SAINT-ANDRE-EN-ROYANS

 

(Canton Sud-Grésivaudan, ex canton de Pont-en-Royans).

Forme ancienne : Sancti Andree au XIe siècle.

Gentilé : Andréens.

Héraldique : blason moderne représentant une tour.   

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3135 E

 

Superficie de la commune : 1042 hectares.

 

Population (2015) : 319 habitants.

 

Hagiographie : Saint André, l’apôtre crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom.

Georges, prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303 sous Dioclétien. Son culte remonte à 368 et fut embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des cavaliers.

Antoine, anachorète de Thébaïde au IVe siècle dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint-Didier devenue Saint-Antoine.

Sulpice, biographe de Saint Martin, évêque de Bourges en 583.

 

Préhistoire : en 1886 on a découvert une hache marteau en pierre polie d’époque néolithique, perforée pour recevoir un manche.

 

Epoque gallo-romaine : peu avant 1837 on a découvert au lieudit Guibaudière ou Palois, un important habitat gallo-romain de type villa avec des pavements en opus sectile.

Au château des Prunier est conservé un cippe mutilé découvert en 1896 : « D(is) M(anibus) / SAMMIAE / PLACE(n)TI /  NAE / CO(l)L(ibertae) ET (con)I(u)G(i) / P(iiss)IMAE / SAMMIVS / (PRI(m)ITIVVS / VIVVS / ET / SIBI / FECI(t) / ET  S(ub) A(scia) D(edicavit) » : « aux dieux manes de Sammiae Placentina, co-affranchie et épouse très attentionnée Sammius Primitivus a élevé de son vivant (pour elle) et pour lui (ce monument) et l’a dédié sous l’ascia ».

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Saint André : elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia Sancti Andrei, dans la charte supplémentaire du 14ème siècle : capellanus Sancti Andrée et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Andree in Royanis, dépendance du prieuré de Nacon. Elle fut détruite lors des guerres de religion. Ses fondations sont encore visibles.

 

Le pouillé de 1497 mentionne 4 chapelles sans que l’on sache si elles étaient dans l’église ou à l’extérieur :

-        capella Beate Marie,

-       capella Sancti Georgii,

-       capella Sancti Anthonii,

-       capella Sancti Sulpicii,

et prope castrum dicti loci est capella Beate Marie.

 

Eglise Saint André : elle fut construite au XVIIe siècle par suite d’un édit de Louis XIV. Elle présente la forme d’un rectangle et se distingue par sa parfaite régularité dans les proportions. Son clocher arcade est orné de cordons en tuf à deux étages et est percé de trois arcades.

L’église a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1990.

Elle conserve :

 

Ø  une statue de Saint Sulpice du XVIIe siècle, inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historique en 1987,

Ø  deux chandeliers du XVIIIe siècle (même inscription),

Ø  la chaire à prêcher du XVIIIe siècle (même inscription),

Ø  un tableau de la Vierge à l’Enfant, Saint André et Sainte Marguerite du XVIIe siècle (même inscription en 1988),

Ø  l’autel et le retable du XVIIIe siècle (même inscription en 1989),

Ø  une croix encadrée avec un Christ en croix et deux séraphins du XVIIe siècle (même inscription),

Ø  cinq chandeliers du XVIIIe siècle, classés monuments historique au titre des objets mobiliers en 1990,

Ø  deux bustes reliquaires du XVIIIe siècle (même classement),

Ø  un reliquaire du XVIIIe siècle (même classement),

Ø  le maître autel du XVIIIe siècle (même classement en 1991), provenant du couvent des Carmes de Beauvoir-en-Royans, conservé depuis le jubilé de Pie IX dans la chapelle de la Sainte Vierge.

Ø  le couvercle des fonts baptismaux du XVIIe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1992.

 

Châteaux :

 

Donjon de Tréchatel dit Château Gaillard : forteresse jadis importante élevée au XIIe siècle et placée de manière à dominer tous les mamelons de la contrée. Il fut détruit lors des guerres de religion. Il en subsiste quelques traces.

 

Château de Saint André ou de Prunier : demeure seigneuriale construite avec une solidité qui n’exclue pas l’élégance. C’était à l’origine une forteresse médiévale entourée de triples remparts et de fosses profondes, remanié au XVe siècle ainsi qu’en témoignent des croisées aux montants sculptés à double meneaux. C’était l’ancienne demeure de la famille Prunier de Saint André dont la devise était « turris mea daus ». Il est relativement bien conservé.

 

Château de Lionne : ancienne propriété d’Hugues de Lionne, ministre de Louis XIV. Vendu à la révolution puis laissé à l’abandon, il fut en grande partie reconstruit au XIXe siècle. Il se compose de deux bâtiments en équerre dont l’un contient une tour et les façades conservent de nombreuses fenêtres à meneaux.

 

Mas et lieux anciens :

 

La Balayres, XIIIe siècle, Balaye, XIVe siècle, Ballay.

De Blanchez, XIIIe siècle, les Blanchons.

Chastaneto, XIIIe siècle, Chatain.

Crusiaci villa, XIe siècle, les Courtioux.

Durum, XIIIe siècle, Durfort.

La Rochi, XIIIe siècle, la Roche.

 

Autres indications :

 

Moulin du Taize du XVe siècle qui fonctionna jusqu’en 1920.

Maison de maître, dite du Général, du XVIIe siècle avec deux cadrans solaires.

Cadran solaire de 1786 sur le mur d’une maison avec inscription ut flos vita perit (comme la fleur, la vie).

Cadran solaire de Pascalis de 1771 à la Grenerie avec devise « tempus solaris ».

Aux Blanchons, deux cadrans solaires en partie effacés.

L’Atelier Tournesol en a recensé 8.

Commune du Parc Naturel Régional du Vercors.

Site Natura 2000 de la Bourne (arrêté du 1er janvier 2017).

ZNIEFF du Royans et de la vallée de la Bourne.

ZNIEFF des rochers de Presles et de Choranche.

ZNIEFF du ruisseau le Tarze.

ZNIEFF de la colline sableuse du Birollet.

ZNIEFF du ruisseau du Taize.

ZNIEFF des chainons septentrionaux du Vercors.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 16367, 18317, 18318

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 377 et T 2, page 528

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L. CLERC JACQUIER : esquisses historiques sur Saint-André-en-Royans, 1867

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire C pages 193 et 196, charte supplémentaire du XIVe siècle, page 279 et pouillé de 1497, pages 296, 359 et 395

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Pont-en-Royans, 1870, page 11

Abbé FILLET : colonies dauphinoises de l’abbaye de Montmajour, 1891, page 35

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