AGNIN
Canton
de Roussillon.
Forme
ancienne : Agnino au XIe siècle.
Gentilé :
Agnitaires.
Héraldique :
taillé au premier d’or à l’église du lieu soutenue et au second de gueules au
dauphin d’or (moderne).
Carte IGN au
1/25000ème : 3034 est
Superficie :
796 hectares.
Population
(2015) : 1091 habitants.
Hagiographie : Martin, évangélisateur des
Gaules, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes portent son nom. Patron de
la France.
Préhistoire : en 1939, au sud de l’église, on
a découvert un biface acheuléen (paléolithique inférieur, environ –
300 000 ans).
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY et A. PLANK, le nom de la commune viendrait du patronyme Annius
ou Anianus (domaine d’). Elle était vraisemblablement située sur le
passage d’une voie secondaire (de Tourdan à Andance ?). Divers vestiges
sont connus :
Ø
en
1835, dans les dépendances du château de Gaulas (ou Golat), on a
mis au jour des fondations de murs, des mosaïques, des tuiles, un tubuli avec inscription LAPIANVS,
des monnaies calcinées et un bassin circulaire qu’entouraient des bancs de
pierre. Des traces de construction auraient été aperçues à proximité. Tout ceci
laisse à penser à l’emplacement d’une villa sur le site. Selon la tradition, sa
destruction daterait des « invasions sarrasines »,
Ø
en
1837, dans le parc du château, on a découvert un autel octogonal en marbre
blanc comportant sept bustes de divinités présidant aux jours de la
semaine : Jupiter, Junon, Mars, Neptune, Diane, Mercure, Minerve et le
buste de Septime Sévère, entre Vénus et Saturne avec une inscription faisant
référence à son fils Caracalla : « IOVI OPTIMO MAXIMO E(t) / CAETARIS
DIIS DEABVSQ(ue) / IMMORTALIBVS / PRO SALVTE IMPERATOR(um) L(uci) SEPTIMI
SEVERI ET / M(arci) AVRELII ANTON(ini Augustorum) » : « à
Jupiter très bon et très grand et à tous les dieux et déesses immortels. Pour
le salut des empereurs Lucius Septime Sévère et Marcus Aurelius Antoninus,
Augustes ». Ce monument est exceptionnel en Narbonnaise et l’architecture
de l’autel semble indiquer qu’il n’est, en réalité, qu’un élément d’un monument
plus important. Il a été classé monument historique au titre des objets
mobiliers en 1947 (en collection particulière que la base Mérimée situe par
erreur à Bougé Chambalud),
Ø
la
même année, toujours dans le domaine de Golat, on a découvert une
inscription (aujourd’hui perdue) : « (se)X(to) ATIL(io) A(uli F(ilio)
/ VOL(tinia) BELLO / EX TESTAM(ento) » : « à Sextus Atilius de la
tribu Voltinia en exécution de son testament »,
Ø
on
a également découvert à la même époque le long de la Vie Arlot (Via
Arelatensis) une pièce de bronze appartenant à l’ornement d’un attelage de
char et un fragment de marbre avec les lettres INO » ou NNO
(ces deux éléments sont conservés au château),
Ø
toujours
le long de la Vie d’Arlot on a trouvé une tête de femme en marbre, une
Vénus en plomb (conserves au château) et un fragment de frise, également en
plomb représentant un cavalier nu tête muni d’un bouclier et terrassant un
ennemi,
Ø
non
loin de là ont aurait découvert des tombes contenant des glaives et des traces
de constructions incendiées ainsi qu’une hampe en bronze figurant Minerve
casquée. S’agissait-il d’un fragment d’enseigne de la Ière légion
Minerve stationnée à Lyon en 197 ?
Haut
Moyen Âge : dans
le parc du château on a découvert un fragment d’inscription
paléochrétienne : « (hic ou hoc) tumulo requiesci)T / IN (pace) /
(bonae me)MORIAE / … VS (qui vixit annis…) » : « dans ce tombeau
repose en paix … us (Uronius selon MACE) de bonne mémoire qui vécut… »
(perdu ?).
Edifices religieux :
Eglise
Saint Martin :
elle aurait été édifiée vers le XIIe siècle par les templiers. Plusieurs fois
remaniée, elle n’offre plus aujourd’hui que quelques traces de son premier
état. Cependant au bas coté de droite on voit quelques ogives naissantes et au
chœur, qui est sans abside, des nervures reposent sur des colonnes sans
chapiteaux. Il subsiste également trois fenêtres ogivales dont deux ont été
bouchées et un auvent rustique. Le clocher a été ajouté en 1832 et l’abside,
avec une belle fenêtre monumentale, date de 1862. L’église conserve également
une série de chapelles privées semblant remonter au XVIe siècle. Un calice et
sa patène de 1878 et une bannière de procession ont été inscrits à l’inventaire
supplémentaire des objets mobiliers en 2007.
Commanderie : les templiers auraient édifié
une commanderie à Agnin. La tour de la Bâtie en serait un reste. Cette tour a
été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1979.
Près de l’église, une autre tour conserve une grande salle qui aurait été la
cuisine de la commanderie.
Châteaux :
Manoir
de la Bâtie : il
remonterait dans ses parties les plus anciennes à l’époque des templiers. Il
conserve en particulier une salle avec une immense cheminée, des fenêtres à
meneaux et une belle tour au sud dont la porte sud est a été inscrite à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1979.
Château
de Golat : grand
édifice construit au XVIIIe siècle.
Lieux anciens :
La Chalandiere, XVIIe siècle,
Chalandier.
Fornachi, XIIe siècle, la Fournache.
Molendinum de Goleu, XIVe siècle, Goutey
Molendinum Nouvum, XIVe siècle, le Moulin Neuf.
Molendinum de Rovoira, XIVe siècle, le Moulin.
Sancto Vincentio, XIVe siècle, Saint Vincent.
Autres indications :
Au
Grand Pré, grange à trois nefs de la fin du XVe siècle.
Moulin
de Golas.
Lavoir
ancien.
Cadran
solaire de 1816 avec inscription tuto vince i…o.
Bibliographie :
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