SERRES-NERPOL
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Vinay).
Commune
créée en 1793 sous le nom de Serre. Elle absorbe en 1794 Nerpol.
En
1801 devient commune de Nerpol-et-Serres jusqu’en 1904 où les deux anciennes
communes ont pris le nom actuel.
Formes
anciennes : Serra et Nerpou au XIe siècle.
Gentilé :
Serre-Nerpolains.
Héraldique :
d’argent à une église du lieu soutenue par les lettres S et N d’or au chef
d’azur chargé de deux clefs d’or passées en sautoir (blason moderne).
Carte
IGN au 1/25000ème : 3134 SB
Superficie
de la commune : 1316 hectares.
Population
(2015) : 293 habitants.
Hagiographie : Roman ou Romain, fondateur du
monastère de Condat, devenue Saint Claude.
Maurice,
chef d’une unité de la légion thébaine, décimé avec ses compagnons en 286 à
Agaune devenu Saint-Maurice-en-Valais.
Julien,
martyr en 304 à Brioude, vénéré dès 431.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de Nerpol viendrait du patronyme germanique Nerb
Wulf (domaine de).
Haut
Moyen Âge : à
Nerpol, au lieudit la Franchise, motte castrale de
Un
acte de janvier 1034 cite la Musso villa
que est in mandamento de Nerpold.
Edifices religieux :
Le
cartulaire C de Saint Hugues mentionne quatre édifices religieux :
-
l’église
Saint Romain de Loirieu : ecclesia de Loreu, également citée dans la
charte du XIVe siècle des cartulaires : ecclesia de Loryaco,
-
l’église
Saint Julien de Serres : ecclesia
de Serra, au lieudit la Brunerie, également citée dans la charte du XIVe
siècle ecclesia de Serris,
-
l’église
Saint Pierre de Mos : ecclesia
de Mos, au lieudit le Rivier,
-
l’église
de Nerpol : ecclesia de Nerpou.
Il
faut peut être y ajouter l’église de Verz (ecclesia
de Verz) également citée dans le cartulaire mais qui, plus probablement, devait
être située à Vinay.
Le
pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 ne cite plus que deux églises, celle de
Loirieu : ecclesia Sancti Romani de
Lyriaco, dépendant du prieuré de Manthes et celle de Serres : ecclesia Sancti Julliani de Serris. Elle
possédait une chapelle vouée à la Vierge : capella Beate Marie, fondée par Guillelm Motuelli.
Prieuré
Saint Romain de Loirieu :
de l’ordre de Cluny, il dépendait du prieuré Saint Pierre de Manthes. Il
existait vraisemblablement dès la fin du XIe siècle. En 1497 il est cité dans
le pouillé du diocèse de Grenoble : prioratus
de Lyriaco.
Eglise
Saint Maurice :
édifice du XIXe siècle sur l’emplacement de l’église primitive de Serres.
Lieudit
la Croix du Bois Layer.
Lieudit
Croix Sant Adon.
Châteaux :
Château
de Nerpol : le lieudit le
Château rappelle l’emplacement d’un château féodal qui comprenait au XIIe siècle
le territoire de la Forteresse. Ainsi, le château cité en 1107 lors du partage
du Comté de Salmorenc, dans la bulle du pape Pascal II castrum
Nerpoicum pouvait-il être situé à cet emplacement (à moins qu’il n’ait été
situé sur la motte).
Maison
forte dite le Château :
elle est attestée dès le XVe siècle. C’est aujourd’hui une ferme qui conserve
une belle tour médiévale.
Hameaux, mas et
lieudits anciens :
Barrateria, XVe siècle, Baratiere.
In Charpeneto, XIe siècle, Charpenay.
In Chappaysi, XIVe siècle, Chapaise.
Chatany, XIVe siècle, Châtenay.
Mans de Ciers, XVe siècle, Ciers.
Costis, XIVe siècle, les Cotes.
Fai, XIIe siècle, Le Fay, XIIIe siècle, le Fay.
Franchisia, XVe siècle, Franchise.
Lyriacum, XIIIe siècle, Loirieu.
Molendinum, XIVe siècle, les Moulins.
Rifferia, XIVe siècle, le Rivier.
Rovolara, XIVe siècle, les Rivoires.
Autres indications :
Séchoir
du château avec claustra du XVIIIe siècle.
Auguste
FAVOT a recensé 6 cadrans solaires :
-
deux
cadrans de 1775 à la maison Détroyat avec devise amicis quaelibet hora (à
n’importe quelle heure pour les amis),
-
deux
cadrans à la Droguière à la maison Blachon avec, au levant sapiens praevidet
horas (le sage prévoit les heures) et au couchant « pense à la
dernière »,
-
à
la maison Caillat de 1778 avec devise unam time (crains en une),
-
à
la Brunerie de 1788 avec une devise illisible.
Moulin
de Charpenay.
ZNIEFF
du ruisseau le Tréry.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 1762, 2960, 7375, 11306, 12068
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II,
page 339
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 351 et T 2, pages 78 et 213
C.
LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 310
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 466
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869, cartulaire A page 1, cartulaire C, pages 183, 184 et
196, charte du 14ème siècle, pages 276 et 277, pouillé de 1497, pages
288, 330, 333, 334 et 386 et charte XIII A
E. ARNAUD : histoire des protestants du Dauphiné aux XVIe,
XVIIe et XVIIIe siècles, Vol. II, 1875-1876, page 226
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 21, 76, 81, 85, 96, 115, 121, 144, 158, 206, 230, 253,
296, 323 et 333
A.
FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI,
1920, page 433
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 210
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 244
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 312
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 114