MONTSEVEROUX
Canton
de Roussillon, ex canton de Beaurepaire.
Forme
ancienne : Mons Superiore au Xe siècle.
Gentilé :
Montseverois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3033 est
Superficie :
1468 hectares.
Population
(2015) : 954 habitants.
Hagiographie :
Martin,
évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. C’est l’un des saints
patrons de la France et près de 300 communes portent son nom.
Nicolas,
de Myre, martyr vers 350. Très populaire au Moyen Âge pour avoir, selon sa
légende, ressuscité trois enfants qu’un boucher avait égorgés et placés dans un
saloir. Patron des enfants sages.
Sulpice,
évêque de Bourges en 583 et biographe de Saint Martin.
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit le Barbarin, dans le Champ des Morts, on a découvert des tegulae, des tessons d’amphores, des
céramiques et des sépultures gallo-romaines. On voit généralement dans ce
toponyme une provenance d’un sobriquet remontant aux colonies de vétérans (barbarus, le barbare).
En
1978, dans l’église Saint Martin, on a découvert des monnaies romaines (non
décrites).
Au
nord de Barbarin, des tegulae
sont signalées parmi les vestiges d’un habitat du XIe siècle.
On
notera un lieudit Grand Maison.
Haut
Moyen Âge : église
mentionnée dès 970 et villa attestée au Xe siècle à Mons Superiore.
Le
lieu de Bozancieux apparait également à cette époque : Bolziaco villa in agro Stabiliacense.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Martin :
vieille église aux formes si archaïques que les lignes du chevet évoquent un
peu les volumes carolingiens de Germigny les Près. Elle est citée dès 970. Vers
1001, Bornon et ses fils donnent à Saint Pierre de Vienne cette église.
L’abside
et le transept ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques en 1979.
Elle
conserve une inscription votive de Jean de Bourgoin de 1326 classée monument
historique au titre des objets mobiliers en 1952 et un reliquaire monstrance en
argent repoussé du XVIIe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des
objets mobiliers en 1987.
Elle
conserve également des peintures murales des XVIe et XVIIIe siècles, dégagées
en 1986.
Prieuré
Saint Nicolas de Lers :
prieuré bénédictin dont la plus ancienne mention connue remonte à 1328. Le
prieuré fut ensuite réuni au chapitre Saint Maurice de Vienne. Les bâtiments de
ce prieuré subsistent en partie contre l’église, notamment une porte cochère
ornée de battants de bois.
Maison
des templiers :
face à l’église, ancienne demeure dite des Templiers, dépendance présumée de la
commanderie de Vienne. La maison conserve un aspect moyenâgeux à l’exception
d’une monumentale porte de style Louis XIII.
Ancienne
église Saint Sulpice :
ancienne chapelle d’origine médiévale devenue ensuite église paroissiale de
Bozancieux. Elle est citée au XIe siècle sous la forme ecclesia Sancti Sulpicii et au XIVe siècle sous la forme capella Sanctus Supplicius. Elle est aujourd’hui détruite.
G.
ALLARD mentionne la présence d’une aumônerie médiévale.
Hôpital
des Antonins :
édifié au XVIIe siècle. Il conserve des arcades, restes d’un cloître et une
belle porte d’entrée de style Louis XIII.
Croix
de Saint Blanchin (?) au bourg.
Châteaux :
Château
de Montseveroux :
c’est une ancienne forteresse du XIIe siècle, établie sur un modèle que
l’architecte de Saint Georges devait diffuser jusqu’en Gascogne et au pays de
Galles. L’un des plus anciens seigneurs connus est Reynaud de la Balme vers
1318. D’après la tradition, les quatre tours d’angle auraient été abaissées
après une défaite pour punir la superbe du lieu. En 1702, le château
appartenait à Louis de Leusse, seigneur de Montseveroux, de Pinet et des Côtes
d’Arey puis il passa au sieur de Mazières. Vers le milieu du XVIIIe siècle, il appartenait
à la famille Servonnat et il resta dans cette famille jusqu’en 1836. Il est
aujourd’hui propriété communale.
Les
façades et les toitures ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques en 1976.
Château
dit Maison du Diable de Bozancieux :
il est cité dès 1446, sur une terre delphinale connue dès 1343. Il conserve un
appareillage de galets en arêtes de poisson avec rangées de tuileaux par
endroits et maçonnerie de blocage ailleurs et une tour carrée à versants.
Domaine
de l’Allemane : la
demeure a été édifiée en 1781. Une grille en fer forgé porte le monogramme de
son constructeur, le docteur de la Rochelière.
Château
Jaune ou Grande Maison des Gobelins :
demeure bourgeoise du XVIIIe siècle.
Lieux anciens :
Allamanna, XIVe siècle, l’Allemane,
Bornerenses, XIIIe siècle, chez Bourne.
De Chapeysi, XVe siècle, Chapaize.
Loyes, XIIIe siècle, chez Loye.
Manne, XVe siècle, les Maines.
Autres indications :
Au
hameau de Barbarin, emplacement d’un habitat médiéval et d’une nécropole
du XIe siècle.
Vers
l’église, belle voie pavée médiévale.
Ancienne
maison Poizat au Barbarin du XIIe siècle.
Aux
Roberts, maison en pisé de 1800.
Ancien
moulin de Bozancieux avec sa passerelle de 1885.
L’Atelier
Tournesol a recensé un cadran solaire.
Espace
Naturel Sensible de la Sanne amont.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel formé par la Varèze et ses affluents.
ZNIEFF
de la prairie humide de Barbarin.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois : n° 1321, 1362, 1552, 1554, 1578, 1623, 1652, 2341, 3443
Regeste
complémentaire n° 463, 1622
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 87 et T 2, page 193
ALLMER
et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, VI,
1875, pages 166 et 167
J.
J. A. PILOT de THOREY : usages, fêtes et coutumes existant ou ayant existé
en Dauphiné, 1882, page 65
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B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 175, 176 et 325
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
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PIOTROWSKI : histoire de Montseveroux, 1970
P.
MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire,
Evocations octobre 1970, page 4
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 196
Patrimoine
du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition 1986, pages 23 à 27
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 94
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 183 et 184
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992, page 240
Carte
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PLANK
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L.
et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 15
Atelier
Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère.
Atlas
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TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 687
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
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Carte
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