SERMERIEU

 

Canton de Morestel.

Forme ancienne : Sermeriacum au XIVe siècle.

Gentilé : Sermériolans.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3232 SB

 

Superficie : 1714 hectares.

 

Population (2015) : 1640 habitants.

 

Hagiographie : Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371 et patron de la France. Près de 300 communes françaises portent son nom.  

 

Préhistoire : plusieurs objets néolithiques auraient été signalés à CHANTRE (haches polies ?).

En 2000, on a découvert un grand enclos néolithique.

 

Protohistoire : on a découvert sur la commune en 1983 deux monnaies gauloises du type au cavalier.

En 2004, on a découvert au lieudit la Combe Noire deux fours polynésiens du Bronze final et deux fosses sans mobilier archéologique.

 

Epoque gallo-romaine : la partie est de la commune était vraisemblablement traversée par les compendia d’Aoste à Lyon. Divers vestiges sont mentionnés :

 

Ø  en 1857 on a découvert une statuette en bronze de Mercure vers l’église, à peu de profondeur,

Ø  au même endroit on a mis au jour un espace circulaire revêtu d’un béton formé de morceaux de tuiles concassé et entouré de briques creuses,

Ø  un cippe anépigraphe aurait été découvert vers Olouise (perdu),

Ø  en 1865 vers Olouise, on a fouillé les thermes d’une villa avec laconicum et praefurnium,

Ø  entre Sermérieu et Morestel, emplacement de sites à tegulae,

Ø  au lieudit Combe Noire, un habitat du Ier siècle a livré en 2000 divers récipients en céramique, des objets domestiques et des outils,

Ø  selon P. H. BILLY et J. FILLEAU, le nom de la commune viendrait du patronyme germanique Salumas, Salumar ou Sigismarus (domaine de) mais A. PLANK préfère y voir un colon romain, Sermerius,

Ø  LONGNON disait qu’à l’origine du nom il y avait une colonie de Sarmates envoyée en Gaule sous Constantin, 

Ø  on notera un lieudit le Villard.  

 

Haut Moyen Âge : au hameau de Tirieu on a exhumé en 2002 dix sépultures en coffre.

Lieudit Collonge, Colonicas villa au IXe siècle et Lusciniaco villa, lieudit Luissiau, à la même époque.  

 

Edifices religieux :

 

Ancienne chapelle Saint Martin à l’Ouest du village. Le lieudit est mentionné dès le XIVe siècle.

 

Eglise Notre Dame de l’Assomption édifiée en 1870 par Berruyer dans le style néo-gothique. Son clocher est le second de l’Isère par la hauteur. Elle conserverait une cloche du XVe siècle.

 

Statue de la Madone dominant le village.

 

Châteaux :

 

L’enquête papale de 1339 attribue 150 feux à la localité.

 

Gentilhommière d’Aulouise ou Olouise : il en subsiste une grande tour carrée dont les murs ont été percés de fenêtres modernes et une porte renaissance.

 

Château du Marteray : majestueuse bâtisse de style classique construite vers 1735 sur les ordres de Jean Antoine de Givet, en remplacement d’une ancienne maison forte.

Rivoire de la Bâtie mentionne toutefois un Louis de la Baulme, comte de Saint Amour qui possédait le Marteray en 1560 et dont les armes étaient d’or à la bande d’azur.

 

Château de Saint Martin moderne.

 

Hameaux, mas et lieudits anciens :

 

Molendinum de Aquabella, XVe siècle, la Roche.

La Bastardieyri, XVIe siècle, les Bâtardes.

Les Brosses, XVIe siècle, la Brosse.

Champagnia, XVe siècle, les Champagnes.

La Chella, XIVe siècle, Chelle.

Cruce, XIVe siècle, la Croix.

Marcharetum, XIVe siècle, le Marteray.

Molare Copier, XVe siècle, Mollard Coupier.

Mons Chapet, Monte Japeto, XIVe siècle, Montjapet.  

Monte Chapet, XIVe siècle, Montjapet.

Olosia, XIIIe siècle, Olouise.

Pons de Ruppe, XVe siècle, la Roche.   

 

Autres indications :

 

Moulin à vent.

Lavoir ancien.

L’Atelier Tournesol a recensé deux cadrans solaires.  

Etang de Charray.

ZNIEFF de l’Isle Crémieu et Basses Terres.

ZNIEFF de la mare d’Olouise (1 hectare).

ZNIEFF de la prairie et carrières Chambrettier.

ZNIEFF de la rivière de la Save et zones humides associées.

ZNIEFF de la zone humide des Lécheres (105 hectares).

ZNIEFF de la ferme des Lécheres et étang de la Leva.

ZNIEFF des zones humides à l’est d’Olouise (28 hectares).

ZNIEFF de la pelouse et zones humides des Rivaux.

 

Bibliographie :

 

J. J. A. PILOT de THOREY : BSSI 4, 1860, page 379

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 372

E. CHANTRE : études paleoethnologiques… 1867

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 54, 293, 469

Abbé PICHOT : notice sur l’hypocauste de Sermérieu, Bulletin Monumental 34, 1866, pages 826 à 830 et nouvelles fouilles à Sermérieu, B M 34, 1868, pages 900 et 901

Dictionnaire archéologique de la Gaule, époque celtique, 1875-1923, T II, page 629

A. LONGNON : géographie de la Gaule au VIème siècle, 1878

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 206

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 8, 22, 51, 72, 91, 104, 123, 205, 231, 228, 235, 238, 239, 256, 308, 326 et 333

J. B. LANFREY ; chez nous, 1930, page 280

J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 126

P. SAINT OLIVE : histoire de Sermerieu et le Marteray, Evocations, mars 1950

J. CHETAIL : la seigneurie du Marteray au XVIIIe siècle, Evocations juillet 1954

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 345

A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes numismatiques celtiques n°2, 1983, page 36

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 42

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 299 et 300

Merveille des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1992, page 281

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 139

L. et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 79

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère, 1996-1998

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2004, page 98

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 107

A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, pages 334 à 337