BOURG-D’OISANS

 

(Canton Oisans-Romanche, ex canton de Bourg-d’Oisans).

Forme ancienne : Sancti Laurentii de Lauzo au XIe siècle.

Gentilé : Bourcats.  

Héraldique : d’or au dauphin d’argent à la barre de gueules brochant sur le tout.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3335 ET

 

La commune a une superficie de 35 750 hectares.

 

Population 2015 : 3239 habitants.  

 

Hagiographie : Laurent, archidiacre sous Sixte II, martyr en 258 sous Valérien. Il est représenté un gril à la main (son martyre).

Nicolas, archevêque de Myre en Lycie. Très populaire au moyen âge pour avoir selon la légende ressuscité trois enfants qu’un boucher avait égorgés. Patron des enfants sages.

Catherine d’Alexandrie qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée. Martyre sous Maximin Daïa en 305. Patronne des jeunes filles à marier.

Antoine, anachorète de Thébaïde, mort en 356 dont les reliques furent ramenées à la Motte Saint Didier devenue Saint Antoine.

Antoine de Padoue, franciscain, prédicateur en France au XIIIe siècle, mort à Padoue en 1231 et canonisé dès 1232 par Grégoire IX. Docteur de l’église en 1946 par Pie XII.

Bonaventure, ministre général des franciscains en 1257. Docteur de l’église en 1588.

Anne, mère de la Vierge. Elle est représentée avec sa fille Marie dans les bras. Vénérée en Bretagne à Auray.

Claude, évêque de Besançon au VIIe siècle. Fondateur de l’abbaye de Condat devenue Saint Claude.

Barthélemy, apôtre, martyrisé au moyen Orient. Patron des bouchers, il est représenté avec un couteau à la main.

 

Les paléolacs d’Oisans :

 

Il y a eu quatre périodes :

-       28 000

-       de – 23000 à – 20 000

-       de – 18 000 à – 8 000

-       de – 8000 à – 3000

 

et de – 1000 à 1690 de notre ère (infra).

 

Protohistoire : une fibule à sanguisuga (civilisation de Golaseca) de type italique, provenant du Latium ou d’Etrurie et un grand torque en fil de bronze torsadé du VIIIe siècle avant notre ère ont été découverts en un lieu non précisé (au Musée des Confluences à Lyon). Il s’agit sans doute d’une sépulture sur le tracé de la voie celto- ligure de Grenoble à l’Oisans par la Matheysine. La date et le lieu de la découverte ne sont pas précisés mais il s’agissait vraisemblablement d’une ancienne sépulture.

 

Les Iconii ou Ucennii : le peuple des Ucennii compte parmi ceux soumis par Auguste et figure sur le Trophée de la Turbie entre les Medulli au nord (Maurienne) et les Caturiges au sud (haute Durance). Strabon les localise entre les Vocontii, et les Medulli : « les Cavares ont au-dessus d’eux dans la montagne les Vocontii, les Tricorii, les Iconii et les Medulli » Géographie, IV, 1, 11).

Comme les Quariates qui ont laissé leur nom au Queyras, les Iconii / Ucennii ont donné leur nom à l’Oisans, terme qui apparait au XIe siècle pour désigner la haute et la moyenne vallée de la Romanche. Les deux seuls accès de ce pays clos par excellence sont la gorge de Livet et Gavet à l’ouest et le col du Lautaret à l’est qui, de ce fait, jouèrent à toutes les époque un rôle important dans l’histoire régionale. Les deux limites naturelles de ce peuple étaient, semble-t-il, Fines (Gavet) et le col du Lautaret.

 

En 1344 on trouve pour la première fois mentionnées de manière précise les limites occidentales et orientales de l’Oisans, imposées par la nature et qui sont restées identiques des temps préhistoriques jusqu’au XIXe siècle. L’Oisans s’étendait alors du pont de l’Eychalier près de Séchilienne jusqu’au col du lLautaret : mandamentum Oysentii ab Altareto usque Eychalerium prope Sechilinam. BARRUOL dit qu’on y vivait encore il y a quelques siècles comme à l’époque préromaine, particularisme d’un pays rude où les montagnes et le climat commandaient la vie des hommes.

Les Ucenni semblent avoir eu pour chef-lieu Catorissium (Bourg d’Oisans ou la Garde) et pour villes secondaires Mellosedum, Durotincum et l’agglomération frontière de d’Avorandus (Fines). Leur situation politique à l’époque pré romaine demeure incertaine. Les Medulli et les Caturiges faisant partie du Regnum Cottii (le royaume de Cottius) on serait tenté de rattacher la vallée de la Romanche, qui occupe entre ces deux peuples une latitude intermédiaire, au royaume de Suse mais aucun document ne permet de l’établir. Au demeurant, les Ucenni ne figurent pas sur l’arc de Suse.

A l’époque romaine, l’Oisans ne constitua pas une civitas autonome : comme la vallée du Drac, la vallée de la Romanche dut être rattachée à Cularo si l’on tient compte du fait qu’elle faisait ensuite partie du diocèse de Grenoble, dont la limite orientale s’étendait jusqu’au col du Lautaret que domine le « Pic des Trois Evêchés », point de rencontre des diocèses de Grenoble, Embrun et de Maurienne. BARRUOL pense que les Ucennii auraient pu faire partie des la clientèle des Allobroges. Pour HIRSCHFELD et GRENIER, ils auraient fait partie de la confédération des Vocontii mais ceci est contredit par Strabon et par la géographie.

Sans doute faut-il en définitive tenir les Iconii / Ucennii – tout comme les Tricorii – pour un peuple indépendant et autonome ; c’est du reste ce que dit Strabon implicitement qui, ne nommant que les groupes politiques du sud-est de la Gaule, cite à la suite les Vocontii, les Tricorii, les Iconii et les Medulli.

 

Epoque gallo romaine : Bourg d’Oisans passe pour avoir été la localité antique de CATORISSIVM, peut-être chef-lieu des Ucennii ou Iconii située sur la Table de Peutinger sur la voie romaine de Grenoble à Briançon (mais on verrait plutôt actuellement La Garde). ROUSSILLON disait qu’il avait « été fondé par une petite colonie de pêcheurs qui s’était établie sur le coteau situé au milieu de la vallée vers le couchant ».

PILOT dit qu’on y a trouvé des monnaies romaines « près du Bourg » (non décrites).

A Rochetaillée subsistent des traces patentes de la voie de l’Oisans. Elle y apparaît sous forme d’entaille creusée dans le rocher sur une profondeur de 2 mètres, environ 4 ou 5 mètres au dessus du niveau de la plaine. Plusieurs tronçons, sur une longueur totale de 500 mètres sont encore visibles.

Il apparaît que la voie était élargie par un plancher portant sur des poutres encastrées dans des rainures transversales et soutenues, au dessus du vide, par d’autres poutres enfoncées obliquement dans le rocher, ces travaux se justifiant semble t-il par la nécessité d’évidée le fond de la plaine inondée en permanence ou exposée à des inondations temporaires. Des aménagements similaires procédant de la même technique d’élargissement d’une voie taillée dans le roc par des planchers en encorbellement existent au poste romain du Néron sur la commune de Saint Martin le Vinoux et, surtout, en Mésie Supérieure (aujourd’hui Serbie), au défilé Gornja Klisura) de la voie dite du Djerdap, construite sous Tibère et réparée sous Trajan ainsi qu’en témoignent des inscriptions gravées dans le rocher de la voie elle-même. Le site est malheureusement aujourd’hui noyé sous les eaux d’un barrage. A Rochetaillée, les rainures, parallèles au rocher, sont espacées de 1,38 mètre (écartement identique à celui de la porte romaine de Bons, à Mont de Lans, ce qui semble justifier de la contemporanéité des deux ouvrages) et devaient servir au roulage, cependant que d’autres rainures transversales, profondes de 10 à 18 centimètres, espacées de 2,23 mètres, devaient servir à l’encastrement des poutres. On pense aujourd’hui que ces travaux pourraient remonter à l’époque d’Auguste.

La voie portait jusqu’au XIXe siècle le nom de « chemin ancien d’avant le déluge ».

D’autres traces de la voie ont été repérées dans le bois de Cornillon, à Boisrond et à Farfayet. Tous les auteurs (à l’exception de P. L. ROUSSET qui fait passer la voie à Allemond et de L. CORTES pour qui cette voie ne daterait que du XIe siècle (?) ont relevé le caractère incontestablement romain de la voie de Rochetaillée.

 

Aux mines du Pontet, une étude archéologique a été conduite de 1999 à 2002. Les déblais ont livré des charbons de bois datés par C 14 a donné pour datation les IIe, IIIe, Ve et VIIe siècles, ce qui montre l’exploitation antique de ces mines. On estime à environ 150 tonnes l’extraction de galène.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Laurent : elle est citée dès 1036.

Le cartulaire C de Saint Hugues la cite sous la forme ecclesia Sancti Laurenti de Lauso et le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 mentionne ecclesia Sancti Laurencii de lacu Burgi Oysencii.  Elle a été reconstruite en 1604 puis en 1825, à l’exception du clocher de souche romane. Une inscription de 1662 est en remploi dans le mur de l’église. Elle renferme :

Ø  une statue de Christ en croix du XVIIe siècle,

Ø  deux anges porte flambeau du XVIIe siècle,

Ø  une statue de Christ en croix du XVIIIe siècle,

Ø  un tableau de la déposition du XIXe siècle, ces objets étant tous inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques depuis 2005.

La cure de l’église conserve une statue d’ange porte flambeau du XVIIe siècle inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2005.

 

Prieuré de Saint-Laurent-du-Lac : il fut fondé vers 1080 comme dépendance du prieuré Saint Laurent de Grenoble. Peut-être même plus tôt car on sait qu’en 1040 le comte Guigues le Vieux avait donné des terres pour la construction de ce monastère.  

De ce prieuré dépendaient les églises de Bourg-d’Oisans, des Gauchoirs, de Saint Pierre de Venosc, Saint-Christophe, Saint Didier d’Oulles, Notre Dame de Villard Eymond (Villard Reculas) et de Saint Jean-Baptiste de Villard-Reymond. La charte du XIVe siècle des cartulaires de Saint Hugues le mentionne : prior Sancti Laurencii de Lacu. Le pouillé de 1497 indique que le prieuré comprenait un prieur, un sacristain, deux religieux et le curé de la paroisse. En 1789 les biens du prieuré furent vendus comme biens nationaux.

 

Chapelle Sainte Anne de la Paute : elle est mentionnée dès 1179 dans une charte du pape Alexandre III reconnaissant les privilèges de l’abbaye de Saint Chaffre : capella de Pauta. Elle a été rebâtie en 1686 et restaurée récemment. Elle conserve une Vierge à l’Enfant, classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1992.

 

Maladrerie : elle est citée dès 1260 et dans une levée de cens de 1303. Elle semble avoir disparu au début du XVe siècle.

 

Hôpital : il est cité dès 1260 puis dans le pouillé de 1497 : hospitalia de Burgi Oysentii. Il possédait une chapelle dédiée à Notre Dame de Pitié. Reconstruit en 1649, il sera détruit par incendie en 1781.

 

Le chemin de l’Ordre rappel le souvenir des religieuses de Prémol qui reçurent de Jean II en 1312 des propriétés, dont l’île de Vieillemorte, et l’albergement des eaux du lac.

 

Chapelle Saint Nicolas et Sainte Catherine de Bourg Vieux : d’origine médiévale, elle est citée dans le pouillé de 1497 (capella Sancti Nicolai et Sancte Catherine), fut réparée en 1627, détruite en 1728 et remplacée par la chapelle du calvaire également détruite.

 

Le pouillé de 1497 mentionne également un certain nombre de chapelles sans que l’on sache si elles étaient situées dans l’église ou à l’extérieur :

-       capella Sancti Jacobi,

-       capella Sancti Christofori,

-       capella Sancti Johannis Baptiste,

-       capella Sancti Petri,

-       capella Sancti Michalis,

-       capella Sancte Catherine,

-       capella Sancte Trinitatis,

-       capella Beate Marie de Gaudio,

-       capella Sancte Crucis.

 

Croix de la Font des Roches à Rochetaillée : croix gravée dans une lentille de calcaire, vraisemblablement liée au siège de Bourg d’Oisans pendant les guerres de religion en octobre 1588. La croix pourrait marquer l’emplacement de la sépulture de 85 soldats catholiques tués par l’armée de Lesdiguières.

 

Couvent des Récollets : il fut fondé en 1601 sous le vocable de Saint Bonaventure. Fermé à la révolution, il fut vendu à divers particuliers dont l’un d’eux le revendit en 1816 à l’évêque de Grenoble pour l’établissement d’un petit séminaire. Il conserve sur sa façade un cadran solaire de 1684 avec inscription « d’un moment dépend l’éternité ».

 

Chapelle Saint Antoine : édifiée sans doute avant 1630, elle fut reconstruite en 1786.

 

Chapelle Sainte Anne : édifiée en 1639 près du pont de Geymetta et désaffectée sous la révolution.

 

Chapelle Saint Sauveur : édifiée peu après 1660 au hameau du Bessey. Elle fut détruite au XIXe siècle et reconstruite en 1979.

 

Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Vert : citée au XVIIe siècle, elle fut détruite au siècle suivant.

 

Chapelle Saint Claude du Ver : également citée au XVIIe siècle, elle fut également détruite au siècle suivant.

 

Confrérie du Saint Sacrement avec chapelle de 1642 et confrérie des Pénitents Blancs de même époque.

 

Chapelle du Saint Esprit de la Paute de 1679.

 

Chapelle de l’Assomption ou de Notre-Dame-des-Anges aux Alberges : construite en 1665, elle était déjà ruinée en 1757. Relevée, elle a été restaurée au début du XXe siècle. Elle conserve un tableau de la Vierge à l’Enfant du XVIIe siècle, inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2005.

 

Chapelle Saint Barthélemy des Gauchoirs édifiée en 1655. Elle conserve des œuvres d’art :

Ø  un tableau de Vierge à l’Enfant du XVIIe siècle,

Ø  un calice et un patène du XVIIIe siècle,

Ø  un confessionnal mobile du XIXe siècle, tous inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2005.

 

Chapelle Notre-Dame-des-Anges : elle conserve une statue de Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle, inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 2005.

 

Chapelle Saint Claude des Sables de 1712, disparue.

 

Confrérie du Scapulaire créée en 1715.

 

Chapelle du Saint Esprit de la Paute, citée en 1728.

 

Chapelle de l’Assomption des Alberts de 1739.

 

Chapelle Saint Antoine du XVIIe siècle, reconstruite en 1780.

 

Chapelle de la Bergerie à Sarennes du XIXe siècle.

 

Chapelle des Sables de 1862 avec une cloche de 1785 et un tableau de la Déposition de Croix du XVIIIe siècle inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2005.

 

Chapelle de la maison de repos Vaujania de 1929, aujourd’hui disparue.

 

Oratoire du rocher de Ponsole en bordure de l’ancienne route royale avec une croix creusée dans la pierre et une banquette taillée dans une lentille de calcaire.

Oratoire de la Paute sur l’ancienne route de Rochetaillée, restaurée.

Oratoire du Sacré Cœur des Gauchoirs de 1805.

 

Châteaux :

 

Château delphinal : c’est dans ce château que s’installa dès 1238 un châtelain, mandataire du dauphin. L’enquête de 1339 en donne la description suivante : « situé au pied d’une montagne, tour ronde de 7 toises de haut avec un ratier à la base. Deux aulae dont l’une majeure. Propriétés : le lac de Saint Laurent, la pêche de la Romanche, du Vénéon, de l’Olle, trois étangs sur la montagne de l’Alpette, la grande forêt de Avanrando… ». L’enquête papale de la même année indique que le mandement d’Oisans dont le centre était le château, était le plus considérable du Grésivaudan, comprenant 20 paroisses faisant 2580 feux (dont 240 pour la paroisse du Bourg d’Oisans). Il n’en subsiste aujourd’hui plus qu’un mur arrondi (tour) dans ce qui est aujourd’hui la château Gagnière.

 

Maison forte des Eyssoulieux : elle est citée en 1250 dans le Probus. Une grosse ferme en occupe aujourd’hui l’emplacement.

 

Maison forte d’Aragon de Morestel mentionnée au XIIIe siècle.  

 

Maison forte de la Paute : « domina… apud pautam… » en 1339.

 

Fort des Balmes qui eut un rôle lors du siège de Bourg d’Oisans en 1588. Il était situé en limite ouest du vieux bourg, entre le château delphinal et l’église. Il fut détruit en 1592.

 

Château Gagnière construit au XVIIe siècle sur l’emplacement du château delphinal.

 

Château moderne de Rochetaillée.

 

Le lac d’Oisans : le plus ancien teste qui le mentionne à l’époque médiévale apparaît pour la première fois dans les textes en 1036 dans le cartulaire de Saint Chaffre. Le bourg s’appelle alors Sancti Laurentius de Sum lacum (Saint Laurent sur le bord du lac). Ce nom revient ensuite en 1058, 1086 et 1115. En 1091, les deux cônes de déjection des torrents de l’Infernet et de la Vaudaine se joignent et forment un barrage artificiel. Saint Laurent est inondé et les constructions se massent alors sur un cône au dessus du bourg actuel. Dans la nuit du 4 septembre 1219 la retenue se rompt et les eaux emportent tous les ponts sur la Romanche jusqu’à celui de Claix et Grenoble est en partie détruit (RD n° 6508). Ce fut l’une des plus terribles catastrophes du Moyen Âge qui eut des répercutions jusqu’à la mer. Des terres se trouvent alors libérées pour l’agriculture et l’élevage. Le Probus les mentionne en 1250. Mais la vidange du lac n’était pas complète et un lac résiduel, très variable se maintint. Le lac est de nouveau cité en 1280, 1292, 1312, 1344, et 1351. L’enquête delphinale de 1339 le limite à la plaine des Sables en aval du Bourg d’Oisans. En 1389 les dames de Prémol le disent en partie asséché. Deux suppliques, en 1465 et 1485 attestent des restes éphémères du lac. Une nouvelle débâcle, peu importante, eut lieu en 1612. En 1693 il avait totalement disparu.

 

Les ponts : de nombreux ponts anciens sont connus :

 

-       le Pont Méan est cité en 1227. Il était situé sur la Romanche entre Bourg d’Oisans et la Romanche. Diverses réparations sont mentionnées du XVIe au XVIIIe siècles.

-       Pont Gaymetta ou Pont de la Rive d’origine médiévale et refait à neuf en 1676 puis au XIXe siècle.

-       Pont Saint Guillerme antérieur à 1595.

-       Pont de Jacques Livet mentionné en 1604 qui était situé sur le fossé de la ville au départ du chemin de Venosc.

-       Pont de Chaffel cité du XVIe siècle à 1657 qui était situé au fond de la vallée de la Lignare.

-       Pont Beal du Gay, cité de 1603 à 1676.

-       Pont de Sarret cité en 1617 qui était situé sur le chemin des Gauchoirs.

-       Pont du Beal du Four cité au XVIIe siècle.

-       Pont des Commiers cité en 1659.

-       Pont de Saint Antoine de 1670 à l’entrée nord du bourg.

-       Pont Séchier cité de 1604 à 1667.

-       Pont des Morts de 1656 à Rochetaillée.

-       Pont de Boirond cité en 1652.

-       Pont de l’Ordre construit en 1788 entre Rochetaillée et Allemond qui apparaît comme détruit dès 1800.

-       Pont Rouge édifié en 1771 en remplacement d’un pont médiéval.

 

Hameaux, mas et lieudits anciens :

 

Albergio villa, XIVe siècle, les Alberges.

Alberts, XIIIe siècle, les Alberts.

Costa Baslet, XVe siècle, le Bassey.

Cavan Boisson, XIXe siècle, Bossey.  

Boscus Rotundus, XIVe siècle, Boisrond.

In Champetis, XIVe siècle, les Champeaux.

In Chasaleti, XIVe siècle, Chazalet.

Claperisu, XIVe siècle, le Clapier.

Crux extra villam S. Laurentii, XVe siècle.

Eissutif, XIIIe siècle, Essoulieux.

In Eyssertis, XVe siècle, les Eyssarts.

Fara, XIIIe siècle, la Fare.

Nemus del Fornat, XIVe siècle, les Fournas.

Gauchatores, XIVe siècle, les Gauchoirs.

Hysillium, XIVe siècle, Essoulieux.

In Fornello, XVe siècle, le Fourneau.

Insula de Frafaeto, XIVe siècle, les Sables.

Frafages, XIVe siècle, Farfayet.

Insula Rotunda, XIVe siècle, l’Ile Ronde.

Gauchatores, XIVe siècle, les Gauchoirs.

Hyssillium, XIVe siècle, Eyssoulieux.

Insula Rotunda, XIVe siècle, l’Ile Ronde.

Lacu in Osintio, XIe siècle, le lac d’Oisans.

Malania, XVe siècle, Malaine.

Maurelleria villa, XIVe siècle, la Molière.

Meyleyno, XIVe siècle, Malaine.

Mans Morellent, XIIIe siècle, la Mortière.

La Pauta, XIIe siècle, la Paute.  

Planum S. Laurentii, XIIIe siècle, le Plan.

Mas de Podio, XIIIe siècle, le Puy.

Pratum villa, XIVe siècle, les Près.

La Ra, XIIIe siècle, le Rat.

Rordar de Ruina, XIIIe siècle, la Ruine.

Rulayni villa, XIVe siècle, les Rulandes ?

In Saurellis, XVe siècle, le Sauret.

Campus del Serret, XIIIe siècle, le Sarret.

El Vert, XIIIe siècle, Venus villa, XIVe siècle, le Vert.

Vilaneria villa, XIVe siècle, Villenoire.

 

Autres indications :

 

A la Paute, un moulin est mentionné en 1226 ainsi qu’une meulière vers la même époque (ADI B 2976 f° 101).

Charte de franchises de 1227.

Mistralie mentionnée dans un acte du 11 février 1303.

L’enquête delphinale de 1339 fait état d’habitats permanents à la Voûte, la Grande Morlièse, les Alberges et le Clapier. En 1806, ces habitats étaient déjà abandonnés.

Rue Darday, demeures des XVe et XVIe siècles remaniées ultérieurement.

Moulin de Sarenne construit en 1609.

Ancienne halle de 1733.

Le cadastre de 1829 révèle l’existence de maisons de notables : la Tour, propriété d’André Jacquemet, la maison Arnol et la maison Durif.

ROUSSILLON mentionne les sources ferrugineuses du Vernis, des Essoulieux, de Châtillon, de la Paute et des Sables.

Ancienne mairie de 1869.

Mine du Pontet : mine de plomb et d’argent dont 223 hectares furent concédés en 1831 et en 1904 (voir aussi supra). On estime à 600 tonnes l’extraction faite entre 1895 et 1908.

A la mairie, tableau de paysage de montagne de 1892 inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2005.

Cadran solaire avec inscription ex momento pendet aeternitas (d’un moment dépend l’éternité).

Autre cadran solaire, à l’ancien séminaire, avec inscription a solis ortu usque ad occasum laudabitur nomen domini (puis le lever du soleil jusqu’à son coucher, loué soit le nom du Seigneur).

Musée des minéraux.

Le lac du Lauvitel et ses abords sont inscrits au titre des sites (1941)

Réserve biologique intégrale du Lauvitel (décret du 9 mai 1995).

Site Natura 2000 des Ecrins (arrêté du 23 décembre 2003) et site de la plaine du Bourg d’Oisans (arrêté du 26 novembre 2005).

Site Natura 2000 des forêts et Landes du col d’Ornon.

Site Natura 2000 du massif de la Muzelle.

Espace Naturel Sensible du marais de Vieille Morte.

En 2014, deux sites sont classés à l’inventaire du patrimoine géologique :

-       La résurgence de la nappe captive dite sources de la Rive, site géologique remarquable aux lieudits les Grandes et les Petites Sources, classée 3 étoiles,

-       La paroi plissée de la Paute, site d’intérêt tectonique de 17 hectares, classé 3 étoiles.

Musée des minéraux et de la faune des Alpes.

Commune du parc national des Ecrins.

Glacier des Pisses.

Lac de Plan Vianney.

Place de l’église, le marronnier de 35 m de hauteur, vieux de 150 ans, est classé arbre remarquable.

ZNIEFF de l’ensemble formé par le massif du Taillefer, du Grand Armet et du Coiro.

ZNIEFF de l’adret de la Romanche.

ZNIEFF de la roche de l’Armentier.

ZNIEFF du massif de l’Oisans.

ZNIEFF du versant rocheux de la Cote Alamèle.

ZNIEFF du lac et cirque du Lauvitel.  

ZNIEFF du versant rocheux de la pente nord du Taillefer.

ZNIEFF du versant rocheux sous Villard Notre Dame.

ZNIEFF de la forêt et rochers du bout du monde.

ZNIEFF de la plaine du Bourg d’Oisans, partie sud. 

ZNIEFF de la plaine du Bourg d’Oisans, partie nord.  

Zone cœur du PNR des Ecrins (décret du 27 mars 1973).

 

 

Bibliographie :

 

Archives départementales de l’Isère : B 2620, B 2662 f° 370, B 2958, B 3008, B 3120 f° 57 à 59 et 66, B 4443, Probus f° 368

Regeste Dauphinois n° 1772, 5226, 6508, 6840, 6900, 7270, 8233, 8754, 10298, 14904, 16304, 19182, 21667, 25871, 26625, 29637

Regeste complémentaire n° 2846

Cartulaire d’Oulx, BMG U 5221 (manuscrit)

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, page 1

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 176 et T 2, pages 405 et 406

De VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T I pages 150 et 151 

A. GRAS : notice sur les eaux minérales du département de l’Isère, BSSI 1838, page 13

S. GRAS : note sur les restes de voie romaine qui existent dans l’Oisans, BSSI, 1838, pages 104 à 110

J. J. A. PILOT : les monuments du département de l’Isère, bulletin de l’Académie Delphinale, 1842-1845, page 66

J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI 1843, page 122

A. ALBERT : essai descriptif sur l’Oisans, 1854, page 35

J. H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 41 et 42

H. GARIEL : Delphinalia, documents inédits sur les guerres de religion en Dauphiné, 1855, page 91

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, pages 197 à 200

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 41, 44, 51, 110, 368 et 372

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire C page 188, charte du XIVe siècle, page 272 et pouillé de 1497, pages 285, 286, 298, 310 et 311

J. H. ROUSSILLON : aperçu sur l’hydrologie minérale de l’Oisans, 1869, pages 26 à 30, 33 à 52 et 53 à 62

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