PISIEU
Canton
de Roussillon, ex canton de Beaurepaire.
Forme
ancienne : Pysiacum au IXe siècle.
Gentilé :
Pisillards.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3133 SB
Superficie :
1876 hectares.
Population :
538 habitants.
Hagiographie :
Maurice,
chef d’une unité de la légion thébaine, massacré avec ses compagnons en 286 à
Agaune devenu Saint-Maurice-en-Valais.
Blaise,
évêque de Sébaste en Arménie, martyr en 316. Patron des musiciens.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne dont le tracé sert encore de
limite communale entre Pisieu et Saint-Barthélemy-de- Beaurepaire. Cette voie
aurait été retrouvée au quartier dit des Jayères. On peut la situer vers
la ferme de Grange Neuve placée à un carrefour orné d’une croix sur les
limites de Pisieu et de Saint Barthélemy de Beaurepaire. Cette double limite
communale se poursuit au-delà, confondue avec un chemin largement exhaussé.
Celui-ci s’achève
Selon
P. H. BILLY et J. FILLEAU, le nom de la commune viendrait du patronyme Pitius
ou Pisius (domaine de). A. PLANK préfère y voir le nom de Pisaurius.
Au
lieudit Grange Neuve on a découvert en 2005 un site à tegulae avec des céramiques des
fragments d’amphores et de la verrerie des Ier et IIe siècles.
Au
lieudit Haut Bouret, site identique.
Haut
Moyen Âge : une chapelle
(capella de Pysiacum) est mentionnée
dans un diplôme du roi Conrad du 1er janvier 969 qui en accorde le
retour au monastère Saint Pierre de Vienne. Pisieu apparait sous la forme Pisaico en 1030.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Maurice et Saint Blaise :
elle remonte au XVIe siècle et elle conserve divers éléments mobiliers :
Ø
une
cloche de 1459 classée monument historique au titre des objets mobiliers en
1963,
Ø
une
peinture sur toile de Saint Charles Borromée du XVIIe siècle inscrite à
l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en
1987,
Ø
un
ostensoir en métal doré du XIXe siècle (même inscription),
Ø
un
tableau de Saint Pierre du XIXe siècle (même inscription).
Croix
dite de Madagascar de 1890.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (segment de Genève au Puy),
aujourd’hui GR 65.
Châteaux :
Domaine
de la Verrerie :
sur l’emplacement d’une verrerie dite des Chais, fondée vers 1300 et qualifiée
de « florissante » en 1726, édifice composite avec une porte cintrée
et une tour au sud est.
Domaine
de Rouclavard cité dès 1595.
Autres indications :
Via de Chavanaco (Chavagnieux) mentionnée au XIIe siècle.
Lieudit
le Grand Bois mentionné au XIVe siècle : Magnum nemus.
Lieudit
les Jaillieres mentionné au XVe siècle : la Juligneri.
Moulin
de Tassaracta mentionné en 1532.
Granges
de Barbarin et du Vernay du XVIIIe siècle.
Ancienne
verrerie du haut Pisieu.
Etangs
des Molles et Romatifs.
ZNIEFF
de l’étang de Barbarin (13 hectares).
ZNIEFF
de la forêt de Bonnevaux.
ZNIEFF
des étangs de Bonnevaux.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 1310, 1808
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Beaurepaire, 1870,
page 5
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 90, 193, 270, 207 et 287
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 176
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
communes du département de l’Isère, 1940, page 79
R.
TRUC : la voie romaine de Grenoble à Vienne, Information régionale n° 16,
1974
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 227
Patrimoine
du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition 1986, pages 31 et 32
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 95
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 190
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 87
J.
C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002, page 50
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
75
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 238 et 239