VILLARD-BONNOT
(Canton
du Moyen-Grésivaudan, ex canton de Domène).
Formes
anciennes : Villare Bonoldo et Lanceu au XIe siècle.
Gentilé :
Villardiens.
Héraldique :
fascé ondé d’azur et d’or et huit pièces martelées d’or (moderne).
Carte
IGN au 1/25000ème : 3234 E
Superficie :
584 hectares.
Population
(2015) : 7096 habitants.
Hagiographie :
Martin,
évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes
françaises portent son nom.
Antoine,
anachorète de Thébaïde au IVe siècle dont les reliques furent ramenées à la-Motte-Saint-Didier
devenue Saint-Antoine.
Marguerite,
d’Antioche, martyre au IIIe siècle et une des voies de Jeanne d’Arc. Patronne
des femmes enceintes.
Cripini
et Crispiniani, Crépin et Crépinien, frères martyrs en 287. Patrons des
cordonniers depuis 1645.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de la rive gauche du Graisivaudan.
Emplacement
d’une ferme gallo-romaine selon J. BRUNO.
Edifices religieux :
Eglise
Sainte Marie de Lancey :
elle est citée dès 1040 puis, peu après dans le cartulaire C de Saint
Hugues : ecclesia de Lanceu. En
1414 elle n’était plus qu’une chapelle unie à Saint Martin. Toutefois, le
pouillé de 1497 la mentionne encore comme église : ecclesia Beate Marie Lanceaci.
L’église
actuelle, à l’imitation de celle de Villard Bonnot, a été reconstruite au XIXe
siècle.
Eglise
Saint Martin de Villard Bonnot :
elle est citée en 1090 et dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Vilare Bonoldo, dans la
charte du XIVe siècle : ecclesia
Villaris Bonoldi et dans le
pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Martini Villaris
Bonodi, dépendance du prieuré de Domène.
L’église
a été reconstruite en 1828 sous la forme d’une colle tronquée recevant le jour
par la partie supérieure à l’imitation (modeste) du panthéon d’Hadrien à Rome.
Le clocher date de 1876. La coupole a été détruite en 1961 et remplacée par une
couverture conique en zinc.
Le
pouillé de 1497 mentionne un certain nombre de chapelles :
Ø capella
Beate Anthonii,
Ø capella
Sancte Trinitatis,
Ø capella
Beate Margarite,
Ø capella
Sancti Johannis,
Ø capella
Sanctorum Crispini et Cripininiani,
fondée par Guigues Bruni.
Eglise
évangélique.
Châteaux :
Château
de Vorz ou de Miribel :
c’est un édifice aujourd’hui composite qui a remplacé une maison forte du XIIIe
siècle, citée en 1267 (domus fortis de
Vors) dépendant de la seigneurie de Laval. Son architecture actuelle est du
XVIe siècle mais son caractère a été altéré par les nombreuses restaurations
qu’elle a subies.
Maison
forte de Granges mentionnée au XIIIe siècle (non localisée).
L’enquête
papale de 1339 attribue 80 feux à la localité.
Château
de Berlioz : dans
son état actuel il remonte au XVIIe siècle et possède des fenêtres à meneaux,
des arcs brisés et des linteaux en accolade. Au XVIIIe siècle, il est nommé le Belie.
Manoir
du Bertie : il est
figuré au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini. Son emplacement n’est pas
connu.
Lieudit
la Bâtie.
Autres indications :
Maison
d’Acelin de Vorz et moulins de Lancey sur le Vorz mentionnés dans un acte de
1040.
Maison
de Guillaume Fabri, notaire, mentionnée le 19 décembre 1287.
Autres
moulins et battoirs mentionnés le 28 septembre 1294.
Mistralie
mentionnée le 20 novembre 1297.
Auberge
de Michel mentionnée dans un acte du 10 mars 1316.
Moulins
de Froges mentionnés le 9 octobre 1337.
Martinet
mentionné au XIVe siècle. Il en subsiste le lieudit le Martinet.
Maison
Jourdan Laporte de 1792 qui conserve une plaque de cheminée de cette époque.
Papeteries
de Lancey : en
1869 Aristide Bergès installe à Lancey sa première « haute chute »
avec des conduites forcées de 1869 et de1899. Au pied de celles-ci, sont
édifiés les premiers ateliers. A coté de l’ancienne maison du meunier où
vécurent A. Bergès et sa famille et, non loin des maisons ouvrières, est bâtie,
dans les dernières années du XIXe siècle une nouvelle demeure, dite « Villa
Bergès », plus monumentale dont le décor est inspiré de l’art nouveau. Les
conduites forcées de 1869 et 1889 dans leur portion basse, la maison d’Aristide
Bergès et les installations du site de la première usine au débouché de la
Combe ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
en 1992.
Au
cimetière, cénotaphe de Mme Bergès de 1899, labellisée « Patrimoine en
Isère ».
Sur
la place de Lancey monument à la gloire du pionnier de la Houille Blanche.
Fontaine
Alfred Fredet à Brignoud.
Cadran
solaire avec inscription ora bibendi (l’heure de boire).
Le
chêne du château de Vorz, vieux de 400 ans et haut de 12 mètres est classé
arbre remarquable.
ZNIEFF
des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.
ZNIEFF
des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard-Bonnot.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 1804, 2271, 2303, 2311, 2461, 2470, 2475, 2505, 2561, 2672, 2708,
2871, 2944, 2945, 3039, 3176, 9658, 10571, 10572, 12455, 12475, 13666, 14419, 14988,
15337, 19270, 20666, 20707, 28889
Regeste
complémentaire n° 4243
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