SAINT-ANTOINE-L’ABBAYE
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Saint-Marcellin).
Formes
anciennes : la Motte-Saint-Didier au XIe siècle, puis Saint-Antoine-en
Viennois.
La
Motte Saint Ferrand sous la Révolution.
Gentilé :
Antonins.
Héraldique :
d’or à l’ai bicéphale de sable à l’écu d’or en cœur, au tau d’azur brochant sur
le tout.
Commune
fusionnée avec Dionay le 1er janvier 2016 mais gardant le même nom.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3134 SB et 3135 SB
Superficie
de la commune : 3622 hectares.
Population
(2015) : 1053 habitants.
Hagiographie : Antoine le Grand ou l’Ermite,
anachorète de Thébaïde au IVe siècle dont les reliques furent ramenées à la
Motte-Saint-Didier devenue depuis lors Saint- Antoine en Viennois.
Didier,
évêque de Vienne, lapidé en 607 sur l’ordre de Brunehaut à Saint Didier de
Chalaronne.
Madeleine,
ou Marie-Madeleine, pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle,
elle aurait fini sa vie dans une grotte de la Sainte-Baume. Ses reliques sont
vénérées à Vézelay.
Pierre,
premier des apôtres et premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de
la basilique qui porte son nom.
Martin,
évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 367. Près de 300 communes
françaises portent son nom.
Jacques,
l’apôtre, évangélisateur de l’Espagne, dont les reliques sont vénérées à
Compostelle.
Préhistoire : à une date non précisée, on
aurait trouvé une dent de dinotherium.
Protohistoire : LACOUR situé à Saint Antoine
l’emplacement de l’antique forteresse de Solonion.
Préhistoire : en 1915 au lieudit Chapeze
on a découvert un biface en silex blond (« coup de poing ») d’époque paléolithique.
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit Mas de Banol, on a découvert en 1976 lors de travaux de captage
dans un bois, des fragments d’une statuette en bronze, un couteau et des tegulae.
Au
lieudit Saint Didier on a trouvé en 1986, dans les vestiges arasés d’un
petit bâtiment, quelques tuiles antiques et un fragment d’amphore.
Une
cinquantaine de blocs en calcaire blanc du Bugey, qui composent le trottoir
intérieur bordant le mur de soutènement du parvis de l’abbatiale, pourraient
être d’époque romaine et provenir de l’ancien pont de la Sone.
Haut
Moyen Âge : dans
la sacristie de l’église abbatiale sont conservés les fragments en marbre de
deux inscriptions lapidaires du VIe siècle (une troisième a été perdue)
apportées de Rome au XVIIe siècle, lors de la translation de reliques de
saints : la première : « SEP + / III NON AT VERISIT / DONATIVS
FILIO ASELO Q / VI VIXIT IN PACE ANO VI ME » et la seconde :
« IVSTI ANORVM / SEX IN SEPTE PAREN / TES BONEMENTERES / L
THEODORI ».
L’ancien
castrum de la Motte Saint Didier (nom primitif du lieu) était situé sur une
butte (motte castrale vraisemblable), séparée du village actuel par le ruisseau
du Lyolin.
Le
lieudit Saint Martin apparait dès le Xe siècle : in agro Saviniacence.
Edifices religieux :
Chapelle
castrale Saint Didier :
le castrum possédait une chapelle dont il ne reste plus rien.
Ancienne
église Saint Didier :
elle fut donnée en 1083 à l’abbaye de Montmajour qui en fit un prieuré qui
disparut au XIIIe siècle, époque où il fut uni à l’abbaye.
Abbaye de Saint Antoine
L’ancienne
abbaye, et plus particulièrement l’église abbatiale, est incontestablement l’un
des monuments les plus remarquables du Dauphiné. Selon la tradition, l’un des
seigneurs de Châteauneuf, Jocelyn, en accomplissement d’un vœu fait par son
père, aurait ramené de Constantinople en 1070 les reliques de Saint Antoine
l’Ermite et aurait décidé de construire sur ses terres de la Motte Saint
Didier, une grande église pour les exposer à la vénération des fidèles.
Saint
Antoine était né en 231 en Haute Egypte, près d’Héraclée. Ses parents lui
avaient laissé une fortune considérable et la science de la vertu. Après leur
mort, il donna ses biens aux pauvres et tenta de travailler à la perfection
dans la solitude. Ses progrès furent rapides et lui amenèrent de nombreux
disciples et imitateurs. L démon le tenta cependant avec violence mais sans
succès. Il mourut semble t-il à l’âge remarquable de 105 ans.
Jocelyn
quant à lui mourut sans avoir fait avancer sérieusement les travaux. Son
successeur et parent, Guigues Didier, hérita de lui les reliques et
l’engagement de construire la grande église. Comme il semblait s’en
désintéresser et considérait les reliques plutôt comme un talisman, le pape
Urbain II lui intima de confier les reliques à des religieux et de faire
construire l’église promise. Selon un acte de 1088, Guigues Didier fit venir
des bénédictins de Montmajour pour veiller les précieux restes du saint
anachorète et il fit poursuivre l’édification de l’église. Celle-ci devait être
assez avancée pour que le pape Calixte II la consacrât à son passage, le 20
mars 1119. La présence des reliques attirait de nombreux pèlerins mais aussi
des malades qui venaient demander la guérison d’une maladie que l’on appelait
« le feu de Saint Antoine », gangrène répandue en Europe au Xe siècle
et que l’on a confondu avec la peste noire. C’est pour soigner ces malades qu’à
coté du prieuré bénédictin fut créée en 1095 la Maison de l’Aumône, confiée à
un nouvel ordre, les Antonins.
De
l’église romane, il ne subsiste que des vestiges enterrés sous le dallage de
l’édifice actuel. Son plan était celui d’une église à nef et bas cotés et il se
trouvait très sensiblement orienté en oblique, la nef étant inclinée vers le
nord.
L’église
abbatiale actuelle ne remonte certainement pas au-delà du XIIIe siècle si l’on
se réfère au style du chœur qui en est la partie la plus ancienne. Ce chœur est
l’œuvre des bénédictins qui, par ailleurs, empêchèrent tous autres travaux de
la par des antonins. La présence simultanée des deux ordres ne devait pas
manquer d’engendrer des difficultés et celles-ci allèrent croissant et ne
cessèrent qu’avec le départ des bénédictins en 1280. Ce n’est cependant qu’en
1337 que reprirent les travaux. La première travée de la nef fut édifiée en
1450 et la façade ouest dans le troisième quart du XVe siècle. Le célèbre
sculpteur d’Avignon, Antoine le Moiturier, y travailla de 1461 à 1464 avant de
se rendre à Dijon. La construction des chapelles latérale s’échelonna également
du XIVe au XVe siècles.
L’église
abbatiale recevait des foules et des visiteurs de marque. Au XIVe siècle, les
dauphins y vinrent puis l’empereur d’Allemagne Charles IV et le roi de France
Charles V. Ce furent, au XVe siècle, l’empereur Sigismond, le pape Martin V,
Jacques II de Bourbon, roi de Jérusalem, René duc d’Anjou, Charles VII, le
dauphin Louis II, Zizim, frère du sultan Bajazet, Anne de Bretagne et au XVIe siècle,
Jules II, Léon X et François 1er. Toutes ces visites se traduisaient
par des dons en numéraire ou des objets précieux destinés à l’embellissement de
l’abbaye ou à l’accroissement de son trésor qui devint rapidement fort
important.
Les
armes de l’abbaye furent concédées par un diplôme de l’empereur Maximilien en
date du 3 janvier 1502. Elles étaient d’or à une aigle de sable à deux têtes,
diadémée de même, au col une couronne d’or en forme de collier duquel pend un
écusson aussi d’or posé sur l’estomac de l’aigle et chargé d’un tau d’azur.
Les
guerres de religion apportèrent, comme en maints endroits, leurs
dévastations : l’église fut pillée et incendiée le 25 juin 1562 par les
troupes du baron des Adrets. Dès 1593 on répara sommairement le gros œuvre. A
l’intérieur, un badigeon cacha les plaies mais fit disparaître peintures et
inscriptions.
Le
XVIIe siècle vit surtout la reconstitution du mobilier. En 1775, les antonins
furent incorporés à l’ordre des chevaliers de Malte.
En
1789, l’église et l’abbaye furent systématiquement pillées. Enfin, en 1840,
l’église de Saint Antoine figura sur la première liste des monuments
historiques de la France en 1840. Les restaurations sérieuses commencèrent
alors et assurèrent le sauvetage définitif de l’édifice. En 1981 l’ensemble des
bâtiments fut (re)classé au titre des monuments historiques.
Description
intérieure
L’intérieur,
long de
Bas
coté gauche : dans
la première chapelle, autel en pierre avec les armoiries d’un religieux antonin
du XIVe siècle, surmonté d’un retable avec panneaux peints (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1912). Dans la seconde chapelle,
fresques remarquables attribuées à Robin Favier (1450). Sur le mur ouest, Saint
Antoine ensevelit le corps de Saint Paul et, au dessus, Saint Christophe porte
l’enfant Jésus. Sur le mur est, la tentation de Saint Antoine et, en dessous,
excellente peinture de la crucifixion. Sur le mur nord figure une belle figure
de Vierge martyre (fresques classées monuments historiques au titre des objets
mobiliers en 1911). Dans la quatrième chapelle, tableau de l’Annonciation du XVIIe
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1992). Dans la
cinquième chapelle, tableau de la Sainte Trinité et autel dit de Notre Dame des
Sept Douleurs. Dans la sixième chapelle, tableau du triomphe des saints de
1633. Dans la septième chapelle, tableau de Marc Chabry du XVIIIe siècle
représentant Saint Augustin méditant le mystère de la Sainte Trinité (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1911) et pierre tombale de l’abbé
Humbert de Brion de 1459 (MH OM 1912). Dans la huitième chapelle, tableau de
Saint Antoine en visite chez Saint Paul (MH OM 1982).
Dans
la neuvième chapelle, vitrail de Saint François d’Assises et collection de 14
hallebardes et pertuisanes en fer et bois des XVIe et XVIIe siècles (MH OM
1911). A la dernière travée avant le chœur, tribune du XVIIe siècle.
Bas
coté droit : dans
la première chapelle, tableau de la Sainte Famille du XVIIIe siècle (MH OM
1992). Dans la seconde chapelle, tableau de Marc Chabry du XVIIIe siècle (MH OM
1911). Dans la troisième chapelle, toile du XVIIe siècle de Saint Michel
terrassant le démon (MH OM 1911). Dans la quatrième chapelle, tableau de Marc
Chabry (MH OM 1911). Dans la cinquième chapelle, grille en fer forgé d’époque
Louis XIII (MH OM 1912) et tableau de Marc Chabry (MH OM 1911). Dans la sixième
chapelle, confessionnal d’époque François Ier (MH OM 1973). Dans la
septième chapelle, toile de Zurbaran et copie d’une toile du Titien.
Chœur : le maître autel en marbre noir
de Savoie, de style Louis XV, fut construit en 1668 par Mimerol, artiste
lyonnais. Il est entouré de guirlandes et de feuilles d’acanthe en bronze
ciselé (MH 1840). De chaque coté, sur les gradins, les urnes en bronze doré sur
l’ovale des anges élèvent la couronne de gloire (MH OM 1912). Dans le
soubassement, il renferme la châsse de Saint Antoine, recouverte de plaques
d’argent repoussé, donnée à l’abbaye le 22 mai 1648 par Jean de Vache, premier
président du parlement de Dauphiné. Elle renferme des reliques du saint et ce
qui reste de son corps, c'est-à-dire deux vertèbres, le sternum et divers
fragments renfermés dans des sachets en soie ou des tubes en verre (MH OM
1904).
Les
stalles du chœur ont été mises en place en 1630 par François Hanard, maître
menuisier de Lyon (MH OM 1912) ainsi que deux panneaux formant le devant des
prie Dieu, des petites stalles en bois sculpté du XVIe siècle et deux autres
panneaux formant le revers des petites stalles, en bois sculpté du XVIe siècle
(MH OM 1911).
A
gauche du chœur, chapelle dite des reliques dans laquelle étaient conservées,
durant des siècles, jusqu’à leur transfert en 1968 dans la sacristie. Elle
possède deux panneaux en bois sculpté du XVIe siècle (MH OM 1904).
Abside : elle possède une suite de
tapisseries d’Aubusson de 1631 ; le développement de
Sacristie : elle est située à l’extrémité du
bas coté sud.
La
première salle est l’ancienne chapelle Saint Michel du XVIe siècle avec
boiseries du 18ème siècle. Elle renferme maintenant les châsses et
reliquaires de l’abbaye :
-
la
châsse des saints Aurélien et Fortuné en bois sculpté et doré du XVIIe siècle,
-
deux
châsses surmontées de bustes et saints en bois sculpté et doré du XVIIe siècle,
-
six
châsses en poirier bruni du XVIIe siècle,
-
six
châsses reliquaires de 1672,
-
douze
châsses à parois vitrées, poirier noirci et appliques du XVIIe siècle,
toutes
classées monument historique au titre des objets mobiliers en 1911,
-
un
buste reliquaire en bois naturel et argenté du XVIIe siècle,
-
un
buste reliquaire de Saint Didier en bois doré et argenté du XVIIe siècle,
-
un
petit reliquaire monstrance de Saint Didier en bois doré du XVIIIe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1963,
-
25
bustes reliquaires en bois sculpté et argenté du XVIIe siècle,
-
un
reliquaire monstrance du XVIIIe siècle,
-
un
buste reliquaire du début du XIXe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1973.
Dans
cette pièce est également conservé un Christ en ivoire, œuvre d’un artiste
antonin du XVIe siècle qui rend compte de façon saisissante du supplice de la
croix et présente, selon l’inclinaison, trois expressions différentes (MH OM
1904).
La
seconde salle conserve également :
-
des
boiseries du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Sainte Marie Madeleine du XVIIe siècle attribué à Ribeira,
monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911
-
une
collection de grands livres de chœur ou antiphonaires aux armes de Saint Antoine
du XVIIe siècle (MH OM 1904)
La
troisième salle, ou sacristie abbatiale, conserve de superbes boiseries de
1754. Celles-ci, restaurées en 1971, sont les plus belles que l’on connaisse
actuellement en France. Cette salle renferme également :
-
un chasublier en bois sculpté du XVIIIe siècle, avec des pièces de vêtements
remarquables : chape en velours de Gènes du XVIIe siècle, chape en satin
broché d’or du XVIIe siècle, (MH OM 1904) et trois chasubles, étole, manipule,
voile huméral, voile de calice en satin broché et galons dorés du XVIIIe siècle
(MH OM 1975).
Les
sacristies conservent également :
-
des
vitraux du XVIIe siècle (MH OM 1912),
-
quatre
sceaux matrices en fer, bronze et bois des XVIe au XVIIIe siècles, (MH OM
1967),
-
six
instruments de chirurgie des XVIe et XVIIe siècles (MH OM 1968),
-
un
panneau peint du XVIIe siècle représentant Saint Jérôme (MH OM 1982),
-
une
toile du XVIIIe siècle représentant l’abbaye et le bourg de Saint Antoine ((OM
2002),
-
un
tableau comportant 24 clés anciennes de l’abbaye (MH OM 1975),
-
une
statue en bois polychrome de Saint Antoine et son cochon du XVIIe siècle (MH OM
1975),
-
une
cloche en bronze de 1734 provenant de Dionay (MH OM 1975),
-
deux
lions en bronze du début du XVIIe siècle (MH OM 1982).
En
outre, l’église abbatiale possède encore d’autres œuvres d’art :
-
une
verrière avec Vierge de Pitié de 1605,
-
4
verrières de 1605,
-
5
verrières du début du XVIIe siècle,
toutes
classées monuments historiques, immeubles par destination, 1840.
-
un
ciboire en argent repoussé du XVIIe siècle,
-
deux
chapes du XVIIe siècle,
-
10
pièces murales de l’histoire de Joseph du XVIIe siècle,
-
un
ciboire du XVIIe siècle,
-
a
chasse de Saint Antoine de 1648,
tous classés monument historiques au titre des
objets mobiliers en 1904,
-
le
crucifiement de Saint Pierre, toile du XVIIe siècle,
-
une
cloche de 1677, provenant de Saint Martin d’Uriage,
-
deux
reliefs du XVIe siècle,
-
un
lutrin du XVIIe siècle,
-
un
chandelier du XVIIe siècle,
-
des
toiles de Marc Chabry du XVIIIe siècle représentant des scènes de la vie de
Saint Antoine,
-
un
chasublier du XVIIIe siècle,
-
un
tableau de la tentation de Saint Antoine du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Sainte Madeleine du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Saint Michel terrassant le dragon du XVIIe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1911,
-
l’épitaphe
de Vital Berthin en marbre blanc de 1371,
-
l’épitaphe
de Guichard de Lanieu en marbre blanc de 1375,
-
une
inscription sur pierre de la fin du XIVe siècle relatant la construction d’un
pilier,
-
la
dalle funéraire de 1400 d’Arnault de Voissant,
-
l’épitaphe
de François Genevès de 1446,
-
l’épitaphe
de Claudia, veuve de Pierre Chausson, de 1475,
-
l’inscription
commémorative d’une fondation de messe par Arnault de Voissant du XVe siècle,
-
une
inscription relatant la fondation d’une chapelle par un religieux antonin du XVIIe
siècle,
-
des
fragments de peintures murales du XVe siècle,
-
un
retable du XVIe siècle,
-
le
buffet des grandes orgues de 1640,
tous
classés monuments historiques en 1840 et au titre des objets mobiliers en 1911
et 1912.
-
deux
fragments d’inscriptions chrétiennes du VIe siècle provenant de Rome (MH OM
1968),
-
deux
anges porte cierge en bois doré et argenté du XVIIIe siècle,
-
un
fauteuil en noyer et velours du XVIIe siècle,
-
un
tableau des Annonces en bois doré du XVIIe siècle,
-
un
reliquaire monstrance de Saint Didier du XVIIIe siècle,
-
un
buste reliquaire de Saint Didier,
-
un
autre buste reliquaire du XVIIe siècle,
-
un
porte cierge votif du XVIIIe siècle,
-
trois
canons d’autel du XVIIe siècle (volés en 1976),
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1963,
-
deux
confessionnaux du XVIIe siècle,
-
24
bustes reliquaires du XVIIe siècle,
-
Un
reliquaire monstrance du XVIIIe siècle,
-
Un
buste reliquaire du XIXe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1973
-
la
partie instrumentale des grandes orgues des XVIIe et XVIIIe siècles (MH OM
1974),
-
2
bras reliquaires du XVe siècle,
-
un
buste de Saint Antoine du XVIIe siècle,
-
un
buste reliquaire de Saint Didier du XVIIe siècle,
-
un
confessionnal du XVIIe siècle (seulement inscrit)
-
3
bâtons de procession du XVIIIe siècle,
-
4
calices du XVIIe siècle,
-
1
calice du XVIIIe siècle,
-
un
calice et patène du début du XIXe siècle,
-
2
paires de chandeliers du XVIIIe siècle,
-
2
chapes du XVIIIe siècle,
-
3
chasubles et voile huméral du XVIIIe siècle,
-
une
cloche de 1734,
-
un
ostensoir du début du XIXe siècle,
-
2
plateaux à burettes du début du XIXe siècle,
-
2
paires de reliquaires du XVIIIe siècle,
-
une
statue de Saint Antoine du XVIe siècle,
-
une
statue de Saint Antoine du XVIIIe siècle,
-
un
tableau de la Vierge aux douleurs du XVIIe siècle,
-
un
tableau de la tentation de Saint Antoine du XVIIe siècle,
-
un
tableau du mariage mystique de Sainte Catherine du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Saint Antoine et Saint Paul au désert du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Saint Antoine et Saint Paul ermite du XVIe siècle,
-
un
tableau de Saint Jérôme du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Saint Martin du XVIIe siècle,
-
4
tableaux de fleurs du XVIIe siècle,
-
deux
chapes du XVIIIe siècle,
-
trois
bâtons de confrérie du XVIIIe siècle,
-
deux
reliquaires du XVIIIe siècle,
-
un
buste reliquaire du XVIIe siècle,
-
deux
plateaux à burettes, burettes et clochette du XIXe siècle,
-
un
calice du XVIIe siècle,
-
un
calice et patène du XIXe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1982,
-
un
tableau des quatre docteurs de l’église du XVIIe siècle,
-
un
tableau de Christ en croix de 1638,
-
un
tableau de l’Annonciation du XVIIe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1992,
-
un
baiser de paix du XVIIIe siècle inscrit à l’inventaire supplémentaire des
objets mobiliers des monuments historiques en 2001,
-
trois
canons d’autel, bois ornementé et cuivre doré et argenté du XVIIe siècle (MH OM
1993),
-
un
portrait de l’abbé Galland de 1748,
-
un
tableau de Madeleine au désert du XVIIe siècle,
-
un
tabouret du XVIIe siècle,
-
un
buste de Saint Antoine du XVIIIe siècle,
-
la
valise de Mgr de Rossillon de la fin du XVIIe siècle,
-
un
ex-voto de la ville de Romans de 1630,
-
une
châsse des trois frères martyrs du XVIIIe siècle,
-
une
châsse reliquaire du XVIIe siècle,
tous
classés monuments historiques au titre des objets mobiliers en 2002.
Ont
également été inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des
monuments historiques en 1982 :
-
9
chandeliers du XVIIe siècle,
-
un
confessionnal du XVIIe siècle,
-
6
chandeliers des XVIIIe et XIXe siècles.
Et
au même inventaire en 2001 :
-
un
livre liturgique Antoria Nae Historiae de 1534,
-
un
livre liturgique canon missae de 1745,
-
2
bâtons de procession du XVIIIe siècle,
-
une
table d’applique et prie Dieu du XVIIIe siècle,
-
un
calice du XVIIIe siècle,
-
deux
croix d’autel du XVIIIe siècle,
-
un
baiser de paix du XVIIIe siècle,
-
des
burettes et leur plateau du XIXe siècle,
-
une
crosse pastorale du XIXe siècle,
-
un
ostensoir du XIXe siècle.
La
Vénus dite de Grenoble ayant appartenu aux collections des antonins est
aujourd’hui au Musée Dauphinois.
Dôme
de l’église :
d’inspiration italienne, il remonte probablement au début du XVIIe siècle. Son
clocheton ajouré soutient une énorme pierre taillée en forme de cloche et ses
quatre petits clochetons aux angles, en forme de dômes, qui augmentent encore
son élégance. Il renferme trois cloches de 1747 et 1748 (monument historique
liste de 1840).
L’entrée
de l’abbaye s’ouvre par trois beaux portails à frontons interrompus, dans un
bâtiment à trois corps de la fin du XVIe siècle dont les toitures indépendantes
sont couvertes de tuiles vernissées avec deux minces tourelles en cul de lampe
aux angles, classée monument historique en 1909.
Communs
abbatiaux : ils
remontent au XVIIe siècle et renferment l’ancienne pharmacie de l’abbaye qui
conserve un beau plafond à caisson et des peintures (inventaire supplémentaire
des monuments historiques, 1993).
Le
parvis de l’abbatiale, son mur de soutènement, le portail monumental et le
grand escalier ont été classés monument historique en 1993.
Le
bourg et les abords de l’abbaye sont dans un périmètre de site inscrit depuis
1947 et une zone de protection du patrimoine architectural et urbain a été
instaurée par arrêté du 18 décembre 1989.
Anciennes
églises : sont
citées en 1184 comme dépendances du prieuré bénédictin de Saint Antoine les
églises Sainte Madeleine de Baief (infra), Saint Martin de Vinais (détruite
vers 1885) Saint Cyprien et Saint Pierre de Montclusier.
Au
lieudit Saint Martin, emplacement d’une ancienne paroisse sous le
patronage de l’abbaye, déjà mentionnée au XIIe siècle.
Ancienne
église Notre Dame de la Jayère :
elle est citée dès le XIIe siècle. Elle fut remaniée aux XIVe et XVIe siècles.
Elle subsiste toujours avec son gros œuvre qui parait remonter à la fin du XIIe
siècle et son clocher du XVIIe siècle. Elle a été inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques en 2004.
Maladrerie : au lieudit la Madeleine
existait une église paroissiale sous le vocable de Sainte Madeleine de Baief ou
Baieil dont la possession fut confirmée à l’abbaye de Montmajour par le pape
Innocent III le 29 décembre 1204. Elle devint ensuite simple chapelle d’une
maladrerie. Elle est aujourd’hui transformée en maison particulière mais
conserve son aspect du XVe siècle et, notamment, une porte en arc brisé à
linteau droit monolithe et tympan plein surmonté d’un oculus à cinq lobes.
Ancienne
église Saint Pierre citée au XIIIe siècle : Sancti Petri de Montelaser.
Chapelle
Saint Didier mentionnée au XIIIe siècle : capella Sancti Desiderii.
Hôpital
Saint Jacques :
créé vers 1370, il est cité dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 sous
le nom d’Hospitale Sancti Anthonii ou
Hôpital des Pauvres édifié à la fin du XIVe siècle.
Hôpitaux
des Infects (hospitale infectorum) et
des démembrés disparus.
Hôpital
des Pauvres fondé en 1672.
Confrérie
de Saint Crépin mentionnée au XVIe siècle.
Confrérie
des Saint Antoine et Saint Sébastien mentionnée en 1629.
Le
Grand Degré : de
la grande rue du bourg, on accède à l’église abbatiale par un grand degré de
pierre couronné par une monumentale porte du XVIIe siècle (monument historique
1993).
Bâtiments
conventuels :
construits entre 1757 et 1758, ces bâtiments se relient au chevet de l’église
qui s’encastre de biais dans le décor classique de la cour.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle de Saint-Péray à Arles.
Chapelle
Saint Pierre du XIXe siècle vers la limite communale avec Saint-Appolinard.
10
croix ont été recensées don une croix des Rameaux.
Lieudit
Saint Martin.
Châteaux :
Château
de la Motte-Saint-Didier :
il était situé sur une motte castrale (supra). Au XIe siècle, le château était
sous la dépendance des seigneurs de l’Albenc. Rasé au XVIIe siècle son
emplacement est maintenant occupé par le cimetière. Il en subsistait le lieudit
la Mota.
Architecture civile :
De
nombreuses maisons du bourg portent des traces architecturales du XIIIe au XVIIIe
siècles. Notamment :
-
une
maison patricienne des XIIIe, XIVe siècles récemment redécouverte qui conserve
des décors peints de cette époque,
-
la
maison noble de la famille de Nully du XVe siècle,
-
des
maisons à pan de bois des XVe et XVIe siècles,
-
la
tour du bourgeois…
-
Porte
du Martel d’époque gothique qui conserve encore ses anciens fers.
-
Porte
du Lion du XVIe siècle avec ses vantaux cloutés d’origine.
-
7
maisons de la place de la Mairie ont été inscrites à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques en 1927.
A
la Mairie une commode et un fauteuil du XVIIIe siècle ont été inscrits à
l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 1975 et un tableau du bourg
de Saint Antoine du XVIIIe siècle (même inscription en 2001).
Mas et lieux anciens :
Baheuz, XIIIe siècle, le Bayet.
De Cocuecio, XIVe siècle, Cossioz.
Fons Frigidus, XIIIe siècle, Fontfroide.
Furzon, XIIe siècle, Frise.
Jean
Clot, XVIe siècle, Jean
Clos.
Mans de Barateria, XIVsiècle, Barreton.
Tartavel, XIIIe siècle, la Tourtourelle.
Autres indications :
A
Saint Didier, vestiges arasés d’un petit bâtiment médiéval.
Auguste
FAVOT a relevé cinq cadrans solaires :
-
de
1788 rue Cursière à la maison Chaumard,
-
au
Gonot, trois cadrans à la maison Brechon
-
un
dans l’escalier de l’abbatiale.
Le
bourg et les abords de l’abbaye ont été inscrits au titre des sites en 1946.
Le
jardin médiéval est classé « jardin remarquable ».
Musée
de site.
Saint-Antoine
a été classé « plus beau village de France » en 2009.
Site
Natura 2000 des étangs et landes de Chambaran.
ZNIEFF
des Chambarans.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 3216, 3217, 4914, 7481, 8551, 13445, 14161, 32261
Regeste
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