BERNIN
(Canton
Moyen-Grésivaudan, ex canton de Saint-Ismier).
Formes
anciennes : Brininum, Bernacio au
XIe siècle, Brinninum au XIIe siècle.
Gentilé :
Berninois.
Héraldique :
martelé d’or au dauphin d’azur, crêté, barbé, loré et peautré de gueules
adextré d’une grappe de raisin de sable, tigée du même, d’azur à la montagne au
naturel issant de la partition.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3234 E
Superficie :
767 hectares.
Population
(2015) : 3122 habitants.
Hagiographie :
Théoffrey
ou Théofrède, fondateur de l’abbaye de Saint Chaffre en Velay au début du VIIIe
siècle.
Sébastien,
martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de
flèches.
Claude,
évêque de Besançon et fondateur de l’abbaye de Condat au VIIe siècle, devenue
Saint Claude.
Catherine,
d’Alexandrie, qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée.
Martyre en 305 sous Maximin Daïa. Patronne des filles à marier.
Protohistoire : selon P. H. BILLY, A. PLANK et
A. BOCQUET le nom de la localité viendrait du patronyme gaulois Brennos
(domaine de).
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine des Alpes Graies (Chemin de l’Empereur).
Le tracé est hypothétique sur la commune : peut être les Varsous,
les Maréchales puis limite communale Bernin-Crolles.
En
1878, au bas du hameau de Craponoz, lors de la construction d’une
maison, on a découvert des monnaies (perdues), des fragments de marbre, une
cloche en bronze deux marteaux (au Musée Dauphinois 67.3.192, 1 à 7).
Une
inscription votive d’un tombeau (au bord de la voie ?) aurait été
découverte mais elle n’a jamais été publiée.
Aux
Michelières, présomption de site gallo-romain.
Selon
J. BRUNO, emplacement possible de ferme gallo-romaine dans une zone de
peuplement très ancienne dont le centre pouvait être l’actuel village.
Les
ex-voto mentionnés par H. MULLER
concernent en fait la commune voisine de Crolles.
J.
C. BOUVIER voit dans le nom de la commune le patronyme Berninus.
Haut
Moyen Âge : selon
J. BRUNO, tradition d’emplacement d’un « camp burgonde » à la
Rousse.
Edifices religieux :
Eglise
et prieuré Notre Dame :
le prieuré est connu dès le 1er avril 1090 par une bulle du pape
Urbain II commettant la chapelle Sainte Marie de Bernin à l’abbaye de Saint
Chaffre. Le cartulaire C de Saint Hugues cite l’église qui devait être
prieurale et paroissiale : ecclesia
Sancte Marie. En 1179, une bulle du pape Alexandre III confirme cette
possession. Le prieuré fut ensuite rattaché à celui de Grenoble. Le pouillé du
diocèse de Grenoble de 1497 cite l’ecclesia
prioratus et cure Beate Marie de Brenino comme dépendance de Saint
Laurent de Grenoble. Les biens et immeubles du prieuré furent vendus à la
révolution au titre des biens nationaux.
Chapelle
Saint Théoffrey :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : capella Sancti Theoffredi. C’était la chapelle de la véhérie.
Le
pouillé de 1497 mentionne 3 chapelles sans que l’on sache si elles étaient
incluses dans l’église ou situées à l’extérieur :
-
capella Sanctorum Sebastiani et Glaudii,
-
capella Sancte Crucis de fondacione
nobilis Marie Francone,
-
capella Sancte Catherine.
Chapelle
castrale de Craponoz :
sans doute d’origine ancienne, elle fut aménagée au XVIIe siècle. Elle conserve
un beau retable de cette époque et une peinture murale peut être de même
époque.
Eglise
Notre Dame : elle
a été édifiée en 1782 grâce à un don de Louis XVI en remplacement de l’ancienne
église prieurale et paroissiale. Elle fut rénovée sous le second empire.
Croix
de Trousset.
Croix
de 1886 devant l’église.
Châteaux :
Château
de Craponoz : à
l’origine maison forte connue dès avant 1050. D’abord constituée d’une simple
tour carrée de
Une
malheureuse restauration de la fin du XIXe siècle dissimule complètement la
tour carrée, englobée dans l’ensemble de la reconstruction. La petite chapelle
toujours existante fut aménagée au XVIIe siècle.
Véhérie
ou château de Bernin :
c’est une maison forte remontant au XIIe siècle. Le premier seigneur connu est
Engelbert en 1124. Il en reste quelques murs au lieudit la Veyrié et un
puit de quelque profondeur. C’était le berceau de la famille de Bernin dont
l’un des membres fut Jean de Bernin, archevêque de Vienne de 1221 à 1269 puis
légat du pape.
Maison
forte de Toires mentionnée au XIIIe siècle (non localisée).
Maison
forte d’Etienne Leobard mentionnée dans un acte du 4 juin 1339.
Château
de la Veyrié reconstruit sur l’emplacement de la Véhérie, propriété de la
mairie depuis 1995. L’édifice a conservé le donjon carré de
Maison
dite de la Beyroud :
elle conserve deux portes renaissance surmontées d’arcs en accolade.
Mas et lieux anciens :
In Branderiis, XVIe siècle, Brondière.
Chatelleriis, XIVe siècle, la Chatelière.
La Chatuleria, XIIe siècle, chemin des Châtaigniers.
Ad Revollera, XVe siècle, Reyoles.
Craponensi villa, XIIe siècle, Craponoz.
In
Vauria, XIVe siècle, la
Vauri.
Autres indications :
Le
torrent de Manival avec ses ouvrages de correction torrentielle est un
site géologique remarquable de 69,18 hectares (en partie sur la commune),
classé 2 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.
Métairie
de Craponoz mentionnée en 1100.
Viguerie
mentionnée dans un acte du 20 août 1297.
Au
hameau de Craponoz, vestiges de bâtiments anciens d’un moulin dit des Ayes,
connu dès 1406.
Borne
de corvée du XVIIIe siècle au lieudit le Varroux.
Jérôme
Domin Bourgeat (1760-1827), général d’Empire, est né à Bernin.
Cadran
solaire avec inscription vita fugit sicut umbra (la vie passe comme
l’ombre).
Commune
du Parc Naturel Régional de Chartreuse.
Cascades
de Gorgette et de Craponoz.
A
la Châtelière, houx centenaire, haut de 12 mètres, classé arbre
remarquable.
ZNIEFF
des versants méridionaux de la Chartreuse.
ZNIEFF
des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard Bonnot.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.
ZNIEFF
des gorges du Manival.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 2501, 2705, 3064, 9619, 9893, 11784, 11785, 14951, 29863, 29889,
29925
Regeste
dauphinois supplémentaire n° 4184
G.
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Album
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Site
Internet : bornes.fapisere