CHANAS

 

Canton de Roussillon.

Formes anciennes : Cassanate au IXe siècle, Calvatis au Xe siècle.

Gentilé : Chanasiens.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3034 O

 

Superficie : 1169 hectares.

 

Population (2015) : 2524 habitants.

 

Hagiographie : Laurent, archidiacre sous Sixte II, martyr en 258. Il est représenté avec un gril à la main.

 

Protohistoire : on a découvert une hache du type Neyruz (Bronze final).

 

Epoque gallo-romaine : borne milliaire de 145 servant de base à une fontaine avec inscription : « (imperatori Caesari (tito Ae) LIO HADRIA / NO ANTONIN(o) AVG(usto) PIO P(atri) P(triae) P(ontifici) M(aximo) / TRIB(unicia) P(otestate) VII / C(on)S(ulii) IIII / XIIII » : « l’empereur César Titus Aelius Hadrianus Antoninanus, Auguste, pieu, père de la patrie, grand pontife, dans sa VIIe puissance tribunicienne et son IVe consulat, 14 000 pas (de Vienne) ». Cette borne était initialement sur le tronçon de la Via Agrippa de Vienne à Valence et a été déplacée par la suite car les 14 miles qu’elle indique représentent 3 km de moins que l’actuelle distance de Vienne à Chanas. Elle appartient à une réfection de la Via Agrippa en 144. Elle a été classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1912.

Le Grand Chemin est l’emplacement probable de la Via Agrippa.

Sur un site non précisé on a trouvé deux mosaïques polychromes et une voûte souterraine « longue de 1 km avec des tuiles et des briques » (aqueduc et villa romaine ?).

 

Haut Moyen Âge : Chanas apparaît sous la forme Cassanate dans une charte de 830.

Un diplôme de Lothaire du 21 septembre 852 mentionne une cella dépendante de Saint Oyend (Saint Claude, Jura).

La forteresse de Montbreton (castrum de Monte Britone) de haute renommée, est connue dès l’époque mérovingienne. Elle aurait été détruite au milieu du Xe siècle par l’illustre reine Mathilde, épouse du roi Conrad. Il n’en subsiste plus rien.

Motte castrale du Châtelard.

La villa Calvatis est mentionnée au Xe siècle.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré bénédictin, cité dès le XIIe siècle comme dépendance du prieuré de Salaise.

 

Eglise Saint Laurent : elle a été construite en 1847 dans le style romano classique en remplacement d’un édifice plus ancien. Elle possède des œuvres d’art inscrites à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2007 :

-       un tableau de la déposition de croix du XVIIe siècle,

-       un tableau Noli me du XVIIIe siècle,

-       un tableau de la fuite en Egypte du XVIIe siècle,

-       un tableau  de l’apparition de Sainte Madeleine de 1784,

-       des stalles du XVIIIe siècle,

-       les fonts baptismaux du XIXe siècle.

 

Châteaux :

 

Château de Montbreton : construit au XVIIIe siècle en grande partie en cailloux roulés, sur l’emplacement de la forteresse primitive.

 

Château Feuillet du XVIIIe siècle.

Château Savignon.

Lieudit la Bâtie.

Lieudit le Châtelard.

Lieudit Château Feuillet.  

 

Lieudits anciens :

 

Erpeu, Herpiacum, XVe siècle, Herpieu.

Lachal, XVIe siècle, les Chals.

 

Autres indications :

 

Charte de franchises octroyée par Jacques de Roussillon en 1376.

A la mairie, sont conservées deux bannières de la société philharmonique de Chanas de 1869 et 1886, inscrites à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2007.

Musée des minéraux du Dolon.

ZNIEFF des prairies humides des Sables (5 hectares).

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois : n° 689

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T 1, page 571

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, pages 168 et 169

De VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T I, pages 70, 81 et 82

J. J. A. PILOT : recherches sur les antiquités dauphinoises, T I, 1833, page 234

J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI 1843, page 120

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Grenoble, 1869, charte VII du cartulaire A, page 14

A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1874-1875, n° 14

F. VALLENTIN : la voie d’Agrippa de Lugdunum au rivage massaliote, revue du Dauphiné et du Vivarais, 1880-1881, page 383

O. HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum, XII, 1888, n° 5544

U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889, charte n° 54

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 58, 85, 86, 87, 138, 185, 194 et 238

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 206

J. B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 24

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 223

E. DONCIEUX : le château de Montbreton, Evocations mai 1970, pages 137 à 145

J. BURDY : promenades gallo-romaines, autour de Lugdunum, 1978, page 60

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 133

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F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 24 et 25

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, pages 113 et 114

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Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, page 19, 27, 29, 35, 43, 45, 63, 90, 107, 111, 114, 153, 155 et 160

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