IZERON

 

(Canton Sud-Grésivaudan, ex canton de Pont-en-Royans).

Forme ancienne : Iseronis au XIe siècle.

Gentilé : Izeronnais.

Héraldique : burelé d’argent et d’azur du lion de gueules armé lampassé et couronné d’or brochant sur le tout.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3135 E et 3135 SB

 

Superficie de la commune : 1719 hectares.

 

Population (2015) : 701 habitants.

 

Hagiographie : Jean-Baptiste, cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il est représenté avec un agneau pascal.

Nicolas, archevêque de Myre au IVe siècle, très populaire au Moyen Âge pour avoir, selon sa légende, ressuscité trois enfants qu’un boucher avait égorgés et mis dans un saloir. Patron des enfants sages.

 

Préhistoire : la Grotte de Bury, à 1250 mètres d’altitude dans le massif des Coulmes, fouillée de 1977 à 1979 a livré des vestiges du paléolithique moyen (36 pièces lithiques dont un éclat Levallois).

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.

Le nom d’Izeron vient-il d’Isis ou du patronyme Itiarus ?

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Saint Jean des Essarts : elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia Sancti Johanis de Exartis. Elle pouvait être située au lieudit « Saint Jean ». Toutefois MARION la situe sur le territoire de Saint Pierre de Chérennes ce qui n’est pas cohérent avec le cartulaire qui indique (page 197) « … qui est juxta castrum Isironis ». Cette église des Eyssarts est encore mentionnée dans le pouillé de 1497 : ecclesia Sancti Johannis de Eyssartis.

 

Chapelle castrale : elle est également citée dans le même cartulaire : capella de castro Iseronis.

 

Couvent des Clarisses : fondé par Humbert II en 1343 sous le vocable de Saint Louis d’Anjou. Il fut transféré peu après à Moirans puis à Grenoble.

 

Chapelle Saint Nicolas citée au XIVe siècle : capella Beati Nicolay.

 

Eglise Saint Jean-Baptiste : édifiée vers 1864 dans le style néo roman. Elle possède une croix processionnelle en laiton sur âme de bois à l’avers.

 

Lieudit Saint Jean.

 

Châteaux :

 

Château delphinal : il est cité dès la fin du XIe siècle. Le cartulaire de Saint Hugues lui attribue une chapelle (supra). Le château passa assez tôt dans le domaine delphinal. En 1339 il est décrit comme étant en reconstruction. Dominant l’Isère, le site castral présente encore une tour d’angle circulaire de 15 mètres de diamètre en flanquement sur la courtine construite en bel appareil de tuf.

En 1339 le bourg qui en dépendait est décrit comme entouré d’un vingtain. En dépendent terres, près et vignes et quatre paroisses, Izeron, Saint Sauveur, Cognin et Nacon. Il y a alors huit nobles dont trois ayant maison forte.

Profondément endommagé lors des guerres de religion, le château fut démantelé au début du XVIIIe siècle. La carte de Cassini du milieu du XVIIIe siècle indique simplement « tour ruinée ».

L’enceinte fortifiée du château est aujourd’hui le seul vestige conservé en élévation de l’édifice reconstruit au XIVe siècle. L’étude des vestiges permet de supposer un plan quadrangulaire cantonné de plusieurs tours dont l’une reste parfaitement visible aujourd’hui. Utilisant la déclivité naturelle du terrain, l’enceinte n’était doublée qu’en partie d’un fossé.

 

Château ancien de trois niveaux présentant un aspect de forteresse.

 

Château Pillard : dans une clairière à mi-hauteur entre vallée et montagne, ruines d’un gros bâtiment des XIIe, XVIe siècles sur une plateforme aménagée.

 

Maisonss forte de Guillaume Pelinot et de Soffrey Courand mentionnées par G. ALLARD.

 

A l’emplacement du château médiéval, demeure du XVIIe siècle à l’exception de forts murs de soutien face à l’Isère et la base d’une tour ronde, aujourd’hui transformée en terrasse.

 

Château Robert : demeure avec une tour d’angle construite en1839 par la famille du même nom. C’est aujourd’hui la mairie.

 

Lieudit la Motte.

 

Lieux anciens :

 

Mass de Charvolay, XIVe siècle, Charvolay.

El Deves, XIVe siècle, les Deveys.

Fayls, XIVe siècle.

Goutayls, XIVe siècle, les Gautiers.

Nemus de la Massa, XIVe siècle, la Masse. 

Monagnon, XIVe siècle, la Montagne.

Ad Montem Chardonis, XIIIe siècle, Mont Chardon.

Tarantin, XIVe siècle.

 

Autres indications :

 

La grotte de Bury présente un développement spéléologique de 4900 m de développement pour 520 m de dénivelé.

Maison de Poncet Bertrandi mentionnée dans un acte du 3 août 1305.

Une meulière est mentionnée en 1360 (ADI 8 B 375).

Pont suspendu de 1857 sur l’Isère.

Séchoir à noix.

Aux Gontiers, cadran solaire du XVIIIe siècle.

Le centre d’études tibétaines de Montchardon Karma Migyur Ling à 800 mètres d’altitude, fondé en 1975, a reçu plusieurs grands maîtres tibétains ainsi que le Dalaï Lama en 1993.

Commune du Parc Naturel du Vercors.

ZNIEFF de la zone fonctionnelle de l’Isère à l’aval de Meylan.

ZNIEFF des chainons septentrionaux du Vercors.

ZNIEFF de l’Isère du pont d’Izeron à la confluence de la Bourne.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 8436, 16671, 25471, 25484, 25817, 31742, 31828, 33263, 33517, 33708, 36531

Regeste complémentaire n° 1065

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 690 et T 2, page 72

G. ALLARD : description historique de la ville de Grenoble et de la province de Dauphiné, ms de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, page 69

J. J. A. PILOT : recherches sur les antiquités dauphinoises, T I, 1833, page 33

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 357

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 337

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 193 et pouillé de 1497, pages 358 et 383

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Pont en Royans, 1870, page 10

U. CHEVALIER : Inventaire des archives des dauphins à Saint André de Grenoble en 1277, 1871, n° 81 et 99

A. PRUDHOMME : Histoire de Grenoble, 1888, pages 171 et 172

Abbé FILLET : colonies dauphinoises de l’abbaye de Montmajour, 1891, pages 16 et 34

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A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne