VATILIEU

 

(Canton Sud-Grésivaudan, ex canton de Tullins).

Forme ancienne : Vatilievo au XIe siècle.

Gentilé : Vatilieurois.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3233 SB et 3134 SB

 

Superficie de la commune : 922 hectares.

 

Population (2015) : 370 habitants.

 

Hagiographie : Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours au IVe siècle. Près de 300 communes françaises portent son nom.

Sébastien, martyr à Romme en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de flèches.

Catherine, d’Alexandrie qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée. Martyre vers 305 sous Maximin Daïa. Patronne des filles à marier.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, repris par J. FILLEAU, le nom de la commune viendrait du patronyme germanique Wattili (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : emplacement d’une motte castrale (cimetière). Cette motte, avec basse cour en forme de demi lune de 25 mètres sur 18, porta jusqu’en 1883 l’ancienne église, chapelle castrale à l’origine.  

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Martin : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Vatilievo, dans la charte supplémentaire du XIVe siècle des cartulaires : ecclesia de Vatillof et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Martini de Vatilleti (ou Vactillerio). Elle était sans doute située vers le cimetière actuel. Elle fut détruite en 1883. L’édifice actuel a été reconstruit en 1887 dans le style romano byzantin. Il conserve de l’édifice primitif une cloche de 1676 classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1963 et un calice de 1663.

 

Le pouillé de 1497 mentionne deux chapelles : capella Sancti Sebastiani et capella Sancte Catherine, fondée par noble Johannis de Saliero.

 

Châteaux :

 

Château médiéval : il était édifié sur un mamelon dominant tout le pays. Il n’en reste que quelques vestiges, notamment la base d’une tour servant d’appui aux murs de clôture du cimetière qui est établi sur le site castral. Ce château, cité en 1299 et 1313 a été détruit lors des guerres de religion.

 

Maison forte de Dampierre : construite au XVIe siècle, elle est aujourd’hui située sur la commune de Notre Dame de l’Osier.

 

Lieux anciens :

 

Eigalas, XIIIe siècle, l’Egala.

Ferreria, XVe siècle, les Ferrieres.

Molario, XIVe siècle, le Molard.

 

Autres indications :

 

Tilleul dit « arbre creux » planté sous la Révolution.

Auguste FAVOT a recensé deux cadrans solaires :

-      un au lieudit Sabot, avec inscription : « c’est l’heure de se convertir »,

-      un au Cheval Blanc avec devise illisible.  

ZNIEFF des étangs et prairies humides de Notre Dame de l’Osier.

ZNIEFF du ruisseau le Tréry.

ZNIEFF de l’étang de Chantesse.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 12068, 12771, 16363

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II, page 339

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, page 736

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 355

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire C pages 183 et 196, charte du XIVe siècle, page 277, pouillé de 1497, pages 289, 333 et 393

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Tullins, 1870, page 9

U. CHEVALIER : Inventaire des archives des dauphins à Saint André de Grenoble en 1277, 1871, n° 278

E. ARNAUD : histoire des protestants du Dauphiné aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Vol. II, 1875-1876, page 234

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 135, 147 et 228

A. FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920, page 433

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 183, 191 et 205

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 300

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 208

Archéologie chez vous n° 5, 1986, pages 19 et 25

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 275 et 276

E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 190 et 191

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 613 et 614

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 114