LE GUA
Canton de Pont-de-Claix,
ex canton de Vif.
Formes
anciennes : Vadum et Guado au XIe siècle.
Gentilés :
Saillandous et Palenchous.
Cartes IGN au
1/25 000ème : 3235, 3236 E et 3236 OT
Superficie :
2840 hectares.
Population
(2015) : 1812 habitants.
Toponymie : le nom du Gua pose un problème complexe. En effet au XIe siècle
on parle de la capella de Guado mais
aussi de l’église Saint Barthélémy de
Vadum. Au XIVe siècle de Guare et
du village de Vadi et au XVe siècle
du mandement de Vado.
Vadum signifie gué
et vado ou le Gua c’est le gué sur le
torrent du Jonier (et non de la Gresse). Le V s’est changé semble-t-il
en « G » et le « D » est tombé. La « A » de vadum a subsisté dans Ga ou le Gua et le
um parait être tombé rapidement.
Hagiographie :
Barthélemy,
l’Apôtre, martyr au moyen Orient, écorché vif, la tête en bas. Patron des
bouchers, il est représenté sous les traits d’un vieillard avec un couteau et
une peau humaine.
André,
l’Apôtre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron
de la Russie.
Antoine, anachorète
de Thébaïde au IVe siècle dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint-Didier,
devenue Saint-Antoine.
Claude, évêque
de Besançon au VIIe siècle, fondateur de l’abbaye de Condat.
Nicolas,
archevêque de Myre en Lycie, mort en 350. Très populaire au Moyen Âge pour
avoir ressuscité trois enfants qu’un boucher avait égorgés et placés dans un
saloir. Patron des enfants sages.
Michel,
l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament. Patron de la
France et des hauteurs.
Blaise, évêque
de Sébaste en Arménie, martyr en 316, très populaire au Moyen Âge dans les
campagnes. C’est le patron des musiciens.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr en 303 à Lydda. Son culte remonte à 368 et fut
embellit par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des
cavaliers.
Pierre
d’Alcantara, franciscain, fondateur de l’ordre des franciscains déchaussés au
début du XVIe siècle.
François de
Sales, fondateur avec Jeanne de Chantal de la communauté de la Visitation en
1610. Docteur de l’église en 1877, le seul français.
Epoque gallo-romaine :
Au XVIIe siècle
est mentionné un autel portant une dédicace à Vulcain : « L(ucius)
MATERNVS OPTATVS / VULVANO AUG(usto) / SACRVM / POSVIT » : Lucius
Matenus Optatus. Consacré à Vulcain auguste. Lucius Maternus Optatus a érigé
(ce monument) ». L’authenticité de l’inscription n’est pas certaine. Elle
est perdue.
En 1930, dans
un champ près de la limite communale avec Miribel Lanchâtre, au lieudit Bayanne
a été signalé un site à tegulae. La
tradition en fait une agglomération antique disparue.
La voie
romaine principale du Trièves la voie, après le franchissement de la Gresse,
devait traverser la commune et passer à Jaillère, Riveteyre, Chaudemeyre, le
Groin, Girivel, la Pierre (milliaire ?) et Cassoulet.
La Fontaine
Ardente : cette « fontaine » est un
petit cratère sur une poche de gaz hydrocarbure où le feu se créait sur un
diamètre de deux mètres environ. Les flammes, bleuâtres et fort vives
s’élevaient pour former une colonne de trois mètres de hauteur. Par période de
pluie, les eaux s’y accumulaient et au contact du feu bouillonnaient avec force
et se mélangeaient avec les flammes qui tourbillonnaient autour d’elles. C’est
à cette singulière alliance que le phénomène devait son nom de Fontaine Ardente
ou Fontaine qui brûle.
Elle semble
être citée pour la première fois dans des vers de Saint Hilaire d’Arles vers
350-358, partiellement conservés : sivere
exurunt ignes car bibilis undas…
Saint Augustin
dans son ouvrage de civitate Dei écrit entre 412 et 429 parle, sans
l’avoir vu, de ce feu étrange : « je
n’ay pas trouvé gens qui dient avoir veu la fontaine en Epire laquelle on dict
que les torches allumées sont esteinctes et ceulx qui ne sont pas alumées se
alument mais bien une telle avons ouy par certains estre en Gaule auprès d’une
citée nommée Gratianopolis. Ceste fontaine à la toucher est foide et si on
boute dedans de la paille ou chandelle elle se allume comme si c’estait flambe
de feu » (traduction S. CHAMPIER au XVIe siècle).
« au sujet des autres phénomènes dont
j’ai parlé et que je n’ai pas éprouvés mais seulement lus, exception à propos
de cette fontaine où les flambeaux allumés s’éteignent et où ceux qui sont
allumés se rallument… Pour cette fontaine je n’ai trouvé personne qui m’ait dit
l’avoir vue en Epire mais j’en sais qui m’ont dit avoir vu une toute semblable
en Gaule, près de Grenoble… » (traduction
selon MARROU, 1937).
Ceci pourrait
expliquer le retentissement qu’il avait alors.
Mais,
préalablement, l’inscription de Vif consacrée par Iulis Placidianus en 271 aux feux
éternels pourrait se rapporter à la Fontaine.
Au Moyen Âge
le renom de la Fontaine était encore tel qu’en 1318 Guillaume IV de Royn,
évêque de Grenoble, aurait demandé que Jacques de Molay, grand maître des
templiers soit brûlé sur ces flammes « venant tout droit de l’enfer ».
La fontaine
est encore citée dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : inter dicta parrochiam (de Lanchatre) et
parrochial Sancti Bartholomei de Gronio est fons ardens.
En 1525,
Symphorien Champier, dans un ouvrage sur la vie de Bayard la cite comme étant
l’une des quatre choses singulières du Dauphiné et un siècle plus tard, c’est
Nicolas Chorier qui la décrit longuement dans son histoire générale du
Dauphiné.
Mgr le Camus
lui rend visite en 1672 et constate que la flamme n’est pas si violente que ce
que l’on en dit.
Des travaux de
captation et des sondages de recherches de couches pétrolifère au début du XIXe
siècle ont totalement bouleversé le site.
Sur le site de
la Fontaine on aurait découvert vers 1914 des monnaies (non décrites) et un
vase en marbre blanc à godrons torses disparu mais il existe un dessin.
Haut Moyen Âge : traces de motte castrale sur le site de
l’ancien château delphinal avec basse-cour encore bien marquée. Le premier
château qui la couronnait devait être en bois.
Seconde motte
possible au Châtelard vers l’Arzelier, à 1080 mètres d’altitude.
Sa situation au-dessus de l’ancien chemin reliant Prélenfrey à Château Bernard
et le toponyme qui lui est associé inclinent à situer là aussi une fortification
en bois du Xe ou du XIe siècle.
Edifices religieux :
Eglise Saint
Barthélemy : elle est citée dans le cartulaire C
de Saint Hugues : ecclesia sancti Bartholomei, dans la charte
supplémentaire du XIVe siècle : capellanus
Sancti Bartholomei et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 :
capellanus Sancti Bartholomei et ecclesia Sancti Bartholomei de Gronyo
comme dépendance du prieuré de Vif. Partiellement détruite par un incendie en
1827, elle a été reconstruite en 1891 en conservant semble-t-il les piliers du
porche actuel et possède un très bel ensemble de vitraux de 1923 à 1927
représentant les Saints Apôtres.
Eglise Saint
André de Prélenfrey : elle est citée par le même
cartulaire : ecclesia de Prato
Lanfredo et dans le pouillé de 1497 : ecclesia Sancti Andree Prati Lanfredi, dépendance du prieuré de Vif.
Elle a été reconstruite au XIXe siècle. Elle possède deux cloches de 1819 et
1833.
Eglise de la
Trinité : également citée par le cartulaire (ecclesia Sancte Trinitatis), elle fut
réunie à celle du Genevrey avant le XIVe siècle.
Chapelle de
Saint Nicolas : fondée par les seigneurs du Gua non
loin de leur château elle est citée dans le cartulaire C : capella de Guado. La charte
supplémentaire aux cartulaires du XIVe siècle la mentionne :
Eglise de l’Echaillon ? : le cartulaire C 2 de Saint Hugues mentionne l’ecclesia que vocatur Ecclesiolis que MARION
situe à l’Echaillon.
Prieuré Saint
Michel et Saint Blaise de Roche : il fut
fondé sans doute au cours de la première moitié du XIIIe siècle au-dessus du
hameau de Champrond sous les rochers qui le dominaient. Il était composé
d’une maison pour les moines, de dépendances, de toilettes et d’une chapelle.
Le premier prieur connu est Pierre Margailz en 1266. La charte supplémentaire
des cartulaires du XIVe siècle le mentionne : prior de Ruppe. Mgr Siboud
Alleman le visite le 16 juin 1473 de même que Laurent Alleman en 1488. Le
dernier prieur est Pierre Marc en 1532 En 1541, le prieuré est uni au chapitre
cathédral de Grenoble. Mgr Le Camus mentionne encore en mai 1685 ce qu’il nomme
l’ancienne chapelle de Saint Michel et Saint Blaise de Champrond. Ce qui
subsistait du prieuré fut vendu en 1792 au titre des biens nationaux.
Chapelle Saint
Antoine et Saint Claude : elle fut fondée en
1403 à cent pas au sud de la maison forte de la Ferrière par Jean Bérenger du
Gua, époux de Josserande de Bardonnanche. Elle est citée dans le pouillé de
1497 : prope castrum de Vado est
capella Sancti Nicolay de fundacione et patronatu domini dicti loci de Vado.
Certains
restes de cette chapelle se voient encore dans la petite porte de l’église des
Saillants.
Chapelle saint
Georges : elle est mentionnée par le pouillé de
1497 comme étant unie à la cure de Saint Barthélemy : capella Sancti Georgii.
Eglise de la
Ferrière : la Ferrière fit partie jusqu’au
milieu du XVIIe siècle de la paroisse du Genevrey de Vif. L’église fut fondée
sous le titre de Saint Pierre d’Alcantara et de Saint François de Sales.
Commencée en 1674 sur l’emplacement de la chapelle Saint Antoine et Saint
Claude, elle ne fut consacrée qu’en 1710. Elle conservait une cloche de 1670
qui a été détruite en 1876. Elle conserve trois autres cloches de 1842, 1854 et
1876.
Ancienne cure
de la Ferrière du XVIIe siècle : elle figure sur le parcellaire de 1642
comme maison particulière. La maison sera achetée en 1727 par la communauté du
Gua pour en faire la cure qui ne sera occupée par le curé Champrond qu’en 1732,
les travaux de rénovation ayant été très longs.
A Prélenfrey,
croix devant l’église et croix de mission de 1857.
Croix de Saint
Barthélemy.
Croix de
jubilé de 1873 aux Saillants.
Châteaux :
Château
delphinal du Gua : il y a une famille noble et ancienne
au nom du Gua de laquelle Guy Allard dit avoir vu des titres de 1160 d’un
Rodolphe du Gua dont les armes étaient de gueules à quatre ocelles d’argent
mises en sautoir. Le dauphin en devient possesseur Au XIIe ou au XIIIe siècle.
Le 2 août 1288, Rodolphe IV du Gua rachète à Humbert Dauphin et son épouse Anne
la forteresse et le mandement de ses ancêtres et en passe immédiatement
reconnaissance, selon l’usage. La fille de Rodolphe, Catherine, amène peu après
la terre et le château du Gua en dot à son époux, Pierre Bérenger, seigneur de
Morges. Ils seront dorénavant tenus en fief des Dauphins par la famille
Bérenger.
L’ancien
château delphinal était situé au Gua, près de Prélenfrey, à l’altitude de 880
mètres, sur un mamelon qui parait être une ancienne motte castrale (supra) à côté
du ruisseau de Jonier et commandait tout le pays par sa situation
topographique. L’enquête delphinale de 1339 en donne la description sibylline
suivante : « donjon carré entouré d’un mur fortifié dont est seigneur
Rodolphe de Bérenger, chevalier. En dépendent la paroisse de Prélenfrey et
parties de celle de Saint Barthélemy, le Désert (aujourd’hui commune de Château
Bernard) et le Genevrey. Il y a 13 nobles résidents dont Humbert de Commiers
seigneur de Groin et quatre non-résidents. Les revenus de ce château sont de
300 florins d’or et ceux des dépendances de 312 florins. Dans le ressort du mandement
habitent les enfants de Guigues de la Tour avec maison forte ».
L’enquête
pontificale de la même année attribue 121 feux au mandement.
Le château du
Gua se composait vraisemblablement d’un donjon, de quelques salles basses en
contrebas de celui-ci et de la chapelle Saint Nicolas, le tout entouré de
murailles sur une longueur d’environ 110 mètres de périmètre.
L’inventaire
établi par Alix de l’Hère, veuve de Gaspard I de Bérenger de tout ce qu’elle
donne à son fils décrit le château vers 1580 : il est composé d’une grande
salle, de la chambre du seigneur, de la chambre du protonotaire, une troisième
chambre, une cuisine, un cellier, un grenier et un galetas.
Lorsque
Alexandre Bérenger du Gua, l’un des descendants connus de la famille du Gua ?
dénombra en 1682 ses biens, le château féodal était depuis longtemps totalement
ruiné son abandon datant du XVIe siècle. En 1631, Isabeau d’Aragon fiat
l’inventaire des biens de son époux Gaspard II de Bérenger du Gua et déclare
que le château est entièrement ruiné.
On peut encore
aisément reconnaitre sur le petit sommet boisé, l’emplacement de la tour, des
remparts, de l’entrée principale et d’une poterne présumée près de laquelle
subsiste un curieux socle en pierre taillée qui correspond peut-être à un
ancien évier.
Quant au
replat situé en contrebas du château c’était vraisemblablement une basse-cour
où se tenaient quelques masures protégées sans doute par une palissade.
Louis de
Bérenger : seigneur du Gua, favori, sinon
« mignon » du roi Henri 3, dit brave Gua combattit au siège de la
Rochelle en 1573, fut colonel général des troupes françaises en Pologne, mestre
de camp des Gardes du Roi et périt assassiné le 2 novembre 1575 par Guillaume
du Prat, seigneur de Viteaux.
On possède de
lui un beau portrait de François Clouet de cette époque.
Ses armes
étaient gironné d’or et de gueules.
Château ou
maison forte du Groin : au XIIIe siècle, on trouve les appellations
de château fort de Gronz, Gronyium, Groyn. Au XIVe siècle celles
de paroisse de Groyn, village de Grognieum et, au XVe siècle,
Grogny. En rapprochant Guado, Guare, de Gronz, Grognium,
on entrevoit comment le vadum
primitif a pu former Gua et Groin.
On ne connait
pas l’origine exacte de cette construction médiévale mais la présence à très
peu de distance d’une église attestée dès le XIe siècle laisse entrevoir une
assez haute époque d’autant qu’il n’est pas improbable que le château ait été
édifié sur une motte.
La première
mention qui le concerne est un hommage du 29 avril 1297 rendu à Guigues Alleman
par Jacquemet de Commiers alors dénommé « seigneur de Gronz » qui
reconnait tenir en fief la maison forte et le bourg attenant. Lui seul avait
juridiction, à l’exception de la haute justice dévolue audit Guigues. L’enquête
de 1339 montre Hugues de Commiers possesseur de la maison forte : Hugo de Comeriis domicellus de Groyno
quoddam molaris forti et pulcro. En 1405 le possesseur en est Jean de
Commiers. On ne dispose pas d’autres mentions sur cette maison forte et on ne
trouve plus de trace de la famille de Commiers au château du Groin après la
restitution de dot (1414) de Guigonne de Commiers, qui avait épousé Fromond de
Bérenger en premières noces.
Ce château,
l’un des plus importants du sud de l’Isère, était mis à la disposition des
Berenger en cas de guerre.
Il reste de ce
château, une belle tour de huit mètres de côté de près de 15 mètres
d’élévation, en petit appareil régulier, commandant un large point de vue. Selon
toute apparence, ce donjon dominait un corps de logis et une haute cour au sud
dont subsiste encore en partie le mur est. L’ensemble devait originellement
être enclos de remparts dont seules quelques substructions demeurent discernables.
Maison forte
du Châtelard ? : à l’emplacement de la motte castrale
(supra), traces d’un bâtiment rectangulaire au sommet du relief ainsi que
celui, plus hypothétique, d’une tour au sud de ce dernier qui semblent indiquer
qu’une maison forte succéda à la fortification initiale.
Maison forte
de la Colombière : elle est mentionnée dans l’enquête
delphinale de 1339.
Maison forte
du Mollard de Champrond : certainement
édifiée au XIVe siècle par les Alleman de Champrond, elle est occupée
successivement par la famille Henry au XVe siècle, les Ricoz aux XVIe et XVIIe siècles,
les du Vivier, les Roches et Sébastien Bourguignon Dumolard, ministre de la
police en 1799.
Elle remonte,
dans son état actuel au XVIe siècle et conserve encore une fenêtre à meneaux.
Château de
Bérenger ou de la Ferrière :
« Ancienne
maison forte citée dès 1379 comme appartenant à François de Clermont, dit
« la Ferrière ». Barrachin de Lusson, seigneur de Theys et de
Thorane, épouse Isabeau de Bérenger en 1418 et occupe la maison forte. François
de Bonne de Lesdiguières épouse Claudine de Bérenger du Gua en 1506 dans la
chambre dite « de la Garenne » au château de la Ferrière. En 1631,
Isabeau d’Aragon fait l’inventaire des biens de Gaspard II de Bérenger, son
mari décédé : la maison est alors composée d’une cuisine, salle basse,
cave et au-dessus trois chambres à plan pied et d’encore au-dessus d’icelle une
salle et une chambre avec les greniers et galetas au-dessus, ladite maison
accompagnée d’une grange, grenier et colombier et d’une tour carrée, dans
laquelle tour carrée il y a deux petites chambres avec leurs cheminées et vingtain
tout autour le jardin, le tout entouré de murailles ».
En 1641, de
gros travaux sont réalisées à la Ferrière à la demande de Françoise Coste, son
époux, Alexandre de Bérenger étant le plus souvent en Italie au service du roi
de France. Le toit est très abîmé, les plafonds menacent ruine !
En 1658,
Alexandre de Berenger fonde la chapelle de la Sainte Trinité dans les communs
en face du château. Dans ces derniers se trouve l’orangerie. Le jardin est bien
entretenu avec une fontaine au centre. Jacques de Bérenger fera agrandir la
maison forte de la Ferrière en 1681 par Jean Grignon, dit « la
Rose », à la hauteur « de son ancien logis ». Jacques est
enterré en 1726 dans l’église de la Ferrière. Le fils de Jacques, Pierre de
Bérenger, viendra très peu au château de La Ferrière qui sera loué à des
fermiers. A l’époque de son fils, Raymond Pierre, les fermiers de La Ferrière
devront faire à leurs frais des travaux aux fenêtres en 1770 et au toit en
1784. Raymond Pierre de Bérenger vit le plus souvent à Versailles ou au château
de Sassenage. Il doit payer les dettes de sa belle-mère et vend beaucoup de ses
biens. Son fils Charles Ismidon vend la terre et le château de La Ferrière en
1816 à M. Miège, notaire à Bourgoin. Le château appartient actuellement à la
société Vicat. Il aurait grandement besoin d’être restauré » (texte de Mme
Andrée Barras-Tixier pour le site de la mairie du Gua).
L’édifice, de
deux étages en L avec une porte d’entrée voûtée décorée de sculptures et
surmontée d’un fronton triangulaire au blason martelé et comportant des
fenêtres à meneaux tombe en ruines et est partiellement abandonné.
Hameaux anciens :
Le
Plantier : villa de Plentrueres au
XIVe siècle.
Revoleyres :
villa de Revolières au XIVe siècle.
Riperdeyre :
villa Ruperdeyriis au XIVe siècle.
Les
Sagnes : villa de Sagniis au
XIVe siècle.
Le
Groin : villa de Groyno au XIVe siècle.
Sarrandières :
villa de Saranderiis au XIVe siècle.
L’Arzelier :
villa de Arselerio au XIVe siècle.
Champrond :
campus Rotondus au XIVe siècle.
Escaloneyre,
Canonaire au XVIIIe siècle.
Les
Faures : Correarderes villa au XIVe
siècle.
Fontrousseyre :
villa de Fonte Orseri au XIVe siècle.
Garneyres :
villa de Garneris au XIVe siècle.
Giroudeyre :
villa de Girarderiis au XIVe siècle.
Joigné : villa de Johanneriis au XIVe siècle.
Lanceteyre :
villa de Lanceteire au XIVe siècle.
Chaudemeyre :
villa de Chaudumeres au XIVe siècle.
Hameau de l’Echaillon : ses granges sont déjà citées dans un texte du
10 juillet 1440 : in manso de
Eschallone.
Les
Jacoones : in Jancolleriis au XVe
siècle.
Lecarel, XVIIIe siècle, les Escarelles.
Lieudits disparus :
Nolleres au XIVe
siècle, Nollières ?
Villa de Pelladeriis au XIVe siècle, Peillardeyres ?
Arenerio villa au XIVe siècle.
Bertoudières villa au XIVe siècle.
Villa de Brichères au XIVe siècle.
Villa de Garoderiis au XIVe siècle.
Villa de Chanta Merlo au XIVe siècle, Chantemerle ?
Villa de Chastagneriis au XIVe siècle, les Châtaneyres ?
Vuernenis villa au XIVe siècle, les Veneys ?
Gaberteriis villa au XIVe siècle, les Galberteyres ?
Villa de Guilleteriis au XIVe siècle, les Guilleteyres ?
Coyneteres villa au XIVe siècle.
Autres indications :
La Fontaine
Ardente est un site géologique classé 2* à l’inventaire des sites géologiques
de l’Isère de 2014.
Borne du XVe siècle
à l’Arzelier portant les armes des Miribel sur une face et des Bérenger
du Gua sur l’autre face.
Au pied des
Deux Sœurs, rocher gravé au XVIIe siècle pour marquer la limite des propriétés
des Bérenger et des Miribel.
Bornes
anciennes du XVIIe siècle à Chapoteyre et au Pleynet.
A l’Echaillon,
borne de 1761.
Foire aux
escargots créée par ordonnance royale en 1844.
Méridienne de
la Ferrière de Chavin (XIXe siècle) sur un mur de l’église. Elle a été rénovée
en 2002.
Cimenterie
Berthelot de 1882 au Champa.
FOURS DE LA Charri7re
et des Faures.
M. André Guidi
et M. et Mme Ruelle, pour leur conduite héroïque à l’égard des Juifs durant la
dernière guerre mondiale, ont reçu la médaille des « Justes parmi les
Nations ».
Mémorial
Lionel Terray à Prélenfrey.
Centre de sauvegarde
de la faune sauvage.
Grotte des
Deux Sœurs.
Col des Deux
Sœurs à 2056 mètres d’altitude entre « Agathe » et
« Sophie ».
Pas de l’Oeille
à 1960 mètres d’altitude.
Pas de
l’Echalier.
Pierre Grosse
sur les limites de Saint Paul de Varces : c’est un énorme rocher de 5 à 6
mètres de hauteur, posé en plein champ présentant une surface supérieure plane
de 20 m2 qui servait de « piste de danse » à la vogue des Muguets
avant la première guerre mondiale.
Peu avant
cette pierre sur le bord droit du chemin montant de Saint Paul de Varces,
curieuse pierre creusée en forme de bassin inachevé.
Commune du
Parc Naturel Régional du Vercors.
Maison du parc
à Prélenfrey.
ZNIEFF des
hauts plateaux du Vercors.
ZNIEFF des
crêtes orientales du massif du Vercors.
ZNIEFF de la
chaîne de l’Eperimont.
ZNIEFF de la
montagne d’Uriol.
ZNIEFF des
lapiaz et éboulis de la Moucherolle et des Deux Sœurs.
ZNIEFF des
crêtes entre le Pic Saint Michel et les arêtes du Gerbier.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’ISERE : B 3008, B 3120 f° 130, B 4025, B 4215, B 4443
f° 69 et B 4449 f° 9 et 105, 4 G 272
Regeste
dauphinois : n° 28, 2061, 2478, 4719, 8378, 8648, 8720, 12644, 14887
(Groin), 15791, 16841, 17701, 17224, 21290, 29530, 29532, 29703, 29704, 29743,
29773, 33580
Regeste complémentaire n° 2470 et 3040
P. de
BOURDEILLE de BRANTOME : œuvres complètes (fin XVIe, début XVIIe siècle),
volume 6 page 93 et volume 12, pages 118 et 122
J.
TARDIN : histoire naturelle de la fontaine qui brûle près de Grenoble,
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C.
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N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, T I, pages 38, 39, 187 et
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BOISSIEU (A.
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historiques inédits sur le Dauphiné, 1874, page 69
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(à paraitre)