CHASSELAY
(Canton
Sud-Grésivaudan, ex canton de Vinay).
Forme
ancienne : Chasselai au XIe siècle.
Gentilé :
Chasselairois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3134 SB
Superficie
de la commune : 945 hectares.
Population
(2015) : 416 habitants.
Le
nom de la commune pourrait venir du bas latin cassanos, le chêne.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et
premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte
son nom.
Alban,
premier martyr d’Angleterre en 287 à Verulam devenu Saint Albans.
Epoque
gallo-romaine : la
limite communale est encore constituée par le très ancien chemin dit de l’Estrat
qui serait un segment de la voie romaine de Vienne à Die.
Selon
P. H. BILLY et J. FILLEAU, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Cacillius
ou Catielus.
Haut
Moyen Âge : le castrum Cancellaico est cité dans le
partage de Sermorens du 29 janvier 1107 l’attribuant à l’église de
Grenoble. Ce château, probablement construit en bois n’a pas laissé de traces.
Edifices religieux :
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia de Chasselai. La charte supplémentaire du XIVe siècle la
cite également sous le nom de Chatellay.
Le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 la mentionne encore : ecclesia Sancti Petri de Chasselay comme
dépendance de l’abbaye Saint André de Vienne.
Le
même cartulaire cite aussi l’ecclesia de
Marinis, peut-être située au Marion sur Chasselay ou aux Marions
de Tèche.
Prieuré : fondé en 1173 par les
bénédictines de Saint-André-le-Haut de Vienne. Il fut réuni en 1329 à l’abbaye
Saint Pierre de Vienne. Le pouillé de 1497 le mentionne toujours.
Chapelle
Saint Alban fondée en 1662 par Laurent de Grollée. Elle s’élève à proximité
d’une fontaine que les habitants des contrées voisines sollicitaient pour
guérir de la fièvre. Elle a été surélevée en 1832 et a reçu un décor de
peintures en trompe-l’œil.
Eglise
Saint Pierre :
elle a été élevée en 1896 en remplacement de l’église primitive dont elle
conserve une cloche de 1770.
Châteaux :
Maison
forte du XIVe siècle avec une haute tour carrée et des fenêtres à meneaux
(aujourd’hui ferme).
Château
Renard conservant une façade avec des fenêtres à meneaux.
Maison
noble de la Folcatière des XVIe et XVIIe siècles.
Autres indications :
Lieudit les Charbonnières mentionné dès le
XIIIe siècle : Charboneres.
Lieudit Toutes Aures mentionné dès le XIVe
siècle : de omnibus Oris, Orum au XVe siècle.
Lieudit
Bordonna cité dès le XVe siècle : mansus de Bordenas.
Ancienne
verrerie de Pomméras.
Ferme
typique des Marions.
Cadran
solaire en partie disparu.
ZNIEFF
des Chambarans.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 2960, 17105
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 259 et T 2, pages 75 et 407
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869, cartulaire C page 184, charte supplémentaire du XIVe siècle,
page 276, pouillé de 1497 pages 288, 289 et 334
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Vinay, 1870, page 6
E. ARNAUD : histoire des protestants du Dauphiné aux XVIe,
XVIIe et XVIIIe siècles, Vol. II, 1875-1876, page 234
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FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodania, 1920
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PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
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B. LANFREY : chez nous, 1930, page 142
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GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 189 et
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P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 78
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 242
Histoire
des communes de l’Isère, 1968, page 293
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MULLER : coutumes et traditions du Dauphiné, 1977, page 15
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PLANK : l’origine du nom des communes du département de l’Isère, 1995,
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et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 114
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J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
34
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MAZARD : les cadrans solaires en Isère, 2013, page 14