JARCIEU

 

Canton de Roussillon, ex canton de Beaurepaire.

Forme ancienne : Jarciacum au Xe siècle, Charceu au XIIe siècle.

Gentilé : Jarcieurois.

 

Carte IGN au 1/25 000ème : 3034 E

 

Superficie : 631 hectares.

 

Population (2015) : 1028 habitants.

 

Hagiographie :

 

Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom. A Jarcieu, la dédicace semble ancienne puisqu’elle s’adresse à Saint Pierre ès Liens, en souvenir des chaînes portées par le saint.

 

Protohistoire : J. FILLEAU voit dans le nom de la localité le patronyme gaulois Gero.

 

Epoque gallo-romaine : selon l’Abbé CHAPELLE, une voie romaine secondaire joignant Tourdan à Andance traversait la commune. C’est peut-être l’ancien chemin dit la Vie.

Le nom de la commune pourrait, selon P. H. BILLY, venir du patronyme Gencius ou Cerisius (domaine de). Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  sur l’emplacement de l’ancien château, on a découvert en 1869 une statuette en bronze de Mars de 10 cm de hauteur (et peut être une de Diane selon P. MALET) et un vase en terre cuite,

Ø  le long de la Vie Arlot (sans doute la Via Arelatensis des pèlerins), on aurait mis au jour une quinzaine de tombes sous tegulae,

Ø  des tegulae et des tessons de poterie sont signalés dans la « propriété Bourne »,

Ø  une inscription romaine (non répertoriée) aurait été découverte dans une propriété.

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée sous le nom de Jarciacum au Xe siècle.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint-Pierre-ès-Liens : elle a été édifiée en 1847 et modifiée en 1890, en remplacement de l’église primitive qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Vienne dont il subsiste le mur sud de la nef.

Elle conserve un buste reliquaire en bois doré et peint du XVIIIe siècle et trois statues de la Vierge, de Saint Pierre et de Saint Joseph de même époque, ces deux dernières étant inscrites à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 1987.  

 

Lieudit les Pèlerins.

 

Châteaux :

 

Ancien château : aujourd’hui en ruines, Charles IX et sa cour y couchèrent le 15 août 1564 en revenant de Roussillon.

 

Château de la Valuze : élevé au XVIIe siècle par la famille du même nom sur l’emplacement d’un édifice cité en 1450. Aujourd’hui musée de la faïence fine.

 

Autres indications :

 

Lieudit les Valuzes mentionné au XIVe siècle sous la forme Valeites.

Maison Berruyer du XVIIe siècle avec des fenêtres à croisillons et une porte en plein cintre.

Maison du XVIIe siècle avec une cage d’escaliers avec décor peint de même époque.

Maison Gelas du XVIIIe siècle avec cheminée de 1721.

Musée de la faïence fine.

Cadran solaire au château avec inscription partielle …decus.  

L’Atelier Tournesol a recensé un autre cadran solaire.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 4446, 20105, 26217

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 694

Abbé CHAPELLE : les antiquités de Pact, 1886

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER en 1920, page 79, 191 et 331

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 176 et 191

P. MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire, Evocations, octobre 1970, page 4

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 153

Patrimoine du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition, 1986, pages 17 et 18

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 94

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 175 et 176

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 48

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère.

J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 56

C. MAZARD : les cadrans solaires en Isère, 2013, page 62

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 203