Canton de Morestel, ex canton
de Crémieu.
Forme ancienne : Elveto, Atavo au XIIe siècle, Optevo au XIIIe siècle.
Gentilé : Optevoziens.
Cartes IGN au 1/25000ème :
3132 SB, 3232 SB
Superficie : 1200
hectares.
Population (2015) : 829
habitants.
Hagiographie : Symphorien, martyr à Autun en 179
Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :
Ø au lieudit les Planches, H. MULLER a découvert
vers 1930 un dépôt de fondeur du Bronze final composé de 10 à 12 bracelets et
d'une cinquantaine de chaînettes avec pendeloques, composées de 18 maillons
ronds terminés par deux pendeloques allongées triangulairement (au Musée
Dauphinois n° 34.101 à 111),
Ø en un point non précisé de la commune on a trouvé,
dans une sépulture à crémation d’un guerrier laténien, un bracelet en
bronze, ouvert, ovale, à très légers tampons, orné de cannelures au centre et
obliques sur le coté (M. D. 34.112),
Ø au lieudit le Paradis, on a repéré en 1995 des traces
d'occupation du Bronze final et de la Tène,
Ø une sépulture gauloise avec épée et pointe de lance en
fer a été découverte en 1931 par H.
Müller dans une carrière (M. D. 34.145 et 34.146),
Ø au lieudit Au Champ on a découvert, en 2000,
une structure de l’âge du Fer,
Ø une tête d’épingle représentant un gaulois a été
découverte dans des circonstances non précisées,
Ø au lieudit Batailler Est on a découvert une
obole de Marseille émise entre 90 et 49 avant J. C. une obole des Volques Arécomiques et une monnaie allobroge
du type au cavalier,
Ø au lieudit le Couloup on a trouvé un potin (ou swastika) de la Tène finale,
Ø en 1995, au lieudit le Paradis on a récupéré
420 tessons de céramique du Bronze final,
Ø au lieudit le Champ on a découvert en 2000 une
structure de l’âge du Fer,
Ø en 2002 au lieudit Croix Batailler on a
découvert un objet votif dédié à une déesse d’origine gaulois,
Ø en juin 2005 un cercle protohistorique a été
photographié lors d’une prospection aérienne,
Ø en 2016, à Batailler on a localisé un site de
l’âge du Fer.
Epoque
gallo romaine : Optevoz était
probablement un vicus (Octava, Octavus ?), compte tenu de
l'importance des découvertes qui ont été faites, situé sur l’emplacement de la
voie de Lyon à Aoste. En
Ø une agglomération secondaire du Ier au IVe siècles de
12,5 à
Ø entre Optevoz et Siccieu Saint Julien, un chemin très
ancien est encore appelé "Chemin des Romains" ; cette voie a été
reconnue sur
Ø avant 1836 on a mis au jour, peut être au Paradis
un vase de bronze à deux anses qui renfermait des bijoux et autres objets
précieux (chaînette en fil d'or, collier, chaton en or, anneaux d'or et d'argent, bracelet d'argent,
deux cuillères en argent), aujourd’hui perdus hormis le vase (au musée de
Fourvière),
Ø vers la même époque et sans doute au même lieu c’est
une bague et une paire de boucles d’oreilles en or qui ont été découvertes,
Ø plusieurs cippes sont conservés au presbytère, dont
l'un en bon état : « D(is) M(anibus) / IVSTIVS IV / STINNVS IVSTI /
OLE F(iliae) ET STATO / RIE MAGNIAN / I FIL(iae) CON(iugi) INC(omparibili) P(osuit)
/ S(ub) A(scia) D(edicavit) » : « aux dieux manes, Jusitius
Justinus à sa fille Justolia et à sa femme Statoria, fille de Magnianus, a
élevé ce tombeau et l’a dédié sous l’ascia », inscrit à l’inventaire
supplémentaire des objets mobiliers monuments historiques en 2011,
Ø un autre cippe, non publié, a été inscrit au même
inventaire en 2010,
Ø à l’intérieur de l’église, inscription DM IVLIVS,
Ø il existe une tradition de temple duquel on aurait
exhumé un autel taurobolique,
Ø provenant d’un lieu indéterminé une statuette en
bronze de Sucellus fut acquise en 1909 par le musée de Lyon (aujourd’hui au
musée de Fourvière),
Ø au lieudit le Paradis, sur l’emplacement d’une
villa, on a trouvé deux dolia, des monnaies, une cuillère en argent
marquée TIFVAC ou TIFVLC et un collier d'or,
Ø cette villa, l’une des plus riches de l’Ile Crémieu
est installée sur un replat à flanc de colline. Le site a livré de nombreux
vestiges depuis le XIXe siècle mais il a fallu attendre les campagnes de
prospection de 1989 à 1994 puis en 1999 et 2000 pour que cet établissement
d’environ
Ø en 1908 on a exhumé une statuette en bronze de Sucellus (au Musée de la Civilisation
gallo-romaine de Lyon),
Ø dans une sablière on a découvert deux monnaies
d’Auguste et de Tibère avec une fibule en bronze,
Ø une poterie avec marque SACIRO FE(cit) a été
trouvée,
Ø en 1973, lors du creusement d’un silo on a mis au jour
une fosse dépotoir avec des poteries, des sigillées et des tegulae,
Ø en 1991 aux lieudits Cotes Reynaud et les
Chaudières on a repéré une dépendance agricole,
Ø la même année, au lieudit Pré du Clos on a
localisé un petit établissement agricole,
Ø la même année au lieudit le Couloup on a
repéré un site sur une superficie de
Ø toujours en 1991, c’est une ferme qui a été repérée au
lieudit les Rochettes,
Ø en 1995 et en 1998, au lieudit Batailler on a
découvert deux fragments d’une inscription : « … TIO M(arci) F(ilio)
VOL(tinia) / (duumv) IR(o) IRE DI(ctundo) / (pontifici ?) I(duum) IVIR(o))
L(ocorum publicorum persequendorum)… FIL(i)… » (aujourd’hui dans une collection particulière) :
« à … itius, fils de Marcus (de la tribu) Voltiia… duumvir charge de dire
le droit, pontife( ?) triumvir chargé de dresser l’état des lieux publics…
son fils (ou à son fils) »,
Ø en 1998, on a découvert dans la propriété Chalard une
dédicace à la déesse Coriotana sur l’élément supérieur d’une suspension en
bronze (conservée sur place) : face A « DAE CORIOTANA(e) », face
B « M(arcus) I(ulius) PRIMVLVS D(edicavit » : « à la déesse
Corotiana, Marcus Iulius Primulus a donné (ou à dédié) »,
Ø en 1999, au même endroit on a repéré un habitat avec
céramiques et tegulae,
Ø la même année, place de l’église on a découvert un
habitat avec céramiques et tegulae,
Ø toujours en 1999 au lieudit Lecherolle on
a identifié une grande villa couvrant plus de
Ø en 2000, on a découvert un enclos fossoyé et un chemin
antique à empierrement,
Ø la même année, au lieudit le Champ un site
gallo-romain a livré des tegulae, des céramiques et de la terre cuite,
Ø toujours en 2000, au lieudit Cattelinières un
site d’habitat a livré une clochette de bronze, un socle de statuette et deux
monnaies non identifiables
Ø en 2002, au lieudit Clos Bataillier, au nord du
vicus, on a mis au jour un bâtiment
antique avec un riche mobilier (céramiques d’importation et verrerie du Ier
au IVe siècles),
Ø en 2003, au Clos du Château Railler on a exhumé
des centaines de tessons, de céramiques, des monnaies, des scories, des pesons
et des matériaux de construction du Ier siècle avant J. C. au IVe siècle,
Ø la même année au chemin de la cure Batailler on a
découvert des fosses et des trous de poteaux,
Ø en 2004, des fragments de tubuli, un tambour de colonne et des terres cuites ont été mis au
jour,
Ø la même année, au Clos Batailler, au nord du vicus, on a mis au jour un bâtiment
antique avec quelques fosses,
Ø en 2006, impasse Adolphe Appian on a découvert des
trous de poteaux et des tegulae,
Ø la même année au lieudit Camille Corot un
habitat antique avec de nombreux tessons a été révélé ainsi que des structures
artisanales du Ier au IIIe siècles,
Ø en 2010 on a repéré aux Verchères un bâtiment
avec portique, une activité métallurgique et découvert une tuile inscrite
portant cinq lignes gravées (compte de tuilier),
Ø aux Verchères, deux bâtiments de 8 mètres de
longueur, appartenant à l’ilot central de l’agglomération ont été fouillés
entre 2010 et 2012,
Ø en 2013, 79 rue Charles François Daubigny, on a
exploré une construction sur podium,
Ø en 2015, 67 rue Philippe Tassier on a découvert un
four et une fosse avec une monnaie du IVe siècle,
Ø en 2016, au lieudit le Village c’est un site du
Haut et du Bas-Empire qui a été localisé.
Haut
Moyen Âge : au Mollard des
Fourches, plus haut sommet de la commune, on a découvert des sépultures de
type burgonde.
Au
lieudit le Marcoulay et au lieudit Etang de Lemps, présence d’une
nécropole de même époque.
En
1999, à
En
2003, au lieudit Trio Batailler on a découvert une nécropole de type
rural du Haut Moyen Âge.
En
2015, 37 rue Philippe Tassier on a découvert une construction du Ve au Xe
siècles.
Edifices religieux :
Ancienne
église mentionnée en 1318 dans un legs fait par Agathe de Morestel et détruite
au XIXe siècle.
Eglise
Saint Symphorien : construite en
1892 en remplacement de l’ancienne église. (Inventaire Général). Elle
conserve :
Ø la stèle funéraire de Justius Justinus (supra) classée
monument historique au titre des objets mobiliers en 2011,
Ø un cippe gallo romain inscrit à l’inventaire
supplémentaire des objets des monuments historiques en 2010,
Ø un calice et une patène de 1838 (même protection).
L’inventaire
général de 1996 a recensé :
Ø des fonts baptismaux du XVIe siècle,
Ø un tableau de l’apparition de la Vierge de 1641,
Ø un tableau de la Sainte Famille de 1645,
Ø une stalle de la fin du XVIIe siècle,
Ø une cloche de 1786,
Ø une croix de procession du début du XIXe siècle,
Ø un reliquaire monstrance du XIXe siècle,
Ø une statue de l’Immaculée Conception du XIXe siècle,
Ø un prie Dieu du XIXe siècle,
Ø des fonts baptismaux du XIXe siècle,
Ø une statue de Saint Jérôme de 1894,
Ø 18 verrières de la période 1912-1915.
Presbytère
de la fin de 1813 (inventaire général 1996).
Croix
de mission de 1845 en fer forgé (inventaire général 1996).
Ecole
congréganiste de 1883, laïcisée en 1902, avec une statue de Notre Dame de la
Salette dans une niche (inventaire général 1996).
Croix
de jubilé.
Croix
place Charles Rouvière.
Croix
rue Philippe Tassier.
Lieudit
Saint Martin.
Châteaux :
L’enquête
papale de 1339 recense 102 feux pour la localité.
Château
de Ruffieu : il forme une grosse
masse rectangulaire sans aucune prétention architecturale. Seule une tour qui
le flanque à gauche rappelle le temps où les Buffevent et les La Balme en
étaient les seigneurs. Le reste de l’édifice a été reconstruit au XIXe siècle.
Autres indications :
Ferme
du château avec linteau de 1639.
Devant
l'église, tilleul qui aurait été planté sous Sully.
Moulin
à blé de l’étang de la Tuile du début du XVIIe siècle (inventaire général 1996).
Moulin
à blé des Gobilles du XVIIe siècle (inventaire général 1996).
Pigeonnier
portant la date de 1744.
Ferme
des Planches du XVIIIe siècle (inventaire général 1996).
Lavoir
de 1873, d’un beau volume de plus de
Poids
public de 1887 (inventaire général 1996).
Ancienne
auberge de la mère Candy du XIXe siècle (inventaire général 1996). Elle
conserve trois peintures monumentales de paysages du XIXe siècle dont une de
1895 représentant le Val d’Amby.
Espace
Naturel Sensible de l’étang de Lemps.
ENS
du val d’Amby.
ZNIEFF de l’Isle Crémieu et Basses Terres.
ZNIEFF
du marais et étang de la Rama, bois de Billonay, étang neuf, four à chaux
d’optevoz.
ZNIEFF
du Val d’Amby.
ZNIEFF
de l’étang et zone humide du Pré du Clos (5 hectares).
ZNIEFF
de l’étang de Bas et falaises de Ravières de Bas, étang de Gillieu et de
Bénétar.
ZNIEFF
de la pelouse du Mont Meclat.
ZNIEFF
des pelouses de Grivoux (33 hectares).
ZNIEFF
de l’Isle Crémieu et Basses Terres.
ZNIEFF
de l’étang de Lemps, marais de Ga et bois de Burnoud.
Arrêté
de biotope de la tourbière de la Gaille du 6 novembre 2019.
Arrêté
de biotope de la tourbière des Planches du 6 novembre 2019.
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DARA
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L’année
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Inventaire
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SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique 2000, page 103, 2002, page 106 et 2003, pages
101 à 103
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ILN
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LEVEAU : les agglomérations de la cité de Vienne, un dossier en devenir,
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R.
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