BESSE-EN-OISANS
(Canton
Oisans-Romanche, ex canton de Bourg-d’Oisans
Formes
anciennes : Bescii, Beciis au XIe
siècle.
Gentilé :
Bourcats.
Cartes
IGN au 1/25000ème 3435 O et 3335 ET
La
commune a une superficie de 25 000 hectares (25 km2).
Population
(2015) : 133 habitants.
Hagiographie : André, apôtre, frère de Simon
Pierre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron de
l’Ecosse et de la Russie.
Guignefort,
saint italien originaire de Pavie ou chien honoré tel un martyr.
Roch,
mendiant et pèlerin à Rome au début du XIVe siècle qui soignait les malades de
la peste. Très populaire au Moyen Âge, il était invoqué contre les épidémies et
les maladies contagieuses.
Fabien,
pape en 236, martyrisé sous Dèce en 250. Auteur des Actes des Apôtres.
Anne,
mère de la Vierge. Elle est représentée avec sa fille Marie dans les bras.
Vénérée en Bretagne à Auray.
Jean-Baptiste,
cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31, il
est représenté avec un agneau pascal.
Jacques
le Majeur, apôtre évangélisateur de l’Espagne. Décapité en 37. Patron de
l’Espagne dont les reliques sont conservées à Compostelle.
François
Régis, apôtre du Vivarais, mort en 1640.
Sébastien,
martyr à Rome vers 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé
de flèches.
Jérôme,
père de l’église latine, traducteur de la Bible à la fin du IVe siècle. Patron
des exégètes et des traducteurs.
Joseph,
père nourricier de Jésus. Patron des menuisiers et des charpentiers.
Antoine,
anachorète de Thébaïde mort en 356 dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint-Didier
devenue Saint Antoine.
Denis,
premier évêque de Paris au IIIe siècle, martyrisé à Montmartre et enseveli à
l’emplacement de la basilique qui porte son nom.
Eutrope,
premier évêque de Saintes, martyr au IIIe siècle.
Marc,
second des évangélistes, martyr en Egypte sous Trajan. Patron de Venise où ses
reliques sont vénérées.
Epoque
gallo-romaine :
ROUSSILLON voyait à Besse la voie romaine de l’Oisans monter au plateau d’Emparis
et passer au lieudit la Loge. On ne le suivra pas, bien évidemment, dans
ce tracé quelque peu fantaisiste.
H.
MULLER a découvert des sépultures en coffres complets de lauzes de section
quadrangulaire et triangulaire datant peut-être du Bas-Empire.
Edifices religieux :
Eglise
Saint André : elle
est citée dès 1080 dans la concession faite par Saint Hugues à Oulx : ecclesia de Beciis. Elle fut
partiellement conservée jusqu’en 1540 avant d’être partiellement reconstruite
au XVIIe siècle et modifiée au début du XIXe siècle. Elle est citée dans la
charte du XIVe siècle des cartulaires de Saint Hugues : ecclesia Sancti Andree de Bescii et dans
le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia de Bessiis. Le même pouillé cite également la capella Beate Marie fondée dans l’église
par Raymond d’Huez. Lors de sa visite de 1672, Mgr le Camus reproche au curé de
jouer aux cartes et quelquefois à la boule, même avec les huguenots. L’église
possède une cloche de 1819. Elle conserve un tableau du XVIIe siècle inscrit à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2005.
Maladrerie
citée en 1582. Il en subsiste le lieudit la Maladière.
Chapelle
Notre-Dame-de-Pitié et Notre-Dame-des-Sept-douleurs dite aussi Chapelle du
Calvaire à la Croisette, citée dès 1557. A l’intérieur de la chapelle, un cœur
percé de sept flèches dessinées sur l’autel symbolise les sept douleurs.
A
singuigneret, Saint Guignefort été invoqué pour les maladies de l’enfance et
par les filles désirant se marier.
Maladière
(maladrerie ?) citée en 1582.
Croix
du Ser citée dans un acte de 1599.
Chapelle
de Bonnefin :
construite en 1605 sous le vocable des Saints Roch, Saint Sébastien et Saint
Fabien. Elle est inscrite au titre des sites (1983).
Chapelle
du Calvaire de 1776 au-dessus du village.
Oratoire
Sainte Anne de Dessus-la-Pisse : antérieur à 1556, il a été restauré.
Oratoire
Notre Dame de la Grande Combe à la Monta du XVIe siècle. Il n’en subsiste
qu’une niche.
Oratoire
Notre-Dame-de-Pitié de 1591, sous la Ville.
Oratoire
Saint-François-Régis de Bonnefin du XVIIIe siècle.
Oratoire
de Saint Sébastien à
Oratoire
Saint Jacques du Cert, reconstruit.
Oratoire
Saint Jérôme des Granges du Gay.
Oratoire
Saint Joseph du Gay.
Oratoire
de Saint Fabien à Bonnefin.
Oratoire
de Crucific.
Oratoire
à la Vierge Marie au Cuchet de 1757, reconstruit non loin de l’emplacement
primitif.
Oratoire
Saint Jean-Baptiste en contrebas de l’ancien hameau du Cuchet.
Oratoire
Saint François-Régis à Bonnefin.
Oratoire
Saint Antoine à l’entrée du village.
Oratoire
de Notre Dame de la Grande Combe.
Oratoire
Saint Denis de la piste pastorale du plateau d’Emparis, disparu.
Calvaire
à la Vierge, au jourd’hui en ruines, élevé sur le lieu d’une apparition de la
Vierge (non reconnue) le 11 septembre 1886 à Hustache François du Cuchet.
Croix
de Sainte Anne de 1780.
Croix
de Saint Eutrope, croix de Saint Marc, croix du Ser, de Combalet, croix Marie,
croix Souveraine.
Il
n’y a aucun château ou maison forte de connus.
Hameaux, mas et
lieudits anciens :
Bonafin villa, XIIIe siècle, Bonnefin.
Cassinum, XIVe siècle, Cassin.
Chalminus, XVe siècle, la Chalp.
Clotum de Ruffo, XVe siècle, le Clos du Roux.
Costa collum, XIVe siècle, le Col.
Costa sechia, XVe siècle, Côte Sèche.
Crevasium,
XVe siècle, la
Crevasse.
Crosus villa, XIVe siècle, le Cros.
Cuchetus villa, XIVe siècle, le Cuchet.
Cugni Medlani, XVe siècle, Coin Merin.
Eycharena, XIVe siècle, l’Echarenne.
Eysartis,
XVe siècle, les
Essarts.
Gayelus villa, XIVe siècle, le Gay.
In
Grangetis, XIVe siècle,
la Grangette.
Mans Boncii, XIVe siècle, la Boine.
Mans de Meharia, XVe siècle, la Mearie.
Molendinum de Besciis, XIVe siècle, le Moulin.
Montana, XVe siècle, le Moutet.
Collis Perticarum, XVe siècle.
Pratum Longum, XVe siècle, Prelong.
Sacheto, XIVe siècle, Sachet.
Tira
Cotia, XIVe siècle,
Tirequeux.
Autres indications :
Deux
sites géologiques remarquables ont été classés à l’Inventaire géologique de
l’Isère de 2014 :
- la résurgence de la nappe captive dite
Sources de la Rive, classée 3*
- la paroi plissée de la Paute, également
classée 3*.
L’enquête
delphinale de 1339 fait état d’habitats permanents au Sert et à Bonnefin. Ces
hameaux sont en partie restaurés depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Un
bassin en pierre du village porterait la date de 1410 sur sa face cachée.
Meulière
attestée de 1436 à 1511.
Aux
lieudits Carlet et la Morlière, emplacement d’une meulière sur
banc et sur blocs d’ampleur locale.
Un
moulin delphinal est mentionné en 1540. Il a été reconstruit en 1910.
Dalle
gravée de Loutre de Quoa à 2169 m d’altitude étudiée en 2017 avec des
dates s’étageant de 1618 à 1922. Il pourrait s’agir d’un lieu de rencontre ou
de rassemblement de protestants lors de la période précédant la révocation de
l’Edit de Nantes.
Dans
le village, maison avec inscription « 1749 M DAR MH ». Cadran solaire
sur une façade de la mairie avec inscription « fait en l’année 1(8)66 le
10 avril. L’heure que tu cerce (sic) te conduit à ta mort ».
Sur
la façade d’une maison rue Sainte Anne, tête sculptée.
Croix
en fer forgé sur socle en pierre du XIXe siècle.
Bornes
frontières avec la Savoie de 1822 au Col de la Valette, au Col des Prés
Nouveaux, au Col de Tirequeue, au Plan de la Gouille et à la montagne de la
Lauze.
Ancienne
ardoisière.
Maison
des Alpages, Ecomusée.
L’ensemble
formé par le village et les hameaux de Bonnefin et du Sert a été inscrit au
titre des sites en 1983.
Le
plateau d’Emparis a été classé au titre des sites en 1991.
Commune
du Parc National des Ecrins.
Site
Natura 2000 des marais à laiche du plateau d’Emparis (arrêté du 22 août 2006).
ZNIEFF
du massif de l’Etendard.
ZNIEFF
du massif des Grandes Rousses.
ZNIEFF
de la vallée de l’Arvette.
ZNIEFF
des aiguilles d’Arves et du Mont Thabor.
ZNIEFF
de la haute vallée de la Salse.
ZNIEFF
du Rif Tort sous la cime du Rochas.
ZNIEFF
de la vallée de la Valette.
Arrête
dé biotope de l’envers du vallon du Quirly du 8 octobre 2012.
Arrêté
de biotope du marais du Rif Tord du 8 octobre 2012.
Arrêté
de biotope du marais du col de la Valette du 8 octobre 2012.
Arrêté
de biotope de l’envers du vallon du Quirly du 8 octobre 2012.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 2272, 9222, 9745
Regeste
complémentaire n° 3338
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