SAINT-MARTIN-D’URIAGE
(Canton
Oisans-Romanche, ex canton de Domène).
Forme
ancienne : Oriatico au XIe siècle.
Gentilé :
Martinois.
Héraldique :
d’argent au château couvert de gueules (moderne).
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3234 E, 3335 O
Superficie
de la commune : 2969 hectares.
Population
(2015) : 5408 habitants.
Hagiographie : Martin, évangélisateur des
Gaules, évêque de Tours en 367. Près de 300 communes françaises portent son
nom.
Jean,
l’Evangéliste, disciple préféré de Jésus. Martyr sous Domitien à Rome devant la
Porte Latine.
Nizier,
évêque de Besançon au VIIe siècle.
Ferréol,
tribun des armées à Vienne, décapité en 304 pour avoir accueilli Julien de
Brioude.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303 sous Dioclétien. Son culte remonte à
368 et fut embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et
des cavaliers.
Marie-Madeleine,
pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle, elle aurait
fini sa vie dans une grotte de la Sainte-Baume.
Claude,
évêque de Besançon au VIIe siècle, fondateur de l’abbaye de Condat devenue
Saint Claude.
Catherine,
d’Alexandrie, qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée.
Martyrisée sous Maximin Daïa en 305. Patronne des jeunes filles à marier.
Luc,
un des évangélistes, mort en 83. Patron des médecins et des chirurgiens.
Préhistoire : près de la maison forestière du Marais
on a découvert, en 1892, une lame de silex de section trapézoïdale irrégulière
du paléolithique moyen (au Musée Dauphinois 60.11.1).
Au
lac Blanc de Belledonne on a découvert une lame en silex gris d’époque
néolithique.
Protohistoire : divers vestiges sont
signalés :
Ø
une
hache à douille faisait partie des collections du château d’Uriage et provenait
semble t-il des travaux de construction du château,
Ø
dans
des circonstances indéterminées on aurait découvert une monnaie gauloise,
Ø
on
n’insistera pas sur le mur en très grosses pierres soutenant la plate forme de
la maison forte, jadis assimilé à une « construction druidique »,
Ø
pour
l’abbé MOUTIER le nom du Sonnant viendrait d’un terme gaulois devenu
inintelligible.
Epoque
gallo-romaine : en
1874, en construisant le Fort des Quatre Seigneurs, partiellement sur la
commune, on découvrit un trésor d’antoniniani
du IIIe siècle. Le médailler de la Bibliothèque de Grenoble en conserve
39 : Aurélien, Tacite, Probus, Carus, Carin, Numérien, Dioclétien.
Deux
zones de fermes gallo-romaines ont été localisées : une partie autour de
Saint Nizier aux lieudits le Villard et la Ravoire, l’autre
partie plus au sud à la Ville vers Saint Martin. Au Suquet,
J. BRUNO place un bois sacré.
Les thermes d’Uriage :
L’eau
thermale d’Uriage possède une teneur exceptionnellement en minéraux et en oligo-éléments
qui lui confère des propriétés au niveau de la peau au niveau de la peau qui
facilite, en particulier, les cicatrisations, ce qui était peut-être la raison
principale de son exploitation durant la période antique. L’eau jaillit entre
15 et 20 degrés et elle est maintenant essentiellement utilisée pour le
traitement des dermatoses, des rhumatismes chroniques, des affections
gynécologiques et des voies respiratoires.
L’ensemble
des thermes gallo-romains s’étendait sur au moins
De
quand dataient les thermes et quelle était leur origine ? L. VIVARAT
indique qu’en 1950, un professeur d’histoire italien aurait découvert, en
faisant des recherches à la bibliothèque de Vérone, une lettre d’un lieutenant
de César adressée à un ami de cette ville lui expliquant que ses graves
blessures avaient été cicatrisées presque miraculeusement par des bains d’eau
d’Uriage. Par curiosité, ce professeur est venu en vacances à Uriage pour voir
les lieux.
Les
monnaies les plus précoces découvertes sur le site sont une monnaie gauloise,
un as de la colonie de Nîmes et un denier de la République
romaine.
Pour
PILOT, le fondateur des bains aurait été un Scribonius Martinus qui paraît
avoir vécu dans le Ier siècle avant notre ère.
Les
premières découvertes auraient été faites en 1781-1783, lors d’analyse des
eaux. Entre 1818 et 1845, lors de travaux de captation des eaux mirent au jour
sept piscines échelonnées sur plus de
Les
découvertes d’objets sont fort nombreuses :
Ø
Provenant
de la collection SAINT FERREOL, une patère, un miroir, une anse, un cuilleron,
un cadenas, une perle et une fibule conservés au Musée Dauphinois 7, 9, 17, 18/
1, 2, 4, 17, 18/1, 2, 4, 50-10 et 14).
Ø
Provenant
des diverses fouilles :
-
une
fusaïole en plomb (au Musée Dauphinois 37.5.18),
-
trois
amphores (au M. D. 37-5- 10, 11 et 12),
-
un
col d’amphore estampillé « VERZO » (au M. D. 97.44.11).
-
un
vase Allobroge en sigillée signé « Q V(e) R(ius) ACHILLA(eus)
F(ecit » (au M. D. 97.45.1),
-
12
tesselles de mosaïque noire avec 2 fragments de marbre jaune (au M. D. 97.46.1
et 2),
-
3
statuettes en bronze : un Amour du Ier siècle, perdu dont un moulage
existe au Musée Dauphinois (37.5.25), un Génie du Ier ou du IIe siècles, perdu
(moulage au M. D. 37.5.26), un Apollon du Ier siècle conservé au
Musée d’art et d’histoire de Genève (moulage au M. D. 37.5.27),
-
Dans
un petit gobelet, 8 monnaies (Vespasien, Gallien, Claude II, Tétricus, Maximien
César),
-
Un
col d’amphore marqué VERSO qui marque à Uriage la consommation d’un vin
venu de Campanie au Ier siècle avant notre ère (au Musée Dauphinois, sans
numéro d’inventaire).
-
1 as
de Nîmes de 28 ou 27 avant notre ère.
-
Des
tessons de céramique sigillée (au M. D. 97.47.2).
-
Des
fragments de verre dont un flacon à parfum en verre bleu du Ier siècle (au M.
D. 97.41.1).
-
Une
clochette en fer (M. D. 97.47.3).
-
Des
crampons en fer.
-
Des
tubulures estampillées.
-
50
plaques de plomb avec parfois des inscriptions et des représentations de
marteaux votif (M. D. 34.2924), laissant à penser qu’il existait peut-être à
Uriage un atelier travaillant le plomb.
-
Une
inscription « M(arcus) RVF(ius) MARCIAN(us) » (au M. D. 34.5651).
-
Des
conduites et des objets en plomb.
-
Une
inscription à L. SCRIBONIVS MARTINVS, perdue.
-
Un
fragment de mosaïque (au M. D. 34.58.07).
-
Une
frise et une colonne en marbre (M. D. 37.5.20 et 23).
-
Des
monnaies d’Auguste, Vespasien, Hadrien, Commode et de Gallien à Constantin et
au moins 89 petits bronzes (au M. D. 37.5.31 à 119, qui semblent
perdues).
-
Un
sesterce d’Antonin le Pieux, trouvé en prospection sur le parking de l’hôpital
thermal en 1996 (M. D. 97.8.1).
-
Un
fragment de statue (au M. D. 34.58.05).
-
Un
tuyau en plomb et une canalisation cintrée (M. D. 5.24 et 4.29.23).
-
Un
peson pyramidal (M. D. 34.23.90).
Haut
Moyen Âge : selon
G. de MANTEYER l’ancienne église Saint Sauveur d’Uriage aurait fait partie d’un
groupe d’églises de la période 432 – 440.
Une
pointe de lance du Ve ou du VIe siècle était conservée dans la collection Saint
Ferréol (au Musée Dauphinois 37.5.4).
Le
château d’Uriage est construit sur une motte castrale sans doute à
l’emplacement du corps de logis ouest.
Motte
castrale du Pinet.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Sauveur : le
cartulaire C de Saint Hugues la désigne comme capella de Oriatico. Elle
est mentionnée dans la bulle du pape Alexandre III de 1179 confirmant son
appartenance à Saint Chaffre. Cette chapelle castrale, originellement isolée,
devint église paroissiale du patronage du prieur de Saint Nizier avant d’être
unie à celle de Villeneuve postérieurement à 1497 car le pouillé de cette date
la désigne encore comme église paroissiale : ecclesia Sancti Salvatori. Elle était située au pied du château.
Elle fut démolie au XVIe ou au XVIIe siècles.
Eglise
Saint Nizier :
elle est également citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : monasterium Sancti Niceti, dans la
charte supplémentaire du XIVe siècle : prior
Sancti Nicetii et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Niceti, dépendance de
Saint Laurent de Grenoble. Comme l’église de Villeneuve elle faisait partie de
ce prieuré bénédictin dépendant de Saint Chaffre en
Velay.
Le pouillé de 1497 indique que c’était alors devenu une dépendance de Saint
Laurent de Grenoble. Le clocher accolé à la façade comporte en son sommet une
structure en bois très rare. La façade primitive de l’église était à l’origine
peinte à fresques. Il reste encore à l’intérieur des traces assez importantes
de fresques à l’italienne qui, vraisemblablement, ont été exécutées, ainsi que
le faux marbre du maître autel, par des émigrants italiens plus ou moins
clandestins. L’édifice actuel remonte au dernier tiers du XVIIe siècle. Les
peintures murales et l’autel majeur de la seconde moitié du XVIIe siècle ont
été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991.
Elle
conserve :
Ø
un
tableau de Saint Nizier et de Saint Denis de 1757, inscrit à l’inventaire
supplémentaire des objets mobiliers en 1990,
Ø
des
fonts baptismaux du XVIIIe siècle (même inscription),
Ø
une chaire à prêcher du XVIIIe siècle et ses
peintures monumentales (même inscription),
Ø
des peintures monumentales du XVIIIe siècle
(même inscription),
Ø
un autel du Rosaire et ses deux hauts reliefs,
Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne, du XVIIIe siècle (même
inscription),
Ø
le
maître autel, le retable et le tabernacle du XVIIIe siècle, classés monuments
historiques au titre des objets mobiliers en 1992.
Prieuré
Saint Nizier :
connu dès le XIIe siècle comme dépendance de l’abbaye de Saint Chaffre, il a
disparu dans le dernier quart du XVIIe siècle. L’église prieurale, également
disparue, comportait selon plusieurs textes concordants du XVe à la fin du XVIIe
siècles une crypte sous l’église. Ce prieuré était peut-être situé au lieudit Champ
de l’Eglise.
Eglise
Saint Ferréol de Pinet :
elle est également citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia Sancti Ferreoli de Pineto, dans
la charte supplémentaire du XIVe siècle : ecclesia de Pyneto et dans le pouillé de 1497, où elle apparait
sous la dépendance du prieuré Saint Nizier. Elle conserve un clocher
accolé à la nef.
Eglise
Saint Martin :
elle est aussi citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia Sancti Martini de Oriatico,
dans la charte du XIVe siècle : ecclesia
Sancti Martini de Uriatico, dépendance du prieuré Saint Nizier, et dans le
pouillé de 1497 qui mentionne également pour ce lieu une capella Sancte Catherine, fondée par un nommé Servaginos, alors unie à la cure. Cette église primitive était située dans le haut du village
de Saint Martin. Elle était en état de ruine totale lorsque la nouvelle église
fut construite en 1875 sur un terrain donné par le comte de Saint Ferréol.
Chapelle
castrale Saint Georges :
elle remontait sans doute à l’origine du château (fin du Xe siècle). Le pouillé
de 1497 la mentionne encore : capella
Sancti Georgii dépendant du seigneur d’Uriage. Elle aurait été rebâtie sous
Mgr le Camus.
Eglise
Saint Jean de Villeneuve :
elle est citée dès 1090 dans le cartulaire de Domène : ecclesia de villa nova de Auriacoelle puis, elle est
seulement mentionnée dans la charte du XIVe siècle des cartulaires de Saint
Hugues : ecclesia Sancti
Johannis de Villa Nova et dans le
pouillé de 1497 où elle apparait sous la dépendance du prieuré Saint Nizier.
Elle conserve un clocher de style roman flanquant la nef sur le côté droit.
Modeste, n’ayant qu’un seul étage et une baie sur chaque face sans bande
lombarde mais avec de nombreux festons formant corniche. Il possède encore sa
flèche en pierre. Le reste de l’édifice parait être du XVIe ou du XVIIe siècle.
L’église
conserve une chaire abbatiale du XVIIe siècle en bois sculpté provenant de la
chartreuse de Prémol (classée monument historique au titre des objets mobiliers
en 1911, une cloche en bronze de 1618 (même classement), le maître autel du XVIIIe
siècle inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments
historiques en 1987 et une statuette de la Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle.
Le
pouillé de 1497 cite encore d’autres chapelles :
Ø
capella Beate Magdalenes,
Ø
capella Sancti Glaudii fondée par noble de la Rivoire,
Ø
capella sun vocabulo Sancti Nizerii,
Ø
capella Beate Marie unie à la cure de l’église de Pinet,
Chapelle
Saint Luc d’Uriage :
édifiée en 1842 par le comte de Saint Ferréol, elle conserve un bénitier en
pierre du XVe siècle, provenant de l’ancienne église Saint Sauveur et orné de
belles sculptures en forme de cœurs et de trèfles, classé monument historique
au titre des monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1995 et un
bénitier ovale provenant de la chapelle Saint Georges du château.
Eglise
Saint Martin construite de 1875 à 1878. Elle possède une belle statue polychrome
de Saint Martin partageant son manteau.
Lieudit
les Maladières, ancienne maladrerie probable.
Lieudit
la Croix cité en 1469 : crux
de super martino revelli.
Châteaux :
Château
d’Uriage : la
terre d’Uriage aurait été donnée au chevalier Alleman par l’évêque Isarn dans
le dernier tiers du Xe siècle. Dès cette époque il y aurait eu sur la motte
dominant Uriage une construction fortifiée. C’est sans doute celle qui est
citée en 1085. Elle devait comporter une tour en bois entourée d’un fossé. Le
château actuel remonte aux XIIe et XIIIe siècles. Les deux pavillons gothiques
dont il fut composé furent, selon les traditions locales, les donjons séparés
des frères Alleman que l’on relia ensemble par une galerie.
Leurs
armes étaient d’or à l’aigle déployé de sable, armé et becqué de gueules.
Aujourd’hui,
le château se présente comme un édifice composite. Les parties les plus
anciennes, les deux tourelles, sont du XIIIe siècle mais elles ont été
remaniées ultérieurement. Le pavillon central peut dater du XVe siècle. Au
total l’édifice comporte cinq tours.
L’enquête
papale de 1339 décrit le château et le mandement d’Uriage qui comportait 4
paroisses : Pinet (120 feux), Saint Martin (100 feux), Saint Nizier (33
feux) et Villeneuve (45 feux) pour un revenu annuel de 400 florins.
La
seigneurie d’Uriage est vendue en 1630 par le dernier Allemand à Thomas Boffin,
conseiller d’état, avant de passer à la famille de Langon jusqu’en 1685 puis à
la marquise de Gautheron en 1826 et, par héritage, à Louis de Saint Ferréol
jusqu’à sa dernière héritière, Ghislaine de Feligonde, décédée en 1993.
En
1940, le château alors propriété de l’armée fut choisi par le gouvernement de
Vichy pour être le lieu de formation des cadres de l’armée. Pierre Dunoyer de
Segonzac, à l’origine du projet, en devint le dirigeant. Celle-ci fut dissoute le
27 décembre 1942 et remplacée début 1943 par l’école des cadres de la milice
avant d’être également dissoute en 1944. La commune refusant de l’acheter à
l’armée en 1947 pour 1 F symbolique puis en 1983, il fut alors vendu en 1983 à
Mme Templeton qui en a fait la division en appartements.
Les
façades et les toitures ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques en 1988. La grande pièce du rez-de-chaussée, dite
l’Orangerie, a été classée monument historique en 1990. L’ensemble du site est
inscrit au titre des sites depuis 1944.
Bourg
castral : autour
du château s’était développé, dès le XIe siècle, un bourg castral doté en 1232
d’une charte de franchises et de remparts. Il fut abandonné dès le XVe siècle. Lors
des fouilles du XIXe siècle, on a retrouvé la trace d’une ruelle bordée de
maisons, les traces de la chapelle et d’un cimetière. Les remparts castraux,
construits au XIIIe siècle, subsistent encore en partie dont la porte dite des
Etangs ou du Bourg ». L’enquête papale de 1339 indique qu’ils mesuraient
248 toises de longueur (500 mètres), 4 toises en hauteur (8 mètres) et 3 ou 4
pieds d’épaisseur (1 m à 1,30 m).
Château
de Pinet : il
devait remonter à l’époque de l’église (supra). Il n’en subsiste plus rien,
hormis des blocs cyclopéens soutenant la plate forme sur laquelle il était
établi. Toutefois, certains souterrains pourraient perdurer car au cours de
l’hiver 1977 – 1978 le terrain s’est effondré sur
Maison
forte de Mollard Alleman, citée en 1464. Il en subsiste le lieudit le
Mollard.
Maison
forte d’Argenson :
elle est citée dès 1338 : domus
fortis de Argenson. En 1469 elle appartenait à Pierre Godefroi. Dès le XVIIIe
siècle, elle apparaît ruinée. Il n’en subsiste qu’une plate forme ovale de
La
maison forte, aujourd’hui disparue, était un fief de la terre d’Uriage.
Maison
forte du Rossin :
au hameau du même nom, ancienne demeure avec tour et de nombreuses fenêtres à
meneaux.
Maison
Alleman du Bouloud :
habitation avec tour ronde contenant un escalier à vis. Une inscription porte
la date de 1611 (ou 1676 ?) également gravée au premier étage sur le noyau
de l’enceinte avec un linteau et une accolade marquée d’une croix de Malte (ou
de 7 croix de Malte).
Thermes modernes :
c’est à la veille de la
révolution qu’un nouvel intérêt apparut pour les antiques qualités
thérapeutiques des eaux d’Uriage. A l’initiative de Joseph Brun, tenancier d’un
domaine aux Alberges où il logeait les curistes que les premières analyses
d’eau s’amorcèrent, de même que les premiers bains où « boissons »
(les curistes buvaient, paraît-il jusqu’à
Bâtiments
de la Belle Epoque :
Le
Grand Chalet, avec son faux colombage, date de 1856. Il est surmonté de deux
niveaux et de combles avec une toiture à deux pans.
Le
Grand Hôtel fut construit en 1862. Le hall d’entrée est orné d’un remarquable
escalier en spirale et sa façade sud donne sur le parc.
Ancienne
garde de tramway de 1893.
Villas
de la belle époque (1860-1920) : La villa au-dessus des thermes, de style
mi mauresque, était à l’origine la sous station de la centrale électrique de
Pont Rajat sur le Domenon de 1895. C’est le seul édifice construit sur la
colline du château. Les autres villas sont :
-
la
villa Rose, avec des façades dans les tons en terre cuite avec quelques dessins
en rose,
-
la
villa Verte, ainsi nommée en raison des boiseries des fenêtres et de la
coursive de couleur vert turquoise,
-
la
villa Jaune dont la façade est jaune
foncée à l’exception du premier niveau,
-
la
villa Grise, dont la façade est grise, rehaussée de blanc pour les
encadrements, chaînages d’angles et moulures,
-
la
villa Rouge, de style chalet, avec bardages et boiseries de ton brique,
-
la
villa Rosa, de style gothique flamand du XVIIe siècle avec un pignon en saut de
moineaux.
Hameaux, mas et
lieudits anciens :
Aqua de Sonnant, XIIIe siècle,
le Sonnant.
De Aquis, XIIe siècle, les eaux d’Uriage.
Auriacum, Auriaticum, XIe siècle, Uriage.
Barrales, XIIe siècle, les Barraux.
Nemus de Bodesia, XVe siècle.
Les Boleins, XVIIIe siècle, les Belins.
Bolot, XIIe siècle, le Bouloud.
Mons de Buelleria, XVe siècle.
Castellare, XIIe siècle, le Châtelard.
Chavanat, XVe siècle, Chavanoz.
Mons Cheyros, XIe siècle, Chourey.
Cochy, XVIIIe siècle, la Coche.
De
Combloudo, XVe siècle,
Combloup.
Corb, XIIe siècle, Corps.
Corceriis, XIIe siècle, les Courtières.
Cavan des Corgons, XIIIe siècle, Courgeon.
Costa Enversa, XVe siècle, Côte Enverse.
Bordaria Crotonz, XIVe siècle, la Crotte.
Clotum de Escalis, XVe siècle, l’Echaillon.
Eygrivoleya, XVe siècle, Eygrivoley, XVIe siècle, la Grivolée.
Ferratis, XVe siècle, le Ferrat.
Grivoleya, Ley Grivoleya, XVe siècle, la Grivolée.
Chab de Malpas, XIe siècle, le Maupas.
Marays, XVIIe siècle, le Marais.
Les Meyfreys, XVIIIe siècle, Meffrey.
Molarium, XIVe siècle, le Molard.
Mons de Alicost, XIIIe siècle, les Quatre Seigneurs.
Les
Oddes, XVIIIe siècle, les Oddoz.
Mans
Orserii, XIIe siècle,
l’Oursière.
Domus Palmarum, XIIe siècle, les Raffaux.
Les Pinets, XVIIIe siècle, Pinet.
Pissia
de Urseria, XVe siècle,
l’Oursière.
Rajeat, XVIIIe siècle, les Rajats.
Ronzeria, XVe siècle, la Ronzière.
Rovoria, XIIIe siècle, la Rivoire.
Chaban de Senti Lupi, XIIe siècle, Comloup.
Uricayreriis, XIIIe siècle, l’Hurtière.
Mans Valleti, XIVe siècle, les Vallets.
Les Zizards, XVIIIe siècle, les Izards.
Autres indications :
Métairie
(cabannaria) mentionnée en 1088 au-dessus du château.
Charte
de franchises octroyée en septembre 1232 par Odon Alleman. Deux autres chartes,
du 28 novembre 1312 et du 6 mars 1407, intéressent également Uriage.
Au
XIVe siècle il existait encore sur le site des thermes un petit établissement
thermal. Le baron Alleman, fatigué des visites que la fréquentation de la
source amenait sur son terrain le fit détruire.
Traces
de 3 moulins médiévaux.
Ferme
du Luquet à Saint-Martin, déjà signalée en 1600.
Ferme
de la Richardière de 1630, à proximité du château.
Au
nord est du château, vestiges de trois moulins fariniers hydrauliques d’origine
médiévale.
Au
Sonnant, un haut fourneau est cité au XVIIe siècle comme traitant le
minerai de fer des mines de Vaulnaveys le Bas.
Maison
Arvet Garin de 1780
Anciennes
écuries du relais de poste d’Uriage avec une tête de cheval sculptée par
Sappey.
A
la sortie de Saint-Martin, sur la gauche, belle demeure avec portail du XVIIIe siècle.
Sur
la place de Saint-Martin, fontaine en pierre du XIXe siècle.
A
Uriage, derrière l’hôpital thermal, galerie de captage du XIXe siècle qui se
distingue par un bel encadrement à fronton et chambranles taillées en tuf.
Nymphe
d’Uriage de Sappey de 1847, dite de la déesse Hygie. La fontaine est encadrée
de deux volées d’escaliers menant à un théâtre de verdure aménagé à flanc de
colline, aujourd’hui disparu.
Entre
Uriage et Saint-Martin, croix de carrefour de 1859, en ciment roulé, illustrant
le thème de la passion du Christ.
Ferme
du château de 1877 (aujourd’hui Maison des Associations ».
Auguste
FAVOT fait mention d’un cadran solaire à la chapelle de Villeneuve. L’Atelier
Tournesol en a recensé deux autres.
Le
plan dit le Marais est inscrit au titre des sites (1911).
Les
lacs Robert, en partie sur la commune sont classés comme site (1911).
La
cascade de l’Oursière est également un site classé (1911).
Le
pâturage de la Croix de Chamrousse a été inscrit au titre des sites en 1943.
Le
parc thermal a été inscrit au pré inventaire général au titre de jardin
remarquable en 2003.
L’espace
naturel sensible des Seiglières de 96 hectares, comprenant le marais des
Seiglières et les marais chauds a été classé le 25 juillet 2003.
Site
Natura 2000 des cembraies, pelouses et tourbières de Belledonne, de Chamrousse
au Grand-Colon (arrêté du 14 septembre 2015).
ZNIEFF
des marais des Seiglières.
ZNIEFF
des prairies sèches de Saint-Martin-d’Uriage.
ZNIEFF
de la forêt de résineux de Montrond.
ZNIEFF
de la forêt de conifères du parking de la Gâte.
ZNIEFF
des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.
ZNIEFF
du massif de Belledonne.
Arrêté
de biotope des tourbières des Plagnes du 12 mai 2016.
Bibliographie propre
aux thermes :
ADI :
B307-790
Regeste
dauphinois n° 2392, 9748, 11422, 13289, 19636, 26183, 33956, 36207
Regeste
complémentaire n° 3496 (château), 4247
J.
F. CHAMPOLLION : journal de Grenoble du 23 juin 1821
BEERIAT
de SAINT PRIX : rapport sur les antiquités et les bains d’Uriage, BSAF, 8,
1835, pages 291 à 296
Album
du Dauphiné, I, 1835, pages 124 à 139
J.
GERDY : recherches sur les eaux minérales d’Uriage, 1838, pages 4 à 10
A.
GRAS : notice sur les eaux minérales du département de l’Isère, BSSI 1838,
pages 11 et 12
C.
LEROY : essai statistique et médical sur les eaux minérales des environs
de Grenoble, BSSI 1838, pages 84 à 92
J.
B. BERNARD : mémoire sur les eaux minérales d’Uriage, BSSI 2, 1841, pages
339 à 375
J.
G. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales
de la Gaule à l’époque romaine, 1842, page 262
M.
BERNARD : second mémoire sur les eaux minérales salines et sulfureuses
d’Uriage, BSSI 1843, pages 121 à 239
J.
J. A. PILOT : les monuments du département de l’Isère, bulletin de
l’Académie Delphinale, 1842-1845, page 66
De
SAINT FERREOL : note sur un chauffoir romain découvert à Uriage, BSSI, 3,
1844, pages 331 à 344
E.
GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère,
1844-1852
Album
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