MONTEYNARD

 

(Canton Matheysine-Trièves, ex canton de la Mure).

Formes anciennes : Jardenc, Gardenco au XIe siècle.

Gentilé : Monteynardons.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3336 OT

 

Superficie : 1070 hectares.

 

Population (2020) : 496 habitants.

 

Hagiographie : Agnès, martyre sous Dioclétien en 303 à l’âge de 13 ans. Patronne des fiancés.

Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

Antoine, anachorète de Thébaïde, mort en 356 dont les reliques furent rapportées à la Motte-Saint-Didier, devenue Saint-Antoine. Invoqué au moyen âge contre le « feu de Saint Antoine », maladie inflammatoire.

 

Préhistoire : l’ancienne église referme un bénitier qui passe pour avoir été creusé dans un ancien mégalithe. Mais il s’agit probablement du bénitier primitif.

 

Epoque gallo-romaine : le hameau de la Ville est sans doute bâti sur une nécropole gallo romaine. Lors de la réfection du plancher de l’école de garçons on a découvert, avant 1914, à peu de profondeur, de nombreux sarcophages et une grande quantité d’ossements.

Au lieudit le Château, on a trouvé en 1998 un tesson de céramique sigillée.

Passage supposé d’une voie romaine secondaire joignant Avignonet à la Mure. Le Drac était franchi soit à gué, soit par un pont antique disparu.

 

Haut Moyen Âge : au nord de la crête qui portait l’ancien château des Eynard, présence d’une structure fossoyée de type motte castrale.

En août 2004, au hameau de la Ville, on a découvert une dizaine de tombes en coffres de lauzes avec quelques tessons de céramique grise et une épingle à tête de verre (Xe, XIe siècles.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Sainte Agnès de Jardenc : elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia Sancti Agnetis de Gardenco du nom primitif de la paroisse, Jardenc ainsi que dans le pouillé de 1497, époque où elle relevait du prieuré de Commiers. L’édifice, avec un petit campanile, subsiste au milieu du cimetière. L’ancienneté de l’édifice n’est révélée que par deux colonnes à chapiteaux engagées de part et d’autre de l’abside. Subsistent quatre chapiteaux : au nord et au sud de l’abside et au cimetière (actuellement exposé au Musée Matheysin).

 

Chapelle du château de Pellissière avec une cloche du XVIIe siècle.

 

Chapelle de la Ville fondée en 1757

 

Chapelle Saint Antoine disparue. Il semble que c’était la chapelle du château des Aynard.

 

Eglise Saint Pierre : édifiée en 1891, elle possède une peinture sur toile de Sainte Barbe de 1860.

 

Croix de mission des Blais.

 

Châteaux :

 

Forteresse des Aynard : sur le plateau situé entre les précipices du Drac et la route actuelle s’élevait la forteresse des Aynard puis Monteynard. Fondé sans doute au Xe siècle le château tomba en ruines au début du XVIIIe siècle. Il n’en subsiste rien.

La maison des Aynard, devenue ultérieurement Monteynard, avait le rare avantage de remonter par titres jusqu’au milieu du Xe siècle. Ses armes étaient de vair au chef de gueules chargé d’un lion issant d’or, sa devise : pro Deo, fide et rege et son cri : « plutost mourir ».  

 

Au lieudit le Château, emplacement d’une maison forte disparue dont seule une basse cour est discernable.

 

Château de Pellissière remontant au XVIIe siècle.

 

Lieux anciens :

 

Al Biecz, XIVe siècle, les Blais.

El Fornacz, XIVe siècle, la Fournache.

Apud Loyractum, XVe siècle, le Liorat.

Les Rippaux, XVIe siècle, les Ripaux.

Mas del Ser, XIIIe siècle, le Serret.

 

Autres indications :

 

Lieudit Sarrasinière.

Au sommet de la Peyrouse, borne avec inscription illisible.

Viaduc de la Clapisse.

 

ZNIEFF du promontoire de Monteynard.

ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel de la vallée du Drac et de ses affluents.

ZNIEFF de la prairie et lac de la montagne du Conest.  

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 24456

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 101 et 377 et T 2, page 177

P. L. LAINE : généalogie de la maison de Monteynard dressée d’après le cartulaire du prieuré de Domène, 1840

V. BALLY : eaux thermales de la Motte-les-Bains, 1844, page 31

C. de MONTEYNARD : Cartulare monastorii beatorum Petri et Pauli de Domina, 1859, charte n° 239-14

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 330 et 365

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 433 et 434

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 286 et 315

U. CHEVALIER : choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné, 1874, page 69

E. PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, 1883, pages 54 et 55

G. COLLINO : le carte della prevostura d’Oulx, 1908, chartes 103, 120, 139, 161 et 179

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 155, 205, 296 et 333

V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

A. de MONTJOYE : une production locale de sculpture romaine en Grésivaudan. Actes du 108ème congrès national des sociétés savantes, 1983, pages 375 à 395

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I ; 1985, page 92

R. REYMOND : énigmes, curiosités singularités, 1987, pages 54 à 56

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 436 et 437

Archéologie chez vous, n° 7, 1989, pages 31, 40 et 41, notice n° 211 et pages 52 à 54, notices 237 à 241

R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 49 et 50

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Carte archéologique de la Gaule, Isère 38/4, 2017, page 222

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