SAINT-BARTHELEMY

 

Canton de Roussillon, ex canton de Beaurepaire.

Forme ancienne : Sancti Bartholomei Gabusie au XIIIe siècle.

Antérieurement Saint-Barthélemy-de-Beaurepaire.

Gentilé : Saint-Barthélemois.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3134 SB

 

Superficie : 796 hectares.

 

Population (2015) : 962 habitants.  

 

Hagiographie :

 

Barthélemy, l’Apôtre, écorché vif en Arménie, patron des bouchers et des tanneurs. Il est représenté sous les traits d’un vieillard avec un couteau et une peau humaine à la main.

Genis (Genès), martyr à Rome en 286.

 

Préhistoire : on a trouvé dans les marais des Fontaines une lamelle en silex à retouches unilatérales d’époque chalcolithique (au Musée Dauphinois n° 67.3.40), et des haches en pierre polie néolithiques.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne dont un tronçon a été exhumé au début du XIXe siècle. Elle passait au Pont Rouge, point important qui sert encore de limite à cinq communes : Saint Barthélemy, Beaufort, Pajay, Pisieu et Pommier de Beaurepaire.  De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  dans la « propriété Chorier » on a découvert, en 1837, deux tombeaux en plomb et des vases en terre cuite contenant des monnaies de Decius, Gordien et Philippe l’Arabe, ainsi que des tuyaux en plomb,

Ø  entre 1841 et 1845, en creusant les fondations de l’église actuelle, on a trouvé les murs d’un établissement antique : les murs extérieurs de l’édifice, de dimensions assez considérables, très épais, étaient construits très régulièrement et revêtus d’un parement à assises. A l’intérieur du bâtiment subsistait un dallage en mosaïques et panneaux à fond bleu et rouge, encadré d’une bordure de pierre,

Ø  en 1845, lors de la construction de la voie ferrée, on a découvert au lieudit Olivières des monnaies, une herminette en fer et une statuette de Vénus en bronze (ou en argent ?),

Ø  en 1875 on a mis au jour un ensemble d’objets en bronze qui fut acquis par le musée des antiquité nationales : un buste d’éphèbe diadémé, réplique du Doryphore de Polyclète, des anses de bronze représentant des dauphins, une statuette représentant peut être un bélier ainsi que plusieurs colonnettes,

Ø  une statuette de Mercure, apparemment de même origine, est conservée au musée des beaux arts de Vienne, ainsi que quatre poids de tisserand en plomb,

Ø  à une date non précisée, on a découvert une marque sur fond rouge « PVGN » (au musée de Vienne),

Ø  dans des circonstances non précisées on a découvert une tegula comportant une inscription en cursives : « (cor)VMPIT AMI(cum) / (expe)R TVS DV… / FIT PVER ATTI(i) ATT(i) VXOR FIAT / … ET DV… / ATT… / QVID F… /… V… «  (au musée de Vienne),

Ø  on a également découvert en 1879 au lieudit « Grand Champlard » une inscription sur marbre : « … / … AC(i) / … NDI F(ilii)… (testamento fieri) I(ussit) » : « à … fils de … ndius. Il a ordonné par testament la réalisation (de ce monument ?) » ? (au Musée lapidaire de Vienne),

Ø  CHANLIAUX signale sans précisions un « camp romain »,

Ø  sont également mentionnés une tête de Faune en marbre, des amphores et l’emplacement d’un aqueduc,

Ø  en 2002, place de l’église on a découvert des substructions d’une villa,

Ø  en 2003, vers la ferme du Pouloux une concentration de mobilier avec des tegulae, des céramiques et des fragments de verre,

Ø  en 2006, aux Bigalettes on a repéré un site à tegulae et céramiques,

Ø  la même année, des sites semblables ont été repérés aux lieudits la Prairie et les Grandes Réparations.

 

Haut Moyen Âge : également en 2002, place de l’église, on a découvert une nécropole du Haut Moyen Âge.

En 2006 au lieudit Ile Barrin, une concentration de mobilier a fourni des céramiques et des scories des VIe au VIIIe siècles.

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Saint Genis : aujourd’hui disparue. En 1910, un chapiteau mutilé provenant de cet édifice était conservé en remploi dans une ferme dit de l’Hôpital au Mas des Freux. Elle aurait été reconstruite en 1490 avant d’être démolie en 1841 pour la construction de la nouvelle église.

 

Eglise Sancti Bartholomei mentionnée au XIIIe siècle.

 

G. ALLARD mentionne la présence d’une confrérie du Saint-Esprit établie au début du XVIe siècle.  

 

Eglise paroissiale Saint Genis : elle a été construite de 1841 à 1845.

 

Croix du cimetière en fer forgé du XVIIIe siècle.

 

Châteaux :

 

Domaine de Romans : connu depuis 1595. Il n’en subsiste qu’une grange portant le nom d’Antoine Mont Romans, son propriétaire à la fin du XVIe siècle.

 

Château de la Galinière du XVIIIe siècle avec des murs en pisé et une tour carrée.

 

Pavillon d’Arcieux construit vers 1900.

 

Lieux anciens :

 

Bossard, XVIe siècle, Boussard.

Champlas, XIVe siècle.

Les Macz, XIVe siècle, Mat.

 

Autres indications :

 

Moulins cités au XIVe siècle : molendina Belliparii.

Ferme dite de l’Hôpital.

Grange cistercienne des Matz avec une porte de 1595.

Au hameau de la Gouteriat, pressoir à huile de 1850.

Pavillon Darcieux, dit le Clos, de 1858 inscrit « Patrimoine en Isère » en 2019.

L’Atelier Tournesol a recensé 3 cadrans solaires.

 

Bibliographie :

 

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 329

V. BERTHIN : route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, Revue de Vienne, 1, 1837, page 390

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Beaurepaire, 1870, page 5

A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1874-1875, IV n° 1328

O. HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum, XII, 1888, n° 2189, 5681-3, 5684-724

P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie à travers le Dauphiné, 1890

S. REINACH : bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 42, 73, 206, 229 et 319

J. B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, pages 94 et 95

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 316 et catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du musée dauphinois, 1969, n° 26, page 25

R. TRUC : la voie romaine de Grenoble à Vienne, Information régionale n° 16, 1974

P. MALET : Beaurepaire et sa région, 1980

M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 205

Patrimoine du canton de Beaurepaire, catalogue de l’exposition, 1986, pages 45 à 47

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 98

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 202 et 203

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 53

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 103

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère.

H. LAVAGNE : recueil des mosaïques de la Gaule, III, 3, 2000, n° 448, page 38

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2002, page 107

ILN V 2, 2004-2005, n° 324 et 325

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 86

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 287 à 290