MURINAIS

 

(Canton Sud-Grésivaudan, ex canton de Saint-Marcellin).

Formes anciennes : Murinas au Xe siècle, Murinay au XIIIe siècle.

Gentilé : Murinois.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3134 E

 

Superficie de la commune : 822 hectares.

 

Population (2015) : 384 habitants.

 

Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

 

Protohistoire : un site de l’âge du Fer (tumulus) est mentionné par le Dictionnaire Archéologique de la Gaule. Un autre « tumulus » était signalé au nord du château. Il s’agit en fait de mottes castrales (infra).

 

Epoque gallo-romaine : selon C. FILHOL, emplacement de refuge gallo-romain sur l’hypothétique voie de Vienne à Die.

Pour P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patrimoine Murinus (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée sous le nom de Murinas au Xe siècle.

Motte castrale dite Tombeau du Gaulois de la fin du Xe siècle avec une grande fosse silo.

Motte de Capendu.

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Saint Pierre connue dès 1258.

 

Prieuré Saint Pierre : fondé au XIVe siècle par les religieux de Chevrières. Son église était à la fois prieurale et paroissiale. Le prieuré ne tarda pas à être uni à celui de Chevrières.

 

Chapelle du château de la Balme du XIXe siècle.

 

Monastère de la congrégation des sœurs de Notre-Dame-de-la-Croix fondé le 2 avril 1802 (fermé en 2008).

 

Eglise Saint Pierre, rebâtie au XIXe siècle sur l’emplacement de l’édifice primitif dont elle conserve une cloche de 1742. Divers objets ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 2001 :

Ø  Un tableau de Saint Pierre du XIXe siècle,

Ø  Un tableau de Saint Joseph du XIXe siècle,

Ø  Un tableau du Christ du XIXe siècle,

Ø  Un tableau de 1843,

Ø  Le maître autel du XIXe siècle, 

Ø  le monument aux morts de 1920.

 

Châteaux :

 

Château de Capendu : construit au XIIe siècle sur l’emplacement de la motte castrale, sur la colline dominant le bourg. Il n’en subsiste qu’un fossé en demi lune.

 

Maison forte de la Balme : mentionnée en 1279, elle se trouvait à l’emplacement du château actuel (infra). Au XVIIe siècle elle appartenait à la famille de Murinais.

Cette famille apparait en 1060 avec Humbert dont les armes étaient de gueules au lion d’or, armé et lampassé de gueules.

 

Maison forte d’Argentaine : elle est citée dès le XIIIe siècle. Il subsiste quelques restes de son enceinte et une fenêtre géminée.

 

Maison forte de Lobet citée au XIVe siècle.

 

Maison forte de Brochenu : élevée au XVe siècle, elle est en partie conservée avec sa tour quadrangulaire. Elle conserve une fenêtre à meneaux.

 

Tour de Mazelle citée au XVe siècle.

 

Château de la Balme : splendide résidence construite au XIXe siècle sur l’emplacement de la maison forte originelle. Elle comporte un élégant corps de logis élevé de trois étages et percé de nombreuses fenêtres à fronton et flanqué de deux étroits pavillons d’angle surmontés de flèches aigues. Une jolie chapelle est adjointe au château. L’ensemble repose sur une terrasse entourée d’un grand parc.

Le château actuel a été reconstruit après qu’il ait brûlé lors de la dernière guerre.

 

Lieux anciens :

 

Argentaldum, XIIe siècle, Argentaine.

Brutinel, XVe siècle, le Brut.

Burdit, XVIIIe siècle, Burdy.

La Rivallière, XVIIe siècle, la Rivalière.

 

Autres indications :

 

Moulins d’Auberjon du XVIIIe siècle au sud du village.

Ancien poids public du XIXe siècle.

Au Plan de l’Orme, grande demeure agricole du XIXe siècle.

Wellingtonia ou séquoia géant planté devant l’église en 1858, classé parmi les arbres remarquables de l’Isère. Il a 10 mètres de circonférence et 30 mètres de hauteur.

L’Atelier Tournesol a recensé un cadran solaire.

ZNIEFF du plateau des Chambarans.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 3878, 18997, 18998, 19300, 33073, 33386, 36369

Regeste supplémentaire n° 2836

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, pages 208 et 209

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 372

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 460, 461, 624

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Saint Marcellin, 1870

Dictionnaire archéologique de la Gaule, époque celtique, T II, 1875-1923, page 274 

Abbé FILLET : colonies dauphinoises de l’abbaye de Montmajour, 1891, page 31

Abbé L. MAILLET-GUY : les paroisses antoniennes de l’ancien diocèse de Vienne, bulletin de l’Académie Delphinale 1909, pages 230 et 295

C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodania 1920, page 48

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 10, 53, 55, 251 et 297

Dom L. H. COTTINEAU : répertoire topo-bibliographique des abbayes et des prieurés, T II, 1939, page 2022 

P. COURTIEU : si Saint-Marcellin nous était conté, 1959 à 1961, réédité en 2009, page 257

H. RAULIN : l’architecture rurale française, Dauphiné, 1977, pages 33 et 106 à 109

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 206

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 162

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 1987, page 87

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 119 et 120

W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint Marcellin à l’époque gallo-romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 62

La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 127

Carte archéologique de la Gaule, l’Isère 38/1, 1994, page 129

C. MAZARD : de l’inventaire aux sondages, un exemple : les fortifications de Murinais, pages d’archéologie médiévale en Rhône Alpes, 1, 1994, pages 71 à 81

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère, 1996-1998

Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 128

Patrimoine en Isère : Chambaran, 1999, pages 51, 58, 59 67, 68, 136, 150, 161, 169, 171, 185 et 203

A. BOCQUET : inventaire 0 en ligne (2012)

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 227