie, de Cruzilles et du Chevillard, disparues mais citées au XVe siècle : Véhériea Moyrencii et domus fortis Chivilliardi.

 

Mistralie mentionnée par G. ALLARD.  

 

Château de la Motte d’Erigny : c’est un important corps de logis du XVIIIe siècle.

 

Manoir du Vergeron bâti à l’emplacement de l’ancienne maison forte.

Maison forte de Fay mentionnée au XVIIIe siècle.  

 

Manoir du Chancoy du XIXe siècle avec tourelle quadrangulaire.

Château du Marais de 1875 dans le style Louis XVI.

Château Grillage.

Château Guillonière.

Château Breton.

 

Architecture civile :

 

Maison des Chartreux : elle conserve une tour carrée du XVIIe siècle de trois niveaux ainsi qu’une belle fresque peinte au dessus d’une porte de la tour.

 

Maison Paris : longue demeure irrégulière limitant perpendiculairement à la route le parc de la Motte. C’est dans cette demeure que seraient nés les frères Paris.

Les Paris de Moirans étaient issus de Thomas Paris, fils de Claude Paris, légataire d’Antoine Paris de Trefonds. Leurs armes étaient d’or à la fasce d’azur chargée d’une pomme du champ feuillée et tigée de sinople.

De l’ancienne propriété subsistent l’escalier de la pièce d’eau et les grilles du parc dessiné en 1720 par un élève de Le Notre, inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1927.

 

Maison Martin : construite par les de Sautereau en 1683, acquise par Séraphin Martin en 1881 puis reconvertie en pensionnat. Rasée en 1987.

 

Lieux anciens :

 

El Borget, XIIIe siècle, le Bourget.

Campus Longus, XIe siècle, Champlong.

Chaffany, XIVe siècle, Chanfrey.

Ga de la Jalina, XIVe siècle, le Gaz.

El Maureys, XIIIe siècle, Monnaix.

Insula d’Aloy, XVe siècle, Alet.

In Grangiis, XIIIe siècle, les Granges.

Murenco, XIVe siècle, le Muret.

Verd Moyrens, XVe siècle, le Vert.  

 

Autres indications :

 

Géologie : le territoire de Moirans se situe en marge d’une vaste surface autrefois marécageuse formée par le comblement d’un lac créé à la suite de la fonte du glacier de l’Isère qui occupait la vallée durant la dernière glaciation de Wurm (environ 10 000 ans). La partie la plus large de ce lac (« ombilic de Moirans ») s’inscrit à l’extrémité de la courbe de l’Isère que celle-ci forme après avoir franchi la pointe nord du Vercors formée par le bec de l’Echaillon et la Dent de Moirans.

Chartes de franchises de 1164, 1209 et de 1308.

Un acte du 22 juin 1278 mentionne trois fermes au lieudit Poyssorium.

Fonderie des chartreux citée au XIIIe siècle.

Véhérie citée en 1307.

Mistralie mentionnée dans un acte du 3 janvier 1334.

G. ALLARD mentionne la présence d’un péage.

Tuilerie Debernardy de 1840.

Papeterie du Scey du début du XIXe siècle.

Cadran solaire avec devise sicut flores vita transit (la vie passe comme les fleurs).

A l’ancien couvent des Cordeliers, deux cadrans sans devise.

Cadran solaire de 1881 à la maison Fetaz.

Face à l’ancienne église, une méridienne signée Charvin.

Un autre cadran solaire aux Iles, sur la maison Thuilier.

Parc de ville des XVIIe et XVIIIe siècles inscrit au pré inventaire des jardins remarquables.

Parc Martin.

Parc du Vergeron.  

Poirier des Grandes Iles, vieux de 150 ans et haut de 10 m classé arbre remarquable.

Iles Baron, Barre et Bernard.

ZNIEFF du bord de l’Isère.

ZNIEFF de l’étang le Goureux.

ZNIEFF des boisements des Vernes.

ZNIEFF des Iles.

ZNIEFF de la zone fonctionnelle de l’Isère à l’aval de Meylan.

ZNIEFF de l’étang de Mai et étangs de Saint Jean de Chépy.

ZNIEFF du marais de l’Echaillon et bords de l’Isère.

ZNIEFF des étangs et boisements humides des Petites Iles.

Arrêté de biotope du bois de la Pramiane et ruisseau de l’Egala du 24 janvier 2013

 

Bibliographie :

 

Archives départementales de l’Isère : B 2290 f° 432, B 2962

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Regeste complémentaire n° 581, 652, 808, 899, 922, 1018, 2287, 2288, 2289, 2290, 3479, 4636

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