LA MOTTE-D’AVEILLANS

 

(Canton Matheysine-Trièves, ex canton de la Mure).

Forme ancienne : Avelanz au XIe siècle.

Gentilé : Mottois.

Héraldique : écartelé au premier d’azur à la Pierre Percée, aux deuxième et troisième d’or au dauphin d’azur (moderne).  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3336 OT

 

Superficie : 980 hectares.

 

Population (2020) : 1707 habitants.  

 

Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

 

Le site d’anthracite de la mine image est classé 3 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de l’Isère.

 

Préhistoire : le site de la Pierre Percée a livré quelques silex mésolithiques.

Le pseudo mégalithe de la Pierre Merlière est, en fait, une pierre meulière (infra).

 

Protohistoire : la Motte d’Aveillans était située sur le tracé de la voie protohistorique de l’Oisans par la Matheysine. Des sépultures en tumulus ont livré en 1875 un ensemble de bracelets ronds, fermés et décorés de l’époque de Hallstatt (M. D. 68-1 à 4), des pendeloques de type alpin (M. D. 68-18 et 19) et un anneau apical d’un atelier du Piscenum du VIIe siècle avant notre ère.

 

Epoque gallo-romaine : en 1908, au lieudit le Ser de Butterias on a mis au jour trois sépultures gallo-romaines avec du matériel céramique des IIIe et IVe siècles et quatre bracelets du IIIe siècle avant notre ère (sans doute récupérés dans une sépulture protohistorique) et deux bracelets du IIIe siècle (perdus mais photographiés par H. MULLER).

Au Crey, des poteries gallo romaines ont également été découvertes.

Selon V. MIARD le nom du hameau de la Festinière pourrait provenir du patronyme romain Festinius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : le nom de la motte qui a donné son nom au village suggère l’existence d’une motte castrale.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Pierre : elle fut donnée le 1er avril 1080 par Saint Hugues, évêque de Grenoble, aux chanoines d’Oulx. Au XIVe siècle elle est citée sous l’appellation « ecclesia Sancti Petri de Avelanth ». Elle dépendait alors du prieuré de Commiers. Le clocher est présumé roman. Le reste de l’édifice a été reconstruit de 1852 à 1855. L’église conserve une cloche du XVIIIe siècle.

 

Le pouillé de 1497 du diocèse de Grenoble mentionne une capella Sancti Johannis.

 

Lieudit les Hôpitaux.

Lieudit Prioré.

Eglise de la Festinière du XIXe siècle.

Croix de Toussin.

Christ en croix des Bethoux.

 

Châteaux :

 

Château de Marliave de 1878

 

Hameaux, mas et lieudits anciens :

 

Buturiaci villa, XIVe siècle, les Butarias.

Serrum de Charboneria, XIIIe siècle, le Serre des Charbonniers.

In Cloetis, XIVe siècle, les Clots.

Colletum de Avellanz, XIIIe siècle, le Collet.

Mans Crosum, XIVe siècle, le Cros.

Furteneria, XIVe siècle, la Festinière.

Lacout, XVe siècle, Serre Leycou.

Mas de Meheriis, XIVe siècle, la Mairie.

Popeti villa, XIVe siècle, le Poyet.

Rochia, XIVe siècle, la Roche.

Tavardonibus villa, XIVe siècle, Tavardon.

Ventafol, XIVe siècle.

Villa de Fabrica, XIVe siècle, la Faurie.

Villa de Traffor, XIVe siècle, Treffort.

Villa mansi Boschi, XIVe siècle, le Mas.

Villa massi Julii, XIVe siècle, le Majeuil.

Villa Villari, XIVe siècle, Villard Merlat.

 

Autres indications :

 

Mine d’anthracite sans doute exploitée dès le XIIIe siècle mais la première mention certaine est de 1618 et l’exploitation industrielle date du XIXe siècle. Le site houiller de la Motte est classé 3 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.

La pierre Merlière est un rocher dont le sommet est creusé à l’image d’un petit bassin et comportant des vestiges de moulin à eau. Au moins quatre meules furent façonnées sur ce bloc : deux au sommet et deux à la base. Pour A. BELMONT il s’agit d’un travail médiéval.

Peinture sur toile de la Sainte Barbe.

Au lieudit le Vernay, borne de 1672.

Au sommet de la Peyrouse, borne trapézoïdale.

Monument de la première guerre mondiale à symbolique pacifiste « aimez vous les uns les autres ».

La Pierre-Percée, aux confins de la Motte et de Pierre Châtel, est classée au titre des sites depuis 1911.

Musée de site, la Mine Image.

A l’arboretum des Signaraux, cépée de hêtres hauts de 20 m et vieux de 80 ans classés arbres remarquables.

ZNIEFF des alpages et prébois du Sénépi.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 2272, 9194, 20277

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, page 27

V. BALLY : eaux thermales de la Motte-les-Bains, 1844, pages 24 à 26, 28 et 29

C. de MONTEYNARD : Cartulare monastorii beatorum Petri et Pauli de Domina, 1859, charte n° 239-14

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 34, 35 et 39

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte du XIVe siècle, page 273 et pouillé de 1497, page 315

F. CROZET : description des cantons de l’Isère : canton de la Mure, 1870

Dictionnaire archéologique de la Gaule, époque celtique, T II, 1875-1923, page 264

E. CHANTRE : premier âge du fer, 1880

M. BERTHELOT et alii : la grande encyclopédie des sciences, 1885-1902, page 990

H. MULLER : notes sur les stations préhistoriques en plein air des environs de Grenoble, AFAS 1904, page 1006

Guide pratique illustré du touriste dans les Alpes, 1908, page 152

H. MULLER : sépultures romaines de Buttarias, BSDEA, 15, 1908, pages 207 à 213

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 13, 56, 99, 103, 122, 143, 161, 194, 201, 212, 217, 220, 234, 283, 299, 340, 343, 361 et 370

L. CAILLET : la Mure et ses environs, 1925, page 90

P. BERTHIER : le plateau matheysin, 1938, page 179

V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291 et catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969, pages 73 à 76 et 92

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 191 et 193

M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 196

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 92

M. L. LAROCHE : la Motte-d’Aveillans, 1985, page 97

R. REYMON : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 59 à 66

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 438 et 439

Archéologie chez vous n° 7, 1989, pages 7 à 9, 11 et 12, 55 et 60

R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 52 à 55 et 60

A. DUVAL (Dion) : les Alpes à l’âge du Fer : actes du 10ème colloque sur l’âge du Fer, 1991, page 126

J. C. MICHEL : notice n° 138, carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 103

S. VINCENT : l’iconographie industrielle dans le patrimoine religieux, quelques exemples en Isère, le monde alpin et rhodanien, 1996, pages 24 et 25

V. BETTEGA : Matheysine, Valbonnais, noms de lieux, 1997, pages 175 et 176

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Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 258

C. GRAUME : les tombes gallo-romaines alpines de l’Isère au Bas-Empire, la Pierre et l’Ecrit, 2004, page 31

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Site Internet : bornes.fapisere