SAINT-GEORGES-DE-COMMIERS
Canton
de Pont-de-Claix, ex canton de Vizille.
Formes
anciennes : Comario au VIIIe siècle,
Commeriis, Sancti Georgii de Comeriis au
XIe siècle.
Gentilé :
Saint-Georgeois.
Carte
IGN au 1/25 000ème : 3235 E
Superficie :
2840 hectares.
Population
(2015) : 2134 habitants.
Hagiographie :
Pierre,
premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de
la basilique qui porte son nom.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embelli par la légende du dragon. C’est le patron de l’Angleterre depuis 800 et
des cavaliers.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à la Mure par le Commiers. Quelques
vestiges sont connus :
Ø
l’église
conserve un cippe gallo-romain anépigraphe
Ø
on
a anciennement découvert, à l’occasion de travaux, un contrepoids de balance en
bronze représentant une figure caricaturale semblant appartenir à un groupe
d’origine Alexandrine représentant des têtes de prêtres d’Isis et un petit vase
en céramique sombre (Musée Dauphinois 67.3.21),
Ø
à
la Gardette, emplacement d’un possible site funéraire avec présence en
surface de nombreuses tegulae.
Haut
Moyen Âge :
Commiers est cité en 739 dans le testament d’Abbon : Comario in pago Gratianopolitana.
Le
toponyme et la topographie du lieu de la Gardette peuvent signaler
l’existence d’une fortification de terre.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Pierre :
citée dès le 1er avril 1080 dans la donation qu’en fait l’évêque
Hugues de Grenoble à Oulx, elle a conservé son portail roman avec des
chapiteaux sculptés et un très beau clocher en tuf avec toutes les
caractéristiques de l’art roman. Sa flèche pyramidale en pierre, probablement
d’origine, coiffe l’étage supérieur percé sur ses faces d’une ou de deux baies,
sans ornement, alors que l’étage inférieur est très soigné. Le pouillé du
diocèse de Grenoble de 1497 la déclare unie à la cure de Saint Georges.
Le
clocher est classé monument historique (1910).
L’église
conserve un tableau du XVIIe siècle et une cloche de 1711.
Eglise
Saint Georges :
très belle église romane qui dépendait du prieuré Saint Michel du Connexe. Ce
petit édifice rural est coiffé d’un campanile juxtaposé au clocher, posé sur
les reins de la voûte du chœur. Au début du XIIe siècle elle fut donnée à
l’abbaye d’Oulx. L’église est classée monument historique (1908) et elle est
dans un périmètre de site inscrit (1947).
Le
pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 la mentionne ainsi : ecclesia
Sanctorum Georgii et Petri de Commeriis.
Par
ailleurs, elle conserve une cloche de 1634 et une autre de 1654 classées
monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1963 et des toiles,
récemment restaurées :
Ø
Saint
Georges terrassant le dragon de 1789 de Jean Baptiste Charbonnel,
Ø
la
Vierge au Rosaire de 1790 également de Charbonnel,
Ø
Sainte
Thérèse d’Avila en adoration d’un auteur inconnu datant peut être du XVIIe siècle.
Oratoire
de Saint Pierre.
Châteaux :
La famille de Commiers, l’une des plus illustres et
des plus anciennes du Dauphiné a donné naissance à ii branches. Ses armes
étaient d’argent au sautoir d’azur cantonné de quatre quintefeuilles de
gueules, sa devise : sub pennis ejusperato et son cri :
« Commiers ».
On connait également l’expression « Arces,
Varces, Grange et Commiers mais gare la queue des Alleman ».
Château
delphinal : il est
connu dès 1229. C’est un édifice complexe, remanié à diverses époques. Il se
présente de nos jours comme un massif logis quadrangulaire flanqué à l’un de
ses angles par une tour circulaire. Dans celle-ci sont gravés des graffitis
représentant des arbalètes à moufle.
Le
château est dans le périmètre du site inscrit (1947).
Maison
forte de Guillet de Commiers et maison forte de ses enfants citées dans
l’enquête delphinale de 1339.
D’autres
maisons fortes sont mentionnées : de Jean de Moretel, de Jean Bérenger, de
Pierre Bérenger et d’un autre Jean Berenger.
L’enquête
pontificale de 1339 cite la localité mais sans préciser le nombre de feux.
Ancien
domaine des Viallets du XVIIe siècle avec une tour en forme de clocher. Le lieu
est cité dès le XIIIe siècle : chavan
de Vialens.
Autres indications :
A
Saint Pierre, demeure ancienne ayant conservé une porte avec un arc gothique et
bassin en pierre.
Chabaneria de Vialens et Chabaneria
de Comba citées au XIIIe siècle.
Lieudit
Asteriis mentionné au XIIIe siècle :
les Atheires ?
Hameau
ancien des Guiberts, les Guibertz au XVIe
siècle.
Pigeonnier
du XVIIe siècle.
Cadran
solaire sur l’église de Saint Georges.
Autour
du château et de l’église, demeures anciennes dans le périmètre du site inscrit
en 1947.
A
la gare de Saint Georges : matériel ferroviaire du début du XXe siècle de
la ligne de la Mure (première ligne électrisée française), classé monument
historique au titre des objets mobiliers en 1986 et en 1994 :
>
wagon plat automoteur de 1901,
>
chasse neige rotatif du début du XXe siècle,
>
wagon couvert automoteur du début du XXe siècle,
>
un wagon plat automoteur du début du XXe siècle,
>
deux locomotives électriques du début du XXe siècle,
>
une automotrice à voie métrique du début du XXe siècle,
>
deux voitures de voyageurs (1902 et 1907),
>
wagon tombereau du début du XXe siècle.
Réserve
naturelle régionale des Iles du Drac (arrêté du 8 juillet 2009).
ZNIEFF
de la basse vallée du Drac.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel de la vallée du Drac à l’aval de Notre-Dame-de-
Commiers.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère : B 3120 f° 184 et 213, B 4443 f° 1,
Regeste
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