MONESTIER-D’AMBEL
(Canton
Matheysine-Trièves, ex canton de Corps).
Forme
ancienne : monasteri de Ambello au
XIVe siècle.
Gentilé :
Monestérons.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3337 OT
Superficie :
1100 hectares.
Population
(2020) : 15 habitants.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et
premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte
son nom.
Protohistoire : selon G. ALLARD, Monestier-d’Ambel
aurait été un centre d’habitat Voconce ce qui, selon lui, serait confirmé par
les racines du patois que parlaient les habitants.
Epoque
gallo-romaine :
lors de travaux pour la réparation de l’église au XIXe siècle on aurait trouvé
une tombe avec un vase à une anse et à col évasé (en collection particulière).
On
notera trois toponymes pouvant suggérer l’emplacement d’un domaine : la
Grande Pièce, les Grands Prés et les Grands Champs.
Haut
Moyen Âge :
Monestier devrait son nom et son origine à un monastère qui aurait été édifié
par Saint Eldrade vers 850. Selon la tradition ce monastère aurait été détruit
par les sarrasins vers 906.
Edifices religieux :
Prieuré
Saint Pierre : il
aurait été édifié dans le village vers 1107 par des moines de l’abbaye d’Oulx.
C’est vraisemblablement ce monastère qui a donné son nom au village. En 1307 il
fut réuni à celui de Romette près de Gap. L’église du prieuré servit d’église
paroissiale jusqu’au XVIIe siècle.
Eglise
Saint Pierre :
elle a été reconstruite vers 1660 sur l’emplacement de l’ancienne église
prieurale dont elle conserve certaines bases en pierre de taille.
Elle
conserve un rouleau cylindrique contenant un ossement de Saint Benoît apporté
par les moines fondateurs du prieuré et une croix dite
« miraculeuse » : selon la tradition celle-ci aurait été
découverte par des bergers sur le Mont Faraud un 14 septembre mais à une date
ignorée. L’église conserve également une cloche de 1742.
Châteaux :
Château fort mentionné
au XIVe siècle (non localisé).
Hameaux et lieux
anciens :
Columberarius, XIVe siècle, Colombiere.
Comba
Nigra, XIVe siècle,
Combe Noire.
Girardi, XVe siècle, Grirardon.
Massus del Mas, XIIIe siècle, le Mas.
Tardiuz, XIIIe siècle, Tardivieres.
Autres indications :
N.
CHORIER parle d’une fontaine remarquable.
Ferme
du Mas du XVIIIe siècle avec pignon saillant à redent.
Cadran
solaire de 1823 disparu qui portait l’inscription « l’heure expire, songe
à toi ».
Pont
du Mas.
Site
Natura 2000 du massif de l’Obiou et des gorges de la Souloise (arrêté du 26
octobre 2015).
Réserve
naturelle du site des Gillardes (réserve associée).
ZNIEFF
de l’église.
ZNIEFF
du vallon de la Soulase.
Bibliographie :
ADI :
B 4263
Regeste
dauphinois n° 18268
Regeste
supplémentaire n° 2746
Fonds
E. CHAPER, Archives départementales de l’Isère, J 588
N.
CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, pages 28 et 31
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 2, pages 150 et 411
C.
LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 184 et 193
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 101
U.
CHEVALIER : Inventaire des archives des dauphins à Saint André de Grenoble
en 1277, 1871, n° 223
U.
CHEVALIER : choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné, 1874,
page 69
G.
VALLIER : anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876
V.
ARNAUD : la famille de Combourcier, 1894, page 116
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 104, 106, 168, 218 et 342
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 32
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 149
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 163 et 164
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 139 et 140
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 59
Mémoire
d’Obiou n° 4, 1999, pages 34 et 35
Patrimoine
en Isère, Valbonnais, Matheysine, Beaumont, pays de Corps, 2006, pages 61, 107,
117, 120, 123, 125, 154 et 155
V.
BETTEGA : les noms de lieux du canton de Corps, 2002, page 115
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 220