VILLARD-NOTRE-DAME
(Canton
Oisans-Romanche, ex canton de Bourg-d’Oisans).
Forme
ancienne : Vilar Aymon au XIe siècle.
Gentilé :
Villarands.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3335 ET et 3336 ETR
Jusqu’au
12 juillet 1896 Villard-Notre-Dame s’appelait Villard Aymon, cité dès le XIe siècle.
Superficie
de la commune : 1400 hectares.
Population
(2015) : 25 habitants.
Hagiographie : Christophe de Lycie, martyr sous
Dèce vers 250. Patron des voyageurs.
Jean-Baptiste,
cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il
est représenté avec un agneau pascal.
Antoine,
anachorète de Thébaïde, mort en 356, dont les reliques furent ramenées à la
Motte-Saint-Didier, devenue Saint-Antoine.
Anne,
mère de la Vierge. Elle est représentée avec sa fille dans les bras. Vénérée en
Bretagne à Auray.
Protohistoire : une hache à douille longue du
bronze final a été trouvée en 1924 à
Epoque
gallo-romaine : le
bas de la commune, dans la plaine du Bourg-d’Oisans est un point de passage
présumé de la voie romaine de l’Oisans, selon le tracé envisagé par J. P.
JOSPIN.
En
2000, aux mines d’or de la Gardette, une datation de bois au C
Les
mines de plomb et d’argent du Pont paraissent avoir été exploitées du Ier au VIIe
siècles avant d’être réexploitées entre le IXe et le XIIIe siècles.
Le
toponyme Villard pourrait indiquer l’emplacement d’un domaine gallo-romain
en relation avec les mines, qui aurait été à l’origine de la constitution du
village.
Haut
Moyen Âge :
l’exploitation des mines de la Gardette semble s’être poursuivie aux Ve
et VIIe siècles.
La
mine de plomb et d’argent du Pontet a donné par datation au C 14 une
fourchette d’exploitation comprise entre les VIe et VIIIE siècles et Xe, XIe siècles.
Les fouilles de 2000 et 2001 ont montré une exploitation peut être sporadique
mais s’échelonnant sur plusieurs siècles. Le site est encore mentionné au XIVe siècle :
Gardeta.
Dans
la vie de Saint Géraud (voir AURIS), on découvre que deux de ses contemporains,
illustres personnages religieux d’Auvergne s’appelaient Aimon et Raimond.
Edifices religieux :
Eglise
Sainte Marie : une
première église est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Vilar Aimon, du nom primitif
du village et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : capella Beate Marie de Villarii Aymonis
comme dépendance du prieuré de Bourg d’Oisans. L’édifice actuel a été
partiellement reconstruit au XVIIIe siècle, hormis le portail d’entrée qui
remonte au XVIe siècle. Elle conserve un tabernacle de 1682 de Jacques Vibert,
sculpteur grenoblois et des traces de peintures du XVIIIe siècle.
Lors
de sa visite pastorale du 1er juillet 1672, Mgr Le Camus relève que
le curé avait épousé sa servante disant que si Saint Pierre avait été marié il
pouvait bien l’être aussi.
L’enquête
papale de 1339 mentionne 66 feux pour la paroisse.
Le
pouillé de 1497 mentionne une capella
Sancti Christophori.
Chapelle
Saint Jean-Baptiste citée en 1637.
Oratoire
Sainte Anne : il conserve une statue de la sainte, inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques en 1989.
Oratoires
Saint Antoine, et Notre Dame.
Oratoire
de l’Assomption, disparu.
Croix
du Sapey à 1643 mètres d’altitude.
Autres indications :
Moulin
mentionné au XIVe siècle.
Sur
le clocher de l’église subsistent deux cadrans solaires.
La
mine d’Or de la Gardette a été retrouvée dès 1717. Des recherches sont
effectuées sur ordre du roi en 1763 puis en 1763. En 1770 le filon est retrouvé
et une concession est accordée au comte de Provence par arrêt du Conseil d’Etat
le 10 juin 1776. C’est alors le plus important gisement aurifère des Alpes. En
181, les travaux fournissent enfin de l’or et la Gardette devient la première
mine d’or exploitée sur le territoire français. En 1786, Monsieur, frère du
roi, fait réaliser une médaille commémorative qui représente Louis XVI
(conservée à l’Hôtel de la Monnaie à Paris). Elle continue à être exploitées
sporadiquement jusqu’en 1898 avant de fermer définitivement en 1901.
La
mine de plomb du Pontet a été exploitée, pour la période moderne, entre 1895 et
1908.
L’inventaire
du patrimoine géologique de 2014 classe site géologique remarquable d’intérêt
tectonique la faille jurassique de la Jassirette (3 étoiles) et la mine de la
Gardette (2 étoiles).
Commune
du parc national des Ecrins.
Site
Natura 2000 de la plaine du Bourg-d’Oisans et ses versants (arrêté du 26
novembre 2005).
ZNIEFF
de la partie nord de la plaine du Bourg-d’Oisans.
ZNIEFF
du massif de l’Oisans.
ZNIEFF
de la Combe du Grand Reynaud.
ZNIEFF
du lac et cirque du Lauvitel.
ZNIEFF
du versant rocheux sous Villard-Notre-Dame.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 21325
Regeste
complémentaire n° 3214
S.
GRAS : notice sur les gîtes de fer hydraté de l’époque diluvienne de
l’Oisans, BSSI 1841-1842, page 124
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BOURNE : description pittoresque de la Grande Chartreuse, souvenirs
historiques de ses montagnes et de son couvent, suivi de Notice sur Grenoble et
ses environs 1853, page 148
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H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 23, 183, 184
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LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 110
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MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits
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pages 285, 306 et 382
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JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 42
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MULLER : présentation d’objets des âges du bronze et du fer trouvés en
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FERRAND : l’Oisans et les Ecrins, 1903, page 109
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FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340),
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RIGOTARD : l’Oisans souterrain, visite aux mines d’or de la Gardette, la
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Carte
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Site
Internet : les-mineraux.fr (mine de la Gardette).
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C. BAILLY MAITRE : 4000 ans d’histoire minière, 3 volumes publiés en 2022,
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