SAINT-PANCRASSE
(Canton
du Moyen-Graisivaudan, ex canton du Touvet).
Forme
ancienne : Sancti Pancratii au XIe
siècle.
Gentilé :
Brancassiers.
Au
1er janvier 2019 devient Commune du Plateau-des-Petites-Roches (avec
Saint-Bernard et Saint-Hilaire).
Carte
IGN au 1/25000ème : 3234 E
Superficie :
670 hectares.
Population
(2015) : 442 habitants.
Hagiographie : saint mort martyr en 304 sous
Dioclétien. C’est l’un des trois saints de glace avec Saint Mamert et Saint
Servais.
Préhistoire : des éclats de silex (8 ou 9) de
l’époque mésolithique ont été trouvés au col du Coq et au même site, en 1971,
des éclats lithiques avec de la céramique néolithique. On pense à un atelier de
taille du silex.
Pré
d’une maison, bloc erratique partiellement enterré avec 8 cupules.
A
l’extrémité ouest du village du Baure, au pied d’un mur, pierre avec 7
cupules certaines.
Un
second bloc erratique est signalé partiellement enterré avec 8 cupules.
Epoque
gallo-romaine :
selon J. BRUNO et B. GUIRIMAND emplacement possible de ferme gallo-romaine au
lieudit la Ville.
Au
lieudit les Bellets, on a trouvé dans une carrière en 1977 les vestiges
de plusieurs fours à chaux. Un échantillon de bois, daté au C
On
notera un lieudit Grand Pré.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit Château Nardent, emplacement possible de motte castrale.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Pancrasse :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia Sancti Pancratii et dans le pouillé du diocèse de Grenoble
de 1497 qui la déclare unie à l’église de Saint Hilaire : parrochis Santorum Ylarii et Pancracii.
Reconstruite au XVIIe siècle et agrandie en 1860, elle conserve une statue de
la Vierge et de Saint Pancrasse du XVIIIe siècle.
Grange
des Ayes : au-dessous
du Baure et des prairies des Charmettes, bâtiment qui dépendait de
l’abbaye des Ayes de Crolles et que l’on a toujours appelé « Grange des
Ayes » et parfois même « abbaye ». Au début du XXe siècle on
montrait encore un curieux siège de pierre, sorte de prie dieu, dont
l’accoudoir portait deux profondes entailles creusées, disait-on, par les
coudes des religieuses qui s’y étaient longuement recueillies au cours des
siècles. La dauphine Marguerite, épouse de Guigues VI fut, d’après la
tradition, la première de ces moniales.
Baignoire
des évêques : dans
la cour d’entrée du château de Saint Hilaire se trouvait un bassin du XIVe siècle,
taillé dans la pierre. Il a été transporté au hameau de Neyroud à Saint
Pancrasse en 1895 et les habitants l’appellent « baignoire des
évêques ».
Oratoire
des Coudières au lieudit Pierre Mosca de 1850.
Oratoire
des Meunières (traces).
Croix
monumentale en pierre taillée à Fontaine-Froide.
5
autres croix repérées datées de 1836 à 1944.
Statue
monumentale de Notre-Dame-de-Lourdes de 1875.
Croix
de Lachat de 1878.
Presbytère
de 1878, aujourd’hui mairie.
Vierge
des Meunières.
Croix
de Gran Pré.
Croix
des Meunières.
Châteaux :
Maison
Dauphine au Baure :
maison très remaniée que la tradition attribue à la dauphine Marguerite de
Bourgogne dont la famille possédait dès avant 1142 une maison au Baure.
Lieudit
le Châtelet.
Mas et lieux anciens :
Alpe de Eguilla, XIIIe siècle,
Aiguilla,
XIVe siècle, l’Aiguille.
Amblano villa, XIVe siècle, Amblard.
Les Balmetes, XIVe siècle, les Balmettes.
Borgeratis, XIVe siècle, la Gorgette.
Rivus de Boron, XIVe siècle, le Baure.
Ad Chantamerlo, XIIIe siècle, Chantemerle.
Autres indications :
Four
Ferrant mentionné en 1313.
Four
médiéval de la Combe du Four mis au jour à l’occasion de travaux.
Moulins
de la Combe de la Reine cités au XIVe siècle.
Au
hameau des Ribots, traces d’un village médiéval qui aurait été abandonné à la
suite d’une épidémie de peste.
Carrière
de meules au Chaumeilles.
Habert
des Ayes du XVIIIe siècle.
Au
Neyroud sur un linteau, symbole d’un tailleur d’habits.
Le
réseau spéléologique de la Dent de Crolles, en partie sur la commune, présente
un développement de 55 407 m de longueur pour 690 m de dénivelé.
Commune
du Parc Naturel Régional de Chartreuse.
Réserve
naturelle nationale des hauts de chartreuse (décret du 1er octobre
1997).
Site
Natura 2000 des hauts de Chartreuse (arrêté du 31 mai 2010).
Espace
Naturel Sensible du Col du Coq.
ZNIEFF
du massif de la Chartreuse.
ZNIEFF
des versants méridionaux de la Chartreuse.
ZNIEFF
des gorges du Manival.
ZNIEFF
des balmes et falaises orientales de la Chartreuse.
ZNIEFF
des prairies et forêt du Col du Coq.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n ° 2351 9206, 9619, 15277, 20515
Regeste
complémentaire n° 4345
C.
LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 142, 159 et
228
J.
MARION : cartulaires de la cathédrale de Grenoble dits cartulaires de
Saint Hugues, 1869, pages 185, 195 et 394
U.
CHEVALIER : cartulaire d’Aymon de Chissé, 1869, chartes n° 68 et 74
A.
JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 62
V.
PAQUIER : contributions à la géologie des environs de Grenoble, BSSI 1892,
pages 26 à 43
J.
SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan et la vallée du
Graisivaudan rive droite de l’Isère, 1900, page 94
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 3, 7, 18, 42, 75, 135, 171, 324 et 370
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 82
B.
GUIRIMAND : si les Petites-Roches m’étaient contées, 1972
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, pages 27 et 326
B.
GUIRIMAND : Petites-Roches, sentiers d’histoire, 1978
Archéologie
chez vous n° 3, 1984, notice n° 84, page 23
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 195
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 319
J.
C. MICHEL : notice n° 273 de la carte archéologique de la Gaule, l’Isère
38/1, 1994, page 136
Etat
des lieux patrimonial, 2006
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 316
BOCQUET
(A) : Inventaire 0 en ligne
Pierres
à cupules, gravures et néolithique des Alpes, site Internet