PONT-EN-ROYANS
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Pont-en-Royans).
Forme
ancienne : Ponte au XIe siècle.
Pont
sur Bourne
sous la Révolution.
Gentilé :
Pontois.
Héraldique :
fascé d’argent et d’azur de six pièces au lion de gueules brochant sur le tout.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3135 SB
Superficie
de la commune : 290hectares.
Population
(2015) : 785 habitants.
Hagiographie : André, l’Apôtre, crucifié à
Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron de la Russie.
Sébastien,
martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps percé de
flèches.
Jean-Baptiste,
cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il
est représenté avec un agneau pascal.
Antoine,
anachorète de Thébaïde au IVe siècle dont les reliques furent ramenées au XIIe siècle
à la Motte-Saint-Didier, devenue Saint-Antoine.
Catherine
d’Alexandrie qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée.
Martyre sous Maximin Daïa en 305. Patronne des filles à marier.
Michel,
l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament où il terrasse le
dragon de l’Apocalypse. Patron de l’église romaine et des hauteurs.
Anne,
mère de la Vierge. Elle est représentée avec sa fille Marie dans les bras.
Vénérée en Bretagne à Auray.
Préhistoire : grotte sépulcrale d’époque
néolithique ou chalcolithique signalée par F. VALLENTIN
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont signalés :
Ø
Selon
PILOT on aurait découvert dans une forêt voisine de Pont en Royans deux pierres
tumulaires dont la première portait l’inscription : « L(ucio) MAEC(io) TERTI(i) / F(ilio)
MAELONI / EXCES(sit) OST(iis)
/ TIB(eris) ANN(orum) L (quinquaginta) / FIL(ii) SVI F(ecerunt) » :
« A Lucius Maecius
Maelo, fils de Tertius,
mort à Ostie à l’âge de 50 ans (sous le poids d’un ostracisme décrété par
Tibère), ses fils,(l’empereur y consentant) ont élevé ce monument pour
lui» et la seconde : « D(is) M(anibus) / C(aius) BICATI(us)
POTITI(us) P(rimi)PI(laris)
/ ET VIRIAE / TERNEN(ti)AE / VIVI SIBI / FECERVNT » : aux dieux manes de Caius Bicatius Potitius, primipile à fait faire (ce monument) de son
vivant pour lui et pour et pour Veria Terentia ». Elles proviendraient en fait d’un mausolée
élevé à Saint Thomas en Royans (Drôme).
Ø
Sur
la montagne des Trois Châteaux, emplacement d’un site à tegulae. C. FILHOL y voyait « un
poste surveillant le passage de la voie romaine de Vienne à Die ».
Ø
Sur
un site non précisé, on aurait découvert avant 1850 des fragments de mosaïques
et des monnaies romaines.
Ø
Présence
de tegulae au flanc des roches
surplombant le village.
Edifices religieux :
Eglise
et prieuré Saint André ou Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia
de Ponte, dans la charte du XIVe siècle des cartulaires et dans le pouillé
du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia
Sancti Andree in Royanis.
Le
prieuré est cité à compter de 1207. La charte supplémentaire au cartulaire du XIVe
siècle indique : prior de Ponte sans
vocable. Le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 indique : ecclesia prioratus
et cure Sancti Petris de Pontis in Royanis. Cette
église était donc à la fois paroissiale et prieurale. Pontis in Royanis ». Le prieuré, de l’ordre des Augustins,
dépendait de l’abbaye de Saint Antoine. Il fut détruit par les Protestants en
1568, restauré au XVIIe siècle, transformé en soierie en 1887 et depuis 2002
c’est le Musée de l’Eau.
Le
pouillé énumère également huit chapelles sans que l’on sache si elles étaient
dans l’église ou à l’extérieur :
-
capella Beate Marie,
-
capella Sancti Sebastiani,
-
capella Sancti Johannis
Baptiste,
-
capella Sancti Spiritus,
-
capella Sancti Anthonii,
-
capella Sancte
Catherine,
-
capella Sancti Michaelis,
-
capella Sancte
Anne,
ainsi
que la chapelle du château : capella
Beate Marie infra castrum dicti loci.
L’édifice
conservé s’appuie sur des fondations du XIIe siècle mais le reste de l’édifice
qui avait beaucoup souffert des guerres de religion fut relevé des ses ruines
par les Antonins en 1775. Elle offre une particularité peu commune en
Dauphiné : un autel avec retable de 1710 et un chœur de style Louis XV. La
nef centrale est flanquée à l’est par une nef latérale accessible par quatre
arcades. La voûte est relativement basse. Le bâtiment est en contrebas de la
rue principale, ce qui indique que celle-ci a été aménagée postérieurement à la
construction de l’église. Celle-ci est incluse dans un périmètre de site
inscrit en 1945.
Une
léproserie est mentionnée dans un acte de février 1216.
G.
ALLARD mentionne la présence d’un hôpital (peut-être la léproserie).
Beffroi : de la fin du XVIe siècle. C’est
la tour de l’ancien temple protestant.
L’ancien
clocher et ses abords ont été inscrits au titre des sites en 1944.
Au
lieudit le Bourg, la Corbeille, dans un jardin, on a découvert
fortuitement en 1996 deux sépultures en pleine terre sans mobilier, sans doute
de l’époque de l’Edit de Nantes).
A
l’hôtel de ville, cloche de 1725 classée monument historique au titre des
objets mobiliers en 1952.
Place
du Breuil, croix de chemin.
Croix
du cimetière de 1870.
Calvaire
érigé en 1940.
Châteaux :
Château
féodal : construit
par Ismidon, seigneur de Pont en Royans au XIe siècle.
Le château occupait une position quasiment inaccessible. Une tradition prétend
que la fortification était composée d’une immense courtine et de trois tours
dénommées « châteaux », d’où le nom sous lequel le site est encore
connu : les « trois châteaux ». Il en subsiste une courtine très
abîmée et quelques traces de murs. Au XIIIe siècle c’était un fief delphinal.
Il semble avoir été abandonné dès les guerres de religion.
Maison
forte de la Corbeille, dévastée lors des guerres de religion. Elle était située
entre le village et le château. Il n’en subsiste plus rien.
Maison
forte le Bel, route de Saint Romans du XVIe siècle.
Porte
fortifiée Sainte Agnès du XIVe siècle, une des trois portes attestées de
l’enceinte médiévale du bourg.
Porte
de France, vestige de l’enceinte médiévale du XVIe siècle dont il subsiste un piédroit.
Maison
forte de Corbeille citée au XVIe siècle.
Porte
fortifiée de Villeneuve du XVIIe siècle.
Architecture civile :
Maison
de Lagier Geneves
mentionnée dans un acte du 1er septembre 1280.
Pont
Picard construit au XIVe siècle sur la Bourne par les
Bérenger de Sassenage, restauré sous Lesdiguières puis à la fin du XVIIIe siècle
et élargi à la fin du XIXe siècle. Il
est dans un périmètre de site inscrit depuis 1944.
Pont
Picard : médiéval à l’origine, il a été élargi à la fin du XIXe siècle
Rue
du Temple, maison du XIVe siècle remaniée, six maisons du XVIe siècle et une
maison du XVIIe siècle.
Rue
de la Gaudemard, maison du XIVe siècle avec des baies
géminées et maison du XVIe siècle.
Grande
Rue, maison du XVIe siècle et linteau de porte de 1726 (aujourd’hui la Poste).
Rue
du Temple, linteau de porte du XVIe siècle avec une croix et deux coquilles
Saint Jacques.
Sur
les bords de la Bourne enchevêtrement de maisons suspendues au-dessus de la
rivière par des étais hasardeux. La plupart de ces maisons existent depuis
plusieurs siècles. Ces maisons tant rive gauche que rive droite sont inscrites
au titre des sites depuis 1944.
Rue
Donzelle, maison du XVIIe siècle.
Rue
de Villeneuve, demeure du XVIIe avec fenêtre à meneau bouchée et autres maisons
du XVIIe siècle.
Rue
du Merle, maison du XVIIe siècle.
Rue
du Merle, maison du XVIIe siècle.
Rue
de l’Horloge, maisons du XVIIe siècle.
Grande
Rue, maisons du XVIIe et du XVIIIe siècles.
Rue
du Breuil, demeure dite la Chaumière du XVIIIe siècle.
Place
du Breuil, maison du XVIIIe siècle.
Ancien
hôtel Bonnard de 1898 à la Porte de France. Au début du XXe siècle, il
accueillait célébrités et têtes couronnées.
Place
du Breuil, cadran solaire de Pascalis de 1793 avec
légende « Sapiens proevidit horas »
(le sage prédit les heures). G. VALLIER mentionne deux autres cadrans
solaires : un autre de Pascalis de 1795 avec
devise sine pedre cubro
sine lingua dico (sans pied je cours, sans langue je parle) et deux autres sans
précision.
Ancien
hôtel de la Truite Fraîche du XVIIIe siècle avec un linteau en remploi vers la
Porte de France.
Pont
Rouillard à arche unique cintrée sur la Bourne de
1790.
Au
cimetière, mausolée néo-gothique de Johanès Paris de
1915.
Bâtiment
de 1924 au lieudit au Château avec un meneau en remploi et un cadran
solaire art déco.
Musée
de l’eau.
Autres indications :
La
reculée des Grands Goulets est un site géologique remarquable classé 3 étoiles
à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.
L’arête
et les contreforts des montagnes de Presles ont été inscrits au titre des sites
en 1944.
Commune
du Parc Naturel du Vercors.
Site
Natura 2000 de la Bourne (arrêté du 1er janvier 2017).
ZNIEFF
du Royans et vallée de la Bourne.
ZNIEFF
des rochers de Presles et de Choranche.
ZNIEFF
des Petits Goulets et rochers de l’Arp.
ZNIEFF
de la ripisylve de la Lyonne et de la Bourne.
ZNIEFF
des tuffières et rochers du Mont Bar.
ZNIEFF
des chainons septentrionaux du Vercors.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 2888, 5970, 6373, 8620, 9580, 11659, 12204
Regeste
complémentaire n° 1065 et 1215
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en 1864, T 1, page 662 et T 2, pages 100, 387 et 413
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VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T I, page 317 et T II, page
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A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique,
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