CORBELIN

 

Canton de Morestel, ex canton de Pont-de-Beauvoisin.

Forme ancienne : Corbelianum villa au XIe siècle.

Gentilé : Corbelinois.

Héraldique : d’or au corbeau essorant de sable, la tête et les pattes d’argent.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3232 SB

 

Superficie : 1200 hectares.

 

Population (2015) : 2223 habitants.

 

Préhistoire : au lieudit les Masures on a découvert vers 1960 un talon de hache polie d’époque néolithique (au musée d’Aoste).

 

Protohistoire : en un lieu indéterminé on a signalé en 1858 la mise au jour d’un dépôt d’objets en bronze.

Au Grand Marais vers 1950 on a mis au jour des céramiques de la Tène : urnes et jatte (au musée d’Aoste).

Au même endroit à la fin des années 1990 des prospections ont permis la découverte de nombreux tessons de céramique de la Tène (au musée d’Aoste).

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Corbelius (domaine de).

Vers le lieudit la Chèvre, passage présumé du compendium d’Aoste à Lyon et vers Artacot, passage de la voie de Vienne à Chambéry.

L’inscription à Caius Aquillus Priscus, attribué par le CIL XII à Corbelin relève en fait de la commune des Avenières.

Au lieudit Grand Marais, emplacement de deux sites gallo romains distincts :

-       le premier, datable du Haut-Empire a livré des fragments de tegulae, de la sigillée, des morceaux d’anse d’amphore, un peson à rouelle et divers tessons des Ier et IIe siècles,

-       le second, datable du Bas-Empire, situé aux Masures a livré une monnaie de Gratien, une tête de lion en bronze moulé (extrémité d’un timon ou décor de mobilier, aujourd’hui au musée d’Aoste n° 950.05.02), deux poids en plomb, des fragments de céramique commune, un morceau de vase en pierre ollaire et une perle bleue.

Station gallo-romaine des Masures.

En avril 1999 on a découvert, toujours au même endroit une épée ployée (au musée d’Aoste).

A la même époque le site du Grand Marais a livré des céramiques estampillées NOSTER, CA(ssiolus), (Bell)ICVS (au musée d’Aoste).

 

Haut Moyen Âge : des fragments de D. S. P. ont été découverts au Grand Marais.

En 1975 au lieudit Masures, 130 tessons céramiques du VIe au VIIIe siècles ont été recueillis (au musée d’Aoste).

Villa mentionnée à l’époque carolingienne.

Une église est mentionnée en 960.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré Notre Dame : il fut fondé en 1119 par Ponce, évêque de Belley. Il dépendait du prieuré d’Ordenas dans l’Ain, relevant lui-même de l’abbaye Saint Ruf de Valence. Quand l’ordre de Saint Ruf fut supprimé en 1793, ses biens furent unis à ceux du séminaire de Belley.

 

Les bâtiments prieuraux subsistent toujours à coté de l’église. Ils furent restaurés en 1695 par Gratet de Dolomieu parce que, indique une inscription « ils sont à peu près ruinés depuis plusieurs siècles ». Depuis 1842 c’est un couvent des sœurs de la Providence de Corenc.

Dans le mur extérieur est conservée une inscription obituaire en marbre de 1266 : « le jour des calendes d’octobre mourut le sieur Humbert Latard chevalier qui nous donna un setier de froment de deux sous et une poule chaque année. + le jour des calendes de novembre mourut son fils qui nous donna deux setiers de froment de cens l’an du seigneur 1266 ».

 

Couvent des Tournelles.

 

Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

 

Eglise Notre Dame reconstruite en 1873 par Berruyer à l’emplacement de l’ancienne église prieurale et paroissiale.

 

Au lieudit Saint Martin, emplacement possible d’une chapelle disparue à proximité de la voie romaine. Le lieu est nommé Crux Sancti Martini au XVe siècle.

 

Châteaux :

 

Maison forte de Champlevey : il en subsiste une partie ancienne du XVIe siècle bien conservée, époque où la demeure appartenait à la famille d’Angelin.

 

Château Gaillard.

Château de Pourraz.

 

Autres indications :

 

Lieudit la Brosse mentionné dès le XIVe siècle sous la forme Broczia.

Domaine de Champlevey : grosse bâtisse avec dépendances. Les parties les plus anciennes paraissent remonter au XVIIe siècle. La tour sud comprend un escalier droit. La tour nord-est est plus récente (XVIIIe siècle). A l’origine les dépendances ne comprenaient que la magnanerie, un four et une buanderie au sud ouest. Le domaine est labellisé « Patrimoine en Isère ».

Ancienne usine de soies Donat du XIXe siècle.

Hôtel de ville de style IIIe Empire.

Maison natale et ateliers Guiguet labellisés « Patrimoine en Isère ».

L’Atelier Tournesol a recensé un cadran solaire.  

 

Tilleul de 30 m de hauteur qui serait vieux de plusieurs siècles.

Marais du Saut du Loup.

ZNIEFF de la zone humide de Corbelin.

ZNIEFF de l’Isle-Crémieu et Basses-Terres.

ZNIEFF des ruisseaux de Pissoud et de l’étang de Dolomieu.

ZNIEFF de la plaine des Avenières.

ZNIEFF de l’étang et mare d’Evieu.  

Arrêté de biotope du marais de Pételin du 6 novembre 2019.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 3672, 34462

CIL XII, 1888, n° 2411

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T II, page 408

L. DELISLE : recueil des historiens des Gaules et de la France, T 9, 1874, charte II, pages 690 et 691

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 51, 86, 112 et 323

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 285 et 286

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 88

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 55

H. CHATAIN : en Isère récentes découvertes de haches en pierre polie, Evocations 1987, page 175

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 335 et 336

Archéologie chez vous n° 8, 1990, notices n° 12 et 13, pages 11 et page 51

Isère, guide Gallimard, 1996, page 237

L. et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 87

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère, 1996-1998

Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 40

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, pages 185 à 188

Patrimoine en Isère : Vals du Dauphiné, 2013, pages 27, 38 et 178

A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne