MONSTEROUX-MILIEU
Canton
de Roussillon, ex canton de Beaurepaire.
Forme
ancienne : Mons Subterior au Xe siècle.
Gentilé :
Monsteroudiares.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3033 est
Superficie :
817 hectares.
Population
(2015) : 785 habitants.
Hagiographie :
Laurent,
archidiacre sous Sixte II, martyr en 258. Il est représenté avec un gril à la
main.
Marcel,
évangélisateur de la Saône au IIe siècle ou le pape Marcel 1er au
début du IVe siècle ou encore l’évêque de Paris à la fin du même siècle.
Epoque
gallo-romaine : en
dépit du Mons Subterior (infra) on ne connaît pas de vestiges d’époque
antique.
Haut
Moyen Âge : dans
le cimetière actuel, près de l’église Saint Laurent, des sépultures auraient
été mises au jour.
Un
acte d’août 918 fait état de la cession de biens par Ardradus et sa femme à
Saint Maurice de Vienne.
Au
Xe siècle, la localité est citée sous le nom de Mons Subterior.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Laurent : la
plus ancienne mention connue date de 995 dans une donation de Bornon de
Bressieu à l’abbaye de Saint Pierre de Vienne. La construction semble remonter
à une époque transitoire entre le style carolingien et le style roman. Les
colonnes encadrant la porte d’entrée sont notamment caractéristiques de
l’architecture carolingienne. Elles sont reproduites à l’intérieur au seuil de
l’abside voûtée dont l’aspect extérieur n’a pas été modifié.
L’intérieur
de l’église ne comporte pas d’ouvertures mais seulement quelques meurtrières
ainsi qu’une petite porte latérale gauche dite « porte des morts ».
L’abside conserve des fresques du XIIIe siècle et le chœur est orné de fresques
du XIVe siècle, en mauvais état de conservation. On reconnaît néanmoins les
portraits de plusieurs saints et, en particulier, celui de Saint Laurent sur
son gril, une tête de roi et une main tenant une croix.
L’église
a été classée monument historique en 1976 et les fresques du XIIIe siècle
classées monuments historiques au titre des objets mobiliers la même année.
Chapelle
disparue fondée en 1333 par Guigues de Beauvoir.
Eglise
Saint Marcel de Milieu.
Châteaux :
Ancien
château de Milieu :
de ce château, déjà mentionné en 1117, il ne subsiste que les fondations du mur
d’enceinte, deux reliefs en pierre représentant des tours, la porte d’entrée
d’une chapelle et une énorme cheminée du XVIIe siècle. Dans l’ancienne cour du
château, coule une source canalisée par une galerie voûtée de
Maison
forte de Montgay :
elle fut hommagée en 1649 par Jeanne de Loras.
Château
Clechet.
Lieux anciens :
Les Berauds, XVIIIe siècle, le Berod.
Les Condamines, XVIe siècle, la Condamine.
Villa de Beces, XIIIe siècle, le Bessey.
Autres indications :
Face
à l’église, ferme ancienne avec porte en accolade du XVIe siècle et linteau de
1615.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel formé par la Varèze et ses affluents.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois : n° 1033, 1916, 3443, 9154, 17424
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, ms de 1684 publié par H. GARIEL en
1864, T II, pages 135 et 136
V.
BERTHIN : la route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, 1837
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 26, 30, 86, 87, 90 et 236
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 176
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
communes du département de l’Isère, 1940, page 64
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 194
Patrimoine
du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition, 1986, pages 21 et 22
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 94
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 180 et 181
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992, page 240
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 49
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 70
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 90 et 313
P.
DATRY : histoire de l’église Saint Laurent, 2003
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 63
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 221