LA SONE
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Saint-Marcellin).
Formes
anciennes : la Sona,
Lausanna au XIIe siècle.
Gentilé :
Sonois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3135 SB
Superficie
de la commune : 295 hectares.
Population
(2015) : 579 habitants.
Hagiographie : Ferréol, tribun des armées à
Vienne, martyrisé pour avoir accueilli Julien de Brioude.
Hilaire,
évêque de Poitiers vers 350. Docteur de l’église en 1851 et père de l’église
sous Pie IX.
Pierre,
premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de
la basilique qui porte son nom.
Protohistoire : Adrien de VALOIS, d’ANVILLE et
Dom BOUQUET situent à la Sone l’antique Solonium, dernier bastion de la résistance allobroge en 61
avant notre ère selon DION CASSIUS. Cette hypothèse n’est pas reprise par les
auteurs modernes qui pensent pour la plupart à Salagnon (canton de Bourgoin).
Aimé
BOCQUET voit passer Hannibal en 218 avant notre ère venant de Saint Lattier et se dirigeant sur Saint Marcellin.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont signalés :
Ø
selon
les traditions locales, le village aurait été jadis une bourgade romaine
nommée Sonnonum.
Sont signalés anciennement des restes de rues pavées, des débris de murs, des
tuiles, des fragments d’amphores,
Ø
tradition
de pont romain sur l’Isère permettant le franchissement de la rivière par la
voie romaine de Vienne à Die. Selon certaines sources, ce pont aurait été
détruit par les Sarrasins. Selon d’autres sources, il se serait écroulé à la
fin du XVIIIe siècle. L’une des culées serait encore en place, l’autre ayant
été détruite par les Ponts et Chaussées parce qu’elle gênait la navigation sur
l’Isère,
Ø
une
cinquantaine de blocs, en calcaire blanc du Buguey,
composant le trottoir intérieur bordant le mur de soutènement du parvis de
l’abbatiale de Saint Antoine, pourraient provenir de cet ancien pont,
Ø
à Combelonge, en 1870 on aurait découvert 7 monnaies
romaines (non décrites, en collection particulière),
Ø
aux
lieudits Lassertas et Basse Epinasse,
les fouilles de l’autoroute A 49 ont livré l’emplacement d’un édifice antique,
Ø
au
lieudit Nipolière, au nord du cimetière
actuel, emplacement d’un site à tegulae.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit Saint Ferréol on a découvert en 1954 une nécropole avec neuf
sarcophages en tuf de deux séries distinctes, l’une du début du Haut Moyen Âge,
l’autre de l’époque carolingienne. Le vocable laisse à penser à un possible
site paléochrétien.
H.
MULLER signale au début du XXe siècle des « tombes mérovingiennes »
sous l’église du village, sans autres précisions.
Une
église est citée à la Sone dès 934.
Motte
castrale à l’emplacement du château.
Edifices religieux :
Prieuré
Saint Hilaire : il
est connu dès 1323 comme dépendance de l’abbaye de Montmajour. Il passa ensuite
à Saint Antoine.
Hôpital : les Bernardins de Romans
auraient fondé un hôpital en 1322. Toutefois, selon N. CHORIER c’est le dauphin
qui l’aurait fondé le 1er novembre 1333.
Eglise
Saint Pierre :
elle remonte dans son gros œuvre au XIIe siècle. L’édifice conserve aussi des
fenêtres ogivales et en 1998 on a dégagé un décor peint du XVIIe siècle. Elle
conserve :
Ø
un
tableau de Guillaume du Rival du XVIe siècle, classé monument historique au
titre des objets mobiliers en 1911,
Ø
un
meuble de sacristie du XVIIe siècle,
Ø
une
chasuble du XIXe siècle,
Ø
un
siège de célébrant du XVIIIe siècle,
Ø
8
vêtements d’enfants de chœur du XIXe siècle,
Inscrits
à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en
2001.
Chapelle
castrale remontant au XIVe siècle avec des peintures du XVIIe siècle (inscrite
à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1988).
Au
lieudit l’Hommage, oratoire de 1723.
Fontaine
avec une Vierge Noire.
Lieudit
Saint Etienne.
Châteaux :
Tour
du XIIe siècle édifiée par les bénédictins de Montmajour. Elle sert de nos
jours de salle d’exposition.
Maison
forte de la Reffredie citée en 1262.
Enceinte
médiévale dont il subsiste une tour.
Château
delphinal : bâti
sur des rochers à-pic dominant l’Isère ce château, dont la position protégeait
le Royans, relevait du pouvoir delphinal. Démoli en 1595 par le baron de
Gordes, il servit plus tard de campement à Lesdiguières d’où il rançonna le
village. Lorsqu’il se retira, il acheva l’œuvre de destruction.
Château
de la Sone : sur
les ruines du château delphinal, il fut reconstruit en partie en 1705 par un
fabricant lyonnais d’or et d’argent pour servir de filature. Il en subsiste
aujourd’hui un magnifique donjon du XIVe siècle avec ses mâchicoulis, une
barbacane, des fossés, une bretèche sur la porte du pont levis et des
canonnières.
Les
façades et les toitures ainsi que la chapelle ont été inscrites à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques en 1988 et en 1995.
Le
parc comprenant le jardin, l’allée le chemin de jardin, le pont de jardin, le
canal de jardin, la cascade et le bassin tous du XVIIe siècle a été inscrit à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1995.
Château
Mallein dit de Combelongue : c’est un bel exemple des
édifices de style classique de la fin du XIXe siècle avec un parc de
Autres indications :
Pont
attesté comme étant en construction en 1322.
Maison
du notaire Mottin mentionnée dans un acte du 3
octobre 1320.
Moulins
attestés au XIVe siècle : molendina Sonne.
Lieudit l’Esseriat
mentionné au XIVe siècle : Essartenz.
Lieudit les Espinasses mentionné au XIVe
siècle : de Spinea.
Auguste FAVOT a recensé 6 cadrans solaires :
- un de 1813 avec inscription :
« demain lon dine ici pour rien et aujourd’hui
l’on paye »,
- deux
à la Tour,
- trois au château.
Usine
de moulinage et de tissage, ancienne manufacture royale du XVIIIe siècle,
élevée sur quatre étages avec des baies en plein cintre soigneusement
appareillées labellisée « Patrimoine en Isère ».
Pont
suspendu de 1832 dont il ne subsiste que les piles et les câbles.
Jardin
des fontaines pétrifiantes classé « jardin remarquable » en 2018.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère à l’aval de Meylan.
ZNIEFF
de l’Isère du pont d’Izeron à la confluence de la Bourne.
Bibliographie :
ADI
n° B 2977 f° 636-640
Regeste
dauphinois n° 16913, 18648, 20718, 20805, 20874, 21273, 32532
Regeste
complémentaire n° 3050 et 3211
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Regeste
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