CHOLONGE

(Canton Matheysine-Trièves, ex canton de la Mure).

Forme ancienne : Chalma Longa au XIe siècle.

Gentilé : Cholongeards.

Carte IGN au 1/25000^ème : 3336 OT

Superficie : 900 hectares.

Population (2020) : 354 habitants.

Hagiographie : Didier, évêque de Vienne, lapidé en 607 sur ordre de Brunehaut à saint Didier de Chalarone.

Barbe, ou Barbara, vierge martyre sous Maximin en Bithynie. Patronne des pompiers.

Joseph, père nourricier du Christ, patron des menuisiers et des ébénistes.

Barthélemy, l’apôtre, martyrisé au moyen Orient. Patron des bouchers, il est représenté avec un couteau à la main.

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Gap par la Matheysine passait non loin des limites ouest de la commune.

Haut Moyen Âge : au lieudit Pré Châtel emplacement de motte castrale avec une vaste basse cour de 88 mètres de longueur sur 54 mètres de largeur et une ligne de défense. Un parcellaire du XVIIIe siècle montre que le fossé était alimenté en eau. La basse cour est aujourd’hui occupée par des constructions modernes. En creusant les fondations de ces constructions on a mis au jour des restes de murs difficiles à analyser.

Le hameau de Bergogne rappelle l’époque burgonde.

Edifices religieux :

Eglise de l’Assomption de la Sainte Vierge : elle est citée dès 1090 puis dans le cartulaire de Saint Hugues vers 1100 : « ecclesia Sante Marie de Chalma Longa » ; la redevance alors due à l’évêché est de 6 deniers. Elle était située au nord de l’église actuelle à environ 125 mètres de la motte de Pré Châtel. La visite du 23 mai 1403 de l’évêque Aymon I^er de Chissé la trouve en mauvais état. En 1465 elle semble avoir été réparée en partie. Elle comportait alors deux chapelles : Saint Didier et Sainte Barbe et du Rosaire. Le grand pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 la désigne sous la même appellation qu’en 1100 (Chalma au lieu de Calma). Elle relève toujours du chapitre de la cathédrale Notre Dame de Grenoble et ses revenus sont de 70 florins. En 1852 l’église fut incendiée avec 25 maisons. Partiellement reconstruite, elle fut remplacée par l’édifice actuel en 1864 édifié sur l’emplacement de l’église primitive. Elle conserve deux cloches de 1661 et 1775 et une « Sainte Face du Christ ».

Maladrerie : son histoire n’est pas connue mais il en subsiste le lieudit la Maladière. On notera aussi un Champ à l’Aumône.

Chapelle Saint Jean de la Coirette : elle fut édifiée en 1680 par le curé Didier Barruel.

Chapelle Saint Barthélemy de la Bergogne de 1680.

Chapelle de la Madeleine des Josserands de 1682.

Chapelle Saint Joseph du XVIIe siècle.

Face à l’église croix de 1872.

Croix de mission.

Châteaux :

Ancienne maison forte d’Humbert de Chaulonge citée en 1250 et en 1266. Elle était située sur la crête dominant le village le long d’un chemin très ancien. Les mouvements de terrain indiquent la présence d’un bâtiment cantonné d’une tour rectangulaire et d’une seconde, circulaire, à la suite duquel on devine un hameau ruiné.

Lieux anciens :

Altis Calmis Longa, XIVe siècle, le Haut Cholonge.

Bergognia, XIVe siècle, la Bergogne.

Bochetus villa, XIVe siècle, le Bouchet.

Camel, XIVe siècle, Canier.

Cullini villa, XIVe siècle, Cullins.

Favoz, XIVe siècle, le Champ du Faux.

Jacefeux, XIVe siècle, les Josserands.

Autres indications :

Moulin cité en 1700 et canal, dit des moulins, qui alimentait trois autres moulins : Moulin de Chaulonge.

L’Atelier Tournesol a recensé un cadran solaire.

Le grand lac de Laffrey et ses terrains riverains sur le territoire de la commune est inscrit au titre des sites depuis 1943.

Commune traversée par le 45^ème parallèle nord.

ZNIEFF du massif du Grand Serre et du Tabor de la Matheysine.

ZNIEFF des lacs et zones humides du plateau Matheysin.

ZNIEFF du lac de Laffrey.

ZNIEFF du lac de Petichet.

Bibliographie :

Regeste dauphinois n° 14064

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 282

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 153

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869 : cartulaire C page 189 et pouillé de 1497, pages 286 et 314

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 6, 30, 37, 58, 125, 145, 189 et 244

J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 334

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 90

R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 34 et 35

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 425

Archéologie chez vous, 7, 1989, pages 4, 31 et 33, notice n° 197

R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 427

R. REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991, pages 71 à 74

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’’Isère, 1996-1998

V. BETTAGA : Matheysine, Valbonnais, noms de lieux, 1997, pages 145 et 171

Mémoire d’Obbiou n° 5, 2000, pages 38 et 39

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 673

Patrimoine en Isère : Valbonnais, Matheysine, Beaumont, pays de Corps, 2006, pages 48, 51, 125, 136, 151, 152, 155, 161, 177 et 178

P. BARNOLA et D. VUARCHEX : noms de lieux, quelle histoire, 2008, page 75

J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, décembre 2019, pages 11 à 21