LAVARS

 

(Matheysine-Trièves, ex canton de Mens)

Forme ancienne : Lavarnasco en 739.

Gentilé : Lavardons.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3336 OT

 

Superficie : 1480 hectares.

 

Population (2020) : 148 habitants.

 

Hagiographie : Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 367. Près de 300 communes portent son nom.

 

Epoque gallo-romaine : au bord de l'Ebron, en dessous du pont actuel, culées d'un pont médiéval ayant pu succéder à un pont antique de la voie romaine de Roissard à Mens qui passait effectivement en ce lieu et ne pouvait vraisemblablement pas franchir l'Ebron à gué.

Des découvertes de tegulae sont signalées sans localisation.

Le hameau de Villaret pourrait indiquer un habitat possible.

 

Haut Moyen Âge : Lavars est cité sous le nom de Lavarnasco dans le testament d'Abbon de 739.

Une motte castrale est possible sous le château de Brion.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré Notre Dame : fondé en 1080 par les Bénédictins de Domène. La chapelle de ce prieuré devint ensuite église paroissiale.

 

Ancienne église paroissiale de Brion, aujourd’hui disparue.

 

Chapelle Saint Martin disparue dont il subsiste le lieudit Bois de Saint Martin.

 

Chapelle Notre Dame de Villarnet disparue.

 

Confrérie des Pénitents fondée en 1729.

 

Vers l’église croix de jubilé de 1851.

 

Eglise Notre Dame : édifiée en 1880, dans le style néo gothique, en remplacement de l'ancienne église paroissiale et prieurale, à l’exception du clocher dont la souche est médiévale.

Elle conserve une cloche de 1624, classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1963 et un ostensoir de la fin du XVIIIe siècle inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 1998.

 

Châteaux :

 

Château de Brion : du type des châteaux issus de la "révolution de l'an Mil", le château de Brion, cité dès le XIe siècle, véritable nid d’aigle, défendait l'important passage de l'Ebron. Une tradition veut qu'il ait été élevé sur les ruines d'un "castrum romain". Outre le château, dont subsistent quelques restes du donjon de 10 mètres de coté dont l’épaisseur des murs est de 1,20 mètre à l’endroit où les parements sont conservés, s’élevaient en contrebas tout un bourg castral et son église. L’enquête papale du 13 mai 1339 indique qu’il représentait alors 4 feux. A cette époque, la seigneurie de Brion était tenue par plusieurs seigneurs dont Jean de Royn et trois membres de la famille de Brion.

 

Maison forte de la Veyrié : construite en 1317 sur une forte éminence pour y abriter des prisons. La maison forte, très transformée, subsiste toujours.

 

Manoir : dans le village, beau manoir, datant pour l'essentiel du XVIe siècle avec tour et fenêtres à meneaux.

Il appartenait, au début du XVIIIe siècle, à Alexandre d'Armand, seigneur de Brion et de Lavars.

 

Bâtiment médiéval : non loin du manoir, dans le centre du village, un bâtiment très transformé, dont on ignore la fonction originelle, conserve à l'étage les vestiges d'une grande pièce avec deux fenêtres anciennes et les pieds droits d'une cheminée décorés de fleurs de lys. Côté rue, une fenêtre est ornée d'un linteau trilobé.

 

Lieux anciens :

 

Blanchetos, XIVe siècle, les Blanchets.

Joberteyn mass, XIIIe siècle, Joubet.  

Macellarias, XIVe siècle, Marcellaire.

Mansus Bessomus, XIVe siècle, Bessomp.

Mairioleres, XIIIe siècle, Marcellaire.

Ripperia Merdarelli, XIVe siècle, le Merdouer.

Molendinum de Parasat, XIVe siècle.

Villarium de Vilareto, XIVe siècle, Villaruet.

Vearia, XIVe siècle, la Veyrie.

 

Autres indications :

 

Le pont médiéval de Brion fut le témoin en 1586 d’une violente bataille opposant la troupe catholique de Lavalette associé au baron des Adrets et les protestants de Lesdiguières qui arrachèrent la victoire. 

 

Pont de Brion : pont suspendu, jeté en 1854 sur l'Ebron. Le pont et ses abords ont été inscrits au titre des sites en 1947.

Dans le village, ancien "détré" ou "travail".

 

ZNIEFF de la vallée de la Bonne et du Drac.

ZNIEFF de la pelouse sèche de Soubeyranne.

ZNIEFF des pinèdes sèches de la Cote Mandaire.

ZNIEFF du haut pays du Trièves.

 

Bibliographie :

 

ADI B 2956 f° 284

Regeste Dauphinois : n° 2391, 2556, 5518, 16444, 19725, 23934, 34787

Regeste complémentaire n° 2929 et 3835

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, page 13

J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte XXII A, pages 42 et 45

E. ARNAUD : histoire des protestants du Dauphiné aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Vol. II, 1875-1876, page 246

J. BRUN DURAND : pouillé historique du diocèse de Die en 1449 et 1450, BSSI 1878, pages 19 et 21

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, pages 183 et 221

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 33, 36, 192, 206, 208, 213, 221, 260, 360 et 370

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 62

L. TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevalereuse, 1970, page 171

A. BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980, pages 183 à 190

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 64

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1994, page

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P. OLLIVIER ELLIOTT : Trièves, 2013, pages 56 à 60

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