CHICHILIANNE

 

(Matheysine-Trièves, ex Canton de Clelles)

Formes anciennes : Chayssilhana au XIIIe siècle, Sechiliane au XVIIe siècle.

Gentilé : Chichiliannais.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3237 E et carte des hauts plateaux du Vercors au 1/50000ème

 

Superficie : 6250 hectares.

 

Population (2020) : 304 habitants.

 

La butte témoin que représente le Mont-Aiguille est un site géomorphologique de 25,68 hectares sur les communes de Saint-Martin-de-Clelles, Chichilianne et Saint- Michel-les-Portes.

Site géologique de bordure de la plateforme carbonatée de la Montagnette, classée 3 étoiles à l’inventaire des sites géologiques de l’Isère.

Site géologique de la plateforme urgonienne de la montagne de Glandasse, classée également 3 étoiles au même inventaire.

Site géologique de la tufière de Darne (3 étoiles) et site morainique de Donnière (2 étoiles).

 

Préhistoire : la préhistoire a laissé d’importants vestiges :

 

Ø  des éclats de silex, d'époque épipaléolithique, ont été trouvés par H. Müller dans un champ en 1904,

Ø  au Pas de l'Essaure, emplacement d’une station de plein air d'époques néolithique et chalcolithique (éclats de débitage de silex vers un point d’eau),

Ø  au Pas de l'Aiguille, près de sources, à 1650 mètres d’altitude, on a découvert lors de plusieurs campagnes de fouilles de 1988 à 1992, 15 stations mésolithiques et néolithiques de plein air sur une surface des 550 mètres sur 150 mètres (200 silex taillés). Ce site pourrait avoir joué le rôle de zone de rassemblement et de contact entre des groupes mésolithiques très dispersés par un continuel déplacement. Il a livré une industrie lithique riche et variée du Sauveterrien au Castelnovien. C’est à ce jour le site mésolithique et néolithique de plein air d’altitude le plus important reconnu dans les Alpes françaises,

Ø  à Chamousset, on a découvert des bifaces néolithiques,

Ø  en 1991 au Col des Bachassons, c’est un site mésolithique qui a livré quelques dizaines de silex taillés ; ce site a livré en 2004, 93 objets lithiques,

Ø  à Chaumailloux, à 1670 mètres d’altitude, on a découvert en 1991 et 1992 plusieurs sites mésolithiques Castelnovien de surface avec une industrie lithique sur 30 m2 (plusieurs centaines de silex),

Ø  à la même époque, au lieudit Quatre Chemins on a trouvé quelques dizaines de sites mésolithiques,

Ø  en 1993, au lieudit Combe Chevalière on a découvert 400 silex homogènes du mésolithique,

Ø  au lieudit Pré de la Font on a trouvé en 1999 un site mésolithique qui a livré des éclats de silex,

Ø  à la même époque, près de la Fontaine, on a trouvé des éclats de silex, un fragment de pointe sauveterrien et un petit nucléus,

Ø  toujours en 1999, trois stations mésolithiques ont été repérées à Prépeyret voir aussi pour ce site Gresse-en-Vercors,

Ø  en 2001, à la Source Chevalière, on a découvert un site mésolithique.

 

Protohistoire : en 1999, à Prépeyret, l’un des sites mésolithiques a livré des tessons de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : divers indices sont connus :

 

Ø  on a supposé que le nom de la commune était d'origine antique : domaine de Cacilius,

Ø  une voie romaine secondaire, variante de la voie de Grenoble à Die par le col de Menée a pu exister pour joindre Châtillon-en-Diois par le Pas de l’Essaure,

Ø  le lieudit Lautaret ou Autaret pourrait rappeler l’emplacement d’un autel gallo- romain,

Ø  vers le col du Prayer, à l'ancien lieudit Las Adjulietas, des carrières de calcaire dur cristallin sont  attribuées à l'antiquité par la tradition locale, selon un renseignement donné en 1925 par l’abbé Girard de Chichilianne,

Ø  au sud de ce col, le Bois du Fin évoque peut être une limite territoriale antique (Fines ?),

Ø  en 1999, les sites mésolithiques de Prépeyret ont également livré des céramiques très fragmentées d’époque gallo-romaine ou du Haut Moyen Âge,

Ø  vers le Pas de l’Essaure, quatre structures pastorales ont été repérées et fouillées en 2004,

-       à la Jasse de l’Echelle, une cabane rectangulaire de 5 mètres sur 4 mètres ayant conservé des murs de 1,50 mètre de hauteur et de 1 mètre de largeur et un enclos en partie disparu. Le site a été daté par une vingtaine de petits tessons de poterie du Ier au VIe siècle,

-       au sud du Pas, deux jasses ont livré chacune une cabane et des tessons de céramique du Ier au Ve siècles,

-       une quatrième jasse, à 300 mètres au sud est des précédentes, a livré deux cabanes mitoyennes, un enclos et des fragments de jattes carénées du Ve  ou du VIe siècles,

Ø  également en 2004, au Col des Bachassons, vers la source on a découvert 31 fragments  de cruches ou de gobelets d’époque gallo-romaine,

Ø  toujours en 2004, dans le vallon du Combeau (secteur de l’Essaure six structures pastorales ont été repérées dont deux ont été fouillées et ont livré de la céramique du Haut Moyen Âge,

Ø  en 2008, à la source de la Chanas, sur le versant ouest du Platary, à 1500 mètres d’altitude, C. Varanfrain a ramassé des tessons de poterie grise provenant des ateliers de Dieulefit

Ø  l’une des carrières de la Quayrie est située sur le territoire de la commune.  

 

Haut Moyen Âge : en 2004, dans le vallon du Combeau, six structures pastorales ont été localisées dont trois ont été sondées et ont livré quelques fragments de céramique du Haut Moyen Âge.

Vers les limites de Chichilianne et de Treschenu Creyers (Drôme) et sur cette dernière commune, emplacement du monastère Notre-Dame de Combeau d’époque mérovingienne qui avait été fondé par Meltride, dépositaire d’une partie des trésors de sainte Radegonde, en 610 et détruit par les sarrasins en 731, 734 ou 735. L’abbesse Angèle mourut avec 27 de ses compagnes. Ce monastère était situé à la Grange de Rachier où des toponymes subsistent : Nonnières, Bois de l’Eglise et Fontaine des Prêtres. Après ce drame, le couvent ne fut jamais reconstruit, les moniales survivantes étant recueillies à Prébayon dans l’ancien diocèse de Vaison. Des pierres ouvragées subsistent dans la grange du Rachier et, notamment, une demi-vasque dont on a dit qu’il s’agirait du bénitier de l’ancienne chapelle.

En 1999, au Pré de la Font à Chamousset on a découvert des vestiges d'habitat en pierres sèches avec des charbons de bois datés au C 14 de la période 1041-1218.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Notre-Dame : elle est connue dès 1224. Le chœur et l'entrée pourraient remonter à cette époque.

Le volume intérieur de l’édifice apparaît aujourd’hui composé de deux travées couvertes de lourdes voûtes d’arêtes sans doubleaux. A l’origine, la nef devait présenter trois travées voûtées en berceau, rythmées par la succession des doubleaux et des arcs aveugles. Deux de ces arcs subsistent du coté nord et une seule du coté sud. La disparition de ce premier voûtement est sans doute ancienne car en 1634 il est indiqué que « l’église est couverte de paille sans y avoir en la nef auculne voûte… ». La voûte actuelle fut construite dans la seconde moitié du XVIIe siècle, probablement après un incendie survenu en 1679. Le curé de Chichilianne note en effet en 1687 que l’église « est assez grande, réparée par les habitants depuis l’incendie d’icelle en l’année 1679 ». La large abside, parfaitement centrée sur la nef, donne une idée approchante de l’état d’origine, même si le cul de four a probablement entièrement été reconstruit au-dessus du cordon mouluré médiéval. Le portail médiéval est conservé et le porche a été construit postérieurement.

Le clocher porche, très homogène, présente des caractères stylistiques suggérant une datation vers la fin du XVe ou le début du XVIe siècles. Une chasuble du 19ème siècle a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers. Elle est signalée « déplacée » sur la base Palissy.

L’église conserve une cloche de 1631, classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1963 et le maître-autel a été légué par les chartreux en 1869.

Elle conserve également un ornement violet avec une chasuble et un ornement rouge avec une étole, repérés à l’inventaire général de 2012, l’ensemble étant du XIXe siècle.

 

Châteaux :

 

Château de Passières : ancien manoir des seigneurs de la famille de Veynes remontant aux XVe, XVIe siècles. Transformé en hôtellerie il conserve encore un bel aspect médiéval.

 

Château de la Ruthière : situé sur une petite colline. La tradition en fait un rendez- vous de chasse du Dauphin Louis II, futur roi Louis XI. Une tour, rasée à hauteur d'un toit, conserve la date de 1590, gravée dans la pierre mais l’édifice semble remonter au XIVe siècle comme l’indiquent encore certaines ouvertures. Il aurait pu avoir été édifié par Guillaume de Morges ou Jean Jeanin. L’escalier intérieur en vis ressemble à celui du château de Passières. La chapelle castrale conserve les armoiries des Durand de la Molinière, possesseurs du château au XVIIe siècle.

 

Lieudit Château-Vieux et mamelon le Châtel (mais absence de vestiges).

 

Anciens hameaux et lieux :

 

Alpis del Autaret, XIIIe siècle, Altareti, XIVe siècle, le Lautaret.

Beyrauderias, XIVe siècle, Bernardière.

Carboneras, XIIe siècle, le Charbonnier.

Castri veteri, XIIIe siècle, Château Vieux.

In Oschiis, XIIIe siècle, les Oches.

In Podio, XIVe siècle, le Puy.

Colletum de Praetum, XIVe siècle, le Prayer.  

Reymundi, XIVe siècle, les Reymondins.  

 

Autres indications :

 

Maison des Oches : au hameau du même nom, demeure conservant de belles pièces voûtées qui remonterait au XVIe siècle. Le hameau fut incendié par la foudre le 24 août 1900. Sur la place du hameau, une croix rappelle l’évènement.

 

A Donnière, maison de 1792, caractéristique de l’habitat paysan du Trièves avec des ouvertures concentrées sur une seule façade. Jusqu’en 1986, cette maison était couverte en chaume.

 

Le Mont-Aiguille : Gervais de Tilbury, au XIIIe siècle, l’avait nommé Aequa illi (rupes Altiss).

En 1489, Charles VIII se rendant en pèlerinage à Embrun avait été frappé par « le splendide isolement » du mont alors nommé « Mont Inaccessible ». Il donna l’ordre de gravir ce rocher inviolé à l’un de ses capitaines, Antoine de Ville, seigneur de Beaupré. Celui-ci constitua une troupe « d’alpinistes précurseurs », prépara « une demi lieue d’échelles et subtils engeins » et réussit l’escalade le 26 juin 1492.

 

Monolithe dit la Pierre qui danse vers l’ancienne scierie Falquet.

Grande fontaine de l’église.

 

Chichilianne est le cadre et une partie de l’action du livre de Giono « un roi sans divertissement ». 

 

Site Natura 2000 des hauts plateaux du Vercors (arrêté du 23 décembre 2016).

Site Natura 2000 des contreforts du Vercors oriental.

Commune du PNR du Vercors.

Réserve naturelle nationale des hauts plateaux du Vercors (décret du 27 février 1985).

Le Pas de l’Aiguille a été classé et inscrit au titre des sites en 1946.

ZNIEFF des hauts plateaux du Vercors.

ZNIEFF de la source captée de Fontan.

ZNIEFF des prairies et forêts de la plaine du Milieu.

ZNIEFF des hauts plateaux sud du Vercors.

ZNIEFF des crêtes orientales du Vercors.

ZNIEFF des falaises et pieds de falaises de la bordure méridionale des hauts plateaux du Vercors.

 

Bibliographie :

 

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Regeste complémentaire n° 3823

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