SAINT-BONNET-DE-CHAVAGNE
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Saint-Marcellin).
Forme
ancienne : Sancti Boneti au XIIe
siècle.
Gentilé :
Chavanais.
Héraldique :
écartelé au premier et au quatrième de gueules à la croix d’or, aux deuxième et
troisième contre écartelé, au 1er et au 4 de gueules au lion d’argent et aux 2
et 3 d’argent lion de gueules.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3135 SB
Superficie
de la commune : 1518 hectares.
Population
(2015) : 653 habitants.
Hagiographie : Bon, Bonitus, Bonnet, évêque de
Clermont vers 623 qui finit sa vie dans l’abbaye bénédictine de Manlieu.
Etienne,
premier martyr, lapidé en 35 sous les murs de Jérusalem. Patron des paveurs, il
est représenté avec une pierre.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
à
la limite des communes de Saint Bonnet et de Saint Hilaire du Rosier, en un
lieu qui parait renfermer des restes de fondations, dont la tradition locale
fait « une ancienne cité », on a découvert en 1873, dans le lit du
Furand, un cippe avec base et couronnement du IIe siècle et inscription :
« D(is) M(anibus) / C(aio) CACVSIO / LVCANO / IIVIR(o) AERAR(i) / CATIA
CATIOLA / CONIVGI CARIS / SIMO » : « aux dieux manes à Caïus
Cacusius Lucanus, duumvir du trésor, Cattia Catiola à son très cher époux »
(perdu),
Ø
au
lieudit le Vallin ou Vallins, on a découvert en 1956 une
sépulture sous tegulae du Bas-Empire,
Ø
au
lieudit Chavagne, emplacement d’un habitat,
Ø
au
lieudit les Routes, site à tegulae,
Ø
au Pré
du Furand, les travaux de construction de l’A 49 ont livré plusieurs sites
à tegulae,
Ø
au
lieudit la Grande Grange, on a prospecté en 1988 un important habitat
sur plus d’un hectare qui a livré de nombreuses tegulae, des fragments de
céramiques, des blocs de mortier, une meule en basalte, des pesons en terre
cuite, des céramiques sigillées… S’agissait-il de la demeure de Caïus Cacusius
Lucanus ?
Ø
entre
les lieux dits Chavagne et le Mas W. MEYER a prospecté un site
gallo- romain,
Ø
à
des époques imprécises, on a découvert dans des labours un as de Nîmes,
deux sesterces de Vespasien et, de
Sévère Alexandre et un nummus
Constantin,
Ø
dans
le lit du Furand on a repéré plusieurs petites concentrations de tegulae.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Bonnet :
elle remontait sans doute au XIIe siècle. Elle a été reconstruite au XIXe siècle
et conserve une cloche de 1704 du précédent édifice. Elle possède également un
claquoir du XIXe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets
mobiliers des monuments historiques en 2001.
La
chapelle du château de l’Arthaudière conserve un vitrail reconstitué du XVIe siècle.
Chapelle
Saint Etienne du XVIe siècle.
Lieudit
le Couvent.
Croix
de Chavaux.
Châteaux :
Maison
forte de Chavagne :
elle a la forme d’un quadrilatère dont un des cotés serait représenté par un
mur épais, percé d’une solide porte entourée de meurtrières. La cour intérieure
est petite et le bâtiment principal, formant le coté opposé au quadrilatère,
porte encore une fenêtre renaissance mais la construction de la maison est
beaucoup plus ancienne, sans doute le XIIIe voire le XIIe siècle. On remarque
en effet les vestiges d’une tour carrée et, de l’autre coté, un gros mur percé
d’une porte ogivale.
Maison
forte du Chastelard :
transformée en ferme, elle est située dans le vallon de la Fornache. Il s’agit
d’un groupe de bâtiments dominés par une grosse tour carrée. Elle conserve un
important corps de logis et de nombreux fragments d’architecture renaissance.
De toute ancienneté, cette demeure appartint aux Chastelard de Sollier,
originaires de Vaulx Milieu.
Château
de l’Arthaudière :
il se compose de trois corps de bâtiments édifiés du XVIe au XVIIIe siècles.
Une tour circulaire, abritant la chapelle, ouvre sur l’aile ouest ornée de
sculptures et de médaillons dont les étages reposent sur une galerie du XVIe siècle.
Au fond de la cour, frontons et armoiries ornent l’entrée principale qui
conduit à un escalier d’honneur du XVIIe siècle. L’aile orientale a été
malheureusement détruite par un incendie au début des années 1950.
Une
famille Arthod (qui a donné son nom au château) apparait en 1270 avec Izoard
Arthod. Un Guillaume Arthod figura à la bataille de Varey en 1326. Leurs armes
étaient écartelé de gueules et d’argent à quatre lions de l’un en l’autre.
Le
château, les communs, la ferme, le puit, les grilles, les terrasses, les
pavillons et les murs de clôture ont été classés monument historique en 1991.
Le
jardin du château a été inscrit comme « jardin remarquable ».
Lieux anciens :
Arodelias, XVe siècle, l’Arthaudière.
Castellario, XVe siècle, le Châtelard.
La Chavroleri, XIIIe siècle, la Combe Charrolet.
Eprena Rosa, XIVe siècle, Emperey.
Fajeu,
XIIIe siècle, le Fayet.
De Mayef, XIIIe siècle, le Mayet.
Roberteri, XVe siècle, les Roberts.
De
Vallinis, XIVe siècle,
les Vallins.
Autres indications :
Auguste
FAVOT a relevé un cadran solaire de 1800 à la maison Brechon.
L’Atelier
Tournesol en a recensé deux autres.
ZNIEFF
de pelouse sèche du Châtelar.
Bibliographie :
G.
ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T
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G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 23
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Saint Marcellin,
1870, page 12
A.
LACROIX : bulletins de la société archéologique de la Drôme, 8 et 9, 1874,
page 381 et 1875 pages 464 et 465
A.
ALLMER : additif aux inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne,
1875-1876, pages 4 et 5, n° 169 bis
O.
HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum XII, 1888 n° 2192
Abbé
FILLET : colonies dauphinoises de l’abbaye de Montmajour, 1891, page 30
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
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A.
FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920,
page 431
GALLIA
Informations archéologiques, 16, 1958, page 380
P.
COURTIEU : si Saint-Marcellin nous était conté, 1959 à 1961, réédité en
2009, page 26, 212 et 213
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 163
C.
L. SALCH : dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en
France, 1987, page 1013
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 129 et 130
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-romaine,
inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 64 à 66
Carte
archéologique de la Gaule, l’Isère 38/1, 1994, page 129
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L.
et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, pages 118 et 119
Atelier
Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère, 1996-1998
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 164, 165 et 176
Patrimoine
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ILN
V 2, 2004-2005 n° 326
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TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 695
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Carte
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