LUMBIN
(Canton
du Moye- Grésivaudan, ex canton du Touvet).
Forme
ancienne : Lumbino villa au XIIe
siècle.
Gentilé :
Lumbinois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3334 E
Superficie :
700 hectares.
Population
(2015) : 2143 habitants.
Hagiographie :
Marie-Madeleine,
pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle, elle aurait
fini sa vie dans une grotte de la Sainte-Baume. Elle est honorée à Vézelay.
Préhistoire : une hache en pierre polie
d’époque néolithique a été découverte au hameau de Petit-Lumbin.
Protohistoire : également à Petit-Lumbin on a
trouvé une épingle à tête enroulée du Bronze final.
Epoque
gallo-romaine : la
voie des Alpes Graies, dite Chemin de l’Empereur traversait la
commune. C’est peut-être cette voie qui a été découverte avec son dallage à
l’est du hameau du Petit-Lumbin, à proximité d’une villa avec thermes. Celle-ci
se serait étendue entre les villages actuels de Lumbin et de Crolles. La voie
devait longer les lieudits Pouillant, Camp Ferrant, les
Grangettes et le Petit-Lumbin. Elle passait ensuite au hameau de Pouliot.
Divers
vestiges sont signalés :
Ø
au
hameau de Pouliot, non loin de la voie romaine, borne anépigraphe dite
romaine,
Ø
à
proximité, on a mis au jour en 1957 des conduits et une vasque de
Ø
en
1970, on a fouillé en sauvetage à l’est du Petit-Lumbin une partie d’exèdre
appartenant à des thermes domestiques, une canalisation en béton de tuileau
recouverte de tegulae et des
céramiques (au Musée Dauphinois),
Ø
à
l’est de Petit Lumbin on aurait découvert une trentaine (ou une centaine) de
monnaies de Néron à Constance II. Des petits objets de bronze auraient été
découverts au même endroit. Il s’agissait vraisemblablement d’un trésor ou d’un
site de sanctuaire,
Ø
On
signale également la découverte d’un sesterce de Lucilla Augusta, d’un folis en bronze de Constantin et d’une silique
en argent d’époque constantinienne,
Ø
selon
P. H. BILLY, J. FILLEAU et J. C. BOUVIER, le nom de Lumbin viendrait du
patronyme Lumbius (domaine de).
Haut
Moyen Âge : le
long de la voie romaine, entre Petit-Lumbin, les Grangettes et Pouliot,
on a découvert une zone funéraire du Haut Moyen Âge.
Edifices religieux :
Eglise
Sainte Marie-Madeleine :
elle est citée dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Beate Marie Magdalenes de Lombino
du patronage du chapitre Notre Dame.
Le
clocher semble remonter au XVe siècle. Il fut surélevé en 1842 au moment de la
reconstruction de l’édifice. Pie VI se serait arrêté dans cette église lors de
son retour forcé en France. L’église conserve un tableau de Saint Sébastien du XVIIe
siècle. Le clocher a brûlé en 2009 et a été réparé en 2010.
Le
pouillé de 1497 cite également deux chapelles :
Ø
capella
Sancte Crucis, unie à
la cure,
Ø
capella
Beate Marie Virginis,
fondée par noble Michel Cassardi.
Châteaux :
L’enquête
papale de 1339 attribue 63 feux à Lumbin.
Maison
forte de noble Berlion mentionnée en 1476.
Château
du Bouchage dit de Petit-Lumbin :
c’est un petit château à deux étages édifié par les Gratien du Bouchage,
originaires du Viennois. Il a été modifié au XVIIIe siècle.
Bâtie
de Petit-Lumbin :
elle pourrait remonter au XVe siècle. C’est aujourd’hui un grand bâtiment
quadrangulaire de deux étages avec une tour cylindrique rabaissée, une fenêtre
à meneau et une porte au linteau sculpté en accolade.
Château
dit du Polonais :
manoir à deux tourelles du XVIIIe siècle.
Lieux anciens :
Berlionis, XVe siècle, le Berlioz.
Brenino, XIVe siècle, Pré Bernin.
Lumbinet villa, XIVe siècle, Petit-Lumbin.
Pulveleto villa, XIe siècle, Pouillot.
Silva de Mayaco, XIIe siècle, Mayard.
Autres indications :
Au
hameau de Petit Lumbin, dont l’existence est attestée au XIVe siècle (supra),
subsistent deux demeures avec fenêtres à meneaux et arcs gothiques.
On
a trouvé en un lieu non précisé 2 écus de Charles VI.
Allée
des Tilleuls, banc ancien sur lequel se serait reposé le pape Pie VII le 20
juillet 1809, venant de Rome sous la conduite du général Radet. Une plaque
rappelle l’évènement.
Ancien
relais de poste.
Arbre
de la Liberté de 1945.
ZNIEFF
des versants méridionaux de la Chartreuse.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.
ZNIEFF
des balmes et falaises orientales de la Chartreuse.
ZNIEFF
des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard-Bonnot.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 2548, 5518, 6521, 34783
Regeste
complémentaire n° 4265
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