ANJOU
Canton
de Roussillon.
Forme
ancienne : Angio au XIe siècle.
Gentilé :
Anjoulois.
Héraldique :
de gueules à l’aigle d’argent.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3034 est
Superficie : 503 hectares.
Population
(2015) : 1012 habitants.
Hagiographie : Georges, martyr en 303 sous
Dioclétien. Son culte remonte à 368, embelli par la légende du combat d’un
dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des cavaliers.
Protohistoire : au lieudit le Dun A.
BOCQUET voit une forteresse (dunum) gauloise par la toponymie et la
disposition du site.
Epoque
gallo-romaine :
sur un site non précisé, on aurait découvert des tegulae et des pesons
de tisserands.
On
notera un Chemin de l’Estrat (via strata ?).
Haut
Moyen Âge :
emplacement de motte castrale bien conservée de
Edifices religieux :
Ancienne
église Saint Sauveur :
dans le village, clocher de l’église primitive qui pouvait remonter au XIIe siècle
mais le vocable a une très haute origine (Ve siècle). Au XIIIe siècle, elle est
citée comme Sancti Salvatori Danio
ecclesia.
Chapelle
Notre-Dame-de-Pitié :
c’était la chapelle d’un hôpital mentionné en 1347. La chapelle a été
partiellement reconstruite au XIXe siècle mais elle conserve la porte d’entrée
de 1729 et des objets d’art :
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle inscrite à l’inventaire
supplémentaire des objets mobiliers en 1989,
-
un
tableau de descente de la croix du XVIIIe siècle (même inscription),
-
l’autel
et son retable (même inscription),
-
un
bas-relief de 1888 (même inscription).
Elle
a été restaurée en 1987.
Chapelle
castrale Saint Georges :
c’était la chapelle du château d’Anjou. Citée au XIXe siècle, elle est
aujourd’hui détruite.
Confrérie
des Pénitents citée dès 1274.
Hôpital
médiéval :
d’origine imprécise (1347 ?) il est mentionné au XVe siècle avec sa
chapelle dédiée à Notre Dame de Pitié.
Eglise
Saint Sauveur (aujourd’hui église de la Transfiguration) : elle a été construite de 1842 en
remplacement de l’église primitive et elle conserve divers objets d’art :
-
un
confessionnal du XIXe siècle inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets
mobiliers des monuments historiques en 1989,
-
une
statue de la Verge et l’Enfant du XIXe siècle (même inscription),
-
un bas-relief
à Notre Dame de la Salette du XIXe siècle (même inscription),
-
l’autel
et le retable de la chapelle de la Vierge du XIXe siècle (même inscription).
-
une
plaque de fondation obituaire de 1274, classée au titre des objets mobiliers
des monuments historiques en 1992,
-
un
buffet de sacristie du XVIIe siècle classé inscrit à l’inventaire
supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1993,
-
un
ciboire des malades de 1809 (même inscription en 2007),
-
le
chemin de croix du XIXe siècle (même inscription).
Châteaux :
Tour
d’Anjou : elle
porte le nom de la maison d’Anjou qui était une branche des Roussillon. La tour
est le seul vestige du château fort qui se dressait là dès le XIe siècle sur la
colline. Remanié ultérieurement, Charles IX y dîna le 15 août 1564, six jours
après la signature de l’édit de Roussillon et Louis XIII y logea le 20 juillet 1629.
Il a été démoli au début du XIXe siècle pour récupérer les matériaux. Ce qui
subsiste est datable du XVe siècle.
Enceinte
médiévale repérée en 2017.
Château
de Bectoz :
construit sans doute au XVIe siècle après l’incendie du château d’Anjou. Ce
château fut la propriété au XVIIIe siècle de Claude Brosse, avocat du tiers
état, qui le tenait de sa femme de la famille d’Anjou.
Château
Jourdan dit d’Anjou :
en 1792 Antoine Jourdan acquiert un domaine constitué d’une maison de maître
aux décors peints dont les fondations d’une tour remontent avant le XVIe siècle.
A coté de la maison qu’il restaure, il élève de grands ateliers d’une
manufacture de draps. Celle-ci ferme en 1820. Le château et le parc sont
remaniés au XIXe siècle mais le soubassement conserve une pièce ornée de
peintures du XVIIe siècle. Les bâtiments du fenil et des écuries abritent une
ancienne salle de bal et un théâtre.
Ont
été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en
2009 : les façades, les toitures, l’escalier intérieur et sa rampe en fer
forgé, le hall, la chapelle, la grande salle à manger, la salle du soubassement
avec ses peintures murales, les façades et les toitures des dépendances, la
salle de bal, la galerie des musiciens, la charpente ouvragée, les jardins et
le parc avec leurs éléments maçonnés, le système hydraulique et la clôture.
Le
parc du château est inscrit comme jardin remarquable.
Château
de la Sablière du XIXe siècle.
Château
de Fondru du XIXe siècle avec pigeonnier.
Autres indications :
Lieudit
Clare mentionné au XIIIe siècle : el Claro.
Mas
Sanctus Paulus mentionné
au XIIIe siècle.
Dans
la rue de l’église, enseigne d’artisan de 1668.
Borne
de commune en molasse, haute de 80 cm.
Chêne
de Font-Girard qui aurait trois siècles.
ZNIEFF
de la forêt de Grand Bois.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 9339, 11276,11295 et 35246
Regeste
supplémentaire n° 661 et 1291
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II,
pages 414 et 426
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, pages 39, 401 et 662
C.
LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 315 et 322
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 415
U.
CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1869,
page 124
A.
de TERREBASSE : notice sur les seigneurs d’Anjou de Terrebasse et d’Anjou
en Dauphiné depuis 1057, Revue du Dauphiné, T 1, 1877
J.
ROMAN : description des sceaux des familles seigneuriales du Dauphiné,
1913, pages 315 à 320
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié en 1920 par
U. CHEVALIER, pages 7, 98, 325 et 328
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 206
J.
B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des
communes du département de l’Isère, 1940, pages 8 et 9
Abbé
GRANGIER : Roussillon et son canton, 1949
G.
MAGNAT : Anjou et sa région, 1974
Isère
gallo-romaine, II, 1987, page 131
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 318 et 319
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 21
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 113
A.
et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 18
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 127
Isère,
guide Gallimard, 1998, page 271
Patrimoine
en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 43, 44, 45 46, 47, 50, 51, 60,
62, 63, 64, 68, 74, 75, 102, 103, 108, 110, 111, 113, 125, 138 153, 154,
160, 161, 162, 163 et 190
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 20
Aimé
BOCQUET : l’Allobrogie après Hannibal, 2004, pages 33 et 62 et inventaire
0 en ligne
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 87
Site
Internet : bornes.fapisere, page 2