CHAMPAGNIER

Canton de Pont-de-Claix, ex canton de Vizille.

Formes anciennes : Champaneu, Campaniaco au XIe siècle, Campagnia au XIIe siècle.

Gentilé : Champagnards.

Carte IGN au 1/25000^ème : 3235 E

Superficie : 661 hectares.

Population (2015) : 1235 habitants.

Hagiographie : André, l’Apôtre, frère de Simon Pierre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron des pêcheurs, de l’Ecosse et de la Russie.

Protohistoire : sur un ancien gué du Drac, au lieudit le Saut-du-Moine on a découvert le 23 octobre 1919, à 4 mètres de profondeur, une épée métallique du XIVe siècle avant notre ère, provenant des plaines du Pô de 55,5 mètres de longueur et de 2,85 centimètres de largeur. Elle gisait avec des troncs d’arbres pris dans un conglomérat calcifié (au Musée de Gap).

Epoque gallo-romaine : une villa est signalée sans précisions « au sud de l’église ». Selon P. H. BILLY et E. TASSET, le nom de la commune viendrait du patronyme romain Campanus ou Campagnius. Des monnaies de Vespasien auraient été découvertes en 1844.

Au lieudit la Ville emplacement possible de villa ou de ferme gallo-romaine.

Edifices religieux :

Eglise Saint André : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Champaneu et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Andree de Champagnico, dépendance du prieuré de Saint-Martin-de-Miséré. L’église est ancienne et on ne peut pas exclure qu’il s’agisse d’un édifice rebâti à neuf après 1226, eu égard à la travée du chœur et à l’abside romane. Elle conserve une cloche de 1677 classée monument historique au titre des objets mobiliers (1963).

Prieuré Saint André : il fut fondé en 1226 par le dauphin André comme dépendance des Augustins de Saint-Martin-de-Miséré. Son église était l’église paroissiale. Le prieuré abritait un chapitre de chanoines réguliers.

Le 1^er février 1277 (ou 1278), le prévôt et les chanoines désirant se transfère dans l’église Saint André de Grenoble, l’évêque Soffred, par considération pour le dauphin les y autorise sous condition de lui rendre obéissance et fidélité.

Maison dite « des templiers » avec deux tours paraissant anciennes incluses dans une maison contemporaine.

Le pouillé de 1497 mentionne une capella Sancte Marie annexée au prieuré.

Croix de 1740.

Oratoire du Lauvaroux.

Châteaux :

Au lieudit Châteauvieux, près de l’église, une base de tout suggère un château seigneurial.

Château de Rochagnon : construit de 1865 à 1872 par Emile Gaillard. Il n’en subsiste qu’un pavillon rénové chemin de l’église et la conciergerie rue du Bourg.

Petit château de 1865 de style anglais avec tour.

Mas anciens :

Le Colombier : Columberius au XIIIe siècle.

Ferrandière : Ferrandi villa au XIVe siècle.

L’Amandolier : mansus Alamenders au XIVe siècle.

Piollier : Pouterium villa au XIVe siècle.

La Riveyrie : li Riveyri au XIVe siècle.

Rochagnon : Raschassios au XIVe siècle.

La Ville : villa au XVe siècle.

Autres indications :

Lieudit le Saut-du-Moine en raison d’une légende du Moyen Âge.

Maison de Pierre Apronis mentionnée dans un acte du 24 avril 1305.

Port du Colombier mentionné dans un acte de 1313.

Meulière mentionnée en 1393 (ADI B 83 f° 326).

Lieudit les Fourches sur la route de Haute-Jarrie où furent pendus Jean Cany et Pierre Gros condamnés par le tribunal de Vizille.

Demeure du XVIIe siècle, aujourd’hui mairie.

Chemin de Prélangou, borne de domaine seigneurial de 1627.

Ancien cadran solaire de 1784 (disparu ?) avec inscription : ultima multis, (la dernière pour beaucoup).

Autre cadran solaire mention par G. VALLIER avec inscription : « c’est l’heure de bien faire ».

Ancienne magnanerie de 1865, chemin de l’Eglise.

Maison dite « de l’Ambulance », 24 rue du Bourg, qui accueillit des blessés de la guerre de 1870.

Cadran solaire de 1849 avec inscription : « c’est l’heure de bien faire ».

Ancienne orangerie du Château.

Aux Isles de Champagnier, restes de moulins à plateau.

Fontaine de 1817 place du Laca.

Zone humide de Pré-Langon.

Réserve naturelle régionale des Iles du Drac (arrêté du 8 juillet 2009).

ZNIEFF de la basse vallée du Drac.

ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel de la vallée du Drac à l’aval de Notre-Dame-de-Commiers.

Bibliographie :

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Regeste Dauphinois n° 2563, 6836, 6837, 6877, 6878, 6910, 6916, 6997, 14064, 16599, 17191, 19487, 23399, 24345, 27134, 29647, 30377, 34772, 34992

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II, pages 101 et 243

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De VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T II, page 6

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, page 188

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U. CHEVALIER : cartulaire d’Aymon de Chissé, 1869, chartes n° 41, 44 et 69

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Vizille, 1870

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G. VALLIER anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876

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La légende du Saut-du-Moine, Freneytique, février 2016

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J. C. MICHEL : les châteaux et autres demeures anciennes de l’ex-canton de Vizille, Mémoire n° 64, mai 2023, pages 5 et 12

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